Bienvenue dans le forum de Oriandre
La ville basse

Poussières diverses et boue épaisse

Page [1]
Détails
Sujet lancé par Syin Lothar
Le 12-04-1510 à 21h49
7 messages postés
Dernier message
Posté par Nelle,
Le 17-04-1510 à 00h08
Voir
 
Syin Lothar

Le Luang 12 Astawir 1510 à 21h49

 
C'est naturellement que Syin avait donné rendez-vous à Istreen dans les bas quartiers. Non pas qu'il eu quelque chose à démontrer à son interlocutrice sur les conditions de vie des gens dont il partagé l'origine, car après tout il ignorait tout de la Diplomate Bleue, mais c'est ici qu'il pensait trouver sa plus grande utilité.
Les gens de peu de revenu et de peu de santé, ils étaient toujours dans un seul quartier concentré, le tydale par la symbiose grandement aidé pourrait certainement beaucoup leurs apporter.

A peine est-il entré dans ses zones qui devaient parfois être inondées que le libertaire vit arriver une Tchaë à la tunique aux couleurs vives. Le lien mystique faisant son effet, Syin comprit vite qu'elle était celle qu'il attendait. Délicate représentante de sa race, elle semblait avoir le même âge que le Tydale pourtant un monde semblait les séparer, lui mi-mendiant mi-roublard faisait bien triste mine face à l'élégance de celle qui ne semblait jamais avoir connu le danger. Poussiéreuse aux cheveux de feu, elle arborait un sourire en s'approchant de Lothar, il est vrai que leur contact télépathique avait été très courtois et aimable mais Syin n'avait pas vraiment l'habitude de tant de fraicheur. Sans aucune perversité, le libertaire se rappela alors d'une femme de joie de cette race qu'il avait l'habitude de rencontrer lors de ses rares passage à la Glorieuse mais ce souvenir s'estompa vite lorsqu'il découvrit les yeux de la Diplomate. Absorbant par leur pureté, ils semblaient être fait de ce métal précieux qui ornait parfois les plus belles des toilettes, un soupçon de magie paraissait même s'en dégager.

Syin cligna des yeux plusieurs fois avant d'entamer la discussion.


" Je vous salue de nouveau Dame Istreen.
S'il m'avait été conté que vous étiez si jolie Tchaë, j'aurais rejoins Oriandre depuis fort longtemps.
" dit-il d'un air gêné.

Puis reprenant ses esprits et un peu de sa gravité face à une mémé qui venait de s'étaler car trop chargé.


" Si vous acceptez de me rappeler les bases de votre langage tout en aidant votre peuple à évacuer alors je ne pourrais pas mieux espérer. "

Relevant la vieille femme par le bras :

" Laissez-moi vous aider. "

Mais découvrant la surprise sur le visage tout ridé.

" Je vais peut-être vous laissez expliquer que je considère que nous ne sommes qu'un seul peuple et que nous sommes tous les deux là pour aider. "

 
Istreen

Le Matal 13 Astawir 1510 à 00h42

 
Bien décidée à ne pas se laisser abattre malgré la triste situation à laquelle ils faisaient face, c’est avec un grand sourire que la tchaë flânait dans le bas quartier à la recherche du grand tydale. Elle le repéra sans difficultés, dépassant d'une bonne tête la foule de tchaës qui amassaient leurs maigres possessions dans des charrettes, des brouettes, des baluchons ou encore des brancards : en bref, tout ce qui leur passait sous la main.

Elle s’avança vers lui, les cheveux ondulants sous l’effet d’une légère bise et remarqua qu’il l’avait lui aussi reconnu, la symbiose faisant parfaitement son travail.

A peine arrivée à ses côtés, elle rougit sous la cacade de compliments qu’il lui assena avec douceur et habilité. L’air enjôleur et amical du tydale la mit en confiance et c’est avec un grand sourire qu’elle tenta de lui rendre la pareille.


Vous êtes vous-même si … grand et si … haut et si … Elle s’accorda quelques secondes avant de pouffer de rire et de poursuivre.
J’suis pathétique non ? Laissez-moi vous faire un baiser pour me faire pardonner.

Sur la pointe des pieds elle n’atteignait même pas son cou ; elle dut donc bondir pour lui déposer un bref bisou sur la joue. D’en bas, on ne la remarquait pas mais en l’air, elle aperçut la grossière cicatrice qui lui descendait le long du cou avant de disparaitre sous sa tunique.

