Bienvenue dans le forum de Oriandre
La caserne

Un vieux de la vieille.

Page [1]
Détails
Sujet lancé par Rikjo
Le 08-04-1510 à 23h14
3 messages postés
Dernier message
Posté par Rikjo,
Le 20-04-1510 à 22h42
Voir
 
Rikjo

Le Julung 8 Astawir 1510 à 23h14

 
Ce n'était plus de son age. Il ne savait plus ce qui lui avait pris en attendant ses rumeurs, lui forcé a la retraite il y a une trentaine d'année, lui coulant des jours paisibles a coté de l'âtre chaud. D'un coup, après juste une phrase dite par un jeune gringalet dans l'auberge, aprés avoir fermé a triple tour les portes de sa chaumiere c'est retrouvé sur les routes. Une seule direction Oriandre. Dans le froid. Oui vraiment plus de son age.

Il avait mis quatre fois plus de temps que lors de sa fougueuse jeunesse, dans ses souvenirs, passées les portes il serait allait écluser un verre ou deux a l'auberge pour prendre et du bon temps et la température de la ville. Mais non le voila essoufflé a moitié avachi a coté de la porte ouest sous l'œil inquiet des gardes. Il avait vraiment passé l'age de faire ca.

Après un court instant que le vieux Tchaé mis a profit pour reprendre autant son souffle que contenance, les gardes lui adressèrent la paroles afin de savoir, comme leur fonctions l'exigeait, qui il était, ce qui l'amenait dans la capitale et tout ce qui s'en suit. Après l'échange des renseignements demandé, quelque amabilité et deux ou trois jurons bien sentis (qui firent des gardes les héros du baraquement le soir même), en pestant tout haut sur le temps moins clément que lors de sa jeunesse, il entra enfin en ville.

Deux choses de plus le turlupinaient maintenant: de drôles de rumeurs sur l'armée et surtout le nom du commandant de la médecine... Si c'était bien elle, de deux choses l'une, ou il allait l'attraper par les oreilles et la conduire illico au village a grand coup de pied dans le fondement, ou il l'aiderait tant bien que mal a résoudre le bordel avant de la ramener au village a grand coup de pied dans le train quitte a lui arracher les oreilles. C'est pour ca que contrairement a son idée première de trouver un gradé de l'infanterie, il se dirigea en suivant les indications vers le dispensaire.

Aprés un soupir discret, il entra. La entrant son ventre le plus possible il fit un salut impeccable au planton de service et demanda a parler au Commandant. Partageait entre l'envie d'être ridicule en se trompant de personne, et l'envie de la revoir.... Tout en le craignant.


 
Aedrenith

Le Vayang 9 Astawir 1510 à 21h07

 
Au sous-sol du bâtiment réquisitionné, la doctoresse était occupée surveiller l'évolution de sa "cuvée spéciale", sa production alchimique personnelle, lancée en parallèle de celle plus commune à son rôle de potions de soins, et à laquelle participaient les membres du Corps de Médecine compétents dans le domaine.

Tout ne se passait pas comme prévu... Sa distillation lui demandait trop de temps, et elle ne parvenait pas à comprendre quoi modifier pour parvenir à plus d'efficacités. Elle avait déjà noirci plusieurs pages de ses réflexions et calculs, sans parvenir à en dégager de solution... C'était perturbant, mais en même temps, cela lui permettait, un peu, de s'évader un peu, sans pour autant avoir l'impression de perdre son temps, à se reposer...

Elle perdit le fil de ses pensées en s'accrochant à une voix, qui interpellait le "Commandant"...

Oui ? Lança-t-elle comme seule réponse crédible dans ce genre de situation, relevant la tête.

Un des alchimistes autorisés à descendre au sous-sol lui faisait face, mais pas un des deux de garde à ce moment là.

Un Frère veut vous parler, à l'entrée... Puis, anticipant la question de son supérieur. Il n'a pas donné de nom...


Allons bon, à quoi ressemble-t-il, ce Frère ?

Un vieillard, bien usé par la vie, je dirais...


Pas évident de trouver l'identité du gugusse avec cette seule description...

Bon, merci, je vais aller voir...

C'était plus facile à dire qu'à faire. Quand se lever de son tabouret était déjà une épreuve en soi, gravir les escaliers et franchir la pièce principale jusqu'à la sortie représentait toute une épreuve...

