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Le Sukra 9 Astawir 1511 à 18h14
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| *** Encore un peu sous le choc de la nouvelle et toujours en train de se demander si ses objets de valeurs sont en sécurité dans son alcôve, elle se force à écouter attentivement les explications, les questions et leurs réponses. Machinalement elle sort un parchemin d'une poche cachée de son manteau, une plume et un encrier viennent vite le rejoindre. Elle ouvre le récipient contenant une encre noire et le pose sur le bureau de sa supérieure. Dépliant le velin sur un grimoire qu'elle sort de son sac elle se met à noter des choses afin d'être sûre de ne rien oublier.
Elle fait un résumé des faits, en prêtant attention de coucher les différents repères chronologiques sur le papier, elle note aussi le nom de l'alchimiste qui était au courant. Elle manque de peu de sourire en entendant la question de son confrère se demandant un instant si il est sérieux. Lorsque vient son tour de parler elle s'éclaircit la voie pour se donner le temps d'organiser ses idées. ***
Hum...
*** Un vol... au sein même du limonaire... l'assurance que le coupable n'en n'est toujours pas sortit les hypothèses sont nombreuses mais aucune ne se démarque des autres. Esprits malins, concurrents jaloux, apprentis curieux, et encore bien d'autres... ***
Oui euh... Plusieurs questions en effet...
Aviez vous protégé magiquement votre bureau, la boite ou la cachette? Je ne sais pas si c'est faisable, mais dans certains des traités de la bibliothèque il est dit que certains archimages en étaient capables.
Et sinon avez vous manipuler les sphères dans cette pièce depuis que le vol à été commis? Vous pensez que le voleur s'est servit de magie ou uniquement de la force brute? | |
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Le Luang 11 Astawir 1511 à 15h27
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Bathi Dhur eut un léger soupir.
Elle regarda le plafond quelques instants avant de répondre à Tavira.
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Aucune protection magique ne protège ce coffret ou la cachette.
Le fait qu'il soit caché était déjà une protection.
Dans mon bureau en était une deuxième.
Que je sois Grand Chambellan une troisième.
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*** Le ton était légèrement montée au fur et à mesure. Un rictus de colère passa sur le visage enchanteresse de la Nelda avant de reprendre une expression neutre et embarrassée. ***
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Je n'ai pas pour habitude d'être paranoïaque au point de protéger mes possession de manière à ce que je ne puisse pas y toucher.
Ensuite, Je n'ai pas manipulé de sphère depuis le vol.
Après, j'ignore parfaitement ce qu'il a utilisé comme technique, il ne reste que la serrure est cassée, magiquement ou avec une arme, je ne sais pas.
Il a du de toute façon utiliser des techniques d'invisibilité pour pénétrer ici.
Je ne vois pas comment cela serait possible autrement.
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Le Luang 11 Astawir 1511 à 18h42
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Les questions de Tavira ne manquaient pas de cohérence. Intelligente cette "petite". C'était peut-être la chance de la grande chambellan : les deux compères confrères se complétaient plutôt bien. La Plume avait d'ailleurs sorti la sienne et pris des notes, tandis que le tchaë ancrait plutôt les informations directement dans son esprit, où il commençait à les tourner en tous sens.
Au cours d'une de ses tirades, Bathi Dhur commença à s'énerver. Tavira resta stoïque, mais de son côté Eleidon n'était pas connu pour son manque d'expression. Il haussa donc encore un peu plus l'un de ses sourcils, et faillit même renverser la moitié de sa tasse sur le sol - le Ssarkh merci, il s'en rendit compte avant de commettre la gaffe et stoppa la fatale inclinaison.
Bon, apparemment la presque-catastrophe était passée inaperçue, ou tout au moins aucune des personnes présentes ne fit mine de le remarquer. Cachant sa brusquerie derrière un masque de réflexion intensive, le Mage réfléchit aux paroles qui suivirent. Quelques soupçons peut-être ? Il allait falloir démêler tout ça... et justement cette chère Tavira donnait l'occasion à Eleidon de reprendre la parole - ce dont il ne se fit pas prier.
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Comment avez-vous dit que s'appelait cette alchimiste déjà ? Celle qui est au courant pour la cachette... et ce qu'elle recèle... commenta le tchaë Est-ce une amie proche ? Comment se fait-il que vous lui en ayez parlé ? Avez-vous des soupçons à son endroit ? Ah et bien évidemment, est-elle quelqu'un de fiable, sait-elle tenir sa langue ? A-t-elle des démêlés avec quelqu'un à votre connaissance, qui aurait pu lui agiter des menaces suffisantes pour la faire chanter ? Que sais-je d'autre ? ...
*** légère pause, le tchaë reprend son souffle un instant ***
Je vois personnellement deux possibilités, si vous m'affirmez que l'invisibilité est nécessaire pour commettre le forfait. Soit le voleur a utilisé les sphères. Soit il a pu se procurer, ou fabriquer, une potion permettant d'atteindre le même effet.
