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Le Luang 13 Jayar 1511 à 18h05
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| La Mestre érudite suivait la Semeuse de mort, ni de trop près, ni de trop loin. A distance convenable en somme. Comme une Mestre doit le faire. Il fallait faire attention. La demeure était particulière. Et les mots du Nuage l'étaient tout autant. Parfois, l'ancienne distilleuse se demandait où la Maîtresse artisane allait chercher tout cela. Manifestement, les méandres du cerveau de la Sang-Âme devaient être radicalement différents de ceux de la Fileuse de vie. C'est ainsi et Zynia l'acceptait. Elle se torturait simplement parfois pour comprendre ce que Shyama lui disait. Elle se remémorait encore le premier message télépathique de cette dernière, peut après la symbiose de l'alchimiste. Celle-ci dût même recourir à l'aide de Khamaat, alors Mestre nourricière et Mestre de ville d'Utrynia, pour comprendre ce qui lui était dit. Depuis elle avait appris, appris à déchiffrer.
En reprenant les mots de Shyama, on pouvait déduire que les quatre tydales n'auront pas à livrer combat en ces lieux, du moins pas un combat par le fer et la manipulation de mana. Par contre, un duel d'esprit pouvait demeurer d'actualité.
Ensuite, il fallait trouver quelqu'un, ou quelque chose, c'était selon...
Au moment où Aliana entrait dans la maison, Zynia prit la parole:
Aka's hajar, nous autorisez-vous à pénétrer dans cette demeure?
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
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Le Luang 13 Jayar 1511 à 18h43
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Une douce brise soufflait dans les arbres, faisant chanter le feuillage sur leurs branches et onduler l'herbe à leurs pieds.
Minath était haut dans le ciel, distillant une agréable chaleur, et la Mestre Erudite se dit que les habitants de cette clairière avait dû avoir la belle vie dans un lieu si paisible. Du moins jusqu'à leur départ (ou leur extinction?) inexpliqué...
Sur le rebord d'une fenêtre proche de la porte, un léger mouvement attira le regard de Zynia, alors qu'un petit lézard aux écailles bleutées qui les observait jusque là disparaissait dans la pénombre de la demeure.
Mais aucune réponse audible ou intelligible ne vint faire écho à la question de la tydale.
Dans la maison, rien n'avait changé depuis la visite de Shyama.
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Le Matal 14 Jayar 1511 à 01h59
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| A qui parles-tu Mestre? Il n'y a personne dans cette bicoque...
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Aliana s'était retourné avait haussé les épaules en souriant à la question de Zynia et était entrée.
Rien...A première vue, il n'y avait rien...
Pourtant, un frisson parcouru l'échine de la tydale.
Des yeux étaient sûrement posés sur elle à l'instant même où elle avançait dans le hall.
Elle marqua un temps d’arrêt, en garde.
Une goutte de sueur glacée roula le long de sa nuque et accentua encore son frisson.
Elle n'aimait pas cette maison.
Un instant pour joindre le consensus. Un battement de cil pour apprendre ce que la Sombre avait découvert ici. Dans ses souvenirs, l'artisane illuminée avait trouvé des plans d'objets, des pièces vides, des taches vertes brillantes, un papillon, les thermes de la Ruche et un tableau, un portrait.
Remettre de l'ordre cohérent dans tout ce joyeux mic-mac de souvenir tydale teinté de drogues en tout genre et d'un bon brin de folie...Aliana pensait aussi fortement que la Maitresse Artisane avait du courir en tenant une barre à mine levée pendant un orage une fois ou deux de trop...Pris un peu plus qu'un battement de cils à la Semeuse de mort.
Une chose l'avait frappée dans le souvenir de Shyama, une chose que le Nuage avait sans doute du rater, trop enfoncée dans son trip; une silhouette à une fenêtre...
Elle chercha mentalement quelques secondes son chemin puis parti vers les étages...
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-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"
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Le Matal 14 Jayar 1511 à 23h39
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Arkanielle pénétra dans l'auberge avec ses trois autres Soeurs et prit le temps d'observer les lieux.
Elle ne fit pas attention à la question de la Mestre Erudite car elle était trop occupée à s’imprégner de l'ambiance, de l'atmosphère, pour tenter de capter quelque chose.
Une présence, un esprit, des murmures, des flashbacks des temps passés.
Elle ouvrit tous ses sens et son esprit à son environnement pendant quelques minutes.
Mais elle fut tirer de sa transe par les bruits de pas d'Aliana qui s'éloignait déjà du groupe pour partir explorer les étages.
***
Aliana, où vas-tu ?
Ca serait bien qu'on se concerte avant de partir chacune de notre côté ...
Et surtout n'oubliez pas ce que nous à dit Shyama.
Il faut être très prudente avec les murmures et toujours être respectueuse.
