Bienvenue dans le forum de Oriandre
La grande bibliothèque

Le (méta)sort est contre nous !

Ou une sorcière qui arrive ... simplement trop tard.
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Sujet lancé par Baër'lupis
Le 14-04-1510 à 11h10
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Posté par Baër'lupis,
Le 25-04-1510 à 15h06
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Baër'lupis

Le Merakih 14 Astawir 1510 à 11h10

 
Le défilé s'écarta pour laisser places au Pilier.

Enfin, me voilà arrivée...

Pressée devant la masse de travail qui l'attendait, la vieille avait distancé tous ses compagnons de route. Elle volait Oriandre. Puis s'arrêta net, décousue.

Et meeeeeeeeeeeeeeeerde !

Bien avant de discerner les murailles, c'est l'immense forme flamboyante qui se dessinait au nord qui lui apparut. Elle était arrivée après le Tark'nal. Et elle était en avance sur Solereï. Ce qui voulait dire qu'Oriandre était foutue, et sans doute l'était Farnya, du coup.

Le monstre ne bougeait pas, du moins n'en avait-elle pas l'impression. Elle chargea ses jambes d'énergie magique, puis courut vers la ville. Il fallait penser, très vite. Elle n'aurait jamais le temps de copier le parchemin qu'elle venait d'apprendre pour tout le monde. A moins que tout soit déjà prêt. Il lui fallait ... contacter Istreen, au moins. Et Thosen, peut-être pourrait-il lui libérer un ou deux bons mages. Et si Jean' se dépêchait ... L'Erudite, c'était sûr, elle le connaissait, ce sort. Mais où était-elle ?

Sans prendre garde aux citoyens en exil qu'elle bousculait sur son passage, elle fonça vers la bibliothèque. Il lui fallait du papier de qualité, et vite !



 
Baër'lupis

Le Sukra 17 Astawir 1510 à 02h25

 
Tout fut réglé en quelques échanges mentaux.

La Dame-sœur avait freiné ses ardeurs -avec raison, comme à son habitude. Les ordres royaux étaient clairs, malgré qu'ils lui interdisaient de satisfaire sa soif déraisonnée. La perspective de voir les Jardins abandonnés et détruits lui faisait bouillir le sang. Mais comment l'empêcher, s'il était impossible de chercher une faille au titan responsable de leur perte ?

Elle se résolut. Elle copierait ce sort, le ferait apprendre aux autres. Et, en attendant, rien ne les empêchait de ... s'entrainer. Quelle chance que l'incantation collégiale d'un simple exercice de magie puisse être interprétée comme un signe de rébellion ?

Elle tendit son esprit vers Nelle, Istreen, Thosen Noril et les mages noirs, leur priant de la rejoindre à la bibliothèque dès qu'ils auraient un moment de répit.

Puis elle se remit à ses ouvrages. Elle aurait certainement été plus utile, dans la basse ville, à aider à l'évacuation. Son esprit obnubilé ne pouvait s'en rendre compte. A peine eut-elle la présence d'esprit de contacter quelqu'un à Farnya, pour que soient entrepris le bouturage et conditionnement des archives naturelles à Ykena.



 
Nelle

Le Dhiwara 18 Astawir 1510 à 18h57

 
De moments de répit, il n'y en avait guère, en cette sombre journée. Mais Nelle répondit finalement à l'appel de la Grande Naturaliste, alors que la perversion commençait d'envahir Oriandre.
L'évacuation continuait, bon gré mal gré.. et allait même sans doute s'accélérer face à cette nouvelle facette des évènements... Tout allait si vite... trop vite...

Suivie de son père, la jeune tchaë pénétra dans la bibliothèque, plus petite et austère que le grand édifice des jardins d'Ykena. Et désormais bien plus vide...
Rapidement, elle trouva la scientifique, installée à l'une des tables d'étude. Avant toute chose, un boulot de copie les attendait, vraisemblablement... Alors que la cité commençait déjà à souffrir de l'action invisible et insidieuse de la créature qui l'assiégeait... Auraient-ils le temps de tenter quoi que ce soit ?
Pour Oriandre, peut-être pas... mais cela n'empêchait pas de se préparer. Pour la suite. Farnya. Les autres cités.
Ou tout simplement pour garder espoir.

Baër'lupis !

