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Le Dhiwara 24 Otalir 1510 à 17h10
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| Seules.
Elle et les étoiles qui sont encore accrochées.
Un tête à tête furtif en attendant l'autre, l'entropiste.
Silith est sur le déclin, dans moins d'une demi heure, il fera nuit.
La lumière crépusculaire fait ressortir par endroit les formes des anciennes tables de jardin, transformant leurs ombres en formes tourmentées et inquiétantes. Il est trop tard pour explorer plus avant et l'ambiance du lieu la décourage de construire un foyer pour la nuit.
Avisant un coin de verdure dégagé, elle s'y enfonce et s'y affale. Les bras en croix, le regard dans le ciel, mes herbes forment autour d'elle un cocon moelleux. Le silence est son seul compagnon dans ce lieu sans age ni temps.
Et dans le silence, elle cherche la Dame qui semble la couvrir de ses bras de verdure, la regarder de ses millions d'yeux qui tapissent encore le ciel.
Dans le silence, les oreilles attentives à la voix de la R'hin Assia, elle prie.
Le but fait loi | |
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Le Matal 26 Otalir 1510 à 13h10
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| *** Silence. Paix. Respiration.
Comme le creux de la vague.
Il a fermé les yeux pour mieux en profiter. Savourer cette saveur unique. Ce calme si rare, si... Calme, il ne l'est pas, il ne pourra jamais l'être. Silinde est un être de passions, de rêves, de désirs, et qui tend vers un absolu. Il ne veut pas de demi mesures, il veut vivre, il vit, il ressent. Et là, ce calme aussi est un absolu. Sereinité. Alors il savoure. Il semble au tydale qu'il pourrait rester là une eternité. Entre les étoiles et la terre. Alciria aussi fait parti de cette paix. Elle en est une part.
Pourtant...
Une impression bizarre...
Ils ne sont pas seuls.
Kiril a réouvert les yeux. A laissé son regard balayer les alentours. Rien. Et les a refermé. Apres tout, cela rajoute au Rêve. Et les lieux se pretent bien à ce genre de féerie. Ils ne sont pas seuls? Qu'importe. Apres tout, l'entropiste est un être sociable. Et curieux. Et qui aime la saveur du Mystere. Entre le Rêve et l'Inconnu. ***
Jusqu'au bout... | |
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Le Matal 26 Otalir 1510 à 22h54
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| Plénitude elle repassera.
Silinde a coté, c'est un peu pour Alciria comme aller déjeuner avec un flaviste. Le fait est qu'elle ne lui pardonne absolument pas l'usage fait plus tôt de l'entropie. La dévotion de la tydale l'empêche de transformer ce moment de prière en chaos et préserve le soupir d'une baffe bien armée voire pire. Elle s'enfonce donc dans un silence boudeur et ne reste à coté de lui que parce qu'elle était la la première et qu'il est hors de question qu'elle se bouge pour lui.
Fortement genée par le soupir dont qu'elle ne désire plus ici, elle n'en est que plus sensible à sa présence. Sa respiration devient un ronflement de tisseur de rêve et le moindre de ses mouvements une charge de gambol.
Finalement, elle n'y tient plus et quitte la position déclive.
En plus, qu'on la regarde allongée à coté de ce tydale précisément l'énerve, tout au moins cette impression d'être épiée l'énerve encore plus que Silinde. Maintenant sur le qui-vive, elle scrute les alentours, a la recherche du moindre signe d'un être vivant particulièrement bien camouflé.
Elle ne croit pas aux fantômes.
Le but fait loi | |
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Le Merakih 27 Otalir 1510 à 00h59
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Fantômes ou non, il n'y a personne.
Plus elle scrute, plus elle cherche, plus elle fouille... Plus...c'est vide.
Plus son attention est concentrée, se rend-t-elle compte, plus l'impression est ténue.
Et disparaît. Comme si avoir regardé, observé, étudié avait dissipé la sensation.
Sensation fugitive, éphémère et insaisissable. Etrange.
Au bout de quelques minutes, Alciria n'a plus le sentiment d'être épié.
Ils sont seuls. Oui, bien seuls. Enfin....peut-être.
Silindë, lui, n'a senti aucune altération.
Ou plutôt, si, mais à l'inverse. L'impression est plus forte.