Ouch ! Une sale blessure que voilà ! Mais nous ne sommes pas là pour parler cicatrices et blessures de guerre mais plutôt tchaë !

Quand il prit la parole, pour aider une vielle tchaë à se relever, elle remarqua son accent prononcé et grimaça. Puis l’expression de la vielle dame la fit pâlir : il était très courant de trouver parmi les frères et sœurs de tous horizons et de tout âges, symbiosés ou non, prolétaires soldats ou savant, des traditionalistes racistes et xénophobes qui vouaient une haine violente pour les races et faction qui leurs sont étrangères.
Son travail accompagné du tydale ne serait pas reposant, ni agréable mais ça elle s’y était attendu. Elle n’avait pas pensé que certains, même à ce moment, referaient surgir leur haine racial et risquaient de rendre leur tâche délicate.


Madame, laissez-nous vous aider ! Ce charmant et jeune tydale est sous ma tutelle et vient nous prêter main forte pour défendre et évacuer la ville. On va vous aider à transporter tout ça. Vous auriez pu vous blesser à tenter de porter tout ça toute seule !

La tchaë ramassa une pile de vêtement qu’elle enfourna dans un sac vacant qui trainait à son épaule et se servit de son deuxième bras pour aider la vielle à avancer. Elle vit que le tydale s’était saisi des objets les plus lourds en ayant l’intelligence de ne pas toucher directement la vielle tchaë : trop de contact, pour le moment, pourrait aggraver la situation. Elle profita de la télépathie pour le mettre en garde en lui promettant de s’expliquer plus longuement plus tard.

Puis elle reprit de vive voix :


Nous parlerons tchaë sur la route, ça ira ? Ca permettra de communiquer un peu avec tout le monde et de vous exercer ; puis je reprendrais vos erreurs de structure et de prononciation. Ça vous convient ?
On y va ? … Au fait … On va où ?
Ah, et vous venez d’où ? C’est peut-être moi, mais j’ai l’impression que vous avez un accent … spécial … même quand vous parlez tydale. A moins que ce ne soit moi qui régresse …


Continuant sur sa lancée, elle baragouina dans quelques langues différentes :
Hmmm … laissez-moi deviner, vous n’êtes pas Revant n’est-ce pas ? Pas assez poilu ...
Et vous ne ressemblez pas à un de ces adorateurs de mollusque géant et aquatique.
Un homme, si loin du Matricat ? Je n’y crois pas !
Vous devez être un confrère alors ? Hmm oui, des petits airs marchands, mais pas de chance, je suis nulle en Rabaan.
Donc je vais miser sur la chance, et dire que vous êtes équilibrien, … j’ai bon ?



Turlututu chapeau pointu

 
Nelle

Le Merakih 14 Astawir 1510 à 16h59

 
Non loin de là, Nelle aussi s'activait.
Tchaë mais étrangère, sorcière mais non militaire, une fois de retour de leur rencontre avec Armaryen et Kysall la jeune propage s'était longuement questionnée pour trouver sa place dans l'activité qui commençait à faire bouillir la cité assiégée.

Et c'est ainsi que, laissant Thosen à son rôle de maire, diplomate, dignitaire, conseiller royal, chef d'orchestre, rouage, serviteur...et autre, selon les diverses circonstances et besoins de cette funeste journée, Nelle avait fini par tenter de se rendre utile du côté civil de la pièce tragique en train de se préparer.

Elle s'était donc retrouvée à aider à sa façon les petites gens, les non symbiosés qui constituaient la population civile, à préparer leur départ précipité de la capitale noire.
N'étant bien évidemment pas en position de donner des directives, ou de prendre des initiatives -elle laissait cela aux autorités compétentes- son aide avait consisté, au départ, à lancer divers sorts de protection sur les gens qui quittaient, à regret, leur foyer pour prendre la route. Des Résistances Majeures, sort de circonstance puisque la protection de Chimère ainsi créée perdurait sans limitation de durée jusqu'à être effectivement utile -l'idéal étant qu'elle ne le soit jamais.
Et puis une fois à cours de mana, c'était d'une autre façon que la jeune arcaniste avait trouvé comment employer sa connaissance des arcanes : des petits tours, des effets de lumière... ces exercices de base si simples, ceux que tout étudiant apprenait pour commencer, apportaient quelques rires ou lumières d'émerveillement dans les prunelles effrayées des enfants, et parfois même de leurs parents.

