Bienvenue dans le forum de Pont des Brumes
Le Pont

Une exploration imprudente

Attendre, c'est trop long
Page [1] [2] [3]
Détails
Sujet lancé par Ysiageult
Le 26-09-1509 à 13h09
48 messages postés
Dernier message
Posté par Ysiageult,
Le 08-05-1510 à 23h26
Voir
 
Narrateur

Le Merakih 27 Jangur 1510 à 14h13

 
La face de pierre continuait de regarder Ysiageult. Elle sourit un peu plus.
Mais rien, aucune réponse. Il parut même à l'Onÿr que son portrait n'avait pas perçu la question.
Devant elle, petit à petit, la sculpture vivante se mit à se désagréger.
Non pas de façon violente, mais tout en douceur et en poésie.

Les copeaux de terre qui s'envolaient dans le vent se transformèrent en pétales argentés.
Qui disparaissaient alors dans l'horizon tumultueux des tempêtes électriques.


 
Ysiageult

Le Merakih 27 Jangur 1510 à 18h50

 
Extrêmement touchée par la poésie de la scène, Ysiageult regardait les pétales argentés s'envoler et la sculpture vivante disparaître... Elle était certaine à présent qu'elle était livrée à une sorte d'expérience intérieure personnelle et que rien ne devrait pouvoir lui arriver tant que la route qu'elle choisirait serait celle de ses convictions dans le respect et l'écoute d'autrui...

Il lui semblait tout de même qu'elle devait être à l'écoute du plus profond de son inconscience afin d'en découvrir les moindres recoins. Non pas pour assouvir ou retrouver quelques souvenirs oublier mais bien pour construire cet avenir, cette route qui s'ouvrait devant elle...

Tout à coup un doute :


Et si ce pont était un symbole, une sorte de métaphore ?
Et si ce pont me conduisait justement vers mon inconscient ?
Et si ce pont était le miroir de cette irréalité ?
...

Le troisième monde ?


Elle s'arrêta de penser, regarda autour d'elle, contemplant l'irréalité de son environnement, comme terrorisée... puis soudait sembla reprendre ses esprits :

Il faut avancer



 
Narrateur

Le Julung 28 Jangur 1510 à 18h35

 
Après cette étrange rencontre, il parut à Ysiageult que le pont était moins agité.
Moins d'obstacles, de trous, de roches...même le ciel paraissait plus calme. Moins de tempêtes ou d'éclairs.
Et malgré les formes étranges qu'adoptait parfois son chemin, tout semblait plus paisible.
Cependant, quelque chose - son instinct peut-être - lui chuchotait qu'il fallait se méfier.
De quoi ? D'un trouble plus grand encore, plus sourd et silencieux, plus discret.
Un trouble en profondeur. Simple impression néanmoins...


 
Ysiageult

Le Vayang 29 Jangur 1510 à 20h59

 
Ysiageult avait donc repris son chemin, pas moins détendue mais il semblait néanmoins être plus sereine, comme si elle commençait à percevoir l'essence de certaine chose... Tout d'abord le chat qui voulait qu'on lui ré-ouvre son fragment et puis le poisson qui voulait bien le faire à condition qu'elle lui trouve son coeur enterré dans un autre fragment...

Citation :
Je me rappelle l'avoir enterré quelque part. Dans un jardin fleuri.
Un très beau jardin, de mille couleurs. Ca doit être un autre Fragment.
Un jardin, oui...


Sa première expérience de passage tendait à lui montrer que les passages se trouvaient sur le pont. Elle avait cru un instant que la vision de son visage pouvait en être un... Quoiqu'il en soit, l'environnement plus serein autour d'elle tendait aussi à lui montrer qu'une certaine symbiose s'opérait entre elle et le pont...

Du moins, c'est ce qu'elle pensais...


Mais que suis-je véritablement venue chercher ici...

Elle se répétait cette phrase tout doucement à elle même, comme pour chercher une réponse qui lui échappait...
En même temps, elle avançait...

Après plusieurs heures, elle s'arrêta, fit quelques exercices d'arme puis s'assieds...
Elle en sorti un carnet et dessina...




 
Ysiageult

Le Dhiwara 31 Jangur 1510 à 00h25

 
Il fallait continuer alors après avoir réaliser de nombreux dessin, Ysiageult avait ranger son matériel et s'était mise en marche... Plusieurs heures elle avait marché avant de rencontre une drôle de regroupement de pierre...

A peine avait elle essayé d'y toucher que déjà elle s'est sentie transportée...





