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Ruelles du désordre

La nuit tous les morts sont gris

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Sujet lancé par Narrateur
Le 02-01-1508 à 22h59
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Posté par Naër'dal'hogk,
Le 29-03-1508 à 20h02
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Narrateur

Le Merakih 2 Jangur 1508 à 22h59

 
*** Le jour s'était levé et le peuple d'Oriandre qui n'avait pas fait la fête la nuit dernière se réveilla dans l'agitation et le désordre. Oriandre était en état de siège par ordre du roi.

Au petit matin Oriandre avait vu à ses portes une armée de Kropocles et depuis la bulle noire s'afférait pour les contenir et s'organiser. Calmement et efficacement, la défense de la ville se mettait en place petit à petit. Puis une musique se fit entendre, rythmant la mise en place de la riposte militaire... Finalement la journée se passa sans incident majeur. Mais la nuit allait être longue.

Au petit matin, les kropocles étaient toujours aux portes de la ville et aussi nombreux. A Oriandre, de l'autre côté des portes, les militaires de la bulle noire étaient toujours de l'autre côté des portes de la ville et aussi nombreux. Enfin presque aussi nombreux. Une patrouille venait de tomber sur ce qu'elle avait prit de prime abord pour un soûlard cuvant son vin le long des murs de la ville et s'apprêtait à le mettre en sécurité. Mais quand les militaires se rendirent compte que le soûlard était un des leurs, l'indifférence fit place à la colère. On ne rigolait pas avec les ordres. Néanmoins quand on s'aperçut qu'il ne cuvait pas mais qu'il gisait mort, la colère fit place à l'inquiétude.

Apparemment, la ville n'était pas aussi sûr qu'il y semblait. ***


 
Grim Yendrix

Le Vayang 4 Jangur 1508 à 17h39

 
[Depuis : Ambitieux Kropocles]

Après quelques minutes passés à se rendre vers le quartiers des Gardes d'Oriandre, lieu où avait été entreposé le corps du Défunt défenseur de la Cité, Grim pénétra enfin dans la Grande Tour de Garde. Dés qu'il eut poussé la porte de bois mal huilée, une dizaine de regard se posèrent sur lui. Les gardes avaient une mine poussiéreuse, le regard empli de peur et de tristesse : la découverte d'un mort dans les Murs d'Oriandre avait affecté leur moral.
Le Magicien à la silhouette voûté tenta de se redresser à l'aide de sa cape puis grogna :


J'suis pas là pour faire des courbettes mais pour mener l'enquête. Mage Grim, c'est ainsi qu'vous m'appell'rez.

Il fit quelques pas vers la troupe de tchaë assis autour d'une table de bois puis lanca :

J'veux voir la dépouille mais aussi savoir qui l'a découverte et qui l'aurait touché.

Le vieux Tchaëa baissa son capuchon, dévoilant son crâne dénudé et la totalité de son visage ridé parcouru d'une barbe blanche mal entretenue. Son regard pétillait : la confiance que le Général Krondor lui accordait était pour lui comme une chance qu'on ne lui avait encore jamais donné.


Série de Notes

 
Narrateur

Le Dhiwara 6 Jangur 1508 à 19h51

 
*** Quand Grim pénétra dans la pièce pour examiner le défunt, un bruit se fit entendre à l'entrée. Deux jeunes recrues portaient un corps à bout de bras et vinrent le déposer à côté du premier militaire tué. Cette fois-ci c'était un lieutenant qui gisait aux pieds de l'envoyé du général.

La pièce était sombre et nul ne prononça le moindre son, accentuant ainsi l'atmosphère lourde qui régnait en ville. Les plus jeunes recrues s'envoyaient des regards furtifs, comme pour se rassurer. Entre les monstres à l'entrée de la ville, le spectacle annulé et maintenant ces militaires morts, certains commençaient à avoir peur et à chuchoter. ***


- Ils sont morts de quoi ?
- Tués par les monstres sûrement !
- Non, ils doivent être mort de froid, par ce temps !
- Taisez vous !


*** Des rumeurs commençaient à se répandre en ville, mais quoiqu'il en soit, il y avait deux corps de militaire dans la pièce. ***


 
Grim Yendrix

Le Dhiwara 6 Jangur 1508 à 20h57

 
Grim laissa échapper un grognement. La salle était silencieuse, semée d'une ambiance tout aussi glaciale que la température extérieure. Le bruit de la canne du vieux Tchaë sur le parquet se fit entendre. Il s'approcha des deux victimes, posa par deux fois ses doigts vers leurs gorges et renifla enfin :

Sont bien morts. Pas d'doutes la d'ssus.


