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Palais des murmures

Le temple bouge

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Sujet lancé par Ludia De Lifa
Le 14-12-1509 à 19h18
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Posté par Ludia De Lifa,
Le 13-04-1510 à 19h11
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Ludia De Lifa

Le Luang 14 Dasawar 1509 à 19h18

 
*** La vision des Saint murs de Syrinth fit resurgir un sentiment de fierté à la jeune Archonte, épuisées, éreintées, consumées par le voyage étaient ses forces. Hatoshal, merveille de la Dame, ne faisait pas honte à sa légende, aussi majestueuse que dangereuse, et sans l’escorte qui lui avait été dévolu elle n’aurait sans doute jamais pu entreprendre ce périple. Mais la vérité ne pouvait être occultée, le voyage aisé qu’elle venait d’accomplir en disait beaucoup sur l’avenir, quelque chose se préparait et elle le ressentait, elle aurait dorénavant beaucoup à faire.



La fatigue creusait des cernes sur le visage de l’Archonte, elle avait congédié son escorte et les avait exhortés d’aller se reposer du voyage, conseil qu’elle avait entrepris de ne pas suivre en se dirigeant vers le temple. Les rues de la ville étaient toujours peuplée et enjouée, des enfants couraient dans les rues jouant à chat, ou profitant d’un spectacle mené de main de maître, par un troubadour aux paroles si mielleuse, qu’elles en évinçaient la réalité dans l’esprit encore pur et naïf de ses jeunes spectateurs.
On pouvait sentir au travers de la brise l’odeur douce du pain en train de se nourrir de la chaleur d’un foyer, celle âcre des épices ou bien même celle hétéroclite des herbes et des fleurs.
Au milieu de tout cela l’Archonte ne passait pas inaperçue, vêtue de vêtements de voyage couverts de boue, de mousse, voir même déchirés légèrement en plusieurs endroits, tentant de faire bonne mine pour ne pas nourrir l’inquiétude du peuple, mais sur son passage les discussions s’arrêtaient puis reprenaient de plus belle sur ce qu’ils venaient de voir.

Le temple se dessina enfin à l’horizon, les jambes de la jeune Tydale lui étaient douloureuse, son souffle haletait sous l’effort, et les quelques marches la menant à la grande porte lui parurent interminables, il lui fallait encore rejoindre son bureau et veiller jusqu’au lendemain à écrire des parchemins.

Couloir sur couloir, porte sur porte, pour finir par ouvrir la dernière de son périple, donnant sur une pièce de petite surface, mais chaleureusement éclairée par une douzaine de bougie. En son centre trônais un bureau en hêtre richement sculpté ainsi qu’un siège en osier sur lequel alla prendre place l’Archonte qui attrapa alors un parchemin, avant de tremper sa plume de Condomignon, cadeau de grande valeur ramassée sur les lieux présumé d’une caravane disparue.

Elle commença à rédiger différente missive et ordonnances, réfléchissant longuement à ses mots, ses ordres, ne gâchant ni encre, ni parchemin, laissant passer les secondes, les minutes, puis les heures, avant de s’endormir à l’épilogue de son travail nocturne … ***


Ignorer l’existence de la Dame est un défaut auquel l'on peut remédier, denier la Dame est un pêché que l'on doit punir.

 
Ludia De Lifa

Le Luang 21 Dasawar 1509 à 22h26

 
*** Un premier martellement … rien … un second puis quelques murmures derrière une porte en bois bien plus ancienne que la plupart des poussiéreux, petit à petit la poignée décrit un arc, un bruit métallique se fait entendre suivi d'un grincement sourd d'une porte mal huilée.

La respiration lente, plongée dans un sommeil profond, l'Archonte endormie sur ses documents soulève quelque rire chez les jeunes Assias venues lui porter son petit déjeuné. La matinée bien entamée déjà ne diffuse pas de lumière dans cette pièce sans la moindre fenêtre. L'odeur de cire froide envahissait la pièce plongée dans l'ombre des mèches endormies par le temps, se mêlant à l'odeur de parchemin ancien et neuf, mêlé à quelques effluves d'encre.

