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Le Merakih 27 Manhur 1509 à 17h20
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| Celegórn était enfin revenu en ville. Et cela faisait beaucoup de malheureux on dirait, il était toujours aussi peu aimé à Syrinth, la ville pieuse où il agissait toujours très étrangement.
Après sa deuxième toilette de la journée et par la même occasion deuxième rasage, il allat manger une soupe chaude qu'on lui servit à contre-coeur, mais il ne faisait pas plus attention que cela à ce qu'on pensait de lui. Une fois son repas finis, il se dirigea vers la bibliothèque où il acheta un livre traitant de la croyance de la Dame.
Et aussi déplaisant que ce fut pour certaines grises, il s'en alla le lire au beau milieu du temple. Le tydale s'assit en tailleur, adossé à une colonne et lu le livre. Il y passa toute son après-midi et le soir venu, il n'était toujours pas parti. Mais pour une fois il ne demandais pas audience auprès de la Shaïm. Il se contenta de se plonger dans un drôle d'étât, une sorte d'exercice de respiration pensa certaines grise. Il avait l'air de dormir assis, ses seuls réaction était de cligner des yeux, qu'il avait semi-clos.
Il laissa son esprit vagabonder sur ses pensées, ce qu'il avait lu, sur la shaïm.
« La Dame est partout... Si elle est partout, alors elle n'est rien, car ce qui n'est rien est tout. »
« Pourquoi ne pas donner les mêmes droit aux femmes qu'aux hommes... ? Un vase est un vase, qu'il ai ou non une poignée n'influe pas sur l'évaporation de l'eau qui se trouve à l'interieur. »
« L'equilibre... l'equilibre est le fait d'être autant l'un que l'autre sans jamais se diriger vers un extrême. Les envies ne sont pas bonnes à l'extrême. Les instincs, ne sont pas bon à l'extrême. Alors, seul le besoin, dénué de toute envie, de tout instinct devient pur. Tuer est mauvais, mais tuer pour manger, par nécessiter, est suportable. »
« Qu'attend-elle de moi... ? Elle sait que je ne suivrait que ma voie. Qu'a-t-elle vue de mes pas ? Mon chemin est donc si intéressant que cela pour cette Déesse... ? »
« Je sais que Lia sera le changement de beaucoup de chose. Mais qu'attend-elle d'elle ? Sera-telle ce qu'ils nomment la Rhin Assia ou sera-t-elle celle qui permettra enfin à Sardoryanne de mourir ? »
« La vie n'est que changement, au final, n'y a-t-il pas que le changement qui ne change pas ? »
« Je les ai regardé. Ils pleurent la mort, les enfants la trouve injuste. Je ne comprend pas, la mort n'est ni juste ni injuste, elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est tout simplement. Faisant partie d'un cycle. Nécessaire à toute chose. »
« Le bien, le mal, la beauté... Ils n'éxistent pas, car il y a autant de bien, de mal et de beauté qu'il y a de personnes. »
Et de nombreuses autres pensées, réflexions et autre débats interieur lui vinrent, mais il n'en souffla mot à voix haute, restant impassible, serein et d'une allure probablement très étrange pour ceux qui l'observait.
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Le Vayang 29 Manhur 1509 à 06h32
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Les grises allait et venait ainsi que les pélerins, mais le tydale n'y prêtait guêre attention, ou plutôt, il décidait de les ignorer, trop occupé à pensé. Même lorsqu'un homme vint s'asseoir à côté de lui, il decida de ne pas bouger.
Ses pensées continuait de voguer et petit à petit, son esprit reprenait ses droits et vint lui imposer un rêve. Cela n'était pas exceptionnel dans cet étât, proche d'une sorte de sommeil.
*****
Celegórn marchait d'un pas légers et lent, droit et entièrement nu. La terre sous ses pieds était molle et légerement boueuse. Il continua de marcher vers l'horizon, le ciel se faisant toujours plus gris. Il s'arrêta alors que les premières goutte de pluie vinrent le frapper, regardant le ciel un petit moment.
L'ambiance changea du tout au tout, d'une plaine de terre, un village en cendre vint. La pluie se mua en pluie de sang, une lugubre lueur rouge éclairait le ciel et partout, le sol était couvert de cadavre, du sang... Du sang à perte de vue. Il marchait sur les morts et dans le sang, tout était calme, seul le vent venait troubler le silence. Celegórn regarda alors de nouveau vers l'horizon et plus loin, se trouvait un trône de crâne, sur une montagne de cadavre. Bien avant, une enfant enveloppé d'un linge était entre les corps sans vie. Le tydale s'en approcha et une fois arrivée à hauteur, il la prit dans ses bras, se petit bout de femme tchaë. Il resta là, à la contempler un moment, puis il l'embrassa sur la front et la reposa... Elle ne devait pas venir avec lui, son destin était écarté du sien, il en était ainsi. Détachant son regard de l'enfant, il continua son chemin et gravit lentement la montagne de cadavre jusqu'au trône. Une fois au sommet, il se retourna doucement et s'assit dans le haut siege, contemplant les alentours. Il ferma les yeux et passa sa main sur son visage ensanglanté, l'effroie regnais en ce monde de mort et de silence...