Knüt, en tant que sujet pour ces jeux de Chimère -parfaitement ridicules et improductifs selon lui- faisait sensation, à son grand regret. Particulièrement avec le petit tour consistant à le parer de gros pois roses ou verts... à son grand désespoir.

Aussi lorsqu'il aperçut plus loin dans la ruelle, le tydale et la joyeuse petite tchaë, il vit aussitôt une occasion de répit.
Une occasion inespérée.


Knüt dit :

Hé, Nellou r'garde !!
Y'a ta copine là-bas !
T'as vu, elle aussi elle fait dans l'humanitaire, elle est accompagnée d'un mendi... hé, mais dis-donc, c'est l'mec avec qui t'as échangé plein d'mots doux ! Syin Lothar !
Rhoo, la vache ! Il est encore plus mal fringué qu'Pépé Saltis, dis donc !
Faut l'faire !!



 
Syin Lothar

Le Merakih 14 Astawir 1510 à 21h07

 
Déjà le sourire d’Istreen avait surpris le tydale mais quand vint le baiser, il fut tout décontenancé. Même si elle avait été maladroite dans ses compliments cela n’avait rien enlevé de son charme et la fraicheur et la candeur dont faisait preuve la Tchaë soulageait un peu du drame qui se préparait. Syin apprécia à sa juste valeur les prémices de cette relation qui se nouait car cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas eu le plaisir de rencontrer.

Ce fut l’ancienne blessure de Syin qui ramena ce petit monde à l’ordre. Marque de l’engagement de la vie du Tydale, c’était les Amas de la Tour qu’ils lui avaient infligé, elle imposa sa présence au regard de la petite Tchaë comme pour rappeler qu’il n’y avait que peu de place en ces temps pour la beauté.
Le tydale ne voulut pas pour autant en démordre et c'est un radieux et tendre sourire qu'il lança en réponse à l'exclamation de la Tchaë, comme si les blessures ne pouvaient entacher ces choses simples qu'il affectionnait tant et qu'il ne pouvait abandonner sans lutter.

Se remettant à la tache en portant les encombrants de la vieille dame, sans vraiment lui tenir rigueur, il comprit vite qu'il y aurait de nombreuse personnes à aider. Un homme tentait de charger un cheval bien trop haut pour lui, un enfant semblait isolé et ne rien avoir, même pas sa vie, à sauver, une femme à genoux sanglotait complètement terrorisée. Il était difficile pour le tydale de réaliser que même avec toute la bonne volonté il ne pourrait finalement que bien peu apporter. Tant bien que mal, il s'en remit à la Dame et continua sur sa lancée.
Heureusement, Istreen était là à ses cotés.

Puis vint la question sur ses origines, inhabituelle pour le tydale elle était pourtant logique dans cette contrée. Syin pensa un moment à faire une pirouette pour l'éviter mais la Tchaë était si mignonne et apparemment si bien intentionnée qu'il ne se résolut pas à écarter la vérité. Il ne laissa pour autant pas passer la pique envers les Témoins qu'il affectionnait tant.


" Mollusque géant et aquatique ?!? En voilà une drôle de façon de parler de la divinité de mes frères.
Mais vous ne m'aurez pas ! Je suis persuadé que vous n'avez dit que cela pour me provoquer... J'aurais pu être Témoin, je pourrais certainement l'être, mais je n'ai quitté que pour mieux percevoir l'ensemble des vérités.
"

Puis pour travailler son Tchaë, il continua dans cette langue, alternant parfois avec le tydale pour tenter d'exprimer ce qu'il ne pouvait encore en cette langue maitriser.

