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La place du marché

Le cirque de Monsieur Tirak

Réjouissances en cette fin d'année
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Sujet lancé par Tirak
Le 18-12-1507 à 14h43
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Posté par Aerodiüs,
Le 19-04-1508 à 08h55
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Tirak

Le Matal 18 Dasawar 1507 à 14h43

 
***
De beau matin, un petit bonhomme tout fluet, plein de verve et de gaîté arriva en ville.
Il traversa celle-ci en égrenant au fil de sa pérégrination des notes de musique qui faisait la joie des enfants.

Arrivé à la place centrale d'Oriandre, l'homme s'arrêta en continuant de jouer de son merveilleux violon.

Tout d'abord la mélodie fut très forte, presque assourdissante, puis ses doigts si agiles émirent des sons très doux, rarement émis par un violon.
Et très vite, des têtes d'enfants de toute race apparurent aux fenêtres. Puis un gamin sortit de chez lui et vint déposer une pièce aux pieds du musicien.
Vint un deuxième, puis un autre qui contemplaient avec enthousiasme l'inconnu, comme envoûtés par la mélodie. Le musicien ne semblait pas prêter attention à son public, et sa musique devenait chaque note plus douce et plus captivante que la précédente.

La foule d'enfants fut bientôt accompagnée par les parents, d'abord inquiets de voir leurs enfants regroupés au centre de la ville, puis les sourires prirent le dessus sur les remontrances. Bientôt la foule accompagna le musicien en ponctuant ses mélodies de grands éclats de rires et de claquements de mains et de chants plus ou moins réussis.

C'est alors que le musicien reprit son petit bonhomme de chemin, suivit cette fois-ci par une partie de la foule. Il avançait sans un mot, au milieu de flots de sons merveilleux, jusqu'à retourner à l'entrée de la ville.
Là il s'arrêta devant un panneau et souriant, salua la foule d'une révérence.

Puis il s'éloigna alors que la foule pu lire l'information que recélait le panneau.
***


Citation :
***
Bientôt à Oriandre !

Pour célébrer la fin de cette année, le merveilleux cirque de Monsieur Tirak émerveillera petits et grands par ses numéros dignes des tours de sorcellerie des premiers Temps !

Suivez la musique envoûtante de Monsieur Tirak qui vous mènera au paradis des enfants et de leurs parents !

***


***
Puis des dates sont inscrites à la main ainsi qu'un plan sommaire désignant une sortie de la ville.
***


 
Thosen Noril

Le Matal 18 Dasawar 1507 à 21h20

 
Petit matin tranquille dans la vie de Thosen Noril, un des rares où il se réveille dans un lit, un des rares ou il n'est pas sur les routes à défendre les intérêts de sa faction.
Depuis combien de temps n'a-t-il pas profité de la douceur d'un édredon ? Ou d'une femme ?
L'esprit embrumé par les boissons et les rotis de la veille Thosen trouve un excellent moyen d'abandonner ses rêves de stupre, ouvrir un oeil.

Le barraquement... Le lieu de sommeil des soldats de la bulle noire.

D'accord, il a sa chambre dans le quartier des officiers... seulement il n'y a pas un centimètre carré de peau douce à moins de cent cinquante mètres, la caserne des rares femmes de la bulle noire.

Debout et soixantes pompes, hop !

Le regard un peu troublé, les muscles plus raidis que réveillés, Thosen engloutis le petit déjeuner qu'un soldat plus agé que lui de dix bonnes années lui tend.
Il est jeune ... trop pour ses responsabilités, c'est ce genre de regard que l'aide de camps lui fait.
Et comme toujours une avalanche de questions se bousculent dans sa tête, il a raison, qui est-il pour parler à Thanakis ? pour conseiller parfois Krondor ? pour qu'Elchior s'adresse à lui ?
Et une fois de plus c'est la même réponse qui éclate en lui, il est la parce qu'on a confiance en lui, parce qu'il sait à présent se montrer fière, courageux, droit, discrèt aussi.
Qui est ce bonhomme pour mettre en doute la volonté du Général et du Roi ?
Il le prouve chaque jours, chaque jours il donne son bras à la Fraternité, il souffre, saigne, pleure même, seule dans la nuit, loin de tous. Parfois la bravade est plus forte que lui. Parfois il ne crois pas lui même en son propre courage.

Chassant ses pensées, il remercie le soldat d'un mouvement de tête avant de quitter la bastide.

Errant dans la ville, sa cape de jais flottant autours de lui, perdu dans ses pensées, il apercoit un rassemblement au détour d'une rue.

