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La caserne

Dispensaire de secours

les soins pendant le siège
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Sujet lancé par Aedrenith
Le 04-04-1510 à 18h37
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Posté par Echorion,
Le 13-04-1510 à 08h06
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Aedrenith

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 18h37

 
La bâtisse que le Maire, Frère Thosen Noril, avait réquisitionnée pour servir de dispensaire de fortune, le véritable, placé au dehors de la cité, devenant inutile en cas de siège. Et Oriandre était assiégée.

Dans la cave, assise sur un tabouret, la doctoresse s'affairait à régler les jointures de son alambic, sur une table. Une dizaine d'autres membres du Corps en faisaient de même, chacun sur la leur. Il faut rendre à Elchior ce qui est à Elchior, comme disent parfois ceux du Désordre, les mesures prises par le Maire et le Commandant Stennar avaient été judicieuses, et assez rapides pour que les soins soient aussi prêts que possibles à faire leur œuvre.

Au rez de chaussé, l'infirmerie achevait de s'installer. Vide, pour l'heure, mais si les combats se déclenchaient, elle se remplierait bien assez tôt. A l'étage, des lits étaient installés, en toute hâte, pour les plus blessés. Et au dehors, des chariots achevaient d'être approchés, et les bêtes conduite à l'abri. Juste au cas où... Un blessé ne court généralement pas très vite...

L'installation de son matériel achevée, la tchaë rédigeait sur des papiers rassemblés en hâte quelques notes.

Elle préparait beaucoup de choses, depuis son arrivée. Tout le drame du Corps de Médecine. Servant également de médecine civile, qui n'existait pas au dehors de la Noire dans la Fraternité, une bonne partie de ses troupes n'avait que peu d'idée de la guerre, passant le plus clair du temps dans les cités, à soigner malades et blessés au travail. Les véritables soldats médecins, ceux qui accompagnaient les troupes en manœuvre et soignaient les Frères Noires, n'étaient pas si nombreux que ça... Elle les avait dispatchés au mieux dans ses effectifs.

Elle posa sa mine sur la table, se relevant. Trop rapidement, elle grimaça en réponse à la douleur violente qui irradia de sa hanche. Son problème de ce côté ne s'arrangeait décidément pas...

Mes Frères ! lança-t-elle comme appel auquel répondirent toutes les têtes se tournant. On va s'organiser un peu... Faut essayer de produire le plus possible. Nos Frères Noirs auront grand besoin de ces potions pour leurs blessures. On va tous lancer une série, après ça on retourne aider les autres. On va se relayer deux par deux ici pour surveiller que tout se passe bien, et remplir les fioles... Elles devraient pas tarder à arriver, normalement...

Elle lança un regard derrière elle, sur son propre alambic.

Je lance une préparation différente sur mon alambic, surtout personne n'y touche ! Je vous fais confiance les gars... Mais mélangez pas ce que je distille avec le reste, ça devrait pas être trop dur, ça sera pas de la même couleur... Allez, tout le monde au boulot !

Et elle fit comme ses subordonnés, préparant ses ingrédients, lança une première distillation. C'était long, fastidieux. Comme toujours, mais cette fois, elle avait l'impression que ça trainait. Parce qu'elle était plus pressée, parce qu'il y aurait besoin de plus qu'ils ne pourraient produire.

Un peu plus tard, quand elle se fut assurée que tout était en bon ordre, elle confia les premiers tours de veille, avant de laisser la production suivre son cours. Il y avait beaucoup à faire à côté, l'avantage de l'alchimie, même si cela prenait du temps avant d'obtenir une potion, c'était qu'une partie du boulot se faisait tout seul...

Elle gardait dans un coin de son esprit de revenir régulièrement surveiller sa production spéciale... La recette, elle était à peu près sûre qu'aucun de ses gars ne la connaissait, personne ne saurait trop ce qu'elle préparait. C'était pas plus mal, au moins, personne ne risquait de faire une gaffe !


