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Le Pont

Démystification du pont des Brumes

Quatre c'est un nombre porte-bonheur non?
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Sujet lancé par Ligerio Dhuri
Le 14-10-1509 à 19h35
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Posté par Tomasin,
Le 30-10-1509 à 19h47
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Narrateur

Le Luang 26 Otalir 1509 à 18h24

 
Sa prière, comme toutes ses pensées profondes clairement énoncées, semble prendre consistance dans l'éther.
Rien en vient cependant détourner les manifestations climatiques et magiques de cet étrange endroit.
Liam progresse sur le pont et, à force de concentration, perçoit quelque chose. D'autres choses.
Chacun de ses pas, en effet, induit un changement. Imperceptible, sibyllin mais présent.
Il s'ouvre à son environnement et à sa propre place dans ce dernier.

Sans vraiment savoir pourquoi, il sent que ces pas marquent une évolution.
Il y a du changement, oui, comme si chaque chose avait sa résonance.
Ses pas, comme ses mots, ont leur propre conséquences...
Des conséquences encore indiscernables.

Mais, au plus profond, il sait. Il sait que ses pas changent quelque chose.
Il progresse sur le pont. Il évolue. Il s'ancre. Ses pas modifient quelque chose.
En premier lieu, ils le modifient lui. Intimement.

Dans des mesures qu'il ne saurait encore s'expliquer....


 
Tomasin

Le Luang 26 Otalir 1509 à 18h49

 
Comment ça ? Pas question ! Tu...

*** Il se rend compte que lui dire de rester ne servirait à rien. Il s'apprête à le suivre, mais Liam a raison. Il ne peut pas laisser la jeune nelda seule. Mais Liam non plus... ***


Pourquoi moi ? Pourquoi je suis venu dans cette galère ? Pourrait jamais vous protéger tout les deux...

*** Il chuchote pour lui-même. Il chuchote dans le vide. Il regarde un instant le ciel chaotique et se sent monstrueusement inutile... Coup d'oeil sur la nelda. Elle semble respirer calmement... Même si la carnine n'a pas des masses d'effets. Bon, quitte à rester. Il s'assied sur le pont, sort quelques victuailles, et commence à manger... Faute de mieux, manger ça aide. Il attrape également sa "gourde spéciale", à "l'eau" aromatisée. Pas pour être saoul, mais ça le détendra. ***





 
Liam

Le Matal 27 Otalir 1509 à 20h33

 

Subitement, le moush'tin a l'impression que cet "ailleurs" lui est moins inconnu. Pas qu'il ait un quelconque souvenir d'y être déjà venu, non, mais "l'ailleurs" semble moins étranger, à présent.
Liam avance sur le Pont, lentement mais sûrement. Et, plus il avance, plus il s'aventure vers une destination totalement inconnue et plus il se sent en harmonie avec son environnement, comme lorsqu'il rentre à Korsyne. Une seule conviction : lorsqu'il sera arrivé au bout du chemin, il sera dans le lieu le plus familier qui puisse exister, où tout lui sera connu, où il comprendra chaque chose.
Mais, le Pont des Brumes a-t-il un "bout" ?

Il s'arrête et scrute l'horizon, Miu lui saute sur l'épaule. Le jeune nelda plonge ses émeraudes dans les saphirs de sa moue et s'entretient avec elle par télépathie.

- Crois-tu que nous arriverons quelque part avant que je sois vieux ?
M'accompagneras-tu ?


Miu dit :
- Je ne sais pas. Ca n'est pas mon monde, ici. Mais je crois que non, que ce pont est sans fin. Que, même lorsque tu seras vieux, il y aura toujours le pont devant toi où avancer...
Mais oui, bien sûr, je t'accompagnerai.


Liam penche la tête sur le côté, semble hésiter, alors que Miu lui saute sur la tête comme on monte à une tour de guet.
Il faut qu'il essaie... Il a bien senti ce petit quelque chose qui grandit au fond de lui au fur à mesure qu'il avance le long du Pont des Brumes. Et, s'il revenait en arrière ? Le petit quelque chose resterait inchangé ? Il rapetisserait ? Ou continuerait-il à grandir tant que Liam se déplacerait dans cet univers ?

Le Démystifieur change de cap et reprend sa marche dans l'autre sens, les sens de nouveau en éveil.