Alors d'après les souvenirs du Nuage, il y a une partie pour les chambres d'hôtes, une autre, plus éloignée, pour les proprios regroupant six chambres, un bureau, une bibli, et une dernière partie avec une grande cuisine, une serre et des bains.
Il faut se répartir la tâches les Filles. Qu'est ce qu'il vous tente ? | |
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Le Julung 16 Jayar 1511 à 04h52
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| Caressant de la paume de la main la façade du pavillon principal, Carrha se perd dans la contemplation de la structure étonnante du matériau qui le compose. Elle entame ensuite un tour complet de la bâtisse, reproduisant inconsciemment l'une des leçons de base de ses cours de tactique: avant de s'engager dans une situation fermée, toujours en sonder les éventuelles issues. Coups de bâtons pour celles qui omettront cet aspect. Elle compte également vérifier que le plan intérieur correspond aux dimensions extérieures . Dans le cas contraire, il faudra redoubler de prudence.
Un problème se pose assez rapidement. Le "dos" de la Maison Ilmiens fusionne avec la forêt et Carrha est incapable de déterminer où s'arrête la végétation, où commence l'architecture. Elle trace grossièrement un croquis des parties les plus visibles du complexe puis pénètre dans la salle principale.
Ses Sœurs semblent l'attendre, lui jettent des regards qui lui font comprendre qu'elle aurait du être là bien avant. Mentalement, Carrha hausse les épaules. Elle tente depuis son enfance de suivre cette discipline que l'on appelle "militaire". Mais comment régler votre vie au grain de sable près lorsque absolument tout ce que vous croisez vous hurle de l'étudier et de le comprendre?
Les mots qui lui sont adressés sont pourtant plaisants. Si elles l'attendent, c'est justement pour explorer. Elle aura même son propre territoire, sous sa propre supervision.
Elle choisit le bureau, malgré sa connaissance imparfaite du Nemen et la serre, qui pique son intérêt de botaniste amateure.
Le puits est réputé pour ses fantômes. Elle ne croit pas vraiment que de telles entité existent mais si tel est le cas, elle espère que ses pérégrinations dans les couloirs de la Maison Ilmiens lui en feront rencontrer. La chronique de ses observations vaudrait alors toutes les blessures de Khalitzburg du monde.
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Le Julung 16 Jayar 1511 à 13h05
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| *** Réfléchissant une seconde. ***
Le mieux serait de séparer nos deux érudites. Donc je vais aller avec Carrha et toi Aliana, tu iras avec Zynia.
*** Se tournant vers la Murmure. ***
Le bureau a déjà été fouillé par Shyama lorsqu'elle est venue. Nous ferions mieux de choisir un autre lieu dans un premier temps. Je t'accompagnerai tout d'abord à la serre et nous pourrions aller voir les bains, je sais pas toi, mais moi je ne serai pas contre une bonne toilette !
*** Terminant sa phrase par un grand sourire malicieux. *** | |
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Le Julung 16 Jayar 1511 à 13h53
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| Fouillé, le mot est peut-être un peu fort pour décrire l'exploration hallucinée et les découvertes faites au travers des brumes de la drogue et du psychisme particulier du Nuage. Mais la visite des bains lui convient, ne serait-ce que pour ce qu'ils pourront leur apprendre des êtres qui vivaient là. Un lieu de loisir renferme souvent des indices précieux sur les mœurs de la civilisation qui l'a conçu.
Elle doute qu'Arkanielle ait l'occasion de profiter des installations cependant. Prendre un bain dans une maison abandonnée n'entre probablement pas dans la définition du respect dû aux disparus dans lequel Zynia semble vouloir qu'elles enrobent leur visite.
Elle sourit à Arkanielle et extrait une feuille vierge et un fin fusain de sa boîte à parchemin.
Je suis prête.
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Le Julung 16 Jayar 1511 à 23h22
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L'Archère et le Murmure.
L'Alchimiste et la Lame.
Les deux couples improvisés se séparèrent donc dans le grand hall circulaire qui accueillait ceux qui pénétraient dans l'antique demeure par sa principale entrée.
Si la serre était à proximité et facile à atteindre, les appartements des propriétaires attenants à la bibliothèque se trouvaient plus loin, au delà d'un dédale de couloirs, rampes, escaliers qui débouchaient avec une architecture quasiment végétale sur les différentes chambres des invités, et les rejoindre serait loin d'être un jeu d'enfant. Si le bâtiment en lui même ainsi que le mobilier de bois ou de pierre étaient relativement en bon état malgré la poussière, toutes les pièces de tissu étaient usées jusqu'à la trame. Les chambres et les salons se succédaient, offrant à chaque fois un spectacle de désolation plus ou moins similaire.
