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Le Pont

Une exploration imprudente

Attendre, c'est trop long
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Sujet lancé par Ysiageult
Le 26-09-1509 à 13h09
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Posté par Ysiageult,
Le 08-05-1510 à 23h26
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Ysiageult

Le Sukra 26 Saptawarar 1509 à 13h09

 
PREMIER ACTE



Malgré ses expériences précédentes qui auraient pu ou du réfréner ses ardeurs et son incorrigible impatience, la jeune Nelda avait trouvé un peu par hasard un bras de mer, au sud d'Histyl. C'était assez étrange puisque lors de son dernier passage à cet endroit, l'hiver dernier, elle ne l'avait pas remarqué...

Elle s'était donc avancée prudemment sur ce long bras de mer et avait fini par arriver sur une sorte de presqu'île montagneuse. Des grottes s'ouvraient, béantes, attirantes...

Bien sur, son devoir lui imposait de communiquer sa découverte et malgré l'injonction d'attendre du renfort, la jeune femelle n'avait pu résister à sa curiosité maladive. Elle était donc entrée dans la grotte et avait découvert un endroit captivant : un très long pont, comme irréel s'offrait devant elle... L'appelait, la happait...

Elle s'avança prudemment sur le sol dur et accidenté...


 
Narrateur

Le Vayang 2 Otalir 1509 à 20h21

 
Etiré dans l'horizon infini, cet étrange pont accueillait le voyageur et son fardeau. Quelqu'il soit.
Sous la voûte mystique chargé de nuages argentés et de motifs éclatants, il se faisait route pour l'ailleurs.
Une route dangereuse, difficile, longue et ardue qui épuisait le corps et les sens.
Mais au-dessus du vide orageux, la vue était splendide.
Des tempêtes silencieuses se déformaient.

L'Escarpe entamait son voyage. Bercée par des énergies incroyables.
Attirée par le chemin de ce défilé étroit et intrigant.

Un léger vent soufflait, électrique mais doux, et des éclairs orangés marbraient le ciel.
Tout était parfaitement calme. Tableau onirique et puissant. Sans dangers pour le moment.
Le pont des brumes, fascinant, invitait la visiteuse. La route ne faisait que commencer.


 
Ysiageult

Le Dhiwara 4 Otalir 1509 à 16h11

 
Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'elle avançait à taton dans ce songe irréel. Mais étais-ce un songe ? Etais-ce irréel ? Rien de ce qu'elle percevait ne semblait pouvoir faire pencher la balance d'un coté ou de l'autre...

Tout était calme. La route de pierre en suspension dans le vide était suffisamment large pour la nelda mais elle grimpait... Comme si elle voulait rejoindre le ciel dont elle ne comprenait pas la nature. Ysiageult marchait lentement et légèrement courbée en avant, comme pour préparer une chute qu'elle attendait à chaque instant. Le sol était jonché de cailloux et de pierre aiguisées qu'il fallait éviter pour le pas se couper les pattes.

Ysiageult notait sa progression sur son carnet de route en espérant pouvoir mesurer l'étendu de ce pont. Pourquoi ? Elle n'en savait rien...

Ce qui l'étonnait le plus, c'était l'absence de créatures et de flore. Mais cela était-il finalement étonnant ? Cette lumière permettait elle de faire pousser des plantes ? Y avait-il des pluies ? Comment se développeraient des créatures dans cet endroit ? Non, décidément, aucune créature ne pourrait survivre dans cet endroit...

Un frisson la parcourra...
Elle posa son sac sur le sol et l'ouvrit avec précaution :


Oulala... j'ai bien fait de prendre des mesures... Si je ne trouve ni eau, ni baies ou racines, je ne tiendrais pas longtemps et devrait faire demi-tour...

Elle repris sa progression, toujours précautionneusement, l'air songeuse...

