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Le Luang 27 Julantir 1509 à 18h28
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| *** Shyama flânait sur le chemin du retour vers Utrynia, se plaisant à errer dans les bois.
La Sang-Âme s'arrêtait là pour dessiner une souche pourrie, faisait une pause ici pour tenter d'engager la conversation avec un ver de terre, dialoguait avec les nuages qu'elle percevait à travers les frondaisons de la Forêt qui Chante.
Saisie d'une de ces lubies communes dans sa Famille, elle se mit à la poursuite de quelque élément invisible.
Un nuage, un esprit de la forêt, un papillon invisible ? Peut-être même un de ces plutitrons si chers à sa Matriarche ?
Quoiqu'il en soit, sa chasse la conduisit miraculeusement en une clairière enchanteresse.
Le spectacle qui s'offrit soudainement à ses yeux lui firent oublier dans l'instant la folle raison qui avait guidé ses pas.
S'étant longuement abreuvée de la calme atmosphère et de la beauté sereine du lieu, ses pieds endoloris et les sonores gargouillements de son estomac lui rappelèrent qu'une pause serait la bienvenue.
L'absence de vie manifeste ne sembla pas la troubler plus que cela, et elle se dirigea d'un pas assuré vers l'une des anciennes tables, et y pique-niqua sans façons.
Une petite sieste plus tard, elle se lança dans une exploration émerveillée.
Elle s'y sentait chez elle et avait l'impression de revenir dans un lieu connu, qui lui parlait de toutes parts.
Apaisée, sereine, tout lui semblait soudainement plus clair dans sa tête.
Elle ouvrit tous ses sens, laissa sa sensibilité prendre le dessus, et attendit que l'un des éléments autour d'elle lui parle.
***
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Luang 27 Julantir 1509 à 20h13
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| Papillon rouge, papillon noir. Pillapon ronoir, nourouge.
Les charnures de la printanière fuselaient entre ses léonies.
Comme les éons de la belidiane de finure. Point ne puissasse en être autre-dent.
L'autre-mêle était descendue avant. Trop tôt dans les déliés d'abdune.
Là, cette nauserie étoit paledière, palédiole.
Entre deux oeilides magnifients et grisamons.
Se posaillons quelques âges, puis...
Encore une envoiliade libérine. Volète, volète.
Et se pose enfin sur un doigté finelarde. Plus loin.
Qui s'est dit et s'est doit à la madiane...
Grande, grande. La madiane.
Mais ton doux, mure-mure :
Eloi d'une bredéline ! Belle, belle madiane.
En ces jours de tilène, délior es lande.
Vous vivedione là ? | |
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Le Matal 28 Julantir 1509 à 00h58
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| *** Shyama laissait papillonner son émerveillement enfantin avec le joli vagabond.
Ravie, elle admirait sa robe délicate, sa danse joyeuse, musique exotique, lancers de poudre lumineuse, délicieusement familier parfum de fleurs blanches.
Intuitivité musicale plus que compréhension réfléchie.
Petit être, miroir mystérieux de son âme.
Ne pas troubler la beauté fragile de l'instant, ni effrayer l'amical.
Sur le même ton, elle laissa ses mots la guider.
***
Eloi, délicieux rayon danseur....
Porté par les souffles, le nuage s'égare parmi les songes oubliés.
Elle est revenue là où elle n'a jamais été....
Enchantement merveilleux et serein.
Havre de paix inconnu.
Joli artiste, le connais-tu ?
Le nuage est éthéré, mais voudrait se rappeler.
Quelles sont-elles, ces pierres tenaces artistiquement disposées. Qui posséderont-elles ?
Ici, l'art est beauté imprégnée.
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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