Ainsi, pendant que Zynia et Aliana erraient entre les différents étages pour trouver un chemin vers leur objectif, Carrha et Arkanielle arrivèrent bien vite devant une antique serre aux dimensions imposantes, au toit vitré brisé et percé de toutes parts par les branchages des végétaux qui avaient depuis des dizaines d'années ou plus oubliées d'être taillées. Certaines fenêtres étaient également en éclats, mais la densité de la végétation empêchait de voir quoi que ce soit à l'intérieur.
A travers les vitres brisées et rendues quasiment opaques par la crasse accumulées, la douce brise qui soufflait dans la clairière se transformait en un chant nostalgique, sifflement léger et lointain qui ne faisait rien pour égailler le sentiment de silence et d'abandon qui régnait en ces lieux. Devant les deux tydales, les portes de la serre gisaient en dehors de leurs gonds, l'ouverture presque entièrement barrée par des ronces.
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Le Vayang 17 Jayar 1511 à 19h01
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Carrha et Arkanielle se retrouvèrent donc devant les portes dégondées de la serre, face à une végétation opaque et infranchissable.
L'archère fit une moue contrariée en croisant les bras sous sa poitrine et en observant le sinistre spectacle.
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Mouaip ...
Dommage j'ai pas ramené mon coupe-coupe.
T'aurais pas un sort pour dompter les végétaux Murmure ?
Kaklia dit :Souviens toi de ce que Shyama à dit Arka', être respectueuse et polie. Tu peux toujours essayer, ça ne coute rien.
Hum ...
*** La Traqueuse s'approche un peu plus des ronces qui barrent le chemin aux deux Filles du Déclin. ***
Euh ... Hajar à vous chers propriétaires des lieux. Nous voudrions seulement visiter votre merveilleuse serre et la splendide végétation qu'elle abrite. Pourrions-nous entrer ?
*** Et d'attendre une quelconque réaction ... *** | |
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Le Sukra 18 Jayar 1511 à 06h54
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| Carrha met un genou à terre devant l'embrasure obstruée. Un mélange de verre brisé et feuilles sèches crisse sous la semelle de ses bottes. Elle retourne délicatement quelques-unes des feuilles lustrées du plant de ronce le plus proche, en tâte la tige épineuse. Cet examen confirme sa première impression, à savoir qu'il semble s'agir d'une ronce banale.
Les voilà bien avancées.
Elle se redresse puis époussette l'avant de sa robe de voyage. À la suggestion d'Arkanielle, elle fait appel à ses maigres connaissances des arcanes de la sphère d'Évolution afin de fondre sa signature vitale avec celle de la végétation de la serre. Elle doute un peu du résultat de sa tentative, les végétaux, animaux et objets de la maison n'étant d'après le Nuage qu'un médium d'expression pour un autre... être, véritable habitant des lieux. Mais après tout, il est possible que l'entité apprécie son effort pour minimiser l'impact de son intrusion.
Ne sachant pas non plus quelle méthode adopter, Arkanielle demande à haute voix l'autorisation d'entrer.
Fidèle au principe de la méthode scientifique, Carrha entreprend sans attendre de tester l'effet de sa démarche et, après avoir relevé ses manches, plonge lentement mais sans hésitation ses deux avant-bras dans le buisson épineux.
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Le Dhiwara 26 Jayar 1511 à 18h46
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| Carrha se nimbe d'un sortilège de contingence naturelle et plonge ses mains dans les ronces... récoltants des griffures légères mais relativement attendues, étant donné que ce sortilège n'a jamais eu sur la flore l'effet instamment espéré.
La jeune diplomate ressent pourtant comme un apaisement, tandis que ses sens lui soufflent de façon irrationnelle que nul danger ne peut la guetter en ce lieu : si les ronces ne daignent visiblement pas s'écarter ou se ramollir sur son passage, au moins acquiert-elle la certitude qu'aucune ne viendra insidieusement s'enrouler autour de son cou...
Quant à la question posée par l'archère, à voix haute et en tydale... elle ne reçoit aucune réponse avérée.
La brise qui souffle doucement à travers la verdure sauvage et que les vitres brisées font chanter continue son imperceptible mélopée... plus ou moins fort ? Impossible à dire... Mais là non plus, aucune ronce ne s'écarte.
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De leur côté, Aliana et Zynia se lancent donc dans une exploration un peu hasardeuse, se dirigeant, selon l'idée de la Mestre Erudite, vers la partie de la bâtisse qui semble s'enfoncer vers la forêt.
Elles longent dans un premier temps quelles chambres, dans lesquelles, à première vue, ne subsiste pas grand chose d'intéressant ou de récupérable.
Puis enfin se présentent à elles une sorte de croisement, débouchant sur plusieurs tunnels à moitié végétaux, dont deux montent vers l'étage, et un descend. | |
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