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Le Matal 28 Saptawarar 1510 à 17h07
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| Knüt avait rejoint d'un coup de téléportation son jeune et nouvel ami dans une ruelle à quelques sauts inter-galactiques de la place du Terreau, échappant ainsi avec une indéniable et géniale habileté à leur surveillance suspecte -et donc forcément malintentionnée.
Il a donc retrouvé le petit bonhomme dans une ruelle animée en bordure du quartier du Luth, où ils s'emploient tous les deux, depuis une bonne dizaine de minutes, à passer le temps de la manière la plus rationnelle et éclairée qui soit : perchés tantôt sur un banc, un muret, ou simplement depuis le rebord d'un trottoir, ils tirent consciencieusement la langue aux passants.
L'idée vient de Knüt, bien sûr, alors qu'il n'était au départ seulement question de montrer au marmot curieux que oui, sa bouche est bien une vraie bouche, avec des vraies dents, une vraie langue, une vraie mauvaise haleine, et tout.
Mais rapidement, la démonstration a dérivé, la comparaison de la longueur de leur langue respective déclenchant de nouvelles idées... et le bambin n'a pas été bien long à convaincre.
L'exercice n'est cependant pas de tout repos : même dans le quartier des artistes et des excentriques on trouve des gens pour s'offusquer face à une belle langue rose et brillante, encore plus face à deux.
Les petits malfrats se voient donc obligés de changer relativement souvent de zone stratégique, parfois poursuivis par un adulte à l'humour douteux.
C'est ainsi qu'ils déboulent dans une ruelle plus calme du quartier du Poinçon, essoufflés -enfin, surtout le mioche- mais pliés de rire, après avoir fait râler et courir sur une bonne cinquantaine de mètres une dame dodue et sentant horriblement fort le parfum bas de gamme.
« Hihihihihi !! Ssss'était juste ! Zzz'ai bien cru qu'elle allait m'attraper !! »
Knüt dit :
T'inquiète minot, j'l'aurais pas laissé faire !
Ah ah ! On s'amuse bien en tout cas !
« Oh ouiiiii, ouiiii !!
On r'commenssse ?!! »
Knüt dit :
D'acc.
Par contre y'a pas beaucoup d'monde ici... faudrait qu'on r'tourne de c'coté... la grosse a dû partir maint'nant...
« D'accord.. Hé ! Là-bas, r'garde, ya un melba ! »
Knüt dit :
Nelda. Mais ouep, t'as raison, en plus il a une bonne tête de vainqueur çui-là, on l'prend !
« Hihihihiii !!! Sus au melbaaaa !!! »
*** Blblblblblblblblll !!!!! *** | |
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Le Julung 30 Saptawarar 1510 à 10h27
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| Alors ça, voilà qui n'est pas banal.
Le nelda, loin de continuer son chemin d'un air outré, ou encore de leur courir après en agitant ses mains velues, ou éventuellement de les ignorer royalement... s'est arrêté et les observe.
Pire, même : il a sorti un carnet et... il prend des notes ? Il écrit de la poésie ?!
Décontenancé, Knüt s'est arrêté -en plus il commence à avoir de sérieuses crampes- et glisse à son jeune complice :
Knüt dit :
Pssst... T'as vu... le nelda, il est bizarre.
A son tour le gamin s'arrête, curieux.
Ah voui... Quessssqu'il fait ?!
Knüt dit :
Chais pas.... Mais c'est louche...
Bon alors... quesssqu'on fait ?!
Knüt dit :
Ben...
Reste à couvert petit, j'vais en r'pérage !
Sitôt dit, sitôt fait : Knüt disparait et réapparait l'instant d'après au-dessus de l'épaule de Crooot, le temps de zieuter le carnet suspect.
Ses yeux s'agrandissent, puis il se téléporte à nouveau près du gosse.
Knüt dit :
Ouh pinaise !!!
Quoi ?!! Dis ?!!!!
Knüt dit :
Ça craint !
Quessssqu'il fait, dis ??!
Knüt dit :
Ben... il gribouille des trucs bizarres... C'est sans doute des signes cabalistiques, des machins d'magie noire... J'crois qu'il est en train d'nous lancer une malédiction !!!
Ohhhh...
Knüt dit :
Ouais comme tu dis... ça craint un max ! Faut pas laisser finir, sinon on est fichus !
