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Le Dhiwara 31 Julantir 1511 à 12h12
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| La Mestre érudite posa sa main sur son coeur et tendit ensuite son bras terminé par sa paume ouverte vers le haut en direction des petits êtres. Puis elle reprit, peut-être un brin naïve, en pointant son index sur son torse:
Je suis Zynia, Mestre érudite de la faction du Matriarcat du Déclin. Je suis contente de vous rencontrer.
Qui êtes-vous?
Elle recommença en pointant son index:
Zynia.
Puis, à l'adresse des créatures:
Vous?
Amener de la communication entre les peuples, voilà qui n'était pas une mince affaire. L'alchimiste était plus apte et plus habile à inventer de nouvelles potions que dans cette tâche de représentation. Heureusement, le Murmure du Matriarcat était présent. Nul doute que lui parviendrait à débloquer la situation qui paraissait complexe, de prime abord en tous les cas.
Pourtant, les petits être qui se trouvaient à présent devant elles, même à distance respectable, ne semblaient pas hostiles. Depuis quand habitaient-ils l'endroit? D'où venaient-ils? De quoi se nourrissaient-ils? Quel était leur rythme de vie? Et surtout, dans l'immédiat, comment communiquer avec eux?
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
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Le Matal 16 Agur 1511 à 22h08
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| Sur les branches au-dessus d'Aliana, les créatures se mettent toutes à imiter, d'un seule geste, son mouvement, ce qui leur tient lieu de main en avant, tandis que dans la tête de la guerrière, résonne comme un écho lancinant et murmurant :
Aka's Hajar...
Aliana...
Petits Êtres...
En paix...
En ces lieux...
Pénétrer...
Dans le couloir, face à Zynia, les quatre créatures se mettent elles aussi à imiter les gestes de l'Erudite... et dans l'esprit des deux tydales, résonnent quelques mots, légers comme un souffle de vent :
Je...
Rencontrer...
Zynia...
Vous...
Carrha, au moment de dérouler une nouvelle feuille, se rend compte soudain qu'elle a en réalité dessiné non pas la scène qu'elle avait en tête, mais un tout autre décors : une forêt, profonde et foisonnante. Écrasante de majesté, mais pourtant pas le moins effrayante. Celle qui s'étend derrière la maison ? Autour du Puits des souvenirs ? Difficile à déterminer, sur un modeste croquis rapidement esquissé...
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Le Merakih 24 Agur 1511 à 10h51
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| Aliana ne fait rien et ne bouge pas, et autant en font les petits êtres perchés sur les branches de l'arbre séculaire qui lui fait face, leur regard et leur attitude toujours aussi empreints de curiosité.
Pourtant, sans avoir pu déceler un seul mouvement, la guerrière se demande, au bout d'un moment, s'ils ne sont pas un peu plus nombreux qu'au début...
Zynia ouvre son esprit et dirige ses pensées télépathique vers l'un des quatre êtres laiteux qui lui font face. Nulle réaction au premier abord. Ni mouvement physique, de recul ou d'approche, ni pensée en retour. La télépathie des symbiosés ne semble pas être un mode de communication que ces créatures partagent.
Pourtant, quelques secondes ou minutes plus tard, difficile à déterminer, en ce lieu où le temps semble élastique, elle perçoit une bribe de quelque chose d'indéfinissable... pas de mot, pas de pensée formulée, ni même palpable. Une sensation de vertige, fugace, qui tel une vague la submerge un court instant, manquant de la faire vaciller, avant de disparaitre aussi vite.
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Le Sukra 27 Agur 1511 à 23h25
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| La forêt esquissée lui tire un frisson glacial, sans qu'elle sache précisément si son malaise est du à la scène elle-même ou au fait d'avoir été utilisée comme une marionnette. Elle examine les traits grossiers mais ne parvient pas à déterminer ce que le bosquet flou est censé représenter. Est-ce un indice destiné à les guider quelque part? Une simple échange de point de vue, le lieu de paix et de recueillement des créatures à la place du sien? Elle espère que la première solution est la bonne.