Se rapprochant de la petite foule, intrigué, emmerveillé, il voit l'être à la tête du cortège. Il entend la musique pure, cristaline, extension même de son bras, ou de ses lèvres ?
Son coeur se serre tandis qu'il se glisse parmis la joie, parmis l'innocence de ce spectacle.
De jeunes parents, guère plus vieux que lui, leurs enfants qui se serrent contre eux, se chamaillent ou courent avec le musicien.
Il se sent bizarre, étranger à ces rires, à ces chants...
L'arme de fer, crachant la mort, en bandoulière et camouflé dans son dos, le poignard contre son coude, que fait-il ici ?
Ce sent-il si différend de ce que lui et ses frères protègent ?

Comme éveillé soudainement, il s'éloigne un peu, marche calmement aux cotés, et non derrière ce si étrange musicien.
La cape d'eben qu'il porte, sombre témoignage de sa bulle jeté sur ses épaules, son esprit se clarifie à mesure qu'il marche dans l'air frais du matin.
Le vent du nord s'est levé hier, et son souffle puissant donne à sa respiration une auréole de vapeur.

L'envoutant musicien cesse ses mélodies, l'air perd encore un peu de sa douceur.
Thosen lit le panneau à coté de lui et malgré l'étrangeté de l'annonce, malgré un petit quelque chose qui le titille, il se résoud à croire en la magie du moment.
Il ira au cirque de monsieur Tirak, et si sa magie vaut celle des nemens ou du S'sarkh même ! il pourra toujours raconter cela à ses frères.


 
Tryphon

Le Merakih 19 Dasawar 1507 à 19h34

 
Le vieux tchae frappe doucement à la porte du bureau privé d'Elchior. Une voix, lasse et puissante à la fois, l'invite à entrer...

Il s'avance, referme le haut panneau de bois ouvragé et se tourne vers son souverain, assis derrière son bureau, en train de rédiger... quelque chose. Comme Elchior le regarde en levant un sourcil interrogateur, il parle sans y avoir été expressément invité :


- Avez-vous entendu ces airs de violon, tout à l'heure, dans les rues ?

- Oui, vaguement... j'avoue que les affaires politiques occupent mes pensées, et que je n'ai guère fait attention... Ce n'est pas la première fois qu'un musicien se produit en ville, non ?

- Certes non, votre Majesté. Mais celui-ci est excellent. Sa musique est exotique et envoutante à souhait ; j'ajoute qu'elle semble plaire au peuple, particulièrement aux plus jeunes de vos sujets et aux enfants.


Le Roi pose sa plume et regarde son secrétaire d'un air soupçonneux :

- Dites-donc, Tryphon : ne serait-ce pas encore l'un de vos parents, dont vous venez ainsi vanter les mérites, par soucis de publicité ? Ne m'avez-vous pas déjà joué ce tour l'an passé, avec ce « fabuleux » cuisinier qui s’est avéré être votre petit cousin germain par alliance, suite au remariage de votre deux tiers oncle ? Je m’en souviendrai, de l’artiste ! Son « légendaire » pot-au-feu m'a collé une diarrhée dont les trois quarts de ma garde-robe portent les séquelles !

- Non non non, pas du tout ! Celui-là, je ne le connais pas ! Vous devriez... vous détendre, mon Roi : cela vous changerait les idées. Apparemment, le musicien travaille dans un cirque itinérant, le cirque de Tirak. Il donnera sans doute plusieurs représentations...


Elchior hésite, mais invite son interlocuteur à poursuivre :

- Alors, je me suis dit, euh... que je pourrais assister à la première, et si cela me semble vraiment de grande qualité, vous pourriez venir une fois... Et puis, le cirque, c’est très populaire : cela vous permettrait de sortir un peu au sein de vos sujets ?

Le souverain tchae soupire ostensiblement :

- D’accord, d’accord... si vous voulez. C’est vrai que j’ai besoin de prendre l’air, et de m’aérer l’esprit. Allez-y, et dites-moi si le spectacle en vaut la peine. Si c’est le cas, et bien, ma foi... je ferai un effort. Maintenant, laissez-moi, je vous prie. J’ai du travail.

Le secrétaire s’éclipse, plutôt satisfait.

 
Tirak

Le Merakih 19 Dasawar 1507 à 21h46

 
Le soleil se lève sur les montagnes, transformant le ciel en spectacle féérique. Les lumières chatoyantes ondulant sur les cimes semblables à des dents. D'Oriandre, on pouvait imaginer être dans la gueule d'un monstre, voire le S'sarkh lui-même.

