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La Place du Terreau

Veillée Funèbre

chacun est concerné !
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Sujet lancé par Jabrile An
Le 11-02-1508 à 10h51
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Posté par Archess Ney,
Le 03-03-1508 à 10h05
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Jabrile An

Le Luang 11 Fambir 1508 à 10h51

 
*** Jabrile An se trouve dans une impasse, elle est à présent presque sûre d'avoir oublier quelque chose, de ne pas avoir le temps de finir la préparation, d'avoir oublier la préparation ainsi que de ne pas avoir le temps de finir quelque chose. Ou bien quelque chose dans ce goût là.
Alors Jabrile An crie. Sur Jason bien sûr. ***

Jason, petit troufion !

*** Jason rougit, quelle vilenie ! Dame An ne sait plus ce qu'elle dit...

Mais sur les danseurs aussi ! ***

Cassidi, à gauche ! Par la culotte de l'ancêtre Arty, je vous prie, mademoiselle, d'agir avec bon sens et cachez votre bêtise ! Et puis cachez vos atouts aussi, vous pensez-vous exquise ?!

*** Et puis un peu sur les ingénieurs, parce qu'un jaloux ne fait pas bien son travail. ***

Gemini, vous n'êtes pas censée... cette toile, pour sûr, finira par se déchirer...
***
Astor chuchota à l'oreille de Jabrile qui sur le coup, sursauta. ***

Vous êtes mal avisée pour ainsi nous réprimander...

*** Jabrile An sursauta, comme il fut dit, puis ignora avec un snobisme démesuré le vieux Nelda qu'on lui avait dit sénile.
Elle se tourna vers la construction.

La scène est imposante et intrigante, le système audacieux.
Il y a d'abord cette estrade circulaire,
postée au centre de la place du Terreau,
sur laquelle sont posés, en toile de lin, d'immenses panneaux,
s'élevant sur une dizaine de mètres de haut.
Ils sont légers et ondulent dans le petit vent d'hiver.
Disposés en octogone, ils sont soudés les uns aux autres par leurs côtés,
et l'on ne peut apercevoir ce qui se trame derrière.
En leur centre une colonne,
Au sommet de laquelle se trouve les trônes.
Enfin, suspendue au dessus de ce centre,
une plate-forme dont on ne voit que le ventre.
Celle-ci, par quatre câbles tendus,
dans les airs elle se trouve suspendue.

Elle tape dans ses mains et cherche quelque chose à dire. Mais soudain le vide se fait autour d'elle, elle est définitivement la seule sur cette place à ne rien faire. Son inutilité la consterne alors et elle panique. Puis la confiance revient : c'est grâce à ses soins qu'aujourd'hui leurs gestes sont mécaniques. C'est grâce à ce petit bout de femme que la veillée aura lieue !

Et Jabrile gonfle et enfle sous l'effet de l'auto satisfaction qui l'emplit de suffisance. Elle fait quelques brasses entre rêve et réalité et redescend soudain sur terre. ***

JASON !

*** Il accoure, évidemment. ***

Jason mon petit...

Et Jason de se dire, lorsqu'elle commence ainsi, de moi s'en est fini !
Jason, accepteriez-vous, je vous pris, de porter un message à notre Chambellan ? Dites-lui ce qu'il faut.

*** Interdit, Jason prend le temps de la réflexion. Restant planté là, Jabrile perd patience. ***

Allons Jason ! Dites-lui que nous l'attendons !
***
Elle le regarde partir au trot et se dit qu'il aura bien mérité son repos. Peut être dans quelques temps. Ou peut être pas finalement !

Et Jabrile court,
A gauche, à gauche,
Hup hup hup !
Elle claque ses cuisses et toc la tête et tape du pieds et tic les mains, s'en est assez ! Elle s'assoit sur le haut tabouret avec lequel elle avait fini par se réconcilier, et observe avec contentements et supériorité tous ces petits êtres qui s'activent. ***


 
Jabrile An

Le Luang 11 Fambir 1508 à 12h19

 
*** Et nous fumes rapidement le jour J, le soir des morts sous X, le soir de la triste veillée funèbre.

[action]Jabrile An, peut voir d'ici tout l'horizon et plus encore.
Posée là, au dessus de la ville. Les toits gris et bleus, les rues luisantes de pluie, le canal et sa lueur improbable.
Cette lueur permanente et ce son... Ces bruits sourds, comme des coups, comme un battement de coeur, qui agite la ville de soubresauts et qui empêchent les bonnes gens de sommeiller. Malgré la hauteur, on perçoit tous ces sons qui font la ville. ***