Ah ? Alors quessssqu'on fait ?!
Knüt dit :
Ben j'vois qu'une solution pour l'arrêter...
A trois... on lui fonce dessus !
Et ensuite ?
Knüt dit :
Ensuite, on verra. L'plus urgent c'est d'interrompre son rituel !
D'acc.
Knüt dit :
T'es prêt ?
Un...
Deux...
TROIS ! | |
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Le Julung 7 Otalir 1510 à 15h23
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| Dubulb' dit :Non en effet, il a pas eu de le temps de finir ses croquis de vos bouilles les teignes.
C'est pas que j'apprécie pas de temps en temps de le voir mis à mal, mais disons que d'ordinaire,
je m'en réserve l' exclusivité.
Pourquoi vous lui avez sauté dessus à ce pauvre chiot gribouilleur ?
C'est l'odeur c'est ça ? Sa trogne qui vous revenait pas ?
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Le Sukra 16 Otalir 1510 à 14h00
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| Une malédiction ?
Dubulb' dit :Il est incapable d'allumer une chandelle par magie le pauvre nelda,
alors jeter une malédiction...
Vous vous êtes trompé de bougre le gang des affreux.
Il vous dessinait ce pauvre vieux. Je crois même qu'il vous trouvait l'air sympa.
Vous sautez souvent à la gorge des gens le duo de comiques ?
(-)
D'un autre coté on est pas si mal que ça sans lui. Déjà ça sent plus le chien mouillé et avec toutes les fioles de peinture qu'il a éparpillé un peu partout dans sa fuite, il y a peut être moyen de se marrer...
*** Dubulb' prend un air conspirateur. ***
Dubulb' dit :Je vous propose un jeu.
Je me barbouille de rouge.
Toi Nelle de vert et ton petit pote de bleu.
On part à la tamponnade sauvage
Celui qui marque le plus de monde dans le quartier gagne la partie.
Quand on aura fini ici.
Les rues ressembleront à une parade pointilliste tricolore...
Qu'est ce que vous en dites ?
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Le Dhiwara 17 Otalir 1510 à 00h19
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| Des croquis ?
Ouaaaaah... Trop cool !
Zut !
Knüt se sent un peu con, alors qu'il jette un regard mitigé vers la direction qu'à pris le nelda dans sa fuite.
C'est bien la première fois qu'on proposait de lui tirer le portrait, alors forcément, il regrette un peu d'avoir raté cette occasion de se faire immortaliser.
Knüt dit :Ah, mince ! En plus c'est vrai qu'ton nelda avait un sujet d'choix avec m...nous !
Heu... bon, ben... si jamais y 'rviens on s'ra sages !
Hein, gamin ?
« Heu... voui. »
Le minot semble, lui, nettement moins se formaliser de leur erreur.
Parce que la proposition du mou gris fait son bonhomme de chemin dans son esprit de chenapan.
Ce qu'elle fait aussi dans celui du mou espiègle, au passage, qui remarque la bouille conquise de son jeune complice, et répond donc sans hésiter :
Knüt dit :Ah, en tout cas on marche pour l'jeu ! Superbe idée, j'sens qu'on va bien s'marrer !
Heu... par contre, moi j'm'appelle Knüt, pas Nelle, hein !
Nelle c'est ma symbiote, mais bon, elle a pas encore réussi à convaincre les molosses à l'entrée d'la ville de la laisser passer, alors on est tranquille : elle est pas prête de débarquer ici pour nous faire la morale et jouer les rabats-joie !!
Hu hu hu !!!
Bon alors, j'prend les verts ?
Et toi les bleus, p'tit !
Mais comment on fait pour vérifier l'score des autres, si les gens dispersent ? | |
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Le Merakih 20 Otalir 1510 à 12h37
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| Dubulb' dit :Plusieurs solutions s'offrent à nous Nelle, euh Knelle... non... Knüt. Excuse moi ta maitresse est tellement présente dans tes pensées que je m'embrouille.
Bon je reprends.
On peut, une fois le jeu fini, se retrouver sur les toits de la ville et juger objectivement de l' importance d'une couleur sur l'autre et désigner un vainqueur. Vu de là haut la couleur qui ressort le plus étant la plus présente.