 
Narrateur

Le Dhiwara 4 Otalir 1509 à 19h52

 
Ysiageult progresse tant bien que mal, dans le temps et l'espace, jouant avec les obstacle du pont.
La roche chaotique de ce dernier ne facilite pas ses avancées, morceaux instables et grosses pierres.
Il lui faut quelquefois redoubler de vigilance et d'attention, quelquefois même éviter ou escalader.
Alors qu'elle se met à penser à la faune et la flore absente des lieux, un éclair frappe non loin.
A une centaine de mètres devant elle. Un instant aveuglée par l'éclat, l'Escarpe lève les yeux.
Dans le ciel argenté se dessine de puissants motifs de lumière.

Les traits ainsi formés dans le ciel dessinent des schémas mystiques.
Pendant un instant, elle a l'impression de voir les écailles d'un poisson géant briller dans la voute.
Puis elle se remet en marche. Elle distingue alors une silhouette assise au bord du pont.
Une petite ombre immobile. Alors qu'elle s'approche, la Nelda distingue mieux la chose.
C'est un gros chat au pelage rayé, qui tient une longue canne à pêche.

Image absurde qui ne la choque pourtant pas.
Le chat tourne son museau vers elle, un grand sourire aux babines.

Salutations.


 
Ysiageult

Le Luang 5 Otalir 1509 à 14h01

 
A peine surprise en voyant le chat avec sa longue canne dont le fil semblait se perdre dans le vide sous ses pieds, la nelda avait continué de s'approcher, toujours avec la même prudence. Non seulement le sol était difficile et sa progression lente, mais cette fois elle ne pouvait qu'en être convaincue, cet espace de rêverie était habité... Ce chat en était la preuve...

Au lieu d'être rassurée par la présence d'eau et de nourriture (qu'il lui faudrait néanmoins gagner), elle se mis à avoir des pensées plus sombres : Et si elle avait croisé un Npratragorth, un Arkrotykar démembreur ou tout autre créature malfaisante au milieu de sa route, sur ce pont à la fois haut et peu large ? Qu'y avait-il en bas ? De l'eau ? Rien que de l'eau ? 

Un frisson la parcourra...

Lorsqu'elle fut assez proche du gros chat, ce dernier la salua. Pas plus surprise, mais tout de même méfiante, elle s'arrêta net, lacha le pommeau de son épée et elle esquissa un signe de salutation de la tête en l'inclinant vers le sol... Le chat semblait connaitre la langue des neldas... 

Elle dégluti enfin et très calmement osa d'une voix claire et qui se voulait la plus détendue possible :


Hed'ja... Etes vous satisfait de votre pêche ? * puis en souriant * Hum.. a voir votre sourire, j'ai l'impression que oui...

Sur ce, Ysiageult se pencha très prudemment pour essayer de voir le bout de la ligne

 
Narrateur

Le Luang 5 Otalir 1509 à 17h15

 
Le bout de la ligne se perdait quelque part dans le lointain, si loin qu'elle en devenait invisible.
Pourtant le chat agita un peu sa canne, comme si quelque chose agitait son hameçon.
Il fronça les sourcils, toujours son grand sourire fixé aux babines.

Mon sourire ? Oh, non, c'est naturel. Que je le veuille ou non, il est là.
Mais je m'en contente. Je suis du genre heureux. Pas vous ? La vie en rose, voilà le secret.
Ma pêche se porte, en tout cas, sans être satisfaisante ou fructueuse pour autant.
Les choses vont comme elles vont, c'est de ça qu'il faut se satisfaire.

Vous ne croyez pas ? En quoi croyez-vous, d'ailleurs ?


Le chat-qui-pêche haussa un sourcil interrogateur puis détourna son regard de la Nelda.
Ses grands yeux jaunes avaient l'air de se perdre dans l'horizon, là-bas, où sa mord.


 
Ysiageult

Le Matal 6 Otalir 1509 à 07h43

 
A ses derniers mots, la jeune nelda avait failli répondre du tac au tac mais elle se refreina rapidement en baissant d'abord les yeux au sol puis en les levant au ciel. C'est une "méthode" qu'elle utilisait souvent pour prendre le temps avant de répondre n'importe quoi. Après quelques secondes de réflexion elle regarda le chat en train de pécher et dit :

Je... Je crois que je suis encore bien jeune pour avoir des idées bien claires sur le sujet mais... mais il me semble à vivre dans une sorte de rêve... ou plutôt une sorte de songe... Et ce n'est pas cet endroit, qui est en train de contredire cette idée...