Une main suivit de quelque murmures incompréhensible vinrent effleurer l'Archonte, qui ouvrit alors les yeux et se releva en sursaut, entrainant un léger fou rire au groupe d'Assia. L'une d'elle pris alors l'initiative de remettre en état les bougies afin de retrouver un semblant de lumière dans la pièce. L'Archonte ordonna une fois ceci fait et son petit déjeuné servi. ***


Mesdemoiselles, votre présence est une aubaine, et j'en remercie la Dame. Voici un message que je souhaite faire passer à chaque Assia de la ville de Syrinth. Je veux que cela soit fait dans la journée.



*** Prenant à peine le temps de déjeuner que l'Archonte replongea dans ses parchemins, le discours du lendemain se devait d'être à la hauteur, il devait être ferme, précis, ne laisser aucune ambiguïtés, aucune interprétation, elle savait cela infaisable mais tenterais de faire pour le mieux. ***


Ignorer l’existence de la Dame est un défaut auquel l'on peut remédier, denier la Dame est un pêché que l'on doit punir.

 
Ludia De Lifa

Le Merakih 23 Dasawar 1509 à 21h25

 
*** La grande salle débordait d'activités, d'une activité assez inhabituelle car pour la première fois depuis de nombreuses années sans doute, la salle regorgeait d'Assias et uniquement d'Assias. Grises et Gris entraient encore dans la pièce, l'heure n'était pas encore venue mais approchait à grands pas. Les murmures allaient bon train car personne ici ne savait quel serait le sujet qu'aborderais l'Archonte, pas même les trois jeunes Assias qui avaient eu pour mission de prévenir chaque Grises et chaque Gris dans chaque recoin du temple et du Palais des Murmures.

Seules les Grises et Gris aux services direct de la Shaïm Sardoyanne continuaient à remplir leurs fonctions. Chacune et chacun prenait alors place sur les bancs de bois sculptés, il y avait bien assez de place pour accueillir le flot de suivant, après tout en temps normal, la population bien plus nombreuse y venait pour les cérémonies.

L'heure avançait, mais toujours aucune trace de l'Archonte ... ***


Ignorer l’existence de la Dame est un défaut auquel l'on peut remédier, denier la Dame est un pêché que l'on doit punir.

 
Ludia De Lifa

Le Luang 4 Jangur 1510 à 21h50

 
*** L’heure sonna sont premier coup alors que l’Archonte sortait de l’une des alcôves du temple, de blanc vêtue dans un apparat des plus simples, garnis que quelques fourrures de la même teinte suite aux récentes tombé de neige provoquées par le repos de la Dame, appelé plus communément l’Hiver.

Pas à pas et s’approchait de l’autel, grimpant les quelques marches qui lui permettraient de surplomber l’audience, et de se faire entendre par toutes et tous. ***


Chères et Chers Assias,

Car nul ne saurait se dérober à ses yeux,
Elle est celle qui guidera nos vies à jamais,
Lumière, ombre, vie, mort, nous bénis de ses bienfaits,
Veillant fièrement sur nous par dessus les cieux.

Enfantant Syfaria même, pour nous la confiée,
Par le maudit alors est s’est senti trahie.
De ses effluves la vie native fut pervertie,
Affligeant notre Dame de ces vies délestées.

Vint alors l’hiver période de ses froides larmes,
Pleurant la lourde perte insensée de toutes ces âmes,
Aujourd’hui encore sombres sont les temps qui nous guètes,
Et c’est à nous alors de relever la tête !

La lueur de l’hiver assombris nos cœurs en cette sombre période ou le Maudit menace nos terres et nos vies plus que jamais ! Des immondices sans noms parviennent à mes oreilles ses temps derniers, et sont bien pis que j’eus osée les imaginer.

Chaque homme, chaque femme, chaque enfant, prient fièrement la Dame chaque jour qu’elle a la bonté de nous faire voir, lui demandant bonheur, prospérité, et protection, qu’elle accorde avec parcimonie à chacun d’entre eux, chacun d’entre nous.

Notre mission fut et sera toujours de guider le peuple vers la foi, mais je vous demanderais plus encore en ces sombres jours, au pire nous devrons être préparés, car nous n’avons le droit à l’erreur pour la survie du peuple, du culte, et pour sauvegarder la mémoire de la Dame qui semble s’être évaporée du cœur des poussiéreux des cités païennes.