Il entendrait presque des bruits, des mots, la présence de gens autour de lui.
Des odeurs, des échos, des mouvements.
Mais subtils, lointains, oniriques...
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Le Julung 28 Otalir 1510 à 21h36
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| Comme l'eau entre les doigts, les sensations s'échappent.
Elles rodent à la lisère de sa conscience comme une meute de loups hante les bois. Fugaces, invisibles, intangibles.
La tydale scrute à s'en user les yeux mais distingue de moins en moins. Pourtant à chaque fois qu'elle regarde le soupir, l'impression revient, s'invite, effleure sa conscience.
Il lui faut du temps, beaucoup de temps pour apprivoiser la sensation.
A partir de la elle comprend, il faut pour comprendre, naviguer entre les différents niveaux de concentration pour tenter de distinguer un motif.
Ce n'est pas facile, et souvent elle perd le fil.
Mais petit à petit, longtemps après que Silinde s'y soit perdu, elle arrive à déceler le bon réglage, laissant effleurer ce qui semble flotter à la lisière de leurs conscience. Elle se fixe juste a coté, sans viser la sensation même, mais juste assez pour l'avoir dans son champ de compréhension comme à la périphérie de son champ de vision.
Et c'est foutrement plus fatiguant.
Mais qui sait, puisque l'on dit que les souvenirs perdurent ici, peut être sont-ces les souvenirs des étoiles qui parlent, peut être est ce elles qui sont venues se réfugier ici plutôt que disparaitre simplement du ciel. Elle n'y croit pas mais en a l'infime espoir.
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Le Matal 21 Dasawar 1510 à 23h14
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| Elle se laisse engluer lentement, sciemment.
Cela ressemble à des échos; des morceaux d'une partition bien plus grande que ce qu'ils perçoivent.
C'est assez angoissant, cette impression de couler, alors elle retient sa respiration. Et elle plonge encore plus loin. Ou plutôt, elle se retient de faire quoique ce soit pour que les échos l'engloutissent plus encore.
Elle ne désire plus, elle ne pense plus, elle ressent devenant le réceptacle vide de ce rêve de réalité.
Et puis, subitement, tout s'arrête.
Silinde qu'elle distinguait si peu dans le rêve est à nouveau juste la et sur le bout de sa langue un gout ferreux qui ne la trompe pas. Elle vient de se faire mettre dehors avec ce qui ressemble à un coup de pied au cul.
Pourquoi?
Si le soupir et la libertaire n'ont pour ainsi dire rien en commun, une chose les rapproche pourtant: la curiosité.
Et puis ça l'énerve qu'on la mette dehors ainsi, et si il y a bien une chose dont manque la tydale c'est de subtilité. Qu'on lui agite un panneau interdiction de rentrer est le meilleurs moyen de lui donner envie de défoncer des portes.
Et surtout, finalement, le gout du sang ça l'excite.
~Ouais. Et j'aime pas ça.
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Le Matal 28 Dasawar 1510 à 12h30
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| Peut être devrait elle avoir peur.
Du lieu et de ses effets, de Silinde et de son sourire. Après tout, en acceptant de faire route avec lui, elle a en quelque sorte endossé la responsabilité de leur sécurité à tout les deux. Car est fou qui pense qu'un entropiste peux penser à sa sécurité et celle d'autrui.
Sans doute devrait elle dire non.
S'éloigner d'ici, et retrouver un coin plus normal, tuer des aberrations, vendre quelques lapins.
Son excitation a banni la prudence. Ne reste que la lueur au fond de l'œil, le danger l'attire comme le soupir. Elle veux tenter; essayer et tant pis si le rêve n'est que cauchemars. Ce n'est de toute façon pas leur propre rêve, elle doute de pouvoir en souffrir plus que ça et est très intéressée par la possibilité inverse.
Deux gosses au milieu d'une clairière, voila tout ce qu'ils sont.
Les dents encore serrées par cette envie de foutre des baffes au rêve, elle répond finalement au soupir.
~ Je ne danse pas... Mais je vous suit.
J'aime bien savoir pourquoi je me fait mettre à la porte.
Il lui faut juste retrouver son calme et cet état d'esprit propre à se faire happer. Une main se pose sur l'arc, en caressant le bois poli comme un enfant son doudou. L'automatisme la berce, faisant surgir une idée.