Elle respira ensuite un grand coup et lorgna les alentours du chat à la recherche de son panier à poissons. Ysiageult se décida ensuite à lâcher :

Je... Ahem... Je ne voudrais pas vous importuner mais savez vous où va ce pont ? Cela fait déjà plusieurs jours que je marche depuis l'entrée de la grotte et il me semble sans fin...

Sans attendre la réponse du chat, elle reprit :

Etes vous seul à vivre ici ?

 
Narrateur

Le Matal 6 Otalir 1509 à 21h45

 
Le chat-qui-pèche, tout sourire (bien entendu) eut l'air intrigué quelques instants et se mit à rire aux éclats.
Il lui fallut bien une minute pour se reprendre et se calmer, séchant au passage ses petites larmes.

Où va ce pont ? Semble sans fin ? Si je suis seul? Par les mamelles de Cataline, quelles drôles d'idées vous trottent dans la tête. Ca doit être ces histoires de rêves ou je-ne-sais-quoi. Vous devez trop fumer de cette herbe, là...
Le machin qu'ils mettent dans leur pipe. Paraît que ça fait un effet boeuf.
J'aime pas trop les boeufs, personnellement. Enfin....


Il se gratta le derrière du bout de la griffe et se secoua le popotin pour mieux s'incruster sur son rebord.
Puis voyant la tête de Ysiageult, le chat parut brutalement réalisé que ces questions étaient très sérieuses.

Hum. Euh... Non, vraiment ? Z'êtes ? Bon...Hum. J'voulais pas vous vexer, hein.
C'est que les passages, dans le coin se font rares. Et en général, on revoit jamais les gens.
Soit ils continuent leur route, soit ils rebroussent chemin puis reviennent jamais.
On dirait bien que vous savez pas où vous êtes, hein, jeune fille ?

Moi non plus, remarque. Avec tout ce bordel.
Pour vous répondre, non, je suis pas seul ici. Y a pas foule non plus, remarquez.
Tout dépend si vous tombez dans un Fragment. Là, ça dépend du Fragment.
Y en a qui sont vide comme le cul d'une vieille. D'autres....C'est le souk.



 
Ysiageult

Le Merakih 7 Otalir 1509 à 23h42

 
La jeune nelda paru d'abord vexée et fronça les sourcils mais à l'écoute de ce que lui disait le chat, elle dut se rendre à l'évidence : ses paroles étaient pleines de sens même si elle n'était pas tout a fait d'accord avec le fond et la forme de ce qu'il disait.

Sans aucun doute, vous faites allusion à la Carnine ? En effet, j'ai bien essayée d'en fumer mais sachez que je ne suis pas une grande rêveuse... Je dirais même que je ne suis qu'une simple guerrière... l'art du combat est ma spécialité mais pour le reste...

les yeux baissés et le ton bas :

... pour le reste, ben c'est vrai que je ne sais pas trop où je suis ni ce que je cherche... Pour être tout a fait honnête, je dirais même que j'explore sans trop savoir où je vais et que... enfin... je... je commence même a avoir un peu faim et soif...

Ysiageult tenta alors de prendre un ton un peu plus élevé :

Mais.... c'est vrai que je ne sais pas où je suis vraiment même si je me doute bien qu'il s'agit du mythique pont des brumes... Mais j'en ignore totalement les dangers et ce à quoi je dois me préparer... Notez que je dis mythique parce que beaucoup en ont entendu songer mais personne ne semble vraiment l'avoir rêvé d'aussi près moi en ce moment il me semble...

Mais vous parliez de "bordel" ? Que se passe t-il ? Des Neldas ou d'autres races sont elles déjà passée ici ? Qu'est ce donc que les Fragments ?