Le moush'tin est le favori d'Asha car le moush'tin sait qu'il ne sait rien. proverbe Haut-Rêvant

Liam, Démystifieur de l'Ordre des Hauts Rêvants
Linguiste et Professeur au service d'Asha

 
Narrateur

Le Merakih 28 Otalir 1509 à 15h32

 
L'enrichissement inconscient qu'est en train de subir le Moush'tin cesse.
Il cesse quand Liam rebrousse chemin, mais ne rapetisse ni ne grandit. C'est ainsi.
Après un temps de réflexion, cela est facile à saisir pour le jeune Démystifieur :
Le pont n'a qu'un sens, comme une voie à sens unique...

On peut revenir en arrière, stagner ou quitter les lieux. Bien entendu. Ce n'est pas une prison.
Mais en faisant cela, on se refuse le droit d'accéder à l'expérience du cheminement.
Qui n'est, ici, pas un concept désuet, abstrait ou absurde.


 
Rialda

Le Julung 29 Otalir 1509 à 14h14

 
*** Rialda avait était longtemps perdue dans ses pensées. Pas qu’elle se fut endormie mais elle voulait trouver une solution. Mais ce pont ne lui apportait aucune réponse, aucune vérité… Rien elle n’avait rien ! Elle n’avait rien gagnée, ni perdue, mais elle ressentait un immense vide. Comme si ce qui ressortait de ce pont lui avait été refusé, prit, avait disparu. Alors elle décida d’explorer une autre voie, celle de tous les révants mais qui lui était fermé, le rêve.

Tomasin lui avait donné de la carmine, alors elle en prit en reprit et rien ! Rien ne fonctionnait, aucun résultat comme sa complainte directe. Rien ne ressortait de cet essaie, pour ne pas dire de cet échec !

Elle remarqua le départ de Liam, mais sans le voir ! Elle entendit la remarque de Tomasin mais sans l’entendre. Plus le temps passait plus son désespoir était grand. Que devait-elle faire ? Comment devait-elle agir devant cette grande immensité ? Toujours des questions jamais de réponse…Ces questions devait-elle devenir des réponses !

Le pont s’étendait à perte de vue comme les questions de Rialda et ses pensées. Sans même bouger du pont, son esprit voguait dessus, perdu espérant des réponses. Elle le voyait défilé devant elle, comme défile des arbres quand on se balade ; une incessante répétition, une incessante répétition sans fin, et sans point d’arrêt.

Tomasin était devant elle, mais elle ne le voyait pas… Comme s'il était transparent! Inexistant ! Une complainte de sa part ou peut-être une blessure ! ***



Chaque voyage est un pas vers la connaissance... Et la connaissance est un pas vers la conscience.

 
Narrateur

Le Julung 29 Otalir 1509 à 17h30

 
Plus elle remuait ses sombres pensées, plus Rialda s'enfonçait. D'une façon étrange.
Son désespoir grandissant, profond et intense, prenait corps ici. Comme les pensées, les prières.
L'immensité nuageuse était réceptive à ses émotions. Au point qu'un vide se créa autour d'elle.
Son sentiment de vide engendrait un vide réel. Une bulle d'absence qui s'étendait...
Dangereuse et terrible. La frustration s'amplifiait, se nourrissant elle-même.
Tourbillon dans lequel la Songeuse s'enfonçait malgré elle.

Sur le pont, un noir vertige lui étreignit le coeur. Elle se sentait de nouveau basculer.
Pas seulement physiquement, mais aussi mentalement. Elle ferma les yeux.
Par instinct. Quelque chose se passa. Les restes de carnine ? La magie des lieux ?
Quoiqu'en fut la raison, une vision cauchemardesque l'assaillit brutalement.



Un loup sauvage ou...un nelda dégénéré, la gueule grand ouverte, ensanglantée.
Une gueule d'où sortait un arbre ténébreux au multiple branchages.
Aux racines empêtrées dans le corps malade et moribond.

Sens obscur d'une vision fugitive. Fugitive mais éternelle. Cela la frappa.
Et quelque part, au fond d'elle, elle perçut quelque chose grandir.
Comme un noyau qui fleurit dans un terreau fertile.
Fertile, oui, mais pour quel genre de fleur ?