*** La place est pleine, la foule déborde dans les rues avoisinantes.

Sur la place, règne un brouhaha.
Les gens s'agglutinent, se collent, se fondent et ne forment plus qu'une masse noire et unie. Pourtant chacun se sent fort de sa présence, et personne n'est anonyme.
En Arameth, on est unique parce qu'on est un tout.
Arameth, c'est un tout parce que chacun est unique.

On déterre les souvenirs, on remue les plaies mais c'est pour mieux recoudre les béantes ouvertures du manque et de l'immonde. Certains n'ont pas perdu grand chose dans cette attaque, mais on se sent proche de ceux qui ont traversés les piliers, parce que chacun est un morceau de toutes ces algues qui forment la Perle. ***


C'est un fil qui courre sur la place du Terreau,
Un fil conducteur, le fil du conte ou de l'histoire,
Si je le laisse courir, je perdrais la memoire,
Si j'attrape celui-ci, rejaillieront mes maux.


*** L'un regarde la colonne, où grimpent des ombres, de toutes tailles. Quelques personnes, mais qui



Au centre, l'installation.

La plate-forme...
De longs câbles tendus depuis les quatre plus gros bâtiments de la place, la soutiennent majestueusement - dangereusement ? Elle est là, comme une main protectrice, formant un trou blanc dans le ciel gris.
...tangue. ***


*** Jason, caché derrière les grandes toiles, angoisse.
Entourés de 4 femmes et 4 hommes, il se ronge les doigts.
Le sang perle à son nez, il l'essuie de sa manche.
Mais pourquoi, pourquoi avait-il accepté ?

Auguste, triste sir, regarde le ciel.
Il respire l'air chargé de rumeurs et sourit. Il est confiant. Tant mieux.
Il se relève et regarde autour de lui.
Il voit à peine certains toits d'Arameth, les plus hauts, mais
rien d'autre.
Il entend la foule, mais ne peut pas la voir. Il lui semble qu'il vogue dans le ciel et
se dit qu'un jour, il faudra qu'il prenne une Nef Nemen... Oui, bientôt...
Mais tout de même, ce balancement lui donne mal au coeur...
***

*** Cassidi réajuste ses voiles et se trouve belle.
Elle n'aura rien trouvé de mieux, ce soir, que de se
trouver belle, mais pour Cassidi, c'est déjà beaucoup.
Elle approche sa main d'une des toiles tendues
quand un Nelda la retient.
Ils échangent un regard agacé, puis elle baisse les yeux.
Cassidi est vaincue car ce n'est qu'une gourde, elle n'est bonne qu'à danser...

Jabrile An peut voir d'ici tout l'horizon, et plus encore. Pourtant, elle ne fait que regarder les deux lunes avec sévérité : si seulement elles pouvaient s'éteindre !! ***


Si je refuse d'oublier,
Et que j'ai peur de mes maux,
Il me suffit d'ignorer,
Ce fil qui caresse ma peau.


*** Auguste... Auguste prend une longue respiration, regarde Jabrile An qui acquiesce d'un mouvement de tête et...

Un fort son de Cors percute les murs de la ville d'Arameth.

Les rumeurs se sont tues. Plus de talon sur la pierre, de portes, de voix, ni de cliquetis. Juste le canal, son boum boum assourdissant. Quelque chose flotte dans l'air, une attente... C'est un moment insaisissable que palpent vos mains sans pouvoir y goûter, emplit de flux qui s'entrechoquent au-dessus de nos têtes, une sphère jusqu'ici inconnue qui fait écho à nos souvenirs, les force pour un soir, à saluer la foule.


Ce soir à lieue la première veillée funèbre de l'histoire de la Perle sombre...
***


 
Umbre

Le Luang 11 Fambir 1508 à 16h57

 
***

Nuit sombre, ouverte au deuil et au recueillement.

Au sommet de l'immense colonne dressée au centre de la scène, les six chambellans étaient arrivés, aussi silencieux que la foule nébuleuse et sombre.