 
Narrateur

Le Julung 8 Otalir 1509 à 12h10

 
Vous en avez des questions, mademoiselle. Heureusement que chuis sympathique.
J'en connais d'autre qui vous auraient dit d'aller chercher vos réponses ailleurs, tiens.
Mais chuis de bonne humeur. C'est ma nature. Etre heureux, c'est important.

Pourquoi vous dites que vous rêvez le pont des brumes ? Vous vous croyez en transe, là ? J'peux vous dire que vous êtes bien là où vous êtes, et pas ailleurs. Quoiqu'il est vrai qu'entre nous, la notion d'ailleurs, ici, est un peu élastique. Rapport à la relativité des choses, voyez. Un concept qui fout les boules. On sait plus où on est.


Toujours sa canne à pèche bien en main, le chat rota bruyamment avant de balancer un glaviot dans le vide.


C'est ça le bordel auquel je fais référence. La relativité des choses.
Puis j'ai aussi quelques problèmes persos. Mais on est pas là pour en parler, j'imagine ?

Ouais, pour sûr que y a des types comme vous qui sont déjà venus.
Enfin ça fait un bail qu'on en a pas vu. C'est pas non plus la foire, hein. Tranquille, le patelin.

Y a eu aussi un espèce de nain bavard une fois. J'ai retrouvé sa carcasse un peu plus loin.
C'était coincé une de ses jambes potelées entre deux cailloux. Y a eu aussi une de ces grandes perches imberbes comme des nouveaux-nés. Je crois qu'elle a crevé aussi, pas prévu assez de nourriture et de boisson.
C'est fou ce que les gens peuvent être imprudents, hein ! Z'écoutent jamais leur mère.


Il soupire avant de se curer les dents à coups de griffes.

Les Fragments sont....bah....les Fragments. J'pourrais pas mieux les expliquer.

 
Ysiageult

Le Julung 8 Otalir 1509 à 17h13

 
La jeune nelda semblait quelque peu embarrassée. En effet, c'était beaucoup de questions mais il fallait tout de même comprendre que les lieux méritaient quelques explications. D'autant que le chat semblait bien "comme" chez lui

Ahem, oui, vous avez raison je suis bien trop curieuse mais je vous vois ici comme chez vous alors que je ne sais pas où je suis... Comprenez-moi... Quoiqu'il en soit, je ne vous importune pas d'avantage et vous remercie déjà d'avoir pris le temps de me répondre...

Elle repris alors tout doucement sa progression attentionnées, fit quelques pas et s'arrêta en se retournant. Elle se trouvait à quelques mètre de l'étrange chat :

J'oubliais... Bonne pêche...

Ysiageult avait l'habitude des longues marches, des terrains désertiques, accidentés et désolés. Le danger ne lui faisait pas peur non plus et elle était plutot prévoyante mais elle savait qu'elle devrait faire attention à sa nourriture et surtout à son eau. En se rationnant, elle pouvait encore tenir encore quelques jours avant de devoir faire demi-tour... La température peu élevée était un atout. Elle savait que le village d'Hystil était juste à la sortie de la grotte...

Elle s'éloigna donc doucement du chat étrange en s'attendant à tomber sur le corps d'un nain ou d'une "grande gigue". Après quelque mêtres, la nelda se retourna à nouveau et revint à quelques pas du chat :


Je... Enfin, si vous le souhaitez, je serais heureuse de vous aider à résoudre vos problèmes "perso"... Enfin, c'est vous qui voyez, je ne veux pas être indiscrète ni m'immiscer dans votre vie...

Elle attendit la réponse du chat :

 
Narrateur

Le Vayang 9 Otalir 1509 à 09h49

 
Le chat fut un peu surpris du revirement de Ysiageult, mais joua l'indifférence.
Il haussa les épaules négligemment, tout en observant le vide en contre-bas.

Borf, pas sûr que vous puissiez m'aider à les résoudre, mais sait-on jamais.