C'est alors que le musicien itinérant refit son apparition en ville, transformant un lever de soleil en véritable spectacle de son et lumière. Là encore, une foule se rassembla rapidement derrière lui, l'acclamant, aussi enthousiasme que la veille. Sur la grande place, la nature semblait écouter les mélodies du Tchaë et être en harmonie, offrant à la fraternité du désordre une osmose digne de celle entre la magie et les plus grands magiciens.

Puis alors que le spectacle semblait sur le point de se terminer, le musicien troqua son violon contre un bâton ferré. Puis tapant par trois fois le sol, il fit sortir des recoins de ses habits des petites boules de poils. Ces dernières voltigeaient tout autour de l'artiste suivant les mouvements du bâton. De ce dernier émanait un sifflement rappelant le son d'une flûte, qui hypnotisaient les petites boules de poils.

Bientôt, la foule tout entière tournait la tête de droite à gauche, suivant des yeux les pirouettes et autres acrobatie des petites boules de poils vertes. C'est alors que sans un mot, le musicien reprit son instrument de prédilection et repartit près d'une sortie de la ville.

Alors, Tirak sortit d'une poche un parchemin qu'il cloua au dessous du panneau de la veille.


Citation :
*** Le cirque des loupiottes émerveillera petits et grands, transformant le ciel en spectacle féérique tel ce matin.

Mais pour cela, il faut de la place et un chapiteau. Demandez à vos dirigeants un lieu en ville où vous réjouir et aidez Monsieur Tirak à monter son chapiteau du bonheur ! ***


 
Abel

Le Julung 20 Dasawar 1507 à 11h10

 
*** Abel avait confié son marteau de guerre à Aktarion pour un enchantement. Un Tisseur de rêves l'avait privé de son outil de travail, lors d'un précédente aventure, dont les échos retentissaient maintenant au cœur même de Farnya.

Le vieux tchaë essayait de rester sourd au remue-ménage que déclenchait l'Obsession dans les Halles, non encore complètement lavé de l'emprise que l'objet avait eu sur lui. Il ressentait un pincement au cœur à chaque fois qu'une pensée de la Fraternité réveillait ses souvenirs. Des bribes de son rêve lui revenaient par intermittence, cette douleur, cette lutte pour libérer les êtres déchirés.

Il chassa ces pensées à l'aide d'un verre de vinasse, et prit congé de ses compagnons dans l'Auberge après avoir englouti un rôti de Braxat aux flageolets copieusement arrosé.

La tension se faisait plus forte, mais cette fois-ci, cela se situait plutôt au niveau des intestins... Un saltimbanque attirait bon nombre de badauds dans les ruelles d'Oriandre. Abel avait consciencieusement éduqué son oreille musicale, très jeune, dans la forge paternelle. Ses connaissances se résumaient au "clong" du marteau sur l'enclume, sans doute un la bémol mais les avis divergent, et au "pffff" de l'outil incandescent plongé dans un bain d'eau tiède pour le trempe (un accord indéfinissable mais largement altéré par la vapeur brûlante qui en émane).

Il suivait sans grand intérêt les prouesses d'un violoniste, dont la virtuosité lui échappait totalement. De temps à autres, il laissait fuir une flatulence ébouriffante, profitant d'une envolée lyrique du musicien. Le soulagement qu'Abel ressentait alors n'avait rien à voir avec la tension harmonique qui résultait de la superposition du vent et de la vibration de la corde, certes intéressante pour un mélomane
Il se curait les dents avec son saï, car les os du Braxat ont la fâcheuse habitude de voler en éclats dès qu'on s'acharne à les mastiquer. ***


 
Aktarion

Le Julung 20 Dasawar 1507 à 18h29

 
*** Il s'était levé de bonne humeur ce matin. Avec un léger mal de tête certes, du au mélange de cervoise et de vinasse, mais cela n'était pas grand chose, en fin de compte.
La journée s'annonçait radieuse et le soleil commençait déjà à briller fort lorsqu'il avait descendit les marches menant au rez-de-chaussée.

Après un petit déjeuner copieux et goulûment avalé, il sortit et s'étira dans le soleil matinal. Abel l'attendait déjà devant la bâtisse. ***

Abel : Tiens, voilà ma masse, et payé d'avance en plus !

Je te r'mercie. J'vais m'en occuper rapidement, t'en fais pas, tu peux rester dans l'coin, ça s'ra pas long. C'était pas la peine de payer d'avance, mais c'est comme tu veux. J'te la ramènerais ce soir, ou demain matin, selon comment j'aurais avancé.

*** Il partit ensuite dans les ruelles, à la recherche d'un atelier où il pourrait s'installer tranquillement. Il y a bien un confrère qui pourrait lui louer un coin de son échoppe dans cette grande ville !