Six sièges et un pupitre patientaient, prêts à recevoir leurs mots et leurs gestes.

Devant eux s'étendaient les aramethéens, s'étendait la Place du Terreau et plus loin toute la Cité des Perles Sombres. Toitures, maisons, palais et bien entendu, les Six grandes pyramides horlogères.

Encore plus loin, Amody et les montagnes, puis tout Syfaria.

Tension, calme, silence.

Umbre fit quelques pas et prit place devant le pupitre, paré d'une ample et superbe robe de majesté, dont l'obscur était rehaussé par la blancheur du masque.

Masque de peine, de douleur, de larmes.

Il fit couler quelques secondes et attendit, un peu, en guettant le vaste auditoire en contrebas.

Le pantin n'était pour eux qu'une silhouette solitaire, mais ils étaient pour lui un tout uni, puissant, terrible.

Ensemble, ils étaient la Confrérie des Six.
Et ce soir, ils veillaient leurs morts.

***


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Antiorn

Le Luang 11 Fambir 1508 à 18h01

 
*** Le chambellan des caravanes avait pri place sur son siège, observant tant la foule que les étoiles, la nuit et les préparatifs de dernières minute qui se déroulaient autour de la scène, loin des yeux du public. Le pelage immaculé du nelda contrastait avec ses robes de soie noire aux armoiries des Six, d'Arameth, du Suaire, des caravanes. Son visage était grave mais serein. La mort et la douleur faisaient partie du cycle. Il en était de même pour le deuil.

La vie suivait son cours avec la seule certitude que personne n'y survivrait. Le tout était de savoir ce que l'on laissait derrière soi. Son regard se posa sur les familles des défunts aux premiers rangs de l'assistance. Certaines mines déconfites, d'autres résignées. La poussière était forte. Malléable. La vie suivait son cours.

Certains regards croisèrent le sien qui se fit rassurant.

Que pensaient les enfants qui grandiraient sans père de cette cérémonie ? Qu'en retiendraient les femmes qui devaient encore chercher leur mari dans un lit trop grand la nuit venue ?

Pour eux, la vie s'était-elle arrêtée ? Peut-être un temps. Mais la poussière a toujours eu tendance à renaître de ses cendres... ***


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Krym Al'Kognita

Le Luang 11 Fambir 1508 à 22h46

 
***
Déambulant parmi la foule rassemblée dans l'ultime hommage, Krym Al'Kognita observe à la dérobée ses confrères, guettant là les signes d'affliction après la perte d'un proche, ici la communion de pensées envers ceux qui ont donné leur vie pour la Confrérie des Six.

Se grattant - un tic encore - le mou, il ne cesse de ressasser ses propres mésaventures et après avoir maudit ce parasite qui le prive d'un éternel repos, voilà qu'il se prend à maudire ces parasites pour n'avoir pas pris sous leur bienfaitrice symbiose tous ces confrères aujourd'hui disparu.

Dans la souffrance et le malheur des autres, le morbide tchaë trouve un peu de réconfort, lui le poussiéreux revenu d'entre les morts.
***


Krym Al'Kognita
Maitre Enlumineur, Maitre Parchemineur

 
Cleya Joranum

Le Luang 11 Fambir 1508 à 22h58

 
*** Une marche, deux marches, trois marches. Elle n’en finira jamais. Mais peut être est ce ainsi la meilleure façon que de commémorer. Monter inlassablement, vers les cieux, vers ces Autres qui s’en sont allés, ou simplement vers les ampoules aux pieds qui sait.

La Chambellan avait vaincu le mont An et c’est sans reprendre son souffle qu’elle s’était installée dans l’un des fauteuils.

Un rassemblement de taille pour un évènement qui touche chacun au plus profond. Pas forcément par ce qu’il connaissait l’un des pleurés, ni même forcément pour l’union araméthéenne. Non, des raisons comme celles-là n’ameutent pas tout ce monde. Quoi que.

Mais aux sentiments personnels de chacun vient s’en mêler un que tous partagent. Celui de la peur.

Peur pour l’Autre.

Peur pour soit.

Peur pour l’Après bien plus qu’avant chaque jour.

Peur de cette personnification de la finitude qu’est la veillée qui plonge ce soir la Perle dans un bain noir d’une foule drapée aux couleurs de la mémoire.