" Je suis né du Matriarcat et l'ai déserté. Les Astres ne m'ayant apporté leur grâce, je me suis décidé à fuir avant d'être condamné.
C'est en Equilibrium, comme vous l'avez supposé, que j'ai passé la plupart de mon existence. Noble peuple à la triste rigidité, il n'en est pas moins l'exemple d'une belle fraternité. J'y ai appris l'ordre naturel des choses et leurs beautés. C'est avec une pointe de nostalgie que cela traverse mes pensées car aujourd'hui aussi cette faction fait partie de mon passé.
"

Après un petit temps de réflexion qu'il justifia manifestement par une reprise de souffle et qui exprimait probablement l'envie naturelle de ne pas trop s'étaler, il s'exclama :

" Mais cela m'a libéré !
Je puis maintenant traverser toutes les contrées et découvrir les merveilles qui y sont cachés. La liberté a toujours était ma passion, mon obsession, au point même de me jouer des mauvais tours, mais cela m'a également permit de remplir mon être, de combler ce vide qui me torturait.
Il m'arrive parfois de douter de mon choix, de ma voie, et d'un peu le regretter car la solitude est dure à porter, mais chaque nouvelle rencontre estompe vite cette sensation car elles m'ont toute forgé et sublimé. Tant de lien avec mes semblables j'ai pu tisser, tant de personnes différentes ont pu me toucher...
Et ces splendeurs que j'ai contemplé. A l'Est, à l'Ouest, au Nord et maintenant au Sud, aucune de mes visions ne peuvent s'acheter.
"

Une lueur de joie brillait dans les yeux du Tydale et l'on comprenait qu'il était à l'inverse de ce que ses habits sous-entendaient, plein d'une richesse qui ne pouvait qu'être conté.

Jetant alors un regard enchanté vers la Tchaë :


" Et vous Dame Istreen, avez-vous eu le plaisir de parcourir nos contrées ? "

Puis comme dans un sursaut d'instinct, il tourna la tête vers un petit attroupement non loin. Une seconde à peine passa et Chuuut déclara :

Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
C'est le Témoin Nelle, pas de quoi s'alarmer !


 
Nelle

Le Julung 15 Astawir 1510 à 19h02

 
Nelle releva la tête à l'exclamation de son mou, et suivant son regard elle aperçu effectivement le tydale facilement repérable parmi la population tchaë, et Istreen, facilement repérable en n'importe quelle situation, pour tout un tas de (bonnes) raisons.
Elle ébouriffa la tignasse du petit garçon qui essayait d'attraper le mou à pois roses, sourit chaleureusement à sa maman anxieuse, et se dirigea vers les deux symbiosés.

Elle sourit chaleureusement à son amie, qu'elle avait déjà croisée un peu plus tôt dans la journée, et adressa un salut légèrement plus réservé mais tout aussi avenant, au tydale.
Elle le voyait pour la première fois, pourtant leurs échanges télépathiques de ces derniers mois lui donnaient la curieuse et troublante impression de déjà le connaitre un peu...


Monsieur Lothar ?
Enchantée de vous rencontrer enfin, je suis Nelle' Dymer.


Et du fait de ces divers échanges préalables, où chacun s'était parfois plus ou moins livré, elle ne sut subitement pas quoi dire d'autre, les politesses usuelles du genre "comment allez-vous ?" ou "avez-vous fait bon voyage ?" n'étant pas vraiment de circonstance...

 
Syin Lothar

Le Julung 15 Astawir 1510 à 20h53

 
Istreen était restée muette face à la réaction de Lothar, lui n'avait pas quitté des yeux le petit groupe de Tchaës.
Il savait qui venait et même si les deux personnes avaient pris pour habitude d'échanger, un face à face pouvait tout chambouler. Il n'avait pas exprimé ses doutes lors de sa dernière conversation avec la dame mais cela l'avait un peu travaillé. Il savait que l'apparence n'était pas en sa faveur, il savait que les bruits par le vent pouvaient se propager. Autant il n'avait pas craint de s'exposer chez le peuple Tchaë car les savait plutôt renfermé, autant il savait que ce Témoin avait beaucoup voyagé. Il y avait aussi autre chose, un vent inverse...

Se retournant finalement vers la Diplomate, le libertaire esquissa un sourire. Un petit silence s'était installé et il ne voulait pas qu'une inquiétude vienne la contrarier.
Tournant de nouveau la tête vers le Propage, Syin la vit s'approcher. A peine eut-il songé à questionner Istreen sur l'éventuelle connaissance qu'elle avait de cette Tchaë qu'il remarqua son visage s'illuminer.