Tournant au coin entre la rue de l'anguille et celle de la brasserie de Maître Kant'Herr, il entendit soudain une douce musique au loin. La mélodie semblait venir d'une place, non loin de là. Intrigué, il se dirigea vers la source du bruit.

Après quelques détours, il finit par arriver sur la place, où un violoniste se montrait en spectacle. Il se fraya un chemin à travers la foule, pour essayer de mieux apercevoir l'artiste. Subjugué par la musique, il se mit à l'écouter pendant plusieurs minutes. Après tout, il avait le temps de flaner un peu, il savait pouvoir enchanter la masse d'Abel rapidement.
Il lui semble apercevoir dans un coin un peu à l'écart la silhouette de Thosen. Il lui fait un petit signe de main, en espérant que ce soit bien lui. Puis, il regarde à nouveau le musicien. La musique lui donne envie de danser, il voit les gens autour de lui s'amuser, rire, taper des mains. Certains dansent même la farandole, dont des enfants qui rient aux éclats. Aktarion est amusé de voir toute cette joie soudaine envahir la rue. Comme si tout le monde n'avait attendu qu'un signe pour se livrer à une fête improvisée !
Ce violoniste a décidément bien du talent ! ***


"C'est une aubaine pour Oriandre" pense le jeune forgeron.

*** Il s'abandonne alors à la musique et se laisse entraîner par le rythme. Lui, qui n'a pas trop l'oreille musicale d'ordinaire, se surprend soudain à taper dans ses mains et à accompagner le musicien et la foule. ***

Comment s'appelle-t'il ? demande-t'il à un gamin à côté de lui.

Tirak ! C'est Tirak, et il paraît qu'il sait aussi jongler, et il va faire un cirque dehors ! répondit le gamin, les yeux brillants, avec enthousiasme.

*** Aktarion lança une pièce dans le chapeau posé au sol. ***

Allez, Tirak, faites-nous donc danser !

*** Quelques minutes plus tard, lorsque Tiral commença à se diriger vers la sortie de la ville, avec la foule sur ses talons, Aktarion se dit alors qu'il était grand temps de se mettre à l'ouvrage. Se rendant dans une boutique voisine, il commença les enchantements, après une brève négociation avec le propriétaire des lieux. Il n'avait pas envie de travailler dehors, il faisait bien trop froid. ***


 
Tirak

Le Vayang 21 Dasawar 1507 à 13h50

 
Le musicien passait désormais dans les lieux publics tels les auberges et les tavernes, mais aussi les halles des corporations où le luthier admira l'œuvre d'art que tenait entre son épaule et sa main l'artiste.
La foule suivait calmement l'étrange homme s'exprimant par sa musique quand une pierre fusa et frôla l'artiste qui ne fit même pas mine de s'arrêter. Par contre le foule se mit à huer vers la fenêtre d'où était parti la pierre. Certains allaient même défoncer la porte quand la musique se modifia légèrement et calma les esprits des quelques fanatiques s'apprêtant à punir un citoyen non mélomane.

Hormis cet incident, la journée se passa, les rues d'Oriandre se parant d'un manteau musical au gré du jeu de lumière sur les façades.


 
Abel

Le Vayang 21 Dasawar 1507 à 17h22

 
*** Abel attendant qu'Aktarion enchante sa masse, faisait les cent pas à proximité de la porte Ouest d'Oriandre. Il aperçut alors Khaëriak et Krondor sur le point de franchir les remparts de la cité. Knïg ne devait pas être loin non plus, il avait semble-t-il brièvement vu sa silhouette dans les montagnes en traînant sa carcasse en haut de la tour de garde pour tuer le temps.

Il se mit à gesticuler et gronder: ***


GÉNÉRAL KRONDOR !!! LIEUTENANT KHAËRIAK !!! QUELLE JOIE DE VOUS REVOIR !!!


*** Le vieux tchaë se dirigea alors vers le joueur de violon Tirak, lui glissa trois Girasols dans la poche pour s'autoriser à lui hurler dans ses tympans délicats : ***

EH LE VIOLONEUX, JOUE DONC UN MORCEAU EN L'HONNEUR DU GÉNÉRAL KRONDOR QUI ARRIVE !!! AH AH AH !!!

*** Ensuite, il s'engloutit un verre de vinasse et commença de sortir ce qui lui restait de boisson pour les distribuer aux nouveaux arrivants. ***


 
Tryphon

Le Vayang 21 Dasawar 1507 à 23h52

 
Citation :
Mais pour cela, il faut de la place et un chapiteau. Demandez à vos dirigeants un lieu en ville où vous réjouir...