Alors on se rassemble, pour se rassurer, et prouver à la mort qu’elle n’est pas si forte et que devant la mémoire collective, elle ne fait pas le poids.

Perle sombre sur dune de nuit, désert entre tous, spécialité d'Amody. ***



 
Adrian Stase

Le Luang 11 Fambir 1508 à 23h02

 
*** Adrian arriva calmement en direction de la veillée, ayan vétu ses plus beaux atouts blancs. Il fallait bien rendre hommage aux morts, en se vétissant de la plus belle manière. Adrian arriva prêt de la procession et s'arréta net, totallement éberlué. ***


Quelle honte... il ne veulent même pas rendre hommage aux morts, ils sont tous vétu de blancs, je suis le seul habillé de noir... suis je le seul à me soucier de la mémoire de nos frêres... ils sont là pour faire la fête à les voirs ainsi accoutré?

La confrérie part à la dérive, moi je vous le dit, enfin bon il y aura au moins une personne qui pleurera nos défunts


*** Adrian avança dans la foule, n'hésitant pas à jouer de sa petite taille pour arriver au premier rang. Dans son dos Adrian entendit des murmures, Adrian se retourna en direction des personnes, en leurs faisant un regard noir au possible ***


Chuuuuuuuuuuuut, un peu de respect pour nos défunts

*** Adrian reprit sa posture pour assister à la célébration, baissant la tête en signe de respect ***



La vie n'est qu'un perpétuel essai, alors essayons!
Retrouvez le catalogue de mes créations dans mes chroniques

 
Finghin

Le Matal 12 Fambir 1508 à 01h59

 
***

Un Tchaë tout de sombre vêtu comme tout les membres du Poinçon en service cette soirée là, seul le léger motif noir de l'horloge cousu sur l'épaule et apparente en relief le différenciait de sa tenue civile, prit position à l'extrémité droite des rangées de chaises, il semblait davantage destiné à veiller à ce que la cérémonie se passe le plus sereinement possible qu'autre-chose, son deuil semblait déjà passé pour celui ci.

Mais visiblement pas pour tous.

Bien qu'il resta encore des sièges libres, le Prévôt ne s'y assit pas, il tenait à rester le plus haut possible pour observer les environs, ce qu'il craignait le plus c'était principalement un regroupement de vauriens, anciens amis de Draklad ou de Granor qui tenteraient de s'infiltrer uniquement pour semer la discorde et rappeler à la Confrérie l'échec du passé.

***


Finghin Arawn Ossian Al'Daman.
Direction des Comptoirs de la Confrérie détaché à Farnya.
Service Administration et Intendance
"Le Pognon, c'est nous. Le Travail, c'est vous !"

 
Narrateur

Le Matal 12 Fambir 1508 à 17h14

 
*** Un auvent noir avait été aménagé sur un haut balcon de la pyramide du Terreau qui se trouvait face à la scène. Le même balcon duquel le chambellan d'Arameth avait fait son discours d'intronisation. Six banières de soie sombre y étaient suspendues, chacune portant les armoiries d'une des Six horloges, signifiant que chacune portait en ce soir le deuil des disparus. Plusieurs lanternes avaient été disposées de façon à découper six silhouettes en contrejour. Six silhouettes. Les silhouettes des Six.

Idrys Alveck, Adrielle Miria, Bathi Dhur, Kalim Einashal, Dutriam Lethra et, bien entendu, Syphine Andromar, la mère de tous les confrères. Tous se tenaient debout, de sombre vêtus, et rendaient hommage à ceux qui étaient disparus.

La tête basse, les Six démontraient que le peuple comme les puissants s'unissaient en cette nuit dans la contemplation de la mort, dans le respect du sacrifice, dans la résolution de ne jamais oublier. ***


 
Umbre

Le Matal 12 Fambir 1508 à 17h48

 
*** La voix du Masque s'éleva, portée par une amplification magique qui couvrait tout l'espace. Son ton était un mélange de douceur et de fermeté et ses propos étaient simples, dépourvus de leurs habituelles fioritures. ***

Nous sommes ici, tous ensemble, pour honorer nos défunts. Je remercie Arameth pour s'être rassemblée en son coeur, prête à guider les âmes des notre vers la paix de l'Autremonde.