 
Rialda

Le Julung 29 Otalir 1509 à 21h01

 
*** Plus les pensées de Rialda déferlaient, plus sombre elles devenaient, plus dure aussi. Elle se sentait happée, désespérée comme si le désespoir était son seul rempart. Petit à petit sa vue se jetta dans l'obscurité de son âme. Elle commença par devenir trouble, puis les choses et les objets ne pouvaient être distingués. De toute manière Rialda ne les voyait déjà pas, et de plus en plus elle ne les ressentait plus. Tout disparaissait comme sa vue, comme un tableau que l'on efface. Comme une vie que l'on détruit.

Elle se mettait à repenser à sa vie, sa vie mais quelle vie? Quel but? Quel avenir? La solitude c'était son avenir. Son désarroi grandissait encore et encore... et elle ne voyait plus rien. Plus rien, plus rien. L'ordre, l'ordre allait peut-être mourir... Mais elle était désemparée, pétrifiée, seule. Oui totalement seule. Elle était dans un trou noir, rien.

Son coeur se mit à battre de plus en plus vite, plus les ténébres l'enserraient, plus son corps se mettait à battre... ***


Seule, je suis seule...

***
Des larmes coulaient sur ces yeux pourtant asséchés par le néant. Elle sentie son corps se dérober sous ses pieds, alors que son esprit lui tombait immanquablement dans le vide. Elle se voyait tomber, elle allait mourir! Paniquant son coeur frappait sa poitrine à toute allure, martelant...Elle ferma ses yeux qui ne voyaient déjà plus comme par instinct espérant... ***


*** Sortant dans un cri, comme projeté ***


Non....


*** Tout d'un coup plus de vide mais cette vision, cette vision... Rialda fut prise de terreur, insoutenable.
Tomasin pouvait la voir agir comme si une bête allait se jeter sur elle...Alors qu'il venait déjà de la voir tomber. ***

*** Quel que chose de brutale, d'horrible.... ***


Du sang... Du sang...

*** Les paroles sortaient de ses lèvres comme des jets de pierre, incohérente, perdue, apeurée comme une enfant! Rialda voyait quelque chose d'horrible mais quoi. Quoi? ***



*** Cette image gravée à jamais, son coeur s'emballait. Elle était comme inconsciente, revoyant sans cesse cette image. Cette bête des ténèbres... Pourquoi la voyait-elle? Pourquoi avez t-elle peur? ***


Chaque voyage est un pas vers la connaissance... Et la connaissance est un pas vers la conscience.

 
Tomasin

Le Julung 29 Otalir 1509 à 21h15

 
*** Il commençait à somnoler. Doucement, à s'enfoncer dans l'insouciant sommeil alcoolisé. Si bon... Mmmmh... Il ouvre un oeil. Non, ça ne va pas... Elle ne dort pas, elle bouge. Il se lève, les sourcils plissés. Il fouille mentalement dans son registre mental... Des chansons à boire... Quelques chants de marche... Rien pour apaiser... Bordel, c'est censé marcher ça... D'une voix qui se veut rassurante : ***


Rhona ? Hey, je suis là... y'a quelqu'un ?

*** Seule ? Fait plaisir... Elle rêve... Mais de quoi. ***


Je suis là Rhona... Z'êtes pas seule. Vous dormez ?

*** Il lui secoue un peu l'épaule. Là, ça va plus... Elle commence à trembler... Bordel ! Il prépare la chanson à boire, faute de mieux -celle du porc-épic ? Ou le Caribou à bout...- mais n'a pas le temps de commencer les premières gammes que l'apprentie rêveuse crie. Non ? Non quoi ? Il n'a même pas commencé ! Pas le moment de déconner, on est sur un pont.

La nelda se débat, et Tomasin tente de la maitriser du mieux qu'il peut. Faut pas qu'elle se jette dans le vide. La jeune nelda tente de... de fuir ? Elle se débat, et essaye de la faire lâcher prise. S'il la lâche, elle tombe. Elle ne tombera pas ! ***


Bordel, Rhona ! C'est moi, c'est Tomasin ! Calmez vous ! Vous allez nous mettre tout les deux en danger si vous continuez ! Alors calmez vous !

