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Un pont qui se présente?

L'ébauche d'un pont, l'illusion d'un pont.

A quoi peut-il servir? A traverser!

Quoi donc? Je ne sais pas. Là est tout l'intérêt de la traversée, découvrir ou ne pas découvrir.

Que la marche nous inspire...
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Vérité profonde !
Granit éprouvé
Qu'au fond de toute onde
Mon ancre a trouvé !
De ce monde sombre,
Où passent dans l'ombre
Des songes sans nombre,
Plafond et pavé !

Vérité, beau fleuve
Que rien ne tarit !
Source où tout s'abreuve,
Tige où tout fleurit !
Lampe que Furm pose
Près de toute cause !
Clarté que la chose
Envoie à l'esprit !

Arbre à rude écorce,
Chêne au vaste front,
Que selon sa force
Le nelda ploie ou rompt,
D'où l'ombre s'épanche ;
Où chacun se penche,
L'un sur une branche,
L'autre sur le tronc !

Mont d'où tout ruisselle !
Gouffre où tout s'en va !
Sublime étincelle
Que nous souffle Asha!
Rayon qu'on blasphème !
Oeil calme et suprême
Qu'au front de Grior même
La poussière un jour creva !
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Construction naturelle ou artificielle? Impossible de le déterminer vu la taille de l'édifice et l'usure des pierres, usées et polies par une éternité d'exposition aux éléments.
Devant Sirilius, le Pont prenait forme, se dressant pour jaillir de la terre et s'élever au dessus de la mer tel un immense serpent de pierre qui se perdrait dans le lointain.

Si le chant du Nelda résonna sur les premières pierres, un peu plus loin il s'étouffa, absorbé par le brouillard qui avalait littéralement le Pont entre ciel et mer... Seul le vent teinté d'embruns lui répondit.

Combien d'aventuriers s'étaient retrouvés comme Sirilius, face à cette voie inconnue, près à se mesurer aux éléments? A moins que ce ne soit à eux-mêmes...
Dans quel état d'esprit étaient-ils, eux? Etaient-ils impatients, apeurés, joyeux? Combien d'entre eux avaient été emportés par le doute et avaient rebroussé chemin?
Mais surtout : qu'avaient-ils trouvé là-bas? Sur le pont? De l'autre côté? Quel autre côté?
Un seul moyen d'avoir la réponse.
Avancer.
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