Chacun d’entre eux ayant développés un culte hérétique, anarchique, qui ne repose sur aucune bases concrètes, des cultes sans valeur, crées par leur dirigeant pour manipuler leur peuple, ramassis de moutons qui s’opposent à l’unique vérité, la création de Syfaria par notre bien aimée déesse mère de toute vie.

Mes prochaines instructions devront être exécutées le plus discrètement possible, afin que la vérité sous forme de rumeur nous laisse le temps d’agir.

Afin de prévenir toute intrusion du Maudit via ses stratagèmes sournois, et ses terribles perversions, je vous demande de rapporter la présence de tout individu qui présente des signes de perversion, des stigmates du Maudits, des traces d’effluves.

Une partie d’entre vous iront aménager les cellules du temple vide dans toute une aile pour y accueillir les victimes du démon, pour leur protection autant que la notre, nous leur apporterons nourriture et prières, nous les accompagnerons dans leur malheur, protégeant leurs fils, leurs filles, leurs enfants, leurs parents … tout leurs proches d’une folie qui les guètes dans l’ombre.

D’autre d’entre vous prendrons en charge leur famille proche et tous ceux qui souhaiterais avoir des nouvelles, vous les réconforterez, les rassurerez, et les assurez du bon traitement de l’être cher.

Je souhaiterais aussi que de petit groupe se relais aux trois portes de la ville pour intercepter les pauvres âmes apeurées qui fuiraient la ville pour y cacher leurs stigmate, ces cas devront être traitée avec sévérité et avec pitié afin de leur faire comprendre qu’il risque d’y perdre leur âme.

Quand aux cas avancées, aux folies graves, aux malheureux qui mettrait en dangers leur entourage par la faute des effluves, si les drogues ne suffise plus, je vous incite à me prévenir afin que je puisse organiser personnellement un rituel de purification, pour renvoyer son âme à notre déesse avant qu’elle ne soit perdue.

Un dernier groupe s’occupera d’aménager une autre aile du temple afin d’y stocker les vivres nécessaires pour y nourrir le peuple si il venait à se réfugier dans le temple, un suivit de ces ressources sera effectué par un responsable désigné afin de renouveler les produits vieillissant avant qu’il ne soit plus consommables, pour ne pas avoir de perte. Vous y prévoirez aussi des couvertures en nombre.

N’oubliez toutefois pas vos obligations, les cérémonies auront toujours lieux à leurs horaires, et vos tâches habituelle n’en seront pas amoindris, le peuple vous remerciera de votre dévouement.

Maintenant je vais vous répartir les tâches. Merci à toutes et à toutes. Que votre foi soit forte, que la Dame soit fière de vous.


*** L’Archonte déroula un parchemin et à l’aide d’une Suivante expérimenté commença à répartir les tâches à son auditoire. ***


Ignorer l’existence de la Dame est un défaut auquel l'on peut remédier, denier la Dame est un pêché que l'on doit punir.

 
Ludia De Lifa

Le Julung 8 Astawir 1510 à 20h37

 
*** L’Archonte avait pris place derrière un bureau dans une cellule empruntée, devant elle se tenait un parchemin de nombreuses fois raturé, les encriers déjà à moitié vide trônait au côté d’une plume usée par une utilisation intensive. La lueur des chandelles donnait à l’encre noir une nouvelle vie, laissant vivre les reflets sur sa lisse surface, avant d’absorber l’image lorsque la plume venait prélever son tribut.
C’était la première fois qu’elle notait ses pensées sur un support, et seule la Déesse aurait pu le comprendre, car dans l’esprit de l’Archonte fusait des milliers d’idées, de pensées, de solutions, d’échecs, de secrets, de manipulations, de plans, d’itinéraires, de lieux.

On pouvait l’entendre marmonner seule même si ses paroles restaient inaudibles. ***


Mille chariots, mille tentes, mille tonneaux d’eau, dix milles unités de pain, cinq mille couvertures, outils, armes …

*** La liste des vivres, des outils, des objets, des matériaux, était si longue qu’elle tenait sur plusieurs parchemins, mais la subtilité de l’affaire venait de réussir à réunir tout cela discrètement, et les raisons que l’on pouvait évoquer étaient peu nombreuses ***


Dois annoncer la préparation de renfort pour le Sud à l’aide de vivres, dois-je parler de préparer un siège … le temple regorge déjà d’un cinquième de ces besoins mis à part les chariots et les armes …

Dois-je aussi demander au peuple du Sud de ne pas entamer la guerre … afin de ne pas faire prendre plus de risque au peuple lors de son exode que celui des maudits … il est peu être déjà trop tard ...