On peut aussi faire jouer nos relations chez les blanchisseurs de la ville et faire compter les points par les petites mains qui vont frotter nos œuvres respectives.
On peut aussi monter la haut pour le plaisir de voir notre joyeux bordel multicolore et décider qu'on a tous les trois des têtes de vainqueurs...
On s'y met ?
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Le Matal 26 Otalir 1510 à 18h53
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| *** Le mou saute plusieurs fois sur le flacon de rouge pour le briser et dans un petit éclat de céramique, le voilà aspergé de carmin comme une tomate tombée d'un toit. Il se roule copieusement dans la petite flaque avant que le sol ne boive l'encre hémophile et arbore après quelques minutes de barbotage une parure écarlate du plus bel effet. ***
Dubulb' dit :C'est parti les peintres amateurs.
Que le meilleur mou gagne !
Petit, je te compte comme un mou car tu as l'air d'avoir l'étoffe des plus grands mous.
*** Il disparait dans une mini explosion liquide ***
Un peu plus loin dans la rue, le spectacle commence
Spash !
Pouich !
Flatshhh!
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Le Sukra 6 Nohanur 1510 à 17h48
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| Dès que Dubulb' lance le mouvement, Knüt se jette à son tour sur la fiole d'encre verte, ou plutôt sur la flaque de cette dernière qui s'est échappée du récipient renversé. Une fois bien barbouillé, il disparait et commence lui aussi à se jeter sans pitié sur les aramethéens à disposition.
Tout en comptant à voix haute chaque touche :
Knüt dit :
Et d'une !!!
Pour la tydale en arme qui dégaine aussitôt son épée, hélas encore trop lentement pour le mou qui a déjà fondu sur sa victime suivante, un tchaë et son tablier en cuir...
Knüt dit :
Deux, hi hi !!
Knüt dit :
Hop, trois !!!! Poil aux nelda !
...
Le gamin, lui aussi, attrape le flacon de bleu, qu'il se renverse allègrement sur les mains, le visage fendu d'un sourire béat. Entraîné par l'enthousiasme communicatif de ses deux nouveaux amis mous, il n'a pas le moins du monde conscience de la bêtise à laquelle il s'apprête joyeusement à participer.
Sa bouche s'arrondit par contre légèrement d’indignation lorsqu'il voit les deux mous disparaitre l'un après l'autre dans un plop humide et coloré :
Héééé !! Ssssss'est pas du jeu d'vous téléporter !!!!!
Mais sans perdre de temps en récriminations, il s'élance lui aussi de toutes ses jambes, mains tendues, vers les passants innocents... | |
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Le Merakih 15 Dasawar 1510 à 15h58
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| *** Une fois la fresque vivante terminée faute de support, les pauvres victimes du jeu des trois terreurs avaient fui vers un quartier moins coloré, les chevaliers chromatiques se retrouvèrent sur un toit plat de la ville pour faire le point. Il fut très vite évident qu'il serait impossible de comptabiliser les points et que ce n'était de toute façon plus d'actualité.
Ils se remémorèrent comment cette grosse dame, poussée par deux mains bleues au bas de son dos, percuta un étal d'oranges sanguines où se cachait Dubulb' en embuscade. Tirée à boulet rouge, elle fuie vers un porche pour finalement succomber à Knüt, le marteau piqueur vert, qui mit la dernière touche à l'œuvre collective des artistes guérilléros.
Ils s'esclaffèrent devant les imitations très réalistes des victimes, le visage tordu de surprise, du jeune tchaë.
Très naturellement, il fut décidé d'un commun accord, que tous jouaient dans la même équipe et que, bien évidemment, cette dernière avait remporté la victoire face aux pleutres du quartier, rentrant chez eux se laver des stigmates vertes, rouges et bleues de la défaite.
Il fut alors temps de vider les lieux à leur tour avant l'arrivée du poinçon.
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Dubulb' dit :Au revoir les amis !
Ce fut un plaisir mais je dois retourner tourmenter mon nelda favori.
Knüt, si je pique une fiole d'encre jaune à mon chien galeux de gribouilleur, tu crois que je pourrais devenir membre honoraire de ton club sous une épaisse couche d'encre ?
Quoi qu'il en soit:
Amis pour la vie !
*** Il disparu dans un Sprouf carmin. ***
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