Le secrétaire palatial lit et relit ce passage de l'affiche, mi-amusé, mi-agacé, songeant :

Et bien, il ne manque pas d'air, ce piéton... Un chapiteau ? Il n'a donc pas de troupe ? Et où sont ses roulottes ? C'est quand même un peu fort de café, s'il faut tout lui organiser...

Le vieux tchae tend l'oreille, car le musicien repasse dans une rue adjacente à la sienne : décidément, il est très, très bon... ce serait quand même dommage de se priver de son spectacle, pour une fois qu'il se passe quelque chose de sympathique, ces derniers temps, dans une actualité plutôt sinistre ! Pour une fois qu'on ne pense qu'à se faire plaisir !

Tryphon se met à parler tout seul, pensant à voix haute :


Et pourquoi ne se produirait-il pas dans l'arène ? Nous avons déjà un lieu dédié au spectacle, à Oriandre : autant s'en servir ! Il est facile d'y monter un chapiteau, puisqu'elle peut servir de théâtre...

J'en toucherai un mot au roi, demain. Lorsque les lieux seront prêts, le dénommé Tirak n'aura plus qu'à annoncer ses dates !


 
Khaëriak

Le Sukra 22 Dasawar 1507 à 01h37

 
*** Khaëriak franchit les remparts de la capitale quelque peu fourbu par son périple entre Oriandre et Farnya. Il ne comptait plus les jours dans les montagnes à combattre et courir derrière les créatures - aussi lâches que dangereuses - qui polluaient la route.
Aux côtes du commandant Knïg, il avait eu la chance d'assister à une démonstration de force du Général. Sous le regard médusé du lieutenant, célérité puissance et précision n'avait fait qu'une seule bouchée d'un redoutable Farryen de feu !


Une ambiance festive et chaleureuse les attendait dans la cité. Comme à l'accoutumée, les charbonniers boivent au plaisir d'être ensemble - et surtout vivants. ***

Heureux de vous revoir en bonne santé mes frères !
A la votre !
Dit il en buvant le verre offert par Abel.


*** Ce jour la, une envoutante mélodie accompagnait leurs retrouvailles. Les effets de l'alcool mêlés à la fatigue rendait la musique fascinante. Khaëriak se sentait apaisé puis béa de surprise quand il sentit son esprit s'élever au rythme des notes, vers une quiétude qui dura le temps du morceau. ***

Ce musicien est excellent !
Mais, l'emprise de sa musique est tout de même troublante ou bien je ne tiens plus l'alcool. chuchota t'il pour lui même

*** Le lieutenant se dirigea vers l'auberge de l'améthyste en quête d'un repas copieux. ***


 
Abel

Le Sukra 22 Dasawar 1507 à 20h14

 
*** Le Commandant de l'Avant-Garde avait fêté comme il se doit les retrouvailles avec ses compagnons de la Bulle Noire.
Il se sentait bien.

Flânant, il s'était approché du violoniste, louchant sur les doigt qui couraient sur l'instrument, vaguement impressionné par la dextérité du bonhomme, mais peu touché par la musique elle-même.
Quel crissement aigu, si éloigné du doux bruit engendré par une masse qui écrase et broie les os.
M'enfin, Abel soupira avec bonté, car on pouvait lui trouver nombre de défaut, mais il savait faire preuve de tolérance, surtout pour des choses aussi inoffensives.

Puis il s'attarda à lire les annonces placardées, intrigué. ***

Tiens, se dit-il, le bonhomme veut qu'on l'aide à monter son chapiteau. Est-ce que je lui demande de me tenir un Arkonien pour me permettre de le raisonner efficacement ? Bizarre comme requête...

*** Tirak, ne devrait pas compter sur Abel, celui-ci ayant décidé de patrouiller le secteur, et de rechercher d'éventuelles recrues pour la Bulle Noire, manquant cruellement d'effectif. ***


 
Elchior

Le Sukra 22 Dasawar 1507 à 23h25

 
A nouveau, on frappe à la porte de son bureau. Cette fois, le souverain tchae est plongé dans la lecture d'un ouvrage traitant de l'histoire des Loges... bon sang, elles avaient quand même plus d'ambition, quand il était jeune ! S'il était né bleu, nul doute que les engins de transport seraient fraternels, et non nemens !

- Entrez !

Le secrétaire palatial s'avance dans la pièce cossue :

- Mon roi, j'aimerais vous montrer une affiche apposée par notre violoniste surprise, vous savez... je vous en ai touché un mot hier...

- Oui, je m'en souviens. Je ne suis pas encore complètement gâteux, Tryphon.