Je propose donc de faire un petit test qui permettrait d'orienter les recherches. En parcourant le manoir sous l'emprise d'un sortilège de vision de mana, Tavira et moi pourrions déterminer si un tel sortilège a été lancé. Dans le cas contraire, il est probable qu'on ait affaire à un utilisateur de potion... avez-vous le moyen de savoir si quelqu'un sous invisibilité a pénétré depuis la rue à l'intérieur du manoir ?
En tout état de cause... voyez-vous une objection à ce que nous commencions par examiner la trame depuis votre bureau ? | |
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Le Matal 12 Astawir 1511 à 17h34
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| *** Bathi Dhur resta silencieuse devant l'étalage de questions d'Eleidon.
Elle ouvrit plusieurs fois la bouche, pour commencer une réponse, mais rien ne pouvait arrêter le train de pensées du Mage.
La Grande Chambellan ne quitta pas Eleidon des yeux cependant, habituée au long discours.
Il faut dire qu'avec Edoar en tant que Chambellan, elle avait fait ses preuves à ce niveau.
Il ne restait donc qu'à répondre.
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Nypher Du'hi, c'est le nom de l'alchimiste.
Elle est au courant de la cachette car c'est elle qui l'a élaborée.
Elle est aussi l'auteur de la serrure et de la boite.
...
Hum
...
Ensuite, oui on peut dire que c'est une amie proche.
Et je n'ai évidemment aucun soupçons à son endroit.
Ensuite, est ce quelqu''un pourrait la faire chanter ? Je ne crois pas.
Je dirais même plus c'est pratiquement impossible.
Mais je suis certain que vous vous en rendrez compte par vous même quand vous la rencontrerez.
Si vous décidez d'aller la voir.
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*** L'idée avait son charme. Et un sourire anima le faciès calme de la Nelda. ***
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Sinon, concernant la possibilité de pénétrer dans le manoir à partir de la rue sans passer par les entrées principales.
Et bien disons que c'est une possibilité mais que c'est très peu probable.
Et c'est parce que cette probabilité est minime que je ne vais pas vous délivrer tous les secrets du manoir de ce simple fait.
Enfin,
il semblerait que vous vouliez pister le coupable par la magie.
Je ne voit aucune raison de vous arrêter dans vos recherches.
Allez-y.
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Le Matal 19 Astawir 1511 à 23h17
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Puisque leur supérieure les y autorisait... mais avant cela, une phrase avait capté l'attention du tchaë.
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Bon, je vais commencer mais... avant cela, dites-moi aviha... y a-t-il un risque quelconque si le voleur ou la voleuse parvient à ouvrir la boîte ? Notre mission s'arrête à trouver qui a dérobé votre bien, ou également à le lui reprendre ?
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Puis après avoir écouté la réponse, Eleidon se mit au travail. Respirant profondément, il se concentra en fermant les yeux, puis laissa couler les incantations en arkhan maintes et maintes fois répétées entre ses lèvres. Lorsqu'il rouvrit les yeux, sa perception du monde avait changé, il voyait-ressentait les flux, qui sculptaient la trame comme des vents tourbillonnant dans les défilés montagneux sculptaient la roche.
Et ce qu'il y vit...
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Le Dhiwara 1 Manhur 1511 à 17h57
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Eleidon se concentra un peu plus, afin de définir ce qu'il entrevoyait. La perturbation, aussi petite soit-elle, s'exerçait-elle en un point précis ? Ou au contraire couvrait-elle un espace plus vaste, telle une silhouette ?
Plissant un peu plus les yeux sous l'effort, par un réflexe bien poussiéreux mais inutile, le tchaë tentait donc de tirer de la situation bien maigre le maximum d'indice. Etendue de la perturbation, nature de celle-ci - avait-on utilisé l'essencialis, la chimère ? - et emplacement précis : près de la cache du coffret, au centre de la pièce, près de la porte ? ...
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Le Merakih 11 Manhur 1511 à 09h27
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Le front plissé par la concentration, le tchaë finit par admettre que le coupable n'avait pas laissé de piste facilement exploitable. Laissant retomber son sortilège, il rouvrit les yeux, jetant un coup d'oeil vers l'une et l'autre des deux neldas.
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Mmm...
Krajna dit :
Il veut dire qu'il est perplexe
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Sans prêter attention aux piques de Krajna, Eleidon réfléchit à la seule solution qui leur restait. Plus d'informations, il leur fallait plus d'informations...
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Je ne vois rien de plus qui puisse être fait dans cette pièce, chambellan... Je pense qu'il nous faut questionner votre amie alchimiste... Nypher Du'hi c'est bien ça ?
A moins que Tavira n'ait d'autres questions à vous poser ?
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Le mage se tourna vers son ancienne apprentie, lui laissant le loisir de s'exprimer si elle le désirait.
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