Il observa alors méticuleusement les corps des deux défunts. L'un portait une insigne de lieutenant. Un Tchaë d'un tel grade ne se serait jamais laissé surprendre par le froid, c'était évident...La Menace était donc tout autre. Grim repensa un bref instant au fameux "monstres" dont parlaient les soldats mais jusqu'à nouvel ordres, ils n'avaient pas fait de victimes et s'étaient contentés de frapper des cibles isolés à l'extérieur des murailles. Il jeta un regard indéchiffrable vers les gardes présents. Nombre d'entre eux étaient terrorisés, d'autres commençaient à chuchoter divers rumeurs infondés.

Qu'personne n'bouge. L'premier qui contredira c't'ordre s'ra placé sous surveillance pi interrogé comme principal suspect.

Il s'employa alors à tâter d'éventuelles fractures sur les corps. Ensuite, il chercha avec précautions la moindre trace de griffures, ou de poisons. Dans le même temps, il questionna sur un ton agacé :

J'aim'rais éviter de d'voir m'répéter : qui à trouvé l'premier corps? Et où ont été retrouvé les deux dépouilles? J'veux l'endroit précis. Y'avait-il des traces d'sang à proximité? Des objets?



Série de Notes

 
Narrateur

Le Dhiwara 6 Jangur 1508 à 21h36

 
*** Aux mots plein d'autorité de Grim, les soldats se tinrent coi et deux d'entre eux s'avancèrent. Après quelques tergiversations entre eux, l'un prend la parole, hésitant et d'une voix chevrotante. ***


Nous avons trouvé le premier corps monsieur. Lors d'une patrouille le long des remparts. Il était adossé aux murs intérieurs de la ville, au fond d'une ruelle, près des poubelles. Il semblait cuver. Pardon, dormir.
Ce qui est normal avec les patrouilles incessantes que l'on fait après la nuit agitée aux arènes.


*** Un coup de coude guère discret de son camarade le fit taire. Il en avait trop dit sans doute, mais les hommes étaient à cran. Nerveusement et physiquement. Le deuxième tchaë prit alors la parole pour étayer et rattraper les propos du premier. ***


On a regardé autour, mais on a pas trop fait attention. Vous savez, on pensait que c'était un planqué ou bien un militaire en permission qui n'aurait pas entendu la nouvelle. Bref on pensait qu'il cuvait. D'ailleurs il puait la vinasse à plein nez. On s'est rendu compte qu'il respirait plus qu'un peu plus tard.

*** Pendant ce temps, Grim fouillait le corps du premier mort. Il avait encore sur lui sa carte de militaire avec son nom ainsi que de la menue monnaie. Il n'avait pas de marques visible sur le corps.
Le deuxième tchaë avait lui aussi sa carte et de la monnaie. Par contre son grade avait été déchiré et son cou portait une marque indistincte. ***


 
Grim Yendrix

Le Dhiwara 6 Jangur 1508 à 23h00

 
Ainsi, le premier soldat décédé ne portait aucune blessure, ni même un hématome qui aurait pu témoigner d'un vilain différent concluant à la mort du soldat Tchaë...Comment un être de poussière pouvait-il rendre son dernier souffle sans que son corps n'en porte les traces? Le vieux mage marmonna dans sa barbe :

D'la Sorcellerie...?


Il fallait reconstituer tout ceci depuis le début...Compte tenu de la monnaie qu'il portait avec lui, chose que vérifia Grim en plongeant sa main noueuse dans la poche du premier défunt (y récupérant quelques pièces au passage), et de l'odeur qui se dégageait toujours de ses vêtement mais aussi de sa bouche entrouverte, il avait du profiter des fêtes pour boire quelques coups de trop...Etait-il cependant possible que l'alcool l'ai poussé à s'étouffer seul? Non, bien entendu, un Tchaë digne de son nom ne succombe pas aussi facilement. Alors qu'est-ce qui avait pu ôté la vie de ce soldat? L'Entropie ?