- Aheu, certes non. Or donc, ledit violoniste souhaite organiser son spectacle, je crois qu'il s'agit de cirque, mais il n'a pas de chapiteau...

- Et alors ? Je ne suis pas gérant de foire. Où voulez-vous en venir ?

- Oh... je propose que nous lui prêtions les arènes... elles sont sous-employées, depuis quelque temps. Ca amusera le peuple et ça fera de l'activité commerciale pour tous les camelots et marchands ambulants de la ville...

- Mmhhh... pourquoi pas ? C'est accordé. Autre chose ?

- Non, non... je suis sûr que vous prenez une bonne décision. J'ai encore entendu le saltimb... le musicien jouer, cette après-midi : il est sincèrement doué. Une foule de gens enthousiastes se presse autour de lui, il a déjà beaucoup de succès. Nul doute que le bouche à oreille fonctionnera !

- Et quand souhaite-il se produire, votre artiste ?

- Ah, je ne sais pas, je ne le lui ai pas demandé...

- Dans ce cas, apposez un avis à la population, indiquant la tenue prochaine d'une représentation du cirque de monsieur..?

- Tirak.

-... Tirak, donc, mais n'indiquez pas de date : laissez un espace vide en lieu et place des horaires. Lorsque notre homme le verra, il le remplira lui-même, et vous n'aurez plus qu'à vous adapter.

- Oui, très bien. C'est astucieux. Je vais faire ça.


Et le soir même, un placard officiel proclamait sur différents points d'affichage public :

Avis à la population d'Oriandre !

Le cirque de monsieur Tirak donnera une première représentation de son spectacle aux grandes Arènes !
Musique et féérie raviront petits et grands !

Date et heure retenues : .....................................

Prix : à votre convenance, merci pour l'artiste !


 
Tirak

Le Dhiwara 23 Dasawar 1507 à 15h39

 
Ce matin encore, les habitants de la ville d'Oriandre eurent le bonheur de se réveiller au son de la musique de l'artiste. Et encore une fois, la foule était plus nombreuses à l'accueillir, certains l'attendaient même alors qu'il descendait des montagnes pour aller en ville pour ne rien rater du spectacle.
La foule était joyeuse et la félicité omniprésente. Puis un courant de murmures traversa les spectateurs : les membres de la bulle noire rentraient en ville. Imperceptiblement la musique devient plus martiale, plus rythmé en l'honneur des officiers. La foule semblait apprécier néanmoins. Et le musicien les en remercia en descendant de son estrade improvisé pour se mêler à la foule alors que les militaires rentraient en ville.
Certains se mêlèrent à la foule et remercièrent l'artiste de quelques piécettes, mais l'artiste était au sein de son public, aussi difficile à suivre que sa musique à reproduire. Mais les mélodies rendaient honneur aux militaires car c'était des musiques qui rappelaient les exploits de la bulle noire et de leur général au peuple.

Sans doute Tirak souhaitait que le peuple remercie les militaires pour leur travail bien ingrat parfois. Puis le musicien s'enfonça plus en avant dans la ville, s'arrêtant de ci de là pour griffonner sur certains panneaux, emmenant la foule au gré de ses pas, rythmant par là même ses chansons.

Désormais on pouvait lire sur certains panneaux disséminés en ville :


*** Avis à la population d'Oriandre !

Le cirque de monsieur Tirak donnera une première représentation de son spectacle aux grandes Arènes !
Musique et féérie raviront petits et grands !

Date et heure retenues : Le jour de la félicité, le 24 au soir et les jours suivants selon l'accueil reçu. Les représentations commenceront à la nuit tombée. Venez nombreux !

Prix : *Mentions barrées*
Un sourire illuminant mon âme vaut parfois plus que le pain pour remplir mon estomac
***


 
Thosen Noril

Le Luang 24 Dasawar 1507 à 18h39

 
Avisant l'annonce, Thosen se dirigea lentement vers les arènes d'Oriandre. Celles-ci n'avaient que peu servie durant la courte vie du diplomate, et l'idée de voir une représentation qui promettait d'être grandiose dans un décor si somptueux, pour ne pas dire belliqueux, le ravissait.
Marchant non loin du Général Krondor, Thosen le perdit de vue devant le batiment, malgré la grande taille de son supérieure, malgré ses sens exacerbés, la foule agglutinée devant les grandes arènes ne lui laissait pas sa chance.
Isolé dans la multitude, Thosen attendait patiemment, souriant aux enfants, rendant saluts militaires aux petits bonhommes les plus envieux de sa cape noire, présentant son meilleure profil à leur jeunes mères.
Le diplomate se réjouissait que ses frères soient présent à la représentation, mais assister au spectacle sans leur compagnie le dénaturerait un peu.
Replongeant dans la foule, Thosen se mit en quête d'un bout de cape sombre.