Elle range son fusain. Sa boîte de peinture de voyage ne contient qu'une dizaine de pigments, sous forme de poudres minérales et végétales conservées dans des petites bourses de cuir souple. Elles sont accompagnées d'une fiole d'huile de lin et d'une sélection de trois pinceaux. Elle prépare ses couleurs sur une feuille de papier repliée plusieurs fois : plusieurs teintes de gris et rouges pour son propre décor et des tons de vert et brun pour l'étape suivante, quand les créatures auront pris possession de son bras. Elle compte se rendre suffisamment disponible mentalement pour que l'opération se passe sans effort de son côté comme du leur.
Carrha se tourne vers Zynia.
Pourriez-vous me surveillez Liadha? Nos amis sont apparemment capable de possession et je compte leur ouvrir en grand la porte de mon esprit. Je vous fait confiance pour m’assommer si vous l'estimez nécessaire.
Patiemment, elle recommence son œuvre avec un style plus réaliste. Elle passe plusieurs dizaine de minutes à représenter le premier pan de mur tant elle détaille péniblement chaque moulure et moellon, chaque relief de la pierre.
Elle attends de faire son office d'intermédiaire. Peut-être que cette fois-ci l'image aura un sens..
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Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 10h11
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| Pendant que Carrha se remet à dessiner, plus longuement cette fois, Zynia réessaye de parler aux créatures.
Cette fois-ci, celles-ci ne répondent pas et se contentent d'observer la Mestre Erudite quelques instant, avant de tourner toutes les quatre leur attention vers la jeune diplomate et son travail.
Sous son pinceau, sans qu'elle s'en rende compte elle-même dans sa concentration, les moulures et relief sont autant de feuilles et de bourgeons de ce qui s'annonce à nouveau être une vaste forêt.
Autour d'Aliana, après qu'elle ait tenté de nouveau de communiquer, la feuilles de l'arbre majestueux qui lui fait face se mettent soudain à bruisser doucement, comme sous l'effet d'une brise intense, alors que dans sa tête résonnent une nouvelle fois quelques mots de tydale...
Petites... vertes...
Magique...
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Le Matal 20 Saptawarar 1511 à 00h55
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| Rien.
Zynia ne ressent ni ne perçoit rien.
Rien de spécial.
Plus rien du tout.
Et lorsqu'elle ouvre les yeux, les quatre créatures ont disparu : elle ne fait plus face qu'à quelques branches désertes et un mur fendillé et nu.
Par terre, Carrha continue de dessiner avec intensité, toute son attention concentrée sur son travail.
Face à Aliana, par contre, le bruissement s'amplifie, et les milliers de petites créatures blanches se mettent elles aussi à vibrer, tellement qu'elles en deviennent presque floues.
Autour de la guerrière, le bourdonnement se fait hypnotique, presque oppressant.... et puis soudain, tout cesse. Le silence et l’apaisement règnent de nouveau autour d'Aliana... qui remarque alors une silhouette assise au pied de l'arbre, dans le creux de l'immense pot.
Un enfant nemen.
Par où est-il arrivé ? Depuis combien de temps est-il là ? Comment n'a-t-elle pas pu le remarquer, ou alors le voir venir ??
Il est pâle, comme tous les siens... au point de paraître même légèrement translucide...
Il la regarde, calmement.
Et demande alors d'une voix douce et fluette :
Pourquoi cherches-tu ces petites pierres vertes ? | |
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Le Merakih 21 Saptawarar 1511 à 16h45
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| Le bourdonnement lui à fait mettre les mains sur les oreilles. Toujours à moitié agenouillée, la tydale ouvre doucement les yeux pour se retrouver presque nez-à-nez avec un enfant Néméens translucide...
Leur regards se croisent alors que la tydale retire les mains de ses oreille.
Elle ne parle pas Néméen...Les rares contact qu'elle à eu avec cette civilisation sont les quelques occasions où elle a emprunter leurs transports. Et il faut avouer que se sentant étrangement mal à l'aise sur ces engins volants, elle n'a jamais pris le temps de discuter avec les équipage pour parfaire son accent...
Pourtant, en se concentrant sur l'intonation, Aliana semble comprendre le sens...Au prix d'une gymnastique mentale plutôt complexe pour elle qui manie plus facilement l'acier que les plumes l'Exécutrice parvient à redonner un sens plutôt proche du sens original...
"Pourquoi cherches-tu ces petites pierres vertes?"