Grim reporta alors son entière attention sur le second corps, ce dernier comportant probablement plus d'indices que le précédent. Le cou était marqué. Strangulation? De plus, l'insigne militaire du Lieutenant avait été ôté. Enfin, tout deux possédaient leur carte militaire, signe qu'ils étaient en service mais aussi, qu'ils avaient de l'argent sur eux...
La Noiraud Magicien se releva à l'aide sa cannes. Ses os craquaient sous l'effort. Il se racla la gorge avant de déclarer sur un ton terne :


Une chose est sûre, l'un d'ces deux types a été assassiné par un être d'poussière, ou du moins quèqu'chose qui y r'ssemblerait...C'est pour l'moment impossible d'faire l'lien entre ces deux meurtres. P't'être s'agit-il pour l'premier d'un accident, j'peux pas en dire plus sans être sûr de pas m'planter.

Grim se passa la main dans la barbe puis ordonna :

Que l'un d'vous me fasse un dessin ressemblant des visages d'ces deux Frères Noirs, vous d'vez bien savoir déssiner non?
Ensuite, qu'les corps soient placés sous surveillance dans c'bâtiment. Ils s'ront rendu à la famille qu'une fois l'enquête terminée. J'veux aussi savoir quel étaient les établissement qui ont distribué d'a binouse depuis l'arrivée des Koprocles aux portes d'la Cité.


Le premier soldat avait bu. La dernière personne à l'avoir vu vivant ,hormis son assassin, était donc celui qui lui avait proposé à boire.

Ahhhh 'tendez ! Vous l'avez r'trouvé où le Lieut'nant, notre s'cond corps?

En effet, sûrement par inadvertance, les deux recrues n'avaient pas ouverts la bouche en amenant le second cadavre. Le lien était peut-être là.


Série de Notes

 
Narrateur

Le Luang 7 Jangur 1508 à 15h25

 
*** Les soldats écoutèrent Grim maugréer et se poser des questions. N'osant interférer avec ses pensées, ils ne bronchèrent pas à la dernière question.

Puis l'un des deux du réaliser que Grim les fusillaient du regard et s'empressa de répondre pêle-mêle. ***


Le lieutenant a été découvert dans une ruelle également. Une qui jouxte l'Auberge de l'Amethyste. C'est le petit qui nettoie l'écurie qui la trouvé et nous a averti.

*** Puis un tchäe s'approcha des cadavres, désigné par ses condisciples comme dessinateur volontaire. S'escrimant avec un bout de charbon, il essaya de dessiner les visages sur le mur.
Au grand dam de Grim et pour le plaisir des militaires présents, les dessins ressemblèrent à ceci. ***




*** L'ambiance s'allégea un peu aux rires étouffés de certains, mais pendant ce temps l'enquête n'avançait pas... ***




 
Grim Yendrix

Le Luang 7 Jangur 1508 à 18h23

 
En jetant un regard aux dessins qu'avaient gribouillé l'un des gardes, Grim ne pu s'empêcher de rigoler de bon cœur. Fixant l'auteur de l'œuvre, il lança :

T'auras eut l'mérite de nous avoir fait marrer !il reprit rapidement son air sombre, replongeant sa tête dans son capuchon. Trêve d'bavardage, place à l'action. J'veux que deux d'entre vous m'ram'nez ici dans les dix minutes l'gérant d'l'Auberge d'l'Amethyste...Puis...

Son regard fut parcouru d'un étincelle. Crise de folie, de paranoïa ou bien simple instinct Tchaë?

...Deux autres iront m'chercher l'troubadour non loin d'la porte Ouest. Y ma semblé l'voir pas loin d'l'auberge et des combats. J'me méfie des étrangers...Lui en est un. Tirak, c'est ainsi qu'il s'fait appeler...Si vous êtes pas rev'nu dans les dix minutes...Hum...L'pire s'ra à envisager.

Accompagné de grands gestes de bras, il hurla :

Aller ! Aller ! Bougez vous l'train ou j'vous y forcerais à coup d'canne !


Série de Notes

 
Narrateur

Le Matal 8 Jangur 1508 à 11h06

 
*** Les quatre militaires ne se firent pas prier et décalquèrent aussi vite que la course militaire le permettait en conservant un minimum de dignité. Une fois parti, un silence oppressant s'installa confortablement dans la pièce tel des blocs en mousse chutant du ciel dans une absence de bruit tonitruante.

Les minutes s'écoulèrent lentement, seul le vent dehors sifflait une sonate semblable à un Te Deum approprié au vue des circonstances. Puis une mélodie mélancolique s'éleva au loin et se rapprocha ostensiblement, devenant peu à peu plus guillerette. Tirak devait approcher. Effectivement, peu de temps après, les quatre militaires, souriant et parlant fort, entrèrent accompagné d'un violoniste et d'un aubergiste au tablier tâché par de nombreuses substances. ***


Et moi ça me rappelle la fois où je suis tombé dans le fût de bière de...