Et si elle communiquait avec le rêve? Bien sur, elle n'est pas haute-revante pour s'amuser ainsi à titiller le second monde alors elle se contente de penser une question. Elle se la répète comme une litanie, elle l'étend comme une chape sur tout son esprit jusqu'à ne plus être que cette question:
*** Qui êtes vous? ***
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Le Dhiwara 9 Jangur 1511 à 02h18
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| Compter sur elle. Le mot la hérisse et le mou le sent, même si elle n'en montre rien.
Il aime assez la voir plonger ainsi, se détacher des perceptions et l'état de veille permanent. Se détendre tout simplement.
Ses traits se détendent, et n'eut été la remarque de Silinde, ils redeviennent lissent comme lorsque la vie était belle.
C'est trop rare pour qu'il ne prenne pas le temps de l'observer, de graver dans sa tête de mou ses lèvres pleines, sa chevelure un peu en désordre, l'absence de froncement de sourcils qui lui donne l'air si jeune. Il se demande si ses iris s'éclaircissent, privés de l'aura orageuse qui gronde habituellement comme une promesse d'orage, d'ennuis qui ne demandent qu'à fleurir. Il remarque tout à coup que ses pommettes son hautes, et à l'observer est presque persuadé qu'une fossette se forme quand elle rit.
Elle doit être jolie quand elle est heureuse...
Il aimerait voir ça...
Si la clairière ne la lui prend pas... Si le sommeil auquel elle s'adonne pour rencontrer la clairière ne devient pas éternel.
Il est déjà allé la chercher au pilier mais ce lieu semble tellement différent des autres qu'il a un doute.
Et même pas de compagnons sauvages pour confirmer ou infirmer.
Le temps passe et l'inquiétude grandit, agitant le rond symbiote.
De bref tressautement d'abord, qui deviennent des téléportations successives.
Pourtant, il ne pipe ni ne pense un mot.
Il a peur que la clairière le voit.
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Le Julung 13 Jangur 1511 à 03h22
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Lentement, alors que les deux Poussiéreux se laissent plonger dans un état de semi-conscience, ils sentent à nouveau leur environnement basculer, s'emplir de murmures... ou peut être n'est-ce que le léger vent hivernal qui chante dans les feuilles des arbres qui ceignent la clairière? On aurait presque dit des dizaines de voix qui essayaient de répondre en même temps à leurs questions, mais depuis un endroit distant... un souffle lointain et incompréhensible.
Non.
Il y a une présence. Ou plutôt une multitude de présences.
Un instant, ils ressentent l'impression d'une activité autour d'eux, comme si la clairière était à nouveau le hameau habité par de nombreuses personnes qu'elle avait été par le passé.
Alciria et Silindë se sentent bien, c'est un lieu paisible, propice aux réflexions... l'air y est doux, la nourriture saine et raffinée, les gens y sont souriants, ils pourraient presque entendre les échos d'un rire infantile se perdre dans le lointain...
Alors pourquoi ce frisson le long de leurs dos?
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***
La sensation est fugace : à peine cherchent-ils à l'appréhender qu'elle leur échappe. C'était comme essayer d'attraper de la fumée dans ses mains, le temps qu'on essaye de la capturer elle s'était déjà volatilisée. Et plus on essaye de l'emprisonner, plus on brasse l'air et plus elle s'échappe...
Néanmoins ils en acquièrent de plus en plus la certitude... ils sont loin d'être seuls en ces lieux.
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Le Sukra 15 Jangur 1511 à 15h56
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| C'est loin.
Beaucoup trop loin, beaucoup trop volatile.
Il semblerait que la volonté soit double: celle des poussiéreux de communiquer celle des voix de leur répondre. Et au milieu, un gouffre, un abîme, un voile, une bête.
C'est une angoisse diffuse qui chauffe son esprit au fer blanc.
Les jurons fusent alors qu'elle s'épuise à tenter d'identifier le frisson et surtout ce qui le provoque.
"Bat toi si t'es tydale" pense-t-elle furieusement alors même que la partie logique de son cerveau lui rétorque que cette chose ne l'est sans doute pas.