La question vaut la peine d'être posée effectivement...Elle n'est que celle qui doit défendre l'expédition en cas de problèmes. Et à la seconde où elle comprend la question ses yeux s'écarquillent imperceptiblement.
Où sont les érudites d'ailleur?
Elle regarde rapidement autour d'elle et comprend qu'elle s'est enfoncé pas mal dans la serre. D'où elle se trouve, au centre, elle n’aperçoit plus le couloir. Appeler Zynia ou Carrha pourrait-être une judicieuse idée, l'une des deux doit bien connaitre la réponse à la question, pourtant, elle ne veut pas prendre le risque d'effrayer son nouvel interlocuteur en hurlant après les deux tydales.
Quelques micro-secondes suffisent pour les joindre sur le consensus...
Puis, sans attendre leur réponse, portée par son intuition, Aliana répond à voix haute...
Aka's hajar jeune hôte, que les cieux soient sur ta journée...
Ni pour la gloire, ni pour la richesse jeune maître.
Nous sommes venues pour la connaissance et l'art.
Nous sommes venues car le Nuage ne pouvait revenir.
Je ne suis que celle qui garde la route quand mes compagnes sont celles qui étudie et qui murmure.
Notre souhait est d'apprendre et de propager, non de piller et de détruire.
Si vous le souhaitez, mes compagnes peuvent se joindre à nous pour discuter...
De quoi, elle n'en avait fichtre aucune idée...Mais au moins c'était toujours ca de tenté en attendant une réponse...
-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"
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Le Dhiwara 25 Saptawarar 1511 à 23h01
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| Le jeune nemen observe intensément la tydale regarder autour d'elle, puis l'écoute avec calme et intérêt.
Difficile, voire même impossible, de lire sur son visage s'il comprend ce que la guerrière lui répond en tydale.
Après qu'Aliana se soit tue, il garde le silence, et un visage impassible, ce qui pourrait peut-être laisser penser qu'il a compris et attend effectivement la venue desdites compagnes.
Mais finalement, alors que cet interminable moment de silence commence à mettre Aliana sérieusement mal à l'aise, il reprend, d'une voix toujours aussi douce :
Les nuages vont et viennent, poussés par les vents. Ils s'accumulent, s'entassent, noircissent, et éclatent en milliers de larmes, faisant pleurer les cieux... puis se dispersent, à nouveau au gré des vents...
Et un jour, immanquablement, ils repassent, là où ils passèrent jadis.
Différents, sans doute.
Changés par tous les orages qu'ils ont enfanté.
Mais toujours nuages.
Par ici aussi, les nuages repasseront, un jour ou un autre.
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Le Luang 26 Saptawarar 1511 à 22h10
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| La peinture avance bien et quelques détails intéressants commencent à émerger du maelström de feuilles et de branchages minutieux qu'un volonté invisible pousse Carrha à brosser sur le papier. Il est peu dire par conséquent que le message mental d'Aliana tombe comme un cheveu sur la soupe.
La pensée est d'autant plus dérangeante qu'elle peut difficilement être ignorée. Bien qu'elle soit sans doute le membre de leur expédition la moins formée à la diplomatie, la guerrière a réussi à établir un contact verbal avec une apparition. Sans trop de surprise, la créature découverte durant l'exploration d'une maison Nemen dans un ancien lieu de vie Nemen réputé pour être hanté de fantômes Nemen parle Nemen. Aucune d'entre elle ne comprend cette langue parfaitement et si une langue intermédiaire n'est pas trouvée rapidement, il est a craindre qu'elles perdent leur meilleur opportunité.
Carrha se secoue à contrecœur de sa transe. Il lui faut plusieurs minutes pour reprendre ses esprits cette fois-ci et même lorsque sa vision redevient claire, elle a encore la désagréable impression de marcher dans un rêve. Elle laisse ses outils et son œuvre à terre puis se dirige à pas incertains vers la serre.
Aliana est debout au milieu de l'allée qu'elle a elle-même débroussaillée, ses larges épaules obstruant la vue de la Murmure. Une voix douce parvient aux oreilles de cette dernière, une seule phrase qu'elle peine à comprendre, puis le silence retombe
...Car ici aussi les nuages repasseront, un jour ou un autre.