Nous veillons ce soir les 20 mineurs qui trouvèrent la mort, assassinés par des contrebandiers, lors de l'affaire de la mine de sel. Nous veillons Alem Ziir, Jelac Fen, Olundic Mejar, Dilor Feril, Belrod Lalec, Cheram Fentik, Serv Hiette, Deu Bin, Esmer Silas, Ted Ghal, Lok Min, Rin Min, Fed Dalo, Ilar Drol, Yut Ihl, Xem Hoi, Alou Lah, Lah Li, Elmer Endis et Dej Drabar. Qu'ils aillent en paix.

Dans le respect de leurs âmes et dans la douleur de nos mémoires, six hauts dignitaires de notre faction vont maintenant s'exprimer pour la Confrérie et leurs Horloges, avant de laisser place à un hommage artistique qui, je l'espère, contribuera à mener nos défunts vers l'Ailleurs et à nous transporter avec eux sur une partie du chemin.

Je laisse la parole au Chambellan de notre Cité, Teklook Teklook. Qui, pour plus de justesse, déroulera ensuite les aiguilles de notre temps vers le Suaire.


*** Se faisant, Umbre s'éloigna du pupitre pour laisser prendre place le dirigeant de la Perle, et alla s'assoir dans son siège, en retrait. ***


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Aramanthe

Le Matal 12 Fambir 1508 à 18h37

 
*** La petite Aramanthe avait beau avoir revêtu des robes noires impressionnantes et marquées du blason de son Horloge, elle n'en avait pas moins était engloutie par la foule. Et l'Elegie qui allait commencer !

Heureusement, le Limonaire avait une excellente formation en jeu de coude et cassage de pieds, ce qui lui permis de gagner sa place en laissant derrière elle une traînée de côtes endolories et de doigts de pieds écrasés. Elle était désolée de devoir en venir à cette extrémité, mais heureusement l'atmosphère de recueillement était telle qu'il n'y eut pas un "ouille". ***


 
Elias Armillia

Le Matal 12 Fambir 1508 à 23h26

 
A l’appel du Chambellan Umbre et rendu curieux par l’affiche exposée sur la grande place d’Arameth, Armillia se rend à la veillée funèbre ce soir là. Le négociant de la Perle, homme qui aime les couleurs, a revêtu pour l’occasion une longue tunique ample bleu nuit et un pantalon confortable de la même teinte avec de fines broderies ourlant le bas. Porter du noir ou même du blanc était une abomination pour le tailleur, cette absence de couleur le déprimai complètement et il n’était pas loin de se sentir mal en se faufilant à travers cette mer d’ombres que la foule amassée, prête à avaler son âme.

Des perles de sueur suintaient sur ses tempes tandis qu’il essayait d’atteindre le plus près de la scène pour mieux voir. Depuis que Robick l’avait choisi, puisque ce n’était pas l’inverse ce devait être cela assurément, sa mémoire avait eu de sacrées failles. Arrêtant de jouer des coudes un instant, arrivé au plus près que la foule le laissant approcher du plateau, le tydale interpelle un nelda.


Pardon confrère mais quels morts exactement commémore t-on ce soir ?

Certains autour de lui se détournent, ulcérés par cette ignorance. Armillia hausse les épaules, veut se justifier mais de toutes parts des « chuuuuuuuuuut » retentissent, le chambellan de l’Art prend la parole, répondant au questionnement d’Armillia.

Instant solennel où Elias en un hommage à ces malheureux ôterait presque son foulard. Presque.




Elias, trois fois Elias disait ma mère
catalogues vêtements, bijoux, bois et potions

 
Nemeth

Le Merakih 13 Fambir 1508 à 00h31

 
*** La Place était fort encombrée.

Nemeth n'avait pas eu le courage de jouer des coudes pour s'approcher plus avant. Elle s'était assise sur un muret depuis lequel les silhouettes des Grands Chambellans étaient bien réduites.

Elle écoutait la voix du masque, en silence ***


 
Finghin

Le Merakih 13 Fambir 1508 à 02h22

 
***

Écoutant d'une oreille le discours du Chambellan Umbre, essayant plus de percevoir un bruit suspect, une arme sortant de son fourreau ou autre chose. Il fut cependant interloqué par le nombre de mineurs, le rapport ne faisait pas état de vingt mais bien Douze auquel s'ajoutait, Quatre Gardes du Poinçon, sans doute le chiffre avait été modifié pour rendre la cérémonie plus épique, ou bien cherchaient on à maquiller des décès douteux en se servant de cette tragédie.