*** Un cou de coude bien placé fit taire le militaire indélicat et le petit groupe pénétra dans la pièce sombre. Après un salut réglementaire approximatif des militaires à l'égard de Grim, d'un "bonsoir, qu'esse je peux faire pour votre seigneurerie" du tavernier et de trois notes piquées, Grim avait à sa disposition les personnes qu'il souhaitait. ***


 
Grim Yendrix

Le Matal 8 Jangur 1508 à 18h47

 
Voyant arrivé la joyeuse compagnie, Grim ne pu s'empêcher de lancer un air méfiant vers Tirak. Il n'avait jamais aimé les troubadour, hormis ceux qui lui auraient offert une pinte ou deux à l'auberge, chose rare.
D'un geste de main, il fit signe aux Gardes de se rassembler autour de ceux qui avaient attendu avec le magicien durant quelques minutes.


Bon boulot.

Son entière attention fut alors tournée vers l'aubergiste et l'étranger. Par chance, la bâtisse de la Garde d'Oriandre possédait différente pièces dont l'une accessible par une simple porte depuis la principale. L'interrogatoire allait pouvoir commencer mais avant...Grim pointa du doigt le violon de Tirak et maugréa :


Ca, confisquez lui. Pas qu'il soit d'ors et d'jà coupable, simpl'ment suspect.

Ceci fait, la vieux tchaë fit signe à l'auberge de s'approcher et l'invita à se rendre sur un ton aimable dans la petite pièce d'à coté.

Cher Aubergiste, j'aurais què'ques questions à vous poser. On va s'mettre dans un endroit où nous s'rons seuls.

Grim et le tenancier entrèrent donc dans la petite pièce au contenu divers : armes, tonneaux, instruments divers...Sûrement le débarrât de la garde, mais cela conviendrait. La porte de bois refermé, désormais à l'abri des oreilles indiscrètes, le Mage de bataille débuta :

Soyez rassuré, vous n'serez pas ret'nu longtemps. Vous avez du voir les deux corps gisants dans la salle d'garde, avez vous r'connu l'un d'ces deux soldats? Depuis l'attaque des Koprocles, z'etes le seul à avoir vendu d'la vignasse près du lieu du crime, car il s'agit bien là d'une affaire d'meurtres. J'voudrais donc que vous m'disiez si vous z'auriez pas remarqué què'qu'chose d'étrange ces derniers jours, tout c'qui pourrait m'aider à boucler c't'affaire et à punir l'auteur d'ces crimes. Ah aussi, z'auriez pas vu traîner c'Tirak pas loin d'votre établissement ces derniers soirs?


Série de Notes

 
Narrateur

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 12h53

 
*** Aux ordres de Grim, les militaires réagirent avec compassion pour l'artiste et lui demandèrent gentillement de donner son violon. Une véritable œuvre d'art, que Tirak donna avec regret mais sans véritablement se débattre. Devant sa mine déconfite, les militaires eurent pitié de lui et le laissèrent farfouiller dans son sac qui laissa s'échapper un objet circulaire que l'artiste s'empressa de faire retentir à l'aide de ses doigts agiles.

Et de commencer une mélodie stridulante mais envoûtante à l'aide de son instrument bizarre. Tirak semblait aussi doué au tambourin qu'au violon... et les petites boules de poils qui commençaient à s'échapper des vêtements de Tirak semblaient apprécier elles aussi l'air enjoué. Certains militaires se surprirent même à dodeliner de la tête en rythme. D'autres, les vétérans, se tournèrent vers Grim en haussant des épaules comme pour l'inviter à prendre une décision sur le nouvel instrument.

L'aubergiste, au côté de Grim, lui souffla à l'oreille, laissant ainsi son haleine chargé de l'alcool de la veille lui chatouiller les sinus sous la capuche. ***


Il est vraiment doué n'est ce pas ?
Surtout pour faire tourner en bourrique ceux qu'il exaspère. Mais comment ne pas sourire aux sons de ses instruments et du balai de ses petites boules de poils !


*** Puis il finit sur le ton de la confidence. ***


Et elles brillent la nuit, je les ai vu de ems propres yeux, c'est magique !

*** A ce mot, l'aubergiste fit un petit signe avec ses doigts comme pour rejeter l'oeil du Pen S'arkh ailleurs. ***


 
Grim Yendrix

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 17h01

 
Magique...Tu l'as dis cuve à gnôle...