LA SUITE -> http://www.syfaria.com/forum.php5?f=ville&s=2291

 
Ysiageult

Le Sukra 27 Fambir 1510 à 14h18

 
TROISIEME ACTE




Cela fait donc la troisième fois qu'elle se retrouvait sur le pont. Elle commençait a percevoir la structure des enchaînements mais n'en voyait pas le bout. Cela pouvait être infini. Cela pourrait lui prendre des année et des années avant de sortir de là. Et surtout elle n'en voyait toujours pas le sens profond.

Bien sur le Pont devait être comme une sorte de miroir de son âme, de ses envies, de ses doutes, de ses souvenirs... Comme une sorte d'introspection à réaliser pour comprendre qui elle était et surtout quel était le monde dans lequel elle se trouvait. Comme une sorte de sens à la vie, à l'existence.


Il y a quelque chose de trop narcissique, toutes ces pierres avec toutes ces inscriptions. Cette sorte de symbole au centre de la composition... Il faudra que je montre tout cela à nos chef en rentrant...

dit :
T'es sur que tu vas rentrer ?


Un doute l'assailli...

 
Narrateur

Le Luang 1 Marigar 1510 à 23h29

 
S'en même vraiment s'en rendre compte, Ysiageult avait mûrie, avancée, progressée....
Ses réflexions sur le pont, son sens ou sa nature, le démontraient. Tout comme la route qu'elle arpentait avec foi.
Les voies de l'âme ont toujours été mystérieuses, nébuleuses, étranges, incongrues, complexes.

Qui sommes-nous, où sommes-nous, où allons-nous ?
Autant de questions qu'un individu se pose au cours de sa vie.
Sans jamais avoir de réponses. Mais le seul fait de se les poser fait se développer un esprit.
Et avec lui, la conscience, l'âme, le corps, la richesse intérieure.

Alors qu'elle avait engouffré des kilomètres, tout ceci lui revenait.
Comme une vieille métaphore. Comme l'idée de marcher à l'aveuglette.
Du seul fait de douter, elle en sortait grandie, plus forte.

Du seul fait de se rendre compte d'être, d'exister, au milieu de nulle part.
Cela redonnait sens et ordre, éclairage nouveau sur elle-même.

Au dessus du pont, des nuages mystiques s'amoncelèrent. Chargés d'énergie, toujours magnétiques.
Un éclair blanc, puis deux, vrillèrent le ciel en silence. Puis il se mit à pleuvoir au dessus- de la Haut-Rêvante.

Une pluie fraîche, douce, agréable.

Et Ysiageult se souvint, si elle avait oublié, qu'il y avait toujours un coeur à déterrer...
Cela, rien que cela, lui donnait toutes les raisons du monde pour continuer.


 
Ysiageult

Le Dhiwara 7 Marigar 1510 à 18h57

 
La route était longue et pénible mais il semblait que les choses allaient mieux. Ou peut être qu'elles allaient tout simplement. Cela faisait maintenant quelques temps que la jeune nelda arpentait ces cailloux en cherchant d'abord à aider ses prochains mais elle se rendait compte aujourd'hui que c'est elle même qu'elle devait aider.

Elle se sentait exister. Elle sentait le monde alentour comme une certaine forme de réalité concrète et surréaliste à la fois. Elle se sentait comme une rêveuse de réalité. Mais cette fois ce rêve avait un sens.

La nuit venait de tomber dans ce lieu irréel et la fine pluie qui tombait semblait la rendre presque heureuse. Plus que les éléments qui l'entourrait, c'était bien sur le coeur qu'elle cherchait qui lui donnait ce sentiment confus et positif de celui qui a un sens à sa vie... Ou tout au moins pour le moment




Elle s'arrêta et posa son sac. Elle en sortit son carnet et elle nota soigneusement les événements de sa progression. Elle fit ensuite quelques croquis de ce qu'elle voyait puis au moment de ranger son calepin, ses doigts effleurèrent les grains du chat :

Hum, je ne les pas encore gouté...
Il me semble que le moment est propice...


Ysiageult mit alors l'un de ces grain à la bouche et le croqua. Subitement, ses papilles se mirent en route et une délicieuse sensation lui emplie entièrement la bouche. C'était comme si elle venait d'avaler un concentré de repas. Elle avala les morceaux du grain et tout a coup son estomac eut l'impression qu'un repas copieux était ingurgité.

Hum, peu de goût mais copieux...

Ysiageult s'endormit ensuite profondément...