Carrha s'arrête derrière sa Sœur et penche légèrement le buste de côté pour apercevoir l'enfant. Elle l'examine un moment laissant son regard courir sur ses vêtements, sa peau, sa chevelure, ses bijoux.
Sans quitter le Nemen de yeux, elle s'adresse à Aliana d'une voix suffisamment forte pour que l'enfant ne pense pas que les deux Tydales confèrent en secret.
Liadha... Le mot nuages signifie "nuages" en Nemen. Avez-vous parlé de notre mission à notre hôte? En Tydale? Si oui, il semble comprendre notre langue. Dans le cas contraire, il possède sans doute des capacités télépathiques.
Une pause.
Ou peut-être étiez-vous en pleine conversation à propos du temps qu'il fait. Auquel cas, je vous demande de m'excuser pour mon intrusion.
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Le Luang 26 Saptawarar 1511 à 23h40
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| Pas un mot...
Elle n'avait absolument rien compris à ce que l'enfant avait dit. Les mots avaient coulés dans son oreille comme des grains de sables dévalant une dune et...Rien...Elle n'avait rien compris du tout...Elle qui pensait déja avoir triomphé des barrières linguistique et avoir compris la logique de corrélation entre les phonèmes et monèmes Tydale et Néméennes aurait pour l'heure préféré aller affronter un condomignon en pagne et armée d'une petite cuillère...Pour ce qu'elle en savait, elle avait plus de chance d'arriver à un résultat probant avec le volatile géant.
L'arrivée de Carrha et Zynia...fut presque un soulagement...Mais a voir l'air dubitatif qu'affichaient la Mestre et le Murmure, Aliana en arriva à la conclusion qu'à trois elles seraient plus fortes contre le condomignon...
La Semeuse écoute avec attention la traduction de Carrha... Sans nul doute, une tacticienne préparée, aurait prévu ce point de détail et aurait embarqué un interprète...Manque de pot, ça c'était goupillé comme ça. Et même avec la traduction d'un mot, le casse tête allait être coton...
Le problème est que nous, nous n'avons pas de pouvoir de télépathie pour comprendre ce qu'il dit...Ce serai indéniablement plus facile. Quant au nuage, je l'ai bien mentionnée, je pense donc qu'il comprend parfaitement ce que nous disons...
Elle se tourna vers le fantôme...
Je suis désolé jeune maître, notre compréhension du Néméen est très très imparfaite.
Et nous ne comprenons qu'a grand peine ce que vous nous dites.
Elle resta une demi-seconde en suspend avant de reprendre spontanément en posant une main sur sa poitrine
Pardon, nous ne nous sommes pas présentée. autant le faire maintenant que nous sommes toutes là...
Aliana, Semeuse de Mort de Kryg
Puis elle pointa le Murmure....
Carrha, Murmure du Matriarcat
Ensuite Zynia qui se tenait un peu en retrait...
Zynia, Mestre Erudite Alchimiste
Et enfin l'enfant Néméen...Elle comptait sur l'intelligence de son peuple et espérait qu'il répèterait leur nom et leur fonction en Néméen avant de se présenter puis de recommencer ce qu'il venait de lui dire, cela leur permettrait peut-être d'isoler certains son et d'arriver à comprendre au moins quelques mots. Sans ça, le déclin risquait d'arriver avant qu'elles ne soient de retour à Kryg.
-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"
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Le Matal 4 Otalir 1511 à 04h29
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| Comme un flot de notes de musique, les atypiques phonèmes tournent dans sa tête et se retrouvent fragmentés et combinés de multiples façons afin d'être comparés au vocabulaire Nemen qu'elle connait. Si la teneur exacte du discours de l'enfant continue de lui échapper, elle en saisit le sens global. Une petite ride creuse alors le milieu de son front.
Liadha Aliana... J'ai peur que le jeune Nemen ait pris votre titre au pied de la lettre. Si je ne me méprends pas, il demande pour quelle raison vous venez "semer la mort" en son domaine...
L'esprit analytique de Carrha lui a valu dans sa jeunesse d'être perçue comme un être incapable de saisir la nuance et la métaphore, possédant une vision du monde ancrée de manière presque névrotique dans la réalité.
Si cette étiquette avait été exacte, elle serait en train de contempler son maître en la matière.
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