 
Tirak

Le Matal 25 Dasawar 1507 à 17h14

 
Les arènes étaient vide au petit matin. Sauf un tchaë qui s'entrainait à monter des descendre les marches. Rien ne pouvait lui laisser supposer qu'il avait raté une grande fête la veille hormis quelques papiers voltigeant au gré de la brise matinale et les réminiscences des rires enfantins et des applaudissements se réverbérant dans les souvenirs des bienheureux endormis.

*** La nuit venait de se parer de son plus beau manteau bleu, parsemé avec justesse de diamants étoilés. L'arène, tel un bateau gigantesque accostant en ville, se découpait au milieu de la ville par son absence de lumière. Mais tout autour, des torches illuminaient les rues adjacentes et même les ombres semblaient empreintes de vie et de félicité. La foule patientait devant l'arène, guettant un signe du musicien. Puis la curiosité étant la plus forte, certains pénétrèrent dans l'obscurité de la bâtisse. Tels des enfants émerveillés par les tours de passe passe des prestidigitateurs des rues, ils s'avancèrent en silence.

Le centre de l'arène était éclairé par des boules de lumières posées sur le pourtour. Cette lumière diffuse et chatoyante donnait de la vie aux arènes. Changeant de couleurs en harmonie, le centre de l'arène était semblable à un cercle de feu dont le centre restait dans les ténèbres. Les marches descendant vers le centre étaient quant à elles agrémentées de petites lumières sur les côtés, prévenant ainsi tout risque d'accident dans la descente des marches. Une fois l'arène bien remplie, une musique se fit entendre, tout d'abord comme un murmure se mêlant au vent, puis devenant plus forte, se propageant en cercle concentrique vers l'extérieur de l'arène, invitant les retardataires à presser le pas.

Puis, comme mû par une volonté propre, les petites lampes posées sur les marches frémirent et se mirent à bouger, voyageant entre les spectateurs, sautant, virevoltant, échappant aux mains habiles des enfants avant de se diriger vers le centre de l'arène. Là, elles déferlèrent telle une cascade d'eau pour jaillir au centre dans un éclair de lumière. Et soudain, Tirak était au milieu, son éternel violon à la main, ses doigts agiles courant le long du manche au rythme des petites lumières. ***


 
Knïg

Le Matal 25 Dasawar 1507 à 18h46

 
*** Knïg avait passé deux jours entiers dans la maison du corps d'Infanterie à se renseigner sur les prix, les normes, les artisans habitant le coin, les lois, etc... Afin de pouvoir rendre réalisable un projet qu'il avait jugé important deux jours auparavant.

Après ,donc, ses deux jours difficiles pour un soldat, le Commandant sortat le bout de son nez, froid d'ailleurs, dans les rues d'Oriandre, froides elles aussi.

Comme tous les habitants d'Oriandres, il avait vu les affiches sur les murs et jugea bon d'aller se divertir devant un spectacle. D'autant plus qu'avec un peu de chance, il y aurait des foyers pour se réchauffer les minimes.

Knïg entra donc dans l'arène avec les derniers arrivants.
En entrant, il s'inclina devant le Roi, salua de la Tête le Général ainsi que ses Frères d'armes et alluma sa pipe. ***



 
Krondor

Le Merakih 26 Dasawar 1507 à 00h38

 
Le spectacle, réellement féérique, incite Krondor à baisser sa garde : intrigué, puis fasciné par le ballet incessant des bestioles de Tirak, il s'avance au niveau du muret des premiers rangs, tantôt tourné vers la foule des non-symbiosés qui applaudit et manifeste sa joie, tantôt tourné vers le sable de l'arène...

C'est alors qu'il remarque un détail curieux : n'a-t-il pas vu, ou entrevu, une loupiotte tenter d'attaquer son maitre ?

Le Général Noir est pris d'un doute, d'autant que les lumineuses créatures bondissent en tout sens et que les cris enthousiastes de la foule couvrent d'éventuels appels : soudain dégrisé, il empoigne son fléau s'sarkhicide et arpente à grands pas les abords de la scène, aboyant à tous les noirauds qu'il croise :


Frère ! On se regroupe près de l'entrée principale, afin de bloquer les arènes ! A voir cette agitation, je me demande si l'artiste contrôle bien toute sa ménagerie !