Déjà Nelle' Dymer se présentait.
Sans que cela puisse vraiment paraitre, Syin était très impressionné. La Tchaë était jeune, très jeune, probablement le même âge que Thosen après tout, mais si jeune pour ce qu'on avait pu lui conter. Il songea alors que la symbiose devait l'avoir envahit depuis fort longtemps car cela faussait toutes les règles à considérer. Elle était vêtue élégamment mais de façon bien différente à Istreen comme si elle ne faisait qu'encore appréhender ce corps qui l'a contenait. Cela n'enlevait pourtant rien de sa beauté mais Syin semblait sur un tout autre plan la jauger. La mana qui s'en échappait, qui tourbillonnait, qui dansait, voilà ce qu'il voulait contempler. Imagination débordante, effets divers de sorts ou d'objets enchantés ou réelle inflexion sur ce qui l'environnait, le tydale ressentait sa présence.


" Moi de... Moi de même enchanté, Nelle' Dymer. "

Et tout de suite lui enchaina comme si cet instant pouvait s'échapper.

" J'ai entendu bien des choses sur vous, je ne vous en ai jamais parlé. Bien sûr vous n'étiez pas toujours distinctement nommé mais les Propages Tchaës et symbiosés ne peuvent toute avoir une vie aussi mouvementée.
Déjà, rencontrer les Hauts Dignitaires de plusieurs cités est une chose exceptionnelle pour un seul être mais quand cela se combine avec des faits engagés, je ne peux que par respect m'incliner.
"

Et le tydale le fit effectivement. Un mouvement de tête accompagné d'une légère courbure de corps et Syin venait d'accomplir un acte qui de souvenir n'avait été réalisé que devant la Shaïm et peut-être Batyas.

" Oui c'est un honneur de vous rencontrer Nelle' Dymer, un honneur qui ne saurait être oublié. "

Puis le tydale reposa les yeux sur la diplomate Tchaë et reprit son air enjoué.

" Dame Istreen tente de m'enseigner la langue de sa cité tandis que nous aidons les gens à évacuer. Peut-être voudriez-vous nous aider ?
Le travail est ingrat mais il apporte une certaine satisfaction, en tout cas pour ma part, et un peu d'aide ne pourrait être refuser !
"

En dépit de la prudence, Syin Lothar se saisit alors d'un Tchaë pour l'aider à enfourcher un Tawhak déjà bien encombré.

 
Nelle

Le Sukra 17 Astawir 1510 à 00h08

 
Nelle ouvre des yeux ronds comme des soucoupes lorsque Syin Lothar lui exprime, oralement et jusque dans le geste, cette inattendue marque de déférence.
Et inévitablement, ses joues s'empourprent en moins de temps qu'il n'en faut pour le tydale pour se redresser.
Et de bafouiller, décontenancée :


Heu... j.. v...m-merci... enfin... heuuu... jevousenprierelevezvous...

Comme quoi elle a encore du chemin à faire pour égaler la classe noble et écrasante de Sardoryanne, ou la déraison légère et déstabilisante de Batyias.
En même temps, c'est bien la première fois qu'on s'incline devant elle, surtout sans prévenir, en pleine rue, et d'un air tout à fait sérieux.


Knüt dit :
Oh punaise ! La grande classe !!
Hé hé... Redresse-toi donc, mon brave !
Je suis le vénérable Knüt, dont tu as sans nul doute également entendu moult exploits !
Sache, mon brave, que j...hééééé...


Rien de tel que les idioties de son mou pour lui faire reprendre ses esprits, songe Nelle en fourrant la boule jaune dans son sac.
Reprenant consistance, elle jette machinalement quelques regards gênés autour d'elle, sourit timidement à Syin Lothar, et l'entend avec ravissement continuer comme si de rien n'était.


Et bien oui, j'apporte moi aussi comme je peux un peu d'aide pour cette évacuation, depuis tout à l'heure... Mais je ne trouve pas cela ingrat !
Que quelques tours ou sortilèges, quelques paroles réconfortantes ou sourires parviennent à rassurer ou à redonner un peu d'espoir... cela peut sembler dérisoire à beaucoup de monde, mais c'est tout sauf ingrat.

Enfin... c'est sur que si vous ne parlez pas tchaë, ou à peine, la tache doit être un peu moins simple...
Alors, dites-moi...
continue-t-elle en aidant à son tour à accrocher la valise dudit tchaë à l'arrière de la selle,
qu'est-ce qui vous a mené à Oriandre, justement maintenant ?

Page [1]
Vous pouvez juste lire ce sujet...