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Le Grand Hall

Virginité volée

... ou simple passage éclair ?
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Sujet lancé par Oda Nobunaga
Le 15-08-1509 à 06h31
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Posté par Narrateur,
Le 26-08-1509 à 21h51
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Oda Nobunaga

Le Sukra 15 Agur 1509 à 06h31

 
*** Tout le long d'un paisible voyage de Syrinth vers les Cieux Éthérés, j'avais échafaudé maints stratagèmes, optant tour à tour avec une conviction sans faille pour l'un, puis, fougue envolée, pour l'autre.

Tout jeune, déjà, j'avais entendu parler de cet endroit ; avec la naïveté chaste de l'enfance, la Maison des Dames, d'abord, m'apparaissait comme un salon de thé réputé à travers tout Syfaria.
Bien sûr par la suite ce voile pudique s'était levé - et depuis déjà longtemps -, mais l'endroit n'avait rien du " bordel lambda ".

C'est donc mu par un incoercible désir d'aventure et de découverte que j'avais parcouru le chemin qui séparait Syrinth la Pudique de ce lieu ; mais toutefois, un endroit de cet acabit, aussi fort qu'on aimerait y croire, ne pouvait être ouvert à tous...
Depuis mon accession au grade de pilier de la justice Equilibrienne, je m'étais juré faire valoir ce rang en venant ici - cependant, les circonstances firent, à moult reprises, que je ne pus m'y rendre...

Comment, toutes considérations antérieures mises de côté, pourrais-je prétendre à... pénétrer la villa. Assailli d'un doute, m'étant vu me faire refouler de diverses manières, il m'avait fallu improviser : et si je ne me sustentais plus pendant quelques jours, pour pouvoir demander asile entre ces quatre délicieux murs ? Le risque d'être emmené à Korsyne ou Farnya s'imposa malheureusement de lui-même tant il était grand...

Il était nécessaire, voire urgent, d'opter pour autre chose ; mais quoi ? ***


Bonjour, fis-je naturellement au premier garde que j'aperçus dans le fameux grand hall, qui constituait la première épreuve de l'initiation au Plaisir.

*** Le gaillard, un imposant Tydale, semblait comme taillé à même une rocaille brute sous son attirail de guerrier.
Le visage peu avenant du type me faisait me maudire pour ce blanc qui durait depuis déjà quelques secondes de trop. ***


Vous pourriez peut-être m'aider ; j'aimerais grandement avoir l'honneur d'entrer céans, mais je crains de ne pas savoir quelles sont les conditions requises pour cela... seriez-vous apte à éclairer ma lanterne ?

*** Bien évidemment, point n'avais-je eu de scénario ayant envisagé la chose sous cet angle, et cette entrée en matière sans brio aucun venait de me faire me haïr pour au moins quelques décennies, surtout si la situation tournait en ma défaveur...

La Déesse seule aurait pu connaitre l'issue de cette étape décisive. ***


-Oda Nobunaga-

 
Narrateur

Le Sukra 15 Agur 1509 à 22h22

 
*** Le Tydale, lourdement équipé d'une armure serpent rutilante, tenait dans ses bras une imposante hache de guerre. Il s'approcha d'Oda alors que deux autres gardes équipés d'arbalètes sortirent bientôt et braquèrent directement leurs armes vers le visiteur.

Après avoir longuement dévisagé le Muet, le guerrier au nez busqué et à l'épaisse moustache brune tendit une main gantée devant lui. Il parla calmement. De manière froide et presque détachée. Mais sachant faire preuve d'une élémentaire courtoisie : ***

Soyez le bienvenu aux Cieux Éthérés.

Je ne crois pas vous avoir déjà rencontré ici...Aussi vous demanderai-je de bien vouloir déposer vos armes. Ainsi que de me montrer la couleur de votre argent. La maison ne fait pas crédit et les mauvais payeurs ne sont pas...hem, vous me comprenez n'est-ce pas ?


 
Oda Nobunaga

Le Sukra 15 Agur 1509 à 23h47

 
*** Première déception...

Où était la noblesse, le mystère, le clinquant de la réputée Maison des Dames ? On était, certes, jamais trop prudents, mais la réaction de l'assemblée belliqueuse venait, quelque part au fond de moi, de briser une infime partie du mythe ; il n'aurait plus manqué que je débarque à une heure d'affluence pour que je meure d'embarras.

" Il ne font que leur travail ; il ne font que leur travail ", me dis-je, mâchoires légèrement crispées en déposant mon arc, son carquois, ainsi que le couteau de survie qui pendait à ma jambe.