Tout ceci commençait à devenir inquiétant...Ce Tirak qui semblait se jouer du magicien. Ajouté à cela, cet aubergiste plus beurré que ses clients et ces petites loupiotes qui flottaient fans l'air, comme guidés par une force invisible...Grim, dont la fâcheuse tendance était de ne jamais aller au bout des choses, décida de libérer l'aubergiste, lui demandant néanmoins de rester dans le bâtiment. De toute manière, dans l'état où il était, nombre de ses clients auraient pu le voler...Du moins, le vieux Grim l'aurait fait.

Revenu dans la salle principale, l'enquêteur posa finalement ses yeux sur Tirak et lui lança d'un ton neutre :


Z'avez assez joué pour aujourd'hui, v'nez donc avec moi discuter. Ah aussi, posez vot'e sac et filez vos instruments aux soldats, j'aime pas les fonds sonores quand j'parle, ma voix s'y accorde mal.

L'instant de vérité était peut-être là, bien que si cet étranger était à l'origine de ces meurtres, pour le lui faire avouer, il faudrait le piéger, se montrer plus malin qu'il ne l'était...Chose peu aisé.
Grim entra donc avec le troubadour dans la petite salle voisine à la principale puis commença :


Dites moi, vous v'nez d'où? En effet, c'est rare d'trouver d'aussi bon artistes parmi les tchaë, nombreux sont les ingénieurs, inventeurs, génies, mais les musiciens vagabonds...Racontez moi où vous z'avez apprit à jouer d'la sorte, qui étaient vos parents, ce genre d'choses quoi.


Série de Notes

 
Tirak

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 17h44

 
*** L'aubergiste, d'un naturel jovial, acquiesça et s'avança vers l'artiste. ***


Fais attention, le vieux grincheux a pas l'air commode. Retourne bien sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler.

*** S'ensuivit une cacophonie sonore qui s'avéra être le rire du tenancier. Tirak, quant à lui, sourit à cette plaisanterie bien anodine. Puis il déposa son sac à ses pieds puis suivit sans interférer le mage bougon. Les militaires prirent le sac et en sortirent des instruments de musique : le violon, le tambourin mais également une espèce de guitare et ce qui ressemble à un accordéon. Et quelques pièces de monnaie dans une poche mal dissimulée.

Une fois la porte fermée derrière lui, Tirak sourit en réponse aux questions de Grim. Puis il haussa les épaules. ***


 
Grim Yendrix

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 18h26

 
Face au mystérieux muet, Grim eut un sourire inquiétant. Ce n'était pas dans le but d'impressionner, ni même de se montrer comme supérieur, le vieux Tchaë était simplement excité.

T'es un type marrant toi !

Le magicien déposa sa canne et s'employa à se bricoler un petit tabouret avec les caisses qui trainaient dans la petite pièce. Ensuite, il dégota une vieille bouteille à moitié pleine, de la liqueur tchaë probablement. D'un geste vif, dévoilant l'habitude, Grim en ôta le bouchon, laissant échapper une forte odeur d'alcool parfumé.

Ahhh on va pouvoir trinquer ! S'tu parles pas, tu dois bien boire un p'tit peu hein ? Parait qu'tu traînes souvent près d'l'auberge.

Il lui tendit la bouteille, le regard pétillant.


Série de Notes

 
Tirak

Le Julung 10 Jangur 1508 à 12h15

 
*** Tirak regarda la bouteille. Pas la peine de la prendre à pleine main pour sentir les sangliers furieux galoper dedans. Le point positif, c'est que le rhume qu'il avait chopé dans les montagnes venait de se dissoudre dans les vapeurs...

Devant l'invitation du tchäe, Tirak mima le geste de prendre un verre et de trinquer. Puis il se mit à jouer d'un violon imaginaire, une mélodie que lui seul pouvait entendre. Puis Tirak applaudit et mime de nouveau des échanges de boisson entre personne. Puis il se remet à jouer de son violon imaginaire.

Dehors un brouhaha se fait entendre... ***


 
Grim Yendrix

Le Julung 10 Jangur 1508 à 21h36

 
Ce tchaë n'en était pas un, c'était certain...Ou bien on lui avait ôté tout ce qui faisait de lui un mâle dés la naissance. Il fallait vérifier. Ignorant les mimiques agaçantes du troubadour, Grim se saisit de la bouteille aux fortes odeur puis, la contemplant d'un regard scintillant, scanda :

Tant pis, j'trinqu'rais seul pour l'enquête ! Ahaha !