Toujours est il que le Prévôt baladait son regard sur l'assemblée, la scène bien entendu mais aussi et peut-être plus particulièrement derrière l'estrade et dans les rues menant à la Place.

***


Finghin Arawn Ossian Al'Daman.
Direction des Comptoirs de la Confrérie détaché à Farnya.
Service Administration et Intendance
"Le Pognon, c'est nous. Le Travail, c'est vous !"

 
S'hilaan Tos'hur

Le Merakih 13 Fambir 1508 à 17h48

 
*** S'hilaan avait tenté de se laisser porter par un courant vivant dans la mer des Confrères endeuillés afin de se rapprocher de l'estrade. Mais les remous étaient trop puissants et il abandonna vite cette idée, préférant jeter l'ancre à mi-chemin.

Il ne possédait pas de vêtements noirs mais il avait teint ses habituels vêtements de toile à partir de divers produits tirés de ses pièces de cuir de solérenne et de cendre. Il s'était également passé de la suie sur le pelage afin de l'assombrir.

Au milieu des centaines de Confrères assemblés, il ne put que ressentir une étrange sensation. Le deuil tout d'abord. Alors qu'il ne connaissait aucune des victimes. Mais la Confrérie avait ceci de particulier qu'elle soudait ses membres, d'ordinaire arrivistes et cyniques, face à l'adversité et lorsque l'ensemble que tous constituait était menacé. Cela le marchand Nelda n'en avait pas réellement conscience mais il le ressentait. Et c'était étrange.

Les deux pieds plantés dans le sol, il croisa les bras et ouvrit grandes ses oreilles.
***


 
Eskiiz Tonxx

Le Merakih 13 Fambir 1508 à 21h55

 
*** La scène avait tout de suite impressionné le nelda.. Quelle atmosphère, les piliers, les armoiries, la foule en plein recueillement...
Trainant les idées embrouillées dans les rues d'Arameth, machinalement il s'était joint aux confrères, sans en comprendre l'enjeu..
Puis le masque parla... Un peu ailleurs il comprit juste que ce n'était pas le moment de se faire remarquer, ou de l'ouvrir... non l'instant était à la contemplation.. Et au recueillement... Il se perdit donc dans ses pensées, vides.
Il cru un instant voir tout le monde porter un masque.

Bizarre se dit-il.

Mais il resta. ***


 
Teklook

Le Julung 14 Fambir 1508 à 11h08

 
*** D’un pas tranquille, le chambellan de la cité, tout de noir vêtu aux armoiries de la cité, de la confrérie, du terreau et de la cité, vint prendre la suite du masque à la tribune. ***


Nous nous adressons à vous en ce jour, non pas en notre nom, ou en celui de la cité, mais en tant que la voie du terreau, pleurant la perte de ses confrères, de ses amis, de ses enfants.

Car c’est bien ce qu’ils étaient, les enfants de la confrérie autant que ses membres, fruits de notre époque et de notre mode de vie. Ils étaient tels que tant de confrères les avaient façonnés, tels que leurs vies en notre sein les avaient formés. Ils étaient plus que de simples concitoyens, comme auraient pus l’être les membres d’autre faction pour leurs semblables, ils étaient des confrères.

Et c’est ainsi que nous devons les pleurer. Comme nos frères et nos enfants.

Ils étaient la base de notre confrérie, ils étaient partis des fondations de notre faction, nous nous reposions sur eux, confiant dans leurs capacités a toujours remplir la tache qui leurs incombaient, confiant dans le fait que jamais ils ne nous abandonneraient, car ils étaient nos confrères, et car nous avions foi en eux.

Mais ils ne sont plus. Ils n'ont jamais failli à leurs devoirs, jamais ils n’ont renié leurs vœux a la confrérie.

Et pourtant ils auraient pus. Ils auraient pus préférés se ranger au coté de leurs agresseurs, sauvant leurs vies en trahissant la confrérie. Mais ils ne l’on pas fait, car ils étaient nos confrères.

Nous ne pleurons pas aujourd’hui la mort de n’importe quels hommes. Nous pleurons aujourd’hui la mort de confrère, qui on préféré mourir, plutôt que de renier leurs noms.