 
Ysiageult

Le Vayang 12 Marigar 1510 à 19h44

 
Le lendemain, elle se mis en route à nouveau et en fin de journée, c'est à dire bien plus rapidement que les fois précédente, elle se retrouva face à un nouveau passage. Sans hésiter, elle s'y engouffra...



LA SUITE -> http://www.syfaria.com/forum.php5?f=ville&s=2369

 
Ysiageult

Le Luang 5 Astawir 1510 à 00h04

 
QUATRIEME ACTE




A nouveau sur le pont, mais cette fois dans l'autre sens.
La Nelda avait le coeur du poisson dans son sac et tenait bien à le lui amener...

Ainsi, le chat pourrait rentrer chez lui
...



 
Ysiageult

Le Sukra 10 Astawir 1510 à 14h27

 
Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'elle marchait sur le pont. Il lui semblait en avoir compter cinq. Difficile de savoir exactement dans un endroit comme celui-ci ou il n'y avait ni jour ni nuit, pas d'autres signes du temps que la faim, la soif et la fatigue.

Cela dit, elle sentait plus ou moins les heures qui passaient et semblait bien reconnaître les endroits du pont qu'elle avait passé quelques jours auparavant...

Elle ne devrait plus tarder à voir l'ouverture du fragment qui devait la conduire au PIERRES


 
Narrateur

Le Luang 12 Astawir 1510 à 16h43

 
Après un temps indéfini de longue marche, Ysiageult sentit la fatigue la tenailler.
Cela n'avait rien d'étrange après des heures de ce long voyage qu'elle s'offrait maintenant à rebours.
Elle dût bientôt se résoudre à l'évidence, une nuit de sommeil ne pouvait lui faire de mal.
Elle s'installa dans un coin du pont où des masses rocheuses pouvaient l'accueillir.
Et autour d'un feu de fortune, sous ce ciel gris incroyable, elle s'endormit.

Quelques temps après, comme dans ces sommeils réparateurs, elle se réveilla sans souvenir d'avoir rêvé.
Une brise chaude lui caressait le museau, à l'ombre d'un palmier, les pattes dans le sable.
Elle se trouvait de nouveau, par quelque magie mystérieuse, dans l'Oasis...

A moins d'un mètre d'elle, le bassin miroitant patientait.


 
Ysiageult

Le Merakih 14 Astawir 1510 à 19h06

 
La voila qui s'était éveillée près de l'eau. Elle voyait le miroitement et le jeu des scintillements de la lumière à la surface de l'étendue aquatique... Se demandant comment elle était arrivée là... Sans aucun doute, avait-elle tellement rêvé ce moment là qu'elle y était arrivée... Ou étais-ce au contraire la pragmaticité de la chose, lors du chemin aller qui avait fait que le retour n'avait plus lieu d'exister ?

Hum... les questions sont nombreuses mais qu'importe...
A moins que...


Rapidement, comme prise de panique soudaine, elle fouilla dans son sac et poussa alors un gros soupir de soulagement : le coeur du poisson était bel et bien encore là et il lui tardait désormais d'accomplir ce qu'elle avait à faire. La jeune nelda s'était mise à l'aise, plus rien ne pressait. Elle enleva son armure et la rangeant délicatement sur le sable. Elle savait cet endroit accueillant et paisible.

Elle Prit alors délicatement le coeur entre ses main offertes, s'agenouilla près de l'étandue d'eau et sussura :


D'ylacem...
Tu es là ?
...
Je suis revenue et j'ai quelque chose pour toi...




 
Narrateur

Le Sukra 17 Astawir 1510 à 16h33

 
Après quelques douces secondes, une forme ondulante apparut à la surface de l'eau.
Les éclats merveilleux de sa robe bleue indigo et blanche platine confirmaient son identité.
Il tourna au rond dans la marre quelques temps, avant d'effectuer quelques sauts gracieux.
Puis il plongea profondément dans l'étang avant de remonter, dansant tout son souffle.
Finalement, il sortit à moitié son étrange tête de carpe hors de l'eau.

Comme la première fois, un contact étrange s'établit entre les deux individus.
Forme empathique basée sur le ressenti et les émotions.

Un mélange d'excitation, de joie et d'appréhension fut la première manifestation de D'ylacem.

" Mon coeur. Tu as trouvé mon coeur ! Ton âme est forte, déterminée.
Je ne pensais pas que tu y arriverais... Au début de ce voyage, tu étais aveugle.
On dirait que tu vois mieux, Ysiageult des Hauts-Rêvants. Ton regard va plus loin.