Pour accélérer le mouvement, il coupe par les coulisses latérales et foule la terre battue quelques instants : une loupiote en profite pour le frôler, une fois, deux fois, rebondit sur son casque, tourbillonne autour de lui comme un satellite fou... pour le plus grand plaisir des spectateurs, qui manifestent leur joie en riant franchement.

Krondor grogne et sourit à la fois : bah, le peuple s'amuse ! C'est l'essentiel, même à ses dépens ! Il se positionne cependant devant les doubles battants qui régentent l'accès à la piste, et affermit la prise de son arme.


 
Khaëriak

Le Merakih 26 Dasawar 1507 à 02h00

 
Le lieutenant était posté dos à la scène afin de surveiller la foule.
Cette fois encore la musique le transportait. Sans prêter attention aux lumières qui dansaient sur les visages des spectateurs, il l'écoutait, la vivait parfois.
Malgré le niveau sonore la voix rauque du général le fit sursauter.
La musique de cet instrument à vraiment un effet étonnant pensa t'il

Se dirigeant prestement vers l'entrée, il se tourna vers la scène puis s'accroupit subitement. Geste instinctif qui permis d'éviter in-extrémis une loupiote qui volait vers lui à toute allure.

Arrivé aux portes de l'arène, Khaëriak vint se poster aux cotés du Général dont les yeux et le front plissés suivaient du regard chacune des boules lumineuses comme s'il s'agissait de guêpes. La main fermement agrippée au manche de son arme, il semblait prêt à les expédier dans les plus petites fissures des murs à la vitesse des étoiles filantes.

Le lieutenant le regarda un bref instant dodeliner puis l'imita.


 
Tirak

Le Merakih 26 Dasawar 1507 à 11h50

 
*** Tirak s'agitait sur scène, les petites loupiottes voltigeant au gré de sa musique et retombant comme des flocons de neige colorés.

Puis tout à coup, les grosses lampes aux abords de la scène s'ébrouèrent et s'agitèrent. Elles se mirent sur leur pattes et s'agitent en sautillant sur les spectateurs trop près.

Les lampes s'avérèrent être des grosses loupiottes qui firent un sacré remue ménage. Tirak n'y prêta guère attention et continua son spectacle en souriant. L'effet de surprise marchait à chaque fois. Mais il n'y avait pas toujours des militaires parmi les spectateurs...

Les membres de la bulle noire, sous les ordres de leur chef, se mirent en position défensive pour protéger leurs administrateurs présents et les spectateurs. La musique se tue alors et le musicien était introuvable sur la piste.

C'est alors que la musique se fit entendre près de la loge du roi et quelques loupiottes s'approchèrent en montant les une par dessus les autres jusqu'à donner l'impression qu'une grande colonne de lumière quasi divine venait d'apparaître en lieu et place du trône du roi Elchior. Les membres de la bulle noire s'agitèrent encore un peu et la foule était mi amusé mi inquiète, ne sachant comment réagir au spectacle.

Puis les loupiottes se mélangèrent dans la foule de spectateurs, amusant les enfants et déridant les parents par leurs facéties au son des cordes pincées par les doigts de l'artiste puis frottées par l'archet. Et puis la foule se mit à pointer du doigt Krondor. Ou plutôt Monsieur Tirak qui fit son apparition non loin de là, entouré de petites loupiottes qui fondirent sur les membres de la bulle noire, les illuminant et jouant avec leurs ombres. Immobiles et aux aguets, les militaires semblaient quasi-divin dans leur postures avec les jeux de lumières, telles des statues de temps oubliés.

Puis Tirak disparu de nouveau et les loupiottes commencèrent à grimper le long des escaliers, la foule semblait de nouveau subjuguée. ***


 
Tryphon

Le Vayang 28 Dasawar 1507 à 15h04

 
Le secrétaire palatial est aux anges : cela fait bien longtemps qu'il ne s'était pas autant amusé ! Depuis près de 35 ans maintenant, un bon tiers de siècle, le Roi n'allait plus chasser... il perdait, lentement, progressivement, inexorablement, le goût de la vie, et cette lente agonie plombait l'humeur de Tryphon. Peut-être y lisait-il sa propre vieillesse ?

Toujours est-il qu'aujourd'hui, il riait aux éclats devant les facéties des loupiottes, surtout lorsque ces dernières venaient asticoter le Général ! Et puis, la musique du jeune prodige fascinait les habitants d'Oriandre, plus nombreux ce soir que la veille : il fallait absolument que le Roi vienne !

Revenant vers le palais au beau milieu de la nuit, Tryphon résolu d'aller voir son Souverain dès le matin, afin qu'il se rende à la prochaine séance, songeant :


Ca n'effacera pas ses rides, mais ça le déridera !

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