Déçu, mais néanmoins soulagé par ces méthodes triviales, je me fendais donc d'un sourire de circonstance : ***


Et comment ; cette politique n'a rien d'étonnant.

*** Qu'aurais-je, en même temps, pu faire d'autre qu'abonder dans son sens ? ***


En effet, repris-je d'un ton neutre, je ne suis jamais venu ici auparavant... bref, j'imagine que cela importe peu ; à combien s'élèvent les frais d'entrée ?

*** Autant entrer immédiatement dans le vif du sujet ; la gêne de l'instant passé venait de disparaitre, et je me voyais déjà entrer dans le palais lubrique qui se dressait devant moi. ***


-Oda Nobunaga-

 
Narrateur

Le Dhiwara 16 Agur 1509 à 00h05

 
*** Comme Oda venait de s'en apercevoir, on ne badinait pas avec la sécurité du lieu. Gouter à la magnificence de l'endroit ne pouvait pas débuter avant d'avoir franchi le poste de garde.

Le Tydale à la hache se fendit d'un rictus carnassier lorsqu'il entendit le Muet parler de frais pour entrer. Mais, l'idée de ramasser un pourboire le quitta lorsqu'un valet, élégamment vêtu et arrivant au pas de course, vint lui murmure quelque chose à l'oreille.
La mine du garde en devint légèrement contrariée, mais cette expression ne resta qu'un instant sur son visage. Il reprit ensuite sa hache entre les mains et s'éloigna afin de reprendre son poste. Les arbalétriers retournèrent eux aussi d'où ils avaient surgi.

Le valet se fendit d'une légère révérence et fit signe à Oda d'entrer dans la gigantesque demeure. Il s'adressa à lui dans un Shaï parfait : ***

Soyez le bienvenu Monseigneur...


 
Oda Nobunaga

Le Dhiwara 16 Agur 1509 à 19h56

 
Monseigneur, répétais-je, déstabilisé, je... euh... oui merci mon brave.

*** La bourse toujours à la main, je me demandais à présent ce qui venait de se produire : à part Umbre et Bakéan, personne ne savait que je comptais me rendre ici ; était-il seulement possible que quelqu'un puisse me connaitre ici ?

Me remettant de mes émotions, je m'adressais maintenant d'une voix assurée au laquais en rangeant mon argent : ***


Dites-moi, avant que je ne m'engage dans ce palais, dois-je aller voir la maitresse des lieux ? Ou bien accomplir une quelconque procédure, peut-être ?

*** Tout ça semblait bien trop beau... ***


-Oda Nobunaga-

 
Narrateur

Le Dhiwara 16 Agur 1509 à 22h38

 
*** Le valet était tiré à quatre épingles et il semblait savoir respecter l'étiquette à la lettre. Il dirigea Oda en direction de la grande salle de réception d'un signe de la main.

Une fois le poste de garde quitté, la beauté des lieux ne pouvait qu'interpeller le nouveau venu. Tentures et tapis de grands prix, matériaux luxueux, marbre blanc, ivoire, dorures...et une présence mercenaire beaucoup moins pressante.

Tout était conçu afin que les clients puissent se détendre et se sentir enfin serein après leur périple pour arriver jusqu'ici. De magnifiques compositions florales embaumaient littéralement de leurs effluves les coursives éclairées de jour comme de nuit et un personnel avenant était toujours disponible pour satisfaire le moindre désir des hôtes.

Arrivés devant la taverne qui jouxtait la salle, le valet se fendit d'une nouvelle courbette. ***


Nul besoin d'accomplir d'épreuve pour profiter de l'endroit Monseigneur. Il est de bon ton d'éviter les choses fastidieuses aux hôtes de qualité.

Ma maitresse vous fait savoir qu'elle vous offre le couvert pour ce soir et une bouteille de votre choix...Pour le reste, il n'est nul interdit...si vous avez toujours de quoi payer.
Vous pouvez dans un premier temps choisir de vous changer et de faire votre toilette, seul ou accompagné. Les thermes sont là pour ça.
Ensuite il sera temps de passer à table. Vous pourrez de nouveau choisir d'être seul ou accompagné et profiter des spectacles offerts à la clientèle.

Plus tard...


*** Le valet s'interrompit un instant et reprit : ***


Mais vous venez d'arriver, je ne souhaite donc pas vous importuner plus longtemps. Vous aurez bien le temps de découvrir tout ce qu'il est possible de faire ici.
Le vestiaire est situé par là....Pas besoin de réserver de chambre, nous avons de la place en ce moment. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, des hôtesses sont toujours disponibles pour assurer votre confort et votre bien-être.