Ignorer l’existence de la Dame est un défaut auquel l'on peut remédier, denier la Dame est un pêché que l'on doit punir.

 
Ludia De Lifa

Le Matal 13 Astawir 1510 à 19h11

 
*** La nuit n’avait pas portée les fruits que l’Archonte avait préparée la veille, tout son travail lui avait paru si dérisoire et si inutile, le peuple réunirait naturellement tout ce qui serait nécessaire au périple qu’ils allaient entreprendre, car elle savait que le départ serait tout sauf précipité.
L’odeur des cendres emplissait l’atmosphère, un fumet âcre s’élevait du tas de parchemin calcinés, posé au centre d’un bol en fonte destiné à cet effet. Un ouvrage relié gisait au centre du bureau, sa couverture en cuir de loup, rigidifiée à l’aide d’armatures en cuivre révélait l’importance que son propriétaire à l’objet, le but étant clairement d’assurer une longévité à l’ouvrage à travers le temps, et les voyages. Pas de fioriture, juste un travail de grand artisanat.

L’Ouvrage en question parlait de la Dame, de son culte, c’était en quelque sorte la bible du dogme équilibrien, sur l’une des deux pages était représentée la ville de Syrinth, le travail de l’enlumineur sur cette unique page devait représenter une centaine d’heure de travail. Si l’œuvre n’avait déjà de nombreuses années, nul doute que les larmes de l’Archonte en aurait fait se disperser l’encre et détruit cette partie du recueil.

Quitter la ville … elle y avait pensée dès l’annonce de Sieur Mor’Nathil, mais de l’entendre de la bouche d’une autre, lui faisait réaliser les vrais conséquences de cette décision. Il lui faudrait abandonner la Sainte, sans espoir de jamais la revoir ainsi, elle devrait en conserver une vision intacte, afin de la transmettre à l’histoire. C’était la seule nuit depuis son entrée au temple ou elle s’était accordée un moment de faiblesse.

Le livre se referma d’un claquement sourd, le souffle mis fin au règne des bougies sur l’ombre ainsi qu’au dernier regret de la jeune Tydale. Puis la porte claqua derrière l’Archonte, dont la détermination n’aurait de fin qu’une fois la nouvelle ère terminée, si elle prenait fin de son vivant.
***

Il n'y a rien à préparer.
Tout à espérer...


*** Les paroles de la Dame qu’avait relayée la Shaïm résonnaient de clarté en ce nouveau jour qui se levait, le délai donné à la fraternité pour répondre s’écoulerais dans la journée, et les cités de la Dame recevront leurs instructions dans la foulé.

L’Archonte parcourais désormais les rues de la Sainte, le marché était abondant comme à son habitude, et la jeune Tydale parcourait les étales, s’enquérant du peuples, des récoltes, du bien être de chacun, tout en laissant trainer une oreille aux rumeurs.

Un homme, aux cheveux grisonnant parlait d’événement étrange dans le Sud, sans savoir de ce qu’il s’agissait exactement. ***


Sieur, en tout temps des événements portes l’adjectif ‘étrange’, mais l’étrangeté n’est du qu’à l’ignorance des plans qu’érige la Dame pour ses enfants.

A vos mains, je vois que la Dame vous à donnée le don de cultiver la terre, acte qui à nourrit de nombreuses vie. En auriez vous sauvé autant en devenant archer ? La Dame ne fait rien au hasard, ne l’oubliez jamais.

Shaïmya Archonte, s’cusez mon c’mport’ment, et j’vous souhait un bon jour !


*** Après de nombreuses révérences, l’homme s’en alla. Continuant son périple au sein de la ville, l’Archonte n’entendit encore que quelques rumeurs inconsistante sur les événements du Sud, rien qui pourrait causer la panique avant que les événements ne se déchainent.

Il ne restait plus qu’à attendre.... ***



Ignorer l’existence de la Dame est un défaut auquel l'on peut remédier, denier la Dame est un pêché que l'on doit punir.

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