Sans le moindre complexe, le magicien bu une...Deux...Trois gorgés de la liqueur avant de lâcher un "Ahhh" monumental. Il reposa alors la bouteille, s'essuya grossièrement la barbe puis s'empara à nouveau de sa canne. Il fit alors un geste des plus surprenant : d'un vif mouvement de bras, il plaqua sa canne avec violence sur l'entre-jambes du musicien puis fixait la réaction du prétendu tchaë.
Son auscultation fut cependant écourtée, un vacarme se fit tout à coup entendre.
Sans attendre, le vieux Grim se releva, poussa la porte vers la pièce principale, abandonnant quelques instants son suspect numéro un et hurla sans regarder autour de lui :


C'quoi c'bordel !


Série de Notes

 
Tirak

Le Vayang 11 Jangur 1508 à 10h03

 
*** Tirak trouvait cet ivrogne inspecteur militaire amusant. Il exagérait ses gestes comme le faisait l'artiste. Mais il avait apprit à distinguer et anticiper les mouvements de n'importe qui. Et le mouvement brusque de poignet qui avait permis à Grim de déboucher la bouteille avait allumé une alarme dans l'esprit de Tirak. Ainsi quand ce mouvement se reproduit il se tenait prêt.

Enfin il faillit se faire surprendre néanmoins et la canne ne passa pas loin de ses attributs. Devenu suspicieux, il allait réagir quand le bruit dehors détourna l'attention que lui portait Grim.

Maintenant les militaires semblaient réellement inquiet. L'alcool, les festivités et tout ce qui pouvait prêter à rire avaient déserté leurs visages. Même les mimiques de Tirak dans le dos de Grim ne firent pas poindre le moindre sourire sur les visages crispés. Nul besoin de paroles, le silence était adéquat.

Il y avait un nouveau corps allongé à même le sol. Un autre militaire dont le sang n'avait pas été versé. Un médecin semblait l'ausculter avant de se relever et d'un mouvement de tête ôter tout espoir.

Tirak avait suivi Grim et avait mis sa capuche, imitant ainsi son inquisiteur préféré. Mais quand il vit le troisième cadavre, il releva sa capuche et prit une mine sombre. ***


 
Abel

Le Sukra 12 Jangur 1508 à 09h44

 
*** Que d'agitation autour et dans l'Auberge. On venait d'apprendre qu'un troisième cadavre avait été découvert. Le bruit s'était répandu comme une trainée de poudre et la rumeur semblait se confirmer.

Le jeune saltimbanque Tirak était actuellement interrogé par le mage Grim. S'il s'avérait que la troisième victime avait connu une mort provoquée pendant la durée de l'interrogatoire, il serait difficile de le garder plus longtemps.

Il était donc fort possible qu'un assassin se promène ou se cache dans Oriandre. Le temps semblait venu de passer au peigne fin la cité, y compris le palais du Roi.

Apercevant Elchior au bout de la rue qu'il arpentait Abel s'adressa à lui respectueusement. ***

Ô mon Roi ! Puis-je m'entretenir avec vous quelques instants ?

 
Grim Yendrix

Le Sukra 12 Jangur 1508 à 09h53

 
Face à cette scène, Grim bredouilla quelques mots du fond de sa barbe :

Qu'est-ce c'est passé?...J'me s'rais encore planté?..

Le visage du mage devint livide l'espace d'un instant, ses vieux démons lui revenaient. Cependant, cette fois ci, les vies en jeu n'étaient pas seulement celle d'un quartier ou des maisons voisines mais de toute la Cité d'Oriandre. L'échec n'était pas permis. Sa canne tomba sur le sol dans un bruit. Après quelques secondes, le vieux tchaë la ramassa puis s'approcha du nouveau corps. Sans détourner les yeux de la dépouille, il marmonna :

Quand est-ce qu'sa s'est passé? Où? Ici? D'quoi est-il décédé doc'?


Aucune effluve magique, du moins pas assez puissante pour que Grim, mage encore novice, puisse les détecter. Ses hypothèses étaient donc si extrême que sa?


Série de Notes

 
Abel

Le Sukra 12 Jangur 1508 à 13h25

 
Que puis-je pour vous, mon bon ?

*** Comme bien souvent, l'aimable roi Elchior prêta une oreille attentive au Commandant de l'Avant-Garde, qui lui chuchota : ***

Je souhaiterais organiser une fouille approfondie de notre cité, à la recherche d'un éventuel malfaisant qui serait à l'origine de deux, voire trois décès.
M'autorisez-vous à fouiller votre Palais ?


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