Avez-vous des questions ?



 
Oda Nobunaga

Le Matal 18 Agur 1509 à 02h16

 
*** Magnifique.
Si le hall avait crée quelque craintes en moi, la vision de cette salle les dissipait sans peine à présent. L'architecte et le décorateur savaient y faire, c'était évident : à côté de ça, les Bondieus'ries passaient pour un établissement bas de gamme.

Du discours du valet, je n'avais compris que quelques bribes : " hôte de qualité ", " offre le couvert ", " accompagné " - mémoire sélective ? - ; de plus, j'arrivais difficilement à détacher les yeux d'une jolie Tydale au charme... patenté.
Aussi, il m'avait fallu quelques secondes pour surmonter le mutisme qui s'était emparé de moi. ***


Des questions, demandais-je, absent. Oui, certainement ; je suis honoré de tant d'attention de la part de Dame Janyssa, et je tiens à la remercier en personne : pensez-vous qu'il serait possible de dîner avec elle, ce soir, puisque le droit d'être accompagné m'est octroyé ?

*** Après tout, il était aussi question d'affaire ; autant les régler promptement pour avoir ensuite les coudées franches. ***


-Oda Nobunaga-

 
Narrateur

Le Matal 18 Agur 1509 à 12h34

 
*** Le valet prit une mine contrite. ***

C'est que ma maitresse ne reçoit pas comme cela....A moins que vous ne soyez expressément attendu bien sûr. Vous pouvez toujours lui demander audience mais je ne vous garantis absolument pas qu'elle accédera à votre requête.

Autre chose ?

*** Le valet accompagna sa dernière phrase d'une nouvelle courbette. ***


 
Oda Nobunaga

Le Merakih 19 Agur 1509 à 22h03

 
Non, non, j'imagine que je la rencontrerais tôt ou tard, dis-je en souriant.
Merci de l'accueil mon brave ; je vous donnerais bien un pourboire, mais j'ai trop peur que cela paraisse pour une offense plus que pour un gage de gratitude pour vos manières, héhé.

*** Avant de demander une audience avec la tenancière, j'allais attendre un peu, histoire de profiter, bien sûr, mais surtout dans l'espoir d'être convoqué sous peu.
Et en attendant, cette charmante Tydale ne demandait qu'à succomber à mon charme... enfin, elle n'en avait pas encore conscience, évidemment. ***


-Oda Nobunaga-

 
Narrateur

Le Julung 20 Agur 1509 à 12h25

 
*** Le valet approuva silencieusement le Muet.
Connaissant plusieurs langues, il était effectivement là pour accueillir les visiteurs et était rétribué grassement pour cela. Les pourboires étaient plutôt réservés aux hôtesses, pour leur délicates attentions...en dehors de leurs activités tarifiées bien sûr.

Le valet salua Oda d'une dernière courbette et quitta les lieux. ***


 
Oda Nobunaga

Le Matal 25 Agur 1509 à 17h25

 
*** Plusieurs jours passèrent, bien trop vite à mon goût, et déjà les affaires allaient m'obliger à quitter ce lieu utopique.

Malgré les économies de quelques années dilapidées en une poignée de journées, je ne regrettais absolument pas mes investissements en plaisirs vite digérés, ponctuels ; pire, j'en redemandais.
Après avoir goûté à tant de délices, le retour à une réalité plus fade et sombre allait être brutal...

Enfin, peut-être pas tant que ça ; Arameth étant une ville à part, entourée d'une aura unique, m'y rendre et profiter des festivités du Symposium serait le meilleur moyen d'émerger en douceur.

Après un adieu poignant et rapide, teinté de promesse de retour, aux charmantes demoiselles qui avaient sublimé mon séjour expérimental, j'allais trouver le valet qui m'avait ouvert les portes de la villa. ***


Cher ami, commençais-je en m'inclinant, bien que je doive m'en aller, ce fut un moment exceptionnel qui m'a été... offert, et croyez bien que je compte revenir, héhé.

Transmettez mes meilleurs sentiments à Dame Janyssa, et encore merci.


-Oda Nobunaga-

 
Narrateur

Le Merakih 26 Agur 1509 à 21h51

 
*** Le valet s'inclina avec respect. ***

J'espère que vous avez passé un agréable séjour chez nous et je vous fait savoir que vous n'avez rien à régler...pour cette fois. Du fait de votre qualité, ma maitresse a souhaité vous offrir l'intégralité de vos...consommations.

Je lui transmettrai bien volontiers votre salut.

*** Puis le valet céda la place aux gardes qui accompagnèrent le Muet vers la sortie. ***


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