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Le Dhiwara 12 Saptawarar 1510 à 22h32
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La nuit était tombée depuis quelques heures déjà sur les Bas-Fonds, mais il y régnait une activité qu'on y rencontrait que rarement, même en pleine journée.
C'est que la Tark'naléite aiguë qui régnait désormais dans Arameth avait le don de faire sortir n'importe quoi et n'importe qui du trou nauséabond qu'il occupait en temps normal.Ce qui arrangeait l'apprentie sombreuse qui répondait au nom d'Achlésis, en somme.
Devoir chercher un sombreur du calibre de celui qu'elle devait contacter aurait relevé en temps normal d'un casse tête insolvable, mais maintenant c'était juste affaire de savoir profiter des circonstances et de distribuer efficacement quelques sardoines.
Elle ne disposait que de deux indices, minces qui plus étaient...
Sa cible s'appelait Khellus, et il avait déjà travaillé pour le Vitrail, d'après ce qui lui avait laissé entendre le Chambellan Edaregord.
Elle avait donc décidé de suivre la piste du Vitrail.
La courtisane connaissait un entrepôt officieux de cette Horloge dans les Bas-Fonds, constitué d'articles volés ou saisis en attente d'écoulement.
De plus, le gérant était un ex gros bonnet du Vitrail, relégué ici pour avoir été jugé incompétent.
Peut être pourrait il l'aider, mais surtout il ne pourrait pas lui nuire si l'envie lui en prenait.
Pas si elle lui graissait suffisamment la patte.
Elle était désormais devant une vieille bâtisse aux murs décrépits, avec une porte munie d'un judas sur son flanc droit et une porte d'entrepôt en planches renforcées de clous sur le devant, fermée par un cadenas qui semblait autant ostentatoire que difficile à forcer.
Le bâtiment ne payait certes pas de mine au premier abord mais la porte et le discret panonceau du Vitrail pendant au-dessus de la porte de hangar situait son statut au promeneur observateur – ou au cambrioleur avide, espèce relativement plus répandue dans ce coin d'Arameth.
C'est donc une femme drapée dans une cape pourpre qui souleva par trois fois le heurtoir de la porte.
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Le Luang 13 Saptawarar 1510 à 19h59
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| Les yeux la contemplent. En silence. La trappe se ferme. Puis la porte s'ouvre sur un Tydale à la constitution impressionnante. Le garde finit par s'écarter du passage, laissant à Achlésis le loisir d'entrer.
Derrière, dans le grand hangar, l'agitation fourmille.
Une trentaine de personne s'agite et évolue au milieu de stands où s'étalent affaires, arnaques, raretés et apparats.
Ça crie, ça chuchote, s'esclaffe et compote.
L'ambiance est lourde, l'air suintant le sordide.
Tandis qu'Achlésis entre, quelques regards trainent sur la nouvelle arrivante.
Le garde se fait alors de nouveau entendre.
Trouvez-le.
Derrière elle, la lourde porte se referme.
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Le Julung 16 Saptawarar 1510 à 11h30
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Plissant les yeux pour s'habituer à l'obscurité ambiante, à peine estompée par quelques torches disposées ça et là, la tydale cherche s'il n'y a pas un bureau ou une pièce annexe au hangar, là ou devrait se trouver le gérant en toute logique. Elle se rappelait vaguement de son nom.
Aucune idée sur sa raçe, cela dit, mais son nom commençait par quelque chose par un B, c'était sûr.
Ba... Be... Bae.. Baelion !
C'était ça.
Le nom de famille par contre, était définitivement passé à la trappe.
Qu'importe.
A moins qu'il ait changé de nom, elle pourrait le trouver en interrogeant les ... personne ici présentes.
Se dirigeant vers une des personnes qui lui semble la plus stable - et la mieux habillée, accessoirement -, qui se revèle être non pas un Tchaë mais un tydale courte pattes - du sang mêlé, sans doute, aurait dit la courtisane si elle n'avait su cela impossible - portant un costume noir élimé et des bottes ayant connu plusieurs jeux de clous.
Mais au moins était il propre... et ses cheveux peignés...
Celui ci se trouvait devant un amoncellement assez incroyable de volumineux sacs d'ou s'exhale une odeur de .... poudre noire, dont il était occupée à comparer la qualité, grâce à une loupe tenant dans l'aracade de son oeil droit.
Alors qu'elle s'approche, celui ci se tourne vers elle, son oeil noisette injecté de sang grossi par la loupe.
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Aysh' .C'est pour quoi ?
*** Articula t-il à toute vitesse, détaillant la tydale de la tête aux pieds. ***
Je cherche Avih Baelion, savez vous ou il se trouve ? | |
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Le Matal 21 Saptawarar 1510 à 13h21
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| Un temps. On s'agite dans la salle. Quelques bruits de pas. Puis la porte s'ouvre.
S'y trouve un Nelda poivre et sel, fin et svelte, vêtu d'une armure de cuir, tandis qu'accrochées à son dos, se croisent deux lames courbes. Il scrute Achlésis de son regard vert, puis sans un mot, s'écarte.
La salle, de taille modeste, est coupée en deux par un large bureau, de telle sorte à ce que le seul moyen de passer derrière le bureau soit de l'enjamber. Sur ce dernier repose papiers, parchemins et multiples moyens d'écritures. Une balance à balancier trône sur l'un des coins. Sur le mur de droite, deux grandes vitres donne vue sur la "fosse". La salle en elle-même n'est pas spécialement décorée, ici le panonceau du Vitrail, là un tableau de mauvais gout.
Derrière le bureau, Baelion.
Vautré plus qu'assis, l'obèse Tchae au crane rasé de près, aux yeux noir sournois et au costume blanc haut de gamme bien trop rempli pour ressembler à quelque chose, regarde la Tydale entrer. Il fait une petite moue et plisse les yeux, puis finalement sourit.
Aysh'hin, prenez place, je vous prie.
Dit-il en désignant l'un des sièges se trouvant devant Achlésis.
Que me vaut une si charmante visite ?
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Le Matal 21 Saptawarar 1510 à 16h55
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La tydale se dirige donc d'un pas assuré vers le siège et s'y installe confortablement, dégrafant la broche haut de sa cape, révélant un haut noir brodé de fils d'argent, s'arrêtant juste sous la ligne des clavicules, et masquant tout de même les épaules.
L'une des tenues les plus chastes d'Achlésis, que seuls quelques personnes ont déjà vues, et sûrement pas ses clients.
Elle ne voulait surtout pas que son interlocuteur se méprenne.
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Je vous en prie Avih, n'essayez pas d'être flatteur.
Adressant un sourire poli au Tchae.
Je me prénomme Asponie.
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Asponie étant l'un des prénoms les plus en vogue il y a vingt-cinq cycles en Arameth, notamment dans les familles aisées.
Toujours penser tiroir caisse, avec les Poussiéreux du Vitrail.
Toujours.
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Je me demandais si vous étiez en mesure de me fournir des informations sur une personne dont je ne détiens que le nom.
Et je préfererais en discuter avec vous seul à seul.
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Sortant un fume cigarette déjà pourvu d'une dite cigarette, la tydale sort également un briquet de son sac à main en cuir noir, en jetant un regard au Tchae vautré devant elle.
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J'espère ne pas vous déranger.
*** Avant d'allumer sa cigarette, sans toutefois attendre un quelconque signe d'assentiment de son vis-à-vis. *** | |
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