Voyez, je vivais dans un Fragment autrefois, un chouette coin. Puis un jour j'ai décidé de faire un tour par ici, sur le pont.
Vous savez : "la curiosité tue le chat". Quand j'ai voulu regagné mon petit univers, le passage était fermé. Impossible de le retrouver. Du coup chuis coincé ici en attente qu'il se rouvre. Mais je pense que y a un poisson qui sait comment m'aider. Seulement, ils aiment pas trop les chats, les poissons. Rapport à qu'on les mange, voyez.

Y a un petit comité de poissons qui vit dans un des Fragments qui est accessible en ce moment. L'un d'eux doit savoir comment m'aider. Alors si vous tombez dans ce Fragment et que vous rencontrez ces poissons, essayez d'en savoir plus.
Ce serait drôlement chouette de votre part, ma p'tite dame. Ouaip, ouaip.


Il hocha de la tête tout seul, troquant son sourire contre une moue contemplative.
Puis il farfouilla dans son pelage avant d'en sortir une bourse.

Ah, tenez, ça devrait vous aider si vous veniez à crever la dalle.


Il tendit le petit paquet à l'Escarpe.

C'est rien que des grains, mais c'est très nourrissant.
Y a aussi quelques perles de pluie, si vous avez soif.


 
Ysiageult

Le Vayang 9 Otalir 1509 à 13h40

 
La jeune nelda écouta avec attention le chat. Elle ne savait fichtre pas à quoi ressemblait les "fragments" en question mais elle se disait que lorsqu'elle en verrait un, elle le saura et comprendrait... Du moins, elle l'espérait. Après avoir pris le petit paquets contenant les perles et les graine elle dit :

Comptez sur moi... Je ne sais pas si je trouverais ces poissons ni le Fragment ouvert qui me permettra de les rencontrer, mais comptez sur moi pour faire mon possible...

Elle failli partir ensuite et se ravisa :

Mais au fait, je ne connais pas votre nom... Et... Ahem, votre Fragment a t-il quelque chose de particulier, de reconnaissable ? Car lorsque je demanderais aux poissons comment l'ouvrir, ou quand il sera ouvert, il est fort à parier qu'ils me demandent quelque chose comme "un Fragment ? oui mais lequel" ?...

Ysiageult regarda le chat et dit :

Et bien sur, merci pour ces provisions...

 
Narrateur

Le Sukra 10 Otalir 1509 à 11h05

 
L'était maline la gamine. Pas bête comme question.

Dis-leur que c'est le Fragment de la Case. C'est comme ça que ça s'appelle.
Ils comprendront... Enfin, j'espère. Normalement, ils comprendront...


Puis il sourit de plus belle.

De rien, et bonne route ma vieille !


 
Ysiageult

Le Sukra 10 Otalir 1509 à 18h33

 
Cette soudaine familiarité l'avait quelque peu surprise mais lui avait fait plaisir. C'est avec un grand sourire au lèvre qu'elle quitta le Chat en le saluant une dernière fois...

Elle avait encore marché quelques heures puis s'était allongée sur le sol pour y dormir... Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas dormi... Elle sortie son outre et un bon morceau de pain encore savoureux qu'elle mangea goulûment. Le paquet du Chat l'avait rassuré quant à ses réserves d'eau et de nourritures...

Lorsqu'elle se réveilla, elle aperçu ce qui lui semblait être un "passage"
N'en croyant pas ses yeux, elle s'approcha prudemment et... le traversa...




LA SUITE -> http://www.syfaria.com/forum.php5?f=ville&s=2110

 
Ysiageult

Le Dhiwara 24 Jangur 1510 à 14h03

 
SECOND ACTE



Par quelque diablerie ou pire encore, en empruntant le passage opposé par lequel elle était arrivée à l'Oasis, Ysiageult s'était a nouveau retrouvée sur le pont... Sur l'une de ses partie sans doute les plus hostile... Du moins le croyait-elle... Nulle doute dans son esprit qu'elle s'était enfoncée un peu plus sur le pont et qu'elle était bien plus loin encore que du lieu où elle avait croisée le chat...

Immobile, comme désemparée, elle avait tout d'abord cherchée à savoir par où aller. Comme mue par une irrésistible conviction, elle s'était a nouveau mise en marche vers ce qu'elle pensait être l'Ouest...