La jeune propage, laissant tomber son habituelle réserve, étreignit chaleureusement la petite vieille.
Bien plus parlant qu'un inapproprié "contente de vous revoir", au vu de la situation quelque peu dramatique qui les réunissait ici.


Je ne sais plus si vous aviez déjà rencontré mon père ?
Au cours de l'expédition botanique, peut- être...


Deux ans et demi, déjà !

 
Baër'lupis

Le Julung 22 Astawir 1510 à 21h46

 
La vieille fut toute surprise de sentir des bras l'étreindre. Lorsqu'elle leva les yeux de sa copie, les murs de la bibliothèque étaient parcourus de fines lézardes, et la botaniste se sentait de moins en moins à l'aise.

Nelle, je suis heureuse ! Oui, bien sûr, je me souviens de votre père. Vous étiez inquiète de le perdre, et finalement, vous vous êtes retrouvés... Il avait une obsession en garde, si je ne m'abuse...

Elle prit chaleureusement la patte du nelda entre ses mains.

Entrez, entrez, installez-vous. Il nous reste peu de temps.

La vieille résuma en quelques mots ce qu'elle comptait entreprendre. Un travail de copie, dans un premier temps. Lorsque Nelle manifesta l'envie d'aller sur le terrain, elle hocha la tête.

Ma foi, c'est une idée appréciable. J'y serais bien allée moi-même, mais je ne suis pas sûre d'en avoir vraiment le droit.

La vieille baissa les yeux. De toute évidence, elle se retenait. Elle semblait avoir envie de lâcher le morceau, mais se ravisait toujours au dernier moment.

Allez-y, allez observer ce monstre. Je vais finir cette partie du travail. Quand vous reviendrez avec vos observations, nous aviserons. Mais surtout... restez en vie !


 
Baër'lupis

Le Dhiwara 25 Astawir 1510 à 15h06

 
La vieille planchait donc, depuis un ... certain temps, quand les nouvelles du terrain lui parvinrent à l'esprit.

Une chance ! Les découvertes de Nelle étaient tout simplement fondamentales. Mais elles remettaient aussi en question la plupart du travail accompli jusque là...

Donc ... L'Inflammation pourrait toujours fonctionner si le Tark'nal se présente à l'avenir avec de nouveaux harmonystes...

La vieille était résolue, désormais, à ne rien pouvoir décemment tenter à l'heure actuelle. Les effluves gagnaient son propre lieu de travail. Et c'est au bout de quelques malaises et étourdissements, qu'elle se résolut à penser à la sauvegarde de sa propre personne.

Une chance qu'elle ait pris avec elle le petit bijou qu'elle avait récolté à Arameth. Dans un crissement de résine, elle déploya devant elle la combinaison qu'elle avait obtenu à prix avantageux. Elle était à sa taille, mais l'enfiler était en soi un calvaire. Elle enfila ses jambes dans les pantalons goudronnés, puis rabattit la combinaison sur son corps, qu'elle ferma hermétiquement. Un masque peu confortable lui entoura le visage. Le malaise qu'elle éprouvait s'atténua, laissant place à une petite impression d'étouffement. Les cristaux d'effluves, qui gagnaient toute la pièces, glissèrent sur la gangue.




Elle se rassit à sa chaise, consultant un manuel de magie prospective. Puis, la solution lui sauta aux yeux.

Disjonction d'essencialis, mais c'est bien sûr ! Une chance de renvoyer les monstres invoqués...

L'immense soulagement qu'elle éprouvait se mua rapidement en profonde détresse, quand elle détailla les niveaux de glyphes de ce sort. Un dixième... Quelle plaie ! Combien de mages pourrait-elle réunir, qui auraient ce niveau de maitrise ? Thanakis, Nelle sans doute. Elle-même, probablement... Et ensuite ?

Elle soupira. Referma l'ouvrage, et le plaça dans sa sacoche. Elle ne pouvait plus tenir. Le malaise des effluves était trop grand. Elle quitta le batiment en courant, pour se trouver devant le paysage le plus sinistre qu'il lui fut donner de voir. Une grande cité fraternelle. Déserte, silencieuse. Rongée, assombrie par les effluves. Tout, dans l'air, empestait la haine et la destruction.

Un voile devant les yeux, elle se figura ses Jardins corrompus du même mal. La larme à l'œil, et les jambes tremblantes, elle se dirigea vers la porte ouest, aussi rapidement que pouvaient le permettre ses mouvements restreints par la combinaison des confrères.



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