*** Un instant de silence, immobile, un instant seulement, et Teklook se recule légèrement, adressant un rapide regard au chambellan Antiorn avant de rejoindre son siège. ***


 
Antiorn

Le Julung 14 Fambir 1508 à 15h47

 
*** Capté vivement par le nelda qui attendait son tour, le regard du chambellan d'Arameth ne trouva aucun confident pour partage son sens. Et ce n'était pas par manque d'effort de la part du dit nelda. Ce regard était pour lui un mystère total. Un appui moral pour la perte de ses hommes ? Un signal de se rendre au podium ? Une recherche d'approbation pour le discours ?

Teklook était de ces tchaës aussi facile à lire qu'un journal intime verouillé à double tour et caché au fond du coffre fort d'une banque...

Se levant de son siège après un temps calculé pour laisser la foule réagir au discours du maire de la cité, le chambellan Antiorn se dirrigea à son tour vers le podium d'un pas lent et assuré.

Le silence était maintenant palpable.


Confrères, consoeurs, notre Confrérie vit des heures sombres.

Une pause. L'écho de sa voix sur la place.

Les présents regrettés méritent toute notre estime et nos pleurs. Je tiens personnellement à apporter mon soutien à leurs familles durant cette rude épreuve. Afin que ces hommes et ces femmes qui ont transformé leur sueur en la matière première de la prospérité de notre nation, et les remercier du fond du coeur, afin que les défunts ne laissent pas les leurs dans le besoin, l'office des caravanes s'engage à lever les fonds nécessaires à ce que leurs familles ne manquent de rien et ce, pour tout le temps que cela sera nécessaire. Les horloges prennent soin de leurs membres et des leurs. Telle est notre tradition.

Une seconde pause. La voix du blanc nelda se chargea d'émotion.

Les temps sont graves. Alors que les attaques des rejetons du S'sarkh se font plus pressantes, que les routes moins sûres, que les différentes factions se replient sur elles-même, voilà que l'on vient nous attaquer chez-nous ! Voilà que les races de poussière deviennent leurs propres proies ! Cela ne peut être toléré. Chaque épreuve que cette île nous envoie se doit d'être surmontée. Chaque leçon retenue. En châtiant les criminels qui ont perpétré ces actes innomables, les Six envoient un message clair. Nous sommes unis, soudés, nous agissons comme un seul et sommes multiples. La force de chacun, multipliée par celles de ses confrères, devient celle de notre nation.

Le doute doit être balayé de nos esprits. L'hésitation est signe de victoire pour quiconque nous porte atteinte. La vie suit son cours. La mine a recommencé ses activités et ceux qui restent continuent l'oeuvre de ceux qui partent.

Mais jamais nous n'oublierons. Et notre mémoire à tous transceande les siècles.


Antiorn laissa un moment ses paroles se répercuter sur la place. L'écho de sa propre voix l'envahit alors qu'il fermait les yeux.

La mort en soi n'a pas de sens propre. Elle rend nos vies précaires, fragiles. Précieuses. Le deuil est le procédé par lequel nous constatons l'absence d'être chers et apprenons à vivre avec la triste vérité que cette absence sera éternelle. Le deuil est apprendre à vivre avec les vide. Mais c'est aussi le souvenir et la célébration de la vie. C'est aussi donner un sens à la mort. Car si le souvenir nous change, alors la mort n'aura pas été vide.

La main du chambellan se tendit vers les familles des défunts.

Regardez-les, ces familles esseulées ! Fortes, unies, soudées ! Souvenez-vous de leurs pertes. Souvenez-vous de leur courage. Souvenez-vous. Sinon tout ceci aura été pour rien.

Un dernier instant à contempler la foule. Son regard balaya les proches des mineurs disparus. Des visages en pleurs, des visages résignés. Des enfants qui ne saisissent pas ce qui se trame en cette nuit de veille.

Puis le chambella des caravanes regagna sa place lentement. ***


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Tara

Le Julung 14 Fambir 1508 à 23h59

 
Les personnalités se succédaient, leurs discours laissant transparaitre un impact émotionnel propre à chacun.
Ce dernier trouvait de toute manière écho dans la foule endeuillée, éplorée, droite et raide, saisissante de dignité, au-devant et tout autour de l'estrade.