Approche, montre-moi mieux mon coeur. Que je le contemple.
Que je le sentes battre et vivre, lui qui est si près et si loin.
"


 
Ysiageult

Le Sukra 17 Astawir 1510 à 19h47

 
A la vue du poisson qui semblait si heureux la jeune nelda se mit à sourire. Un moment, elle avait douté, elle doutait si souvent... Mais là, la joie semblait grande et sincère.... Elle approcha encore un peu plus le coeur de D'ylacem, de telle sorte qu'il pouvait le prendre de ses nageoires

Je ne sais pas si j'ai grandi mais j'ai souvent pensé à toi...
je suis heureuse de te voir heureux...


 
Ysiageult

Le Matal 20 Astawir 1510 à 21h08

 


 
Narrateur

Le Merakih 21 Astawir 1510 à 22h13

 
Le poisson se tortilla quelques secondes, hésitant devant cet instant de haute importance.
De ce qu'elle en percevait, l'impression que tout pouvait arriver survolait cette scène étrange et onirique.
D'ylacem plongea dans le bassin, nagea en long en large et au travers, fit quelques tours, fébrile.
Puis il revint finalement vers les mains tendues de la Nelda, où son coeur gisait paisiblement.
Une sensation chaude et étrange parcourut Ysiageult. Le coeur se mit à battre.

Puis la belle carpe ouvrit la bouche, grand, grand, grand, de façon presque démesurée et avala le gros rubis.
Chacune de ses écailles se mit à scintiller, dégageant une lumière ambrée, crépusculaire. Des dessins abstraits, symboles et signes cabalistiques apparurent au-dessus de lui, dans les airs, dans des fresques éphémères et colorées.
Comme une fumée qui prenait d'improbables formes. D'ylacem se mit à grossir, gagnant en taille et en poids, puis à brûler, d'un feu bleu, doux et magique. A moitié nimbé de flammes et à moitié dans l'eau limpide.

De ce qu'elle crut en distinguer au travers de cette brume de rêve, ses yeux pleuraient.
De joie, d'extase, de peur, de tristesse ? Difficile à dire...


 
Ysiageult

Le Vayang 23 Astawir 1510 à 00h05

 
Le spectacle était magnifique et la nelda ne savait que penser.
Juste qu'il existait des choses magnifiques qu'elle ne comprenait pas...
Lorsqu'il fut clair que D'ylacem avait totalement disparu de ses songes, Ysiageult reconsidéra sa réalité...
Il fallait maintenant repartir...
...



 
Narrateur

Le Luang 26 Astawir 1510 à 21h02

 
Avant de disparaître dans les brumes oniriques, D'ylacem laissa échapper un puissant murmure.
Comme il l'avait promis à Ysiageult lors de leur première rencontre, il devait lui donner le conseil qu'elle avait quémandé alors. Une phrase douce et chantante s'insinua dans son esprit, au gré des couleurs qui dansaient devant ses yeux.

Dis au Chat qu'il pourra rentrer chez lui, si il suit le Zerlardin sur la ligne des échos.
Il comprendra, son souvenir en est imprégné. Et à toi, Ysiageult des Hauts Rêvants, merci de m'avoir libéré, rendu l'âme.


Puis dans une brusque explosion de senteurs et d'effluves magiques, l'étrange esprit disparu.
L'oasis était calme, paisible, agréable. La surface du bassin miroitait sous un soleil invisible.


 
Ysiageult

Le Merakih 28 Astawir 1510 à 19h56

 
Ysiageult avait suivi avec attention les transformations du poisson avec admiration, angoisse et admiration. Elle sentait comme une sorte de force supérieure dont elle ne comprenait pas le sens mais elle était fière d'avoir suivi la piste. Sans aucun doute son intelligence limitée ne lui permettait pas d'imaginer autre chose mais elle avait su rendre le couer du poisson et par là même, sans aucun doute, le chat pourrait rentrer chez lui...

Cette perspective l'emplissait de joie et d'allégresse...
Tort ou raison elle avait non seulement eut l'impression d'accomplir quelque chose pour autrui, mais aussi et étrangement pour elle-même. Fait nouveau...


Bon, je dois traverser l'OASIS et retourner sur le pont...
Annoncer la bonne nouvelle au chat....
Lui dire de "suivre le Zerlardin sur la ligne des échos"...
Il comprendra...
...


Aussitôt, elle se lança à rebours...
Vers la sortie...
revint sur le pont et alla à la recherche du chat...

Longtemps il marcha...
Puis il le retrouva...
Un large sourire aux lèvres...


Page [1] [2] [3]
Vous pouvez juste lire ce sujet...