*****
Huorë n'attendit que quelque minutes avant que l'imposant tydale ne se "réveil". Le mâle passa une main sur son visage avant de regarder l'autre tydale.
Il était d'une grande beauté, bien que légerement plus vieux que le Chicot. Sans se relever et décontractant ses imposante épaule, il prit une profonde inspiration et d'une voix viril et grave, il entamma la conversation.
« Que puis-je faire pour vous ? »
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Le Vayang 29 Manhur 1509 à 11h18
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| *** Le jeune tydale se passionait pour l'histoire aussi venait il de trouver un passage qui l'interessait. Aussi ne sentit il pas le tydale à ses cotés bouger.
Huore releva la tête au son de la voix de son interlocuteur avec un très léger sursaut. Clignant des yeux rapidement il tourna son regard vers son interlocuteur.. Imposant, viril, une bonne définition du tydale à ses cotés. Ce qu'il n'était malheureusement pas.
Prenant soin de mettre son marque-page à l'endoirt où il venait de s'arreter, il referma l'épais volume et se tourna vers le tydale , le sourire au lèvres. ***
Pardonnez moi, je ne voulais en aucun cas troublé votre repos. J'étais intrigué à vrai dire, me demandant si vous dormiez ou pas... Je le suis toujours
*** Il eut une petite moue timide, le feu remontant de nouveau à ses joues. Se reprenant à grand peine, il inclina la tete de manière plus strict, salut bref mais emprunt de respect. ***
Je manque à tous mes devoirs, je me présente Huorë de Lifa, pour vous servir. | |
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Le Matal 2 Jayar 1509 à 00h48
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| *** Huorë hocha la tete pour lui meme. Il aurait du y penser mais comme souvent il avait parler avant de réfléchir.
Ses yeux observaient ceux de Celegorn. L'éclat argenté faisait l'effet d'un aimant dont il n'arrivait pas à se détacher. Attirant mais dangereux. Les siens mordorés formaient un contraste significatif avec ceux de son interlocuteur.
Le silence s'appesantit, le jeune tydale cherchant les mots. Après quelques minutes il finit par détourner son regard,les joues rosissantes, incapable de relever la tete du moins pas pour le moment. ***
Je ne vous avais encore jamais croisé au sein de Syrinth kielno... Vous ètes de passage?
*** Puis se rappelant des regards désapprobateurs des Grises lorsqu'elles étaient passées près de lui. ***
Pardonnez moi, je ne veux pas paraitre impoli mais .. tout me porte à croire que votre présence n'est pas la bienvenue dans certains lieux... Je ne le comprend pas à vrai dire.
*** Et de replonger ses yeux mordorés dans l'éclat argenté, le visage interrogatif, désireux de savoir mais restant poli, montrant un certain respect. Il ne faisait pas attention au regard qui s'arrétait un court instant sur leur duo...mais il était curieux et aimerait savoir pourquoi. *** | |
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Le Matal 2 Jayar 1509 à 01h56
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| Cette fois ci, le tydale fut bien plus rapide à répondre, ne décrochant pas son regard de celui de l'autre mâle.
« Je ne suis pas civilisé, j'ai perdu la mémoire il y a de cela quelques années et durant un moment, mon esprit à failli et m'a fait croire nombre de choses. On m'a réappris le nécessaire, mais sous les hallucinations, j'ai fuis du matriarcat et suis venu à la première ville que j'ai vu. Il y a donc beaucoup de notions, de sentiments que je n'ai pas. Je n'ai pas de pudeur, je ne comprend pas que l'on se couvre outre l'aspect pratique. La première fois que je suis venu dans cette cité, je me suis donc lavé dans une des fontaines de la ville, cela à déplu aux gardes. Pour certaines raisons j'ai souhaité rencontrer Sardoryanne, la shaïm et les gardes refusant de me laisser passer, je les ai donc assomé. Un groupe de garde accompagné d'une grise est venu et m'a expliqué que pour voir la shaïm il me fallait demander une audiance. Ce que j'ai fait, j'ai donc rencontré Sardoryanne le lendemain avec qui j'ai pu m'expliquer. Je pense qu'elle n'aime guère ma présence car je ne suis pas civilisé. Mais si elle voulait m'éclairer sur le sujet, elle se joindrait à cette conversation au lieu de simplement l'écouter comme elle est peut être entrain de le faire. Il y a bien sur d'autres raisons, mais je ne crois pas qu'elles soient intéressante pour vous. » Le tydale était d'une étrange sereinté, en apparence en tout cas, personne ne pouvait dire ce qu'il ressentait derrière cette façade stoïque.
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Le Matal 2 Jayar 1509 à 17h25
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| Le tydale fit un léger non de la tête.
« Je vous remerci, mais vos services ne pourrais convenir à ma demande. Il me manque des choses qui ne s'apprenne pas m'a-t-on dit. Je n'aime pas, je ne ressent rien. Mon corps lui même n'a pas de sens de toucher, le chaud, le froid, le plaisir, la douleur. Je dois bientôt partir, peut être nous reverrons-nous. » Sur ces mots, il se leva et contrairement à ce qu'on aurait pu penser, son mouvement fut rapide et gracieux, et non lent et "pénible". Il s'en alla ensuite sans plus de paroles que cela.
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