Dans un sens ou dans l'autre, elle commençait à espérait que les choses se déclenchent, parce que cela signifierait qu'elles seraient terminées plus tôt. Cela allait faire un mois qu'elle n'avait pas dormi plus de trois heures d'affilé, travaillant jour et nuit. Elle était maigre, à présent, même si son uniforme le cachait aux autres. Et son visage avait de quoi faire peur, tant son regard cerné était éteint. Sa hanche mise à rude épreuve lui faisait un mal de chien, tout comme ses autres blessures récoltées pendant la campagne contre les Rejetons, qui ne pouvaient guérir dans ces conditions.

Elle parvint néanmoins, grimaçante de douleur, à se trainer jusqu'à la porte du dispensaire, voir ce Frère.

Et là, malgré la fatigue, elle trouva le moyen d'écarquiller les yeux, et de s'exclamer, d'une voix faible.

Rikjo ?! Mais qu'est-ce que tu fais là ?!

Dans la dernière lettre échangée avec son père, un ami du présent vieillard, les nouvelles le disaient toujours à Motabe, à couler sa retraite. Et à son âge, un tel voyage n'était pas rien... En fait, on lui aurait demandé, elle aurait parié que jamais le Tchaë qui lui faisait fasse n'en aurait été capable... Il avait plus que passé l'âge...

Elle-même n'était pas au mieux de sa forme, mais elle boitilla trois pas pour serrer l'ancien dans ses bras.

Il fallu un instant, émoussée comme étaient ses sens télépathiques par la fatigue, pour qu'elle sente que le vieillard était devenu Symbiosé, et qu'elle comprenne d'où avait bien pu lui venir la force d'un tel voyage...


 
Rikjo

Le Matal 20 Astawir 1510 à 22h42

 
Cela faisait quelque minute qu'il attendait, réfléchissant hâtivement aux clin d'œil du destin qu'il soit bon ou mauvais, ainsi qu'a "pourquoi donc ma retraite tranquille c'est transformé en ca..." Mine de rien il avait plus l'age, mine de rien il était épuisé, mine de rien il aurait tout donner pour se trouver au bord d'un etant avec sa ligne et une bonne bouteille... . Mais quand on allait rencontrer un gradé on se devait d'être irréprochable. Raison de plus pour bomber le torse et rentrer le ventre. Raison de plus pour faire taire les insultes qui lui venait a 'esprit. Il était pour une bonne raison.

C'est grâce aux année passé dans l'armée qu'il compris ce que voulait dire ce changement atmosphère, celui qui précède l'arrivé d'un gradé, imperceptiblement les plantons et les autres se tinrent plus droit, le regard plus éteints. Un ou deux lisèrent leur uniforme, quelques autres peignèrent de la mains leur cheveux tandis que les autres essayèrent de faire ce que tout bon soldat apprend a faire très vite. La posture du "Je suis un meuble, si vraiment t'as besoin de faire faire une corvée les autres seront plus indiqué que moi. Tout sauf ce faire remarquer."

N'ayant plus les yeux de ses quarante ans, il mit quelque seconde a distinguer celle qui s'approchait. Ce fut quelques secondes de grâce : Celle dont il se souvenait, une jeune tchaé souriante, le cœur sur la main, le teins frais et les joues rouges. Une démarche gracieuse telle une ballerine, le corps souple et sain. Donc ca ne pouvait être elle, cette tchaé faisait bien dix ans de plus, des cernes comme des valises, son visage joyeux et poupin ravager par l'inquiétude et la fatigue autant que le stress.... Non ce n'étais pas elle.

Tout son cœur, tout son esprit, tout son être se senti soulagé en en reconnaissant pas Son Aedrenith. Elle n'était pas la finalement. Espoir balayé en une seconde lorsque le commandant l'appela par son nom.

Vivement, il l'attrapa dans ses bras et la serra contre lui.


Par les CENSURE * du général c'est toi. CENSURE ** tu fais quoi la ? Il t'es arrivé....

Se reprenant de justesse en voyant les regards des clampin posé sur ce duo d'éclopé, il reprit a temps et la repoussa tendrement. L'air hagard, essayant de se contenir, il fit de son mieux pour saluer et reprit.


Commandant ! Rikjo, ancien de l'infanterie, suis venus me mettre au rapport pour la défense.


Page [1]
Vous pouvez juste lire ce sujet...