Chacun d'entre eux avait perdu un frère, un mari, un fils, un cousin, un voisin, un ami, - ou la rencontre décisive d'une vie sans même le savoir.

Chacun d'entre eux avait accepté de partager le poid de cette chape de plomb qui recouvrait Arameth toute entière. Les vils et les gueux demeuraient aux cotés des notables et des privilégiés, et pour une fois, les mains ne s'égaraient pas autour d'escarcelles ou dans des poches laissées sans surveillance; du moins, la jeune fille aimait à le penser.

Habitués à circuler le plus discrètement du monde, Dorian et Tara s'étaient glissés dans la foule ténébreuse, main dans la main, en silence. Il avancèrent jusqu'à une distance qu'ils jugèrent respecteuse - assez proche pour suivre avec attention la cérémonie annoncée, mais également assez éloignés pour ne point paraitre offensants - les premiers rangs étant tenus le plus souvent par le cercle très proche des nombreuses victimes.

Une cérémonie funèbre; elle n'avait jamais assisté à ce genre de chose au Matriarcat.
La mort était envisagée et traitée différemment d'un coté et de l'autre des montagnes... mais la différence essentielle résidait en le respect, et peut-être même plus, la sollicitude que les Confrères portaient à leurs pairs.
Sollicitude, et prévenance, en direction des familles.
Les familles...

Le spectacle laissa la jeune fille songeuse. Cellules familiales brisées par la disparition subite de l'un d'entre ses membres. Certains aspect du modèle de vie tydale les avaient bienheureusement épargnés... ce genre de désagrément ne...

Elle s'interrompit bien vite, réalisant avec effroi qu'elle faisait fausse route, absolument fausse route. Qu'elle se méprenait, que cette méprise était insultante, et surtout... surtout, qu'elle aurait pu, en de différentes circonstances, être l'une de ces femmes ravagée par le chagrin.
Et que Dorian, son cher Dorian, eût pu à l'instar de ces Confrères disparaitre et la laisser seule, seule, toujours.

Terreur sans nom, abîme et gouffre, et les jambes de la jeunes tydale vacillent; elle se raccroche éperdument au bras de son frère qui d'un geste, la prend dans ses bras.
Et c'est dans ce geste de communion douloureuse qu'ils se fondirent en la funèbre célébration.


Vilaine, vilaine fille

 
Dorian

Le Vayang 15 Fambir 1508 à 11h10

 
Dorian avait suivi Tara au sein de la foule, jetant des coups d'oeil suspicieux tout autour de lui. Autant de personnes réunies le mettaient très légèrement mal à l'aise. Rapidement, il se laissa prendre par l'émotion des discours, et surtout par l'atmosphère si poignante qui se dégageait de l'assemblée.

Il regarda sa soeur. Il pouvait lire sur son visage ce qu'elle pensait. Et, suivant son cheminement aux expressions qu'elle avait, il comprit. Plus exactement, il fût saisi d'effroi. La réalité l'avait rattrapé, happé, et lorsque Tara se jeta dans ses bras, il la serra de toutes ses forces, abasourdi.

Elle pouvait disparaître.

Elle pouvait mourir, le laissant seul. Il balaya la foule du regard, et toute cette souffrance digne lui parût extraordinairement noble. Ces gens qui avaient perdu un être cher, et qui étaient encore là, présents et debout.

Les discours des Chambellans étaient si justes que Dorian en fût bouleversé plus qu'il ne l'était déjà. "Unis, soudés, une vie précieuse et précaire..."

Ils avaient raison. A cet instant, les enfants passaient un nouveau cap dans leur intégration. Ils étaient auparavant confrères de toute leur âme, ils étaient à présent aussi confrères de coeur. Cette famille était la leur, et ils avaient compris, ressentis ce que signifait tenir à quelque chose.

Ces habits noirs qu'ils portaient prenaient tout leur sens, et Dorian adressa un merci silencieux à tous ces gens réunis ici. Ils venaient de comprendre beaucoup grâce à eux. Mais la Confrérie, elle, venait de gagner deux enfants dévoués.


Sa santé mentale semblait toute relative... avec notamment des tendances à la mégalomanie... Et peut être aux personnalités multiples.

Ermandr, Explorateur du Suaire, à propos de son supérieur Dorian.

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