La chose qui, ne se précise pas, même quand on se laisse aller plus encore comme tentent de le faire les voix.
La vérité est qu'elle manque d'inspiration. On n'attrape pas la fumée, tout au mieux on la dirige.
Peut elle souffler dessus?
Est-ce un monstre ou un gardien?
Oui mais que garde-t-il?
Et avec de l'alcool est ce que ça marcherait mieux?
Acharnée, entêtée, elle sens le lien avec son mou qu'elle décide d'inclure dans l'histoire. Ressent-il quelque chose? A-t-il la même vision qu'eux?
Silinde écope lui aussi d'une pensée peu amène.
"Une idée l'Artiste?"
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Le Vayang 21 Jangur 1511 à 19h22
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| *** Un frisson qui lui glisse le long du dos, parcourant son échine, s'attardant un instant entre ses omoplate avant de filer le long de sa colonne vertébrale. Il lui semble sentir, ou imaginer la goutte de sueur qui perle sur sa nuque. ***
Waouuh.
*** Pour ceux qui sont en mal de sensation, la chose est idéale. Le tydale n'a pas de problèmes à s'en procurer mais là, la chose a une texture particulièrement gouteuse. Mélange d'excitation et d'interdit.
Percer le voile. Percer la Toile. Au dela. Qu'est ce qu'il y a...
Les rires et l'insouciance sont là, il le sait, juste à porté de main, et pourtant, s'échappent encore et toujours. Volatils, éphémères, comme eux.
De la fumée... De la fumée et de la poussière.
Nuages mêlés.
Après tout, le vent ne charrie t'il pas aussi bien l'un que l'autre?
Ils peuvent se faire aussi tortueux qu'elle. Après tout, n'est ce pas dans leur nature? Elle virevolte, ils suivront ses entrechats. Et ne la retiendront pas (qui pourrait retenir de la fumée?), mais l'accompagneront jusqu'à y être si emmêlé que les démêler deviendra une gageure. Imbriqués. Entrelacés.
Et s'il faut pour ça emprunter les ailes de l'entropie pour s'ouvrir de nouvelles voies, envisager les choses différemment, l'esprit de Silinde chaussera ses sandales de folie. ***
L'approche direct ne marchera pas poussine, il va falloir louvoyer. Et se perdre...
*** Et se perdre effectivement. Quitter les chemins battus pour se perdre dans ceux qui n'existent plus qu'ici *** .
Jusqu'au bout... | |
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Le Vayang 21 Jangur 1511 à 19h47
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| Se perdre.
Il en a de bonnes, sans doute parce que les mots n'ont pour eux pas tout à fait le même sens. Elle lui jette un bref regard incendiaire de haine contenue.
Ceci dit, il n'a peut être pas tout a fait tord... ils pourraient suivre les traces, ou plutôt se laisser guider...
Elle se lève.
~Essayons de les suivre... Physiquement j'entends...
Peut être, les localisations sont elles différentes, peut être que si on se déplace les sensations seront différentes...
Vous suivez les voix, je suis le frisson. On reste en contact télépathique, et nos mous doivent être prêts à nous relayer au cas ou nous perdrions le fil.
Elle jette un bref regard à son mou, tant pour guetter son approbation que pour l'encourager.
Et puis à nouveau, elle plonge.
Loup, y es tu?
Le but fait loi | |
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Le Luang 24 Jangur 1511 à 02h07
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"Se perdre"... Le terme était parfaitement approprié en cet endroit...
Accompagner la fumée était une façon de voir les choses... mais le meilleur moyen de la capturer n'était il pas simplement de l'inspirer, de la laisser envahir les poumons??
Dans tous les cas, les deux Poussiéreux semblaient avoir compris que s'ils voulaient avoir le fin mot de l'histoire, il leur faudrait lâcher prise et se laisser emporter par la magie - ou quoi que ce soit d'autre - des lieux...
Encore une fois, Alciria et Silindë tentèrent de plonger dans cet état de demi-conscience.
Encore une fois, la même impression les saisit, c'était un peu comme de percevoir des mouvement à la limite du champ de vision, sans réellement parvenir à les voir. Et dès qu'on tournait le regard, qu'on cherchait à les fixer directement, ces choses étranges se décalaient, restant en périphérie, invisibles mais présentes.
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