*** Elle continue de se débattre. Une larme... Une larme ? Un balbutiement. Elle arrête de bouger. Tomasin rapproche son oreille. ***


Du sang ? Du sang de qui ? De quoi ? Expliquez vous Rhona... Il n'y a pas de danger. Rien. On est seul. Je suis là, mais calmez vous.
***
Il la berce un instant, se sentant ridicule, mais bon, le ridicule ne tue pas... ***


Darik dit :
Si


*** Ah, oui, lui...

Il lève les yeux. Problème. Y'a un problème... Ce ciel... C'est quoi ça ? Et c'est localisé... Au dessus d'elle... Il songe à la déplacer... Mais il a peur... Peur de faire réagir... ça... ***





 
Liam

Le Vayang 30 Otalir 1509 à 18h29

 

Quelques pas et le constat est évident : le pont n'a qu'un sens et ça n'est plus celui qui mène à Rialda et Tomasin.
Le Gardien néophyte risque de le gronder s'il s'éloigne... Tant pis, Liam poursuit son évolution, dans le bon sens.

Il est curieux. Trop curieux ? Il voudrait pouvoir mettre des mots sur ce qu'il ressent au fond de lui quand il avance vers l'inconnu sur ce pont.
Pour progresser dans une quête, quel qu'elle soit, il n'y a donc toujours qu'un seul sens ?

Miu qui d'habitude est si sereine, bien que agitée, semble inquiète et étrangement calme. Le moush'tin ne sait pas trop ce qui lui fait penser ça, c'est comme si l'inquiétude de sa moue était palpable.

- Ca va pas ?

Miu dit :
- Ca n'est pas mon monde ici.


- Et alors ?

Miu dit :
- Ca n'est pas mon monde, c'est tout.


Le Démystifieur hausse les épaules et laisse de côté les problèmes de sa moue avant de recommencer à guetter tous les changements qui surviennent alors qu'il parcourt le pont, s'attachant particulièrement à la nature du quelque chose qui grandit en lui.


Le moush'tin est le favori d'Asha car le moush'tin sait qu'il ne sait rien. proverbe Haut-Rêvant

Liam, Démystifieur de l'Ordre des Hauts Rêvants
Linguiste et Professeur au service d'Asha

 
Rialda

Le Vayang 30 Otalir 1509 à 19h35

 
*** Rialda n'avait que cette image en tête, ce sang, cette image... Elle était effrayée, elle ne comprenait pas pourquoi cette image? Pourquoi?

Les doutes étaient dans son cœur, dans son âme, au plus profond d'elle. Elle ne savait plus, elle était perdu. C'était comme une torture pour elle et elle se demandait : Pourquoi cette vision? Pourquoi?

Une question sans fin, et sans réponse car elle seule devait avoir la réponse... mais laquelle?

Son corps dans les bras de Tomasin s'était mis à trembler, palpiter. Elle était prise de spasmes... La terreur l'envahissait. Des larmes coulaient de ses yeux.
Puis dans un souffle elle dit ***



Pourquoi? Pourquoi?



*** Puis plus rien. Seul son corps prit de spasmes et ses larmes... ***


Chaque voyage est un pas vers la connaissance... Et la connaissance est un pas vers la conscience.

 
Tomasin

Le Vayang 30 Otalir 1509 à 19h47

 
*** Là, il panique complètement. Qu'est ce qu'il doit faire ? Il ne comprend plus rien. A t-il déjà compris quelque chose ? Pourquoi ? Mais pourquoi... pourquoi ? Il s'en fiche. Il ne cherche pas. Il n'a jamais aimé cherché. La jeune songeuse est prise de spasme. Elle est en pleurs. Il la serre contre lui, comme une enfant... Ce qu'elle est encore, pense t-il... Tort, raison ? Il s'en fiche aussi. Si, une chanson. Une seule. Sa mère lui chantait... Quand il était moush'tin.

Mais... Plus les paroles ! Il n'a plus les paroles en tête ! Réfléchis, réfléchis... Il se souvient... Oui, vaguement de l'air. Parlait d'un moush'tin dans le désert, qui s'étaient perdu, et une pléthore de génie qui l'aidait... Connerie, mais ça passera. En attendant de s'en souvenir... Il fredonne. Doucement. L'air lui revient. Il fredonne plus fort. Pas les paroles, il ne parvient pas à mettre de mots. Pas tout les mots... Il se concentre... Raaaa, c'est frustrant ! Il continue de fredonner tout en essayant désespérément de s'en rappeler. ***





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