Elle marcha et marcha encore...
Pendant tout ce qui lui sembla être une journée entière...


 
Narrateur

Le Dhiwara 24 Jangur 1510 à 19h09

 
Ysiageult progressait. Elle en avait l'intime conviction. Mais progresser comment ?
Elle progressait, oui, comme on progresse sur un fil tendu au-dessus du vide. Avec appréhension.
Elle progressait seule, livrée à elle-même, dans une vastitude tourmentée et dangereuse.
Le ciel gris et ses nuages argentés tournoyaient toujours dans l'infini, déchargeant régulièrement des éclairs d'énergie dans cette voûte magnétique des plus intrigantes. L'Onÿr se sentait observée mais sans yeux pour la regarder.
Une pesanteur alourdissait ses pas, tandis que par endroit la roche du pont se montrait presque agressive.
Des stalagmites se formaient brutalement, des trous libéraient l'espace sous ses pieds, toujours au dernier moment.
Des obstacles de pierre apparaissaient, disparaissaient. La fatigue la gagnait.

Mais plus surprenant encore, alors qu'elle s'arrêtait un moment pour reprendre son souffle.
Le sol devant elle se modifia, s'altéra et dans la pierre apparut un visage.
Comme une sculpture animée. Le visage d'un Nelda. D'une pour être exact.
Ysiageult s'approcha de l'apparition, attirée, hypnotisée par le phénomène.

C'était son visage, sculptée dans la roche.


 
Ysiageult

Le Luang 25 Jangur 1510 à 13h56

 
Ce pont était devenu un véritable enfer. Non seulement l'espace physique devenait de plus en plus dangereux mais de surcroit il lui semblait que le pont commençait à devenir vivant. Il lui jouait des tours. Mais ce n'était pas un jeu. La fatigue la tiraillait de plus en plus et la nelda ne se sentait nulle par en sécurité, n'osant même plus dormir, tout juste s'assoupir quelques instants...

Mais que suis-je venue faire ici ?

Elle s'était posée cette question anodine presque machinalement mais tout à coup elle perçut la pertinence et la profondeur de cette simple question

(...)

A bout de souffle, sentant qu'elle pouvait sombrer dans la folie elle s'arrêta et tenta de faire le point. Cette a ce moment précis que la pierre se déforma sous ses yeux ébailli

Mais qu'est ce que... ?

Ysiageult s'approcha doucement de la forme qui était apparu dans le sol, elle s'approcha et réalisa qu'il s'agissait d'un visage... De SON visage... Comme fascinée, elle tendit la patte et l'approcha de la joue, comme pour tenter de la caresser...


 
Narrateur

Le Luang 25 Jangur 1510 à 22h29

 
Le visage de pierre à son image parut lui sourire, clignant des yeux.
Ysiageult, en portant la main dessus, fut prise d'une étrange sensation.

Elle sentit sur sa propre face la caresse qu'elle prodiguait pourtant à la sculpture.
Comme si le visage au sol était son propre visage.
Et que quelqu'un le touchait. Elle...

Cette mise en abîme était pour le moins déroutante.
Incompréhensible et déroutante.


 
Ysiageult

Le Matal 26 Jangur 1510 à 23h27

 
Se toucher, resentir le toucher d'un tiers qui est soit même, se retrouver dans la situation d'être à la fois le regardant et le regardé, en même temps les deux faces d'une pièce ou pire en dehors et en dedans...

Ysiageult avait le souvenir vague d'une légende concernant un certain Moebius et son ruban, où il était question d'infini et de globalité...

Surprise, elle recula vivement sa main, tout en continuant de se regarder avec sourire et comme si elle venait de comprendre quelque chose elle dit machinalement à voix basse :


Je suis le pont, je suis le pont...
Ou bien je suis le chemin...
Je le suis...

Mais alors le chat, le poisson...


Elle observait sa tête sculptée et presqu'en jouant lui dit :

Qui es tu vraiment et que fais-tu là ?

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