 
Aedrenith

Le Luang 5 Astawir 1510 à 16h29

 
La doctoresse ne s'en alla pas bien loin, grimpant simplement l'escalier pour gagner le rez de chaussée, où quelques infirmiers et brancardiers s'occupaient des malades et des quelques blessés civils. Il y en avait toujours dont il fallait s'occuper. Elle balaya la pièce principale du regard, le temps de se remettre de son ascension de la vingtaine de marches.

Infirmiers, appela-t-elle d'une voix claire, réunion dans une vingtaine de minutes...

Elle n'ajouta mot. Ce n'était pas la peine de les distraire dans leurs tâches respectives. Elle se dirigea vers le couloir, dans l'entrée. Une poignée de gens y attendaient, avec un Frère Noir qui s'assurer qu'ils ne gênaient pas en attendant leur tour d'être soignés. Le suivant, annonça-t-elle, avant de faire marche arrière, suivie par une mère et son jeune enfant. La visite était pour lui, et il fut bientôt assis sur la table.

Il est tombé en jouant avec les autres, ce matin... Et il s'est fait mal au bras, ma sœur, expliqua la mère.

Voyons voir ça, répondit l'officier, saisissant avec une grande douceur le bras de l'enfant, comment t'appelles-tu mon garçon ?

Marf, m'dame sœur... Le môme avait des tremolo dans la voix, sa mère ne devait pas s'être trompée à le conduire ici.

Salut Marf, moi c'est Aëdrenith, lui répondit-elle avec un sourire. Quand elle soignait, l'officier s'envoler pour laisser place à la nature douce de la Tchaë. Ca te fait mal quand je fais ça, l'interrogea-t-elle en pliant lentement son bras ?

Un petit cri lui répondit. Suivi d'un oui, m'dame soeur Aëdrenith. Elle n'eut pas besoin d'en savoir plus, en tâtant l'avant bras, elle avait senti ce qui n'allait pas chez ce jeune tchaë. Elle appela un brancardier pour qu'il l'aide à poser une atèle à l'enfant, lui expliquant pourquoi elle faisait ça, et ce qu'il devrait éviter de faire tant qu'il la porterait. Puis elle lui mit le bras en écharpe, pour l'immobiliser.

Et voilà Marf, il va falloir que tu sois sage pendant trois semaines, tu reviendra voir au dispensaire tous les cinq jours, qu'on voit comment ton bras se remet. Elle parlait plus à la mère qu'à l'enfant, en vérité, mais celle-ci écoutait les consignes. Tu as été bien courageux, dit-elle, cette fois au petit, en déposant un baiser sur son front , ébouriffant gentiment ses cheveux de la main au passage.

C'est mon p'pa qui m'a appris, m'dame sœur Aëdrenith, répondit le môme avec entrain, et plus tard j'défendrai la cité noire, comme lui ! Il est garde, à la porte nord !

A la tête que fit la mère, la doctoresse fit une petite moue. Vous en faites pas, ma sœur... Plus de la moitié des Commandants sont déjà revenus pour la défense, tout se passera bien... Ce qui était bien, quand elle soignait, c'est qu'elle en oubliait toutes les réalités, et disant ça, elle donnait franchement l'impression d'y croire elle-même. Dans une réunion d'état major, elle aurait eu la lucidité de penser qu'avec son poste, le mari serait parmi les troupes les plus exposées dans un assaut.

La mère lui adressa un sourire triste, visiblement, elle préférait ne pas discuter de la question, et faire semblant de la croire. Les au revoir faits, le blessé et sa maman quittèrent le dispensaire de secours. L'officier quant à elle commença à réfléchir à la situation. Il lui restait une poignée de minutes avant la réunion qu'elle avait annoncée.


 
Aedrenith

Le Matal 6 Astawir 1510 à 20h23

 
Le moment venu, la tchaë appela de nouveau les Infirmiers, pour qu'ils la suivent à l'étage, où pour l'heure les lits destinés à installer les blessés graves demeuraient vide. Elle eut une pensée d'espoir pour qu'ils le restent le plus possible, même si elle savait pertinemment que cette pensée était bien naïve.

Sur un lit , elle déplia son plan de la capitale, et de ses rues. Il était déjà encombré de notes, qu'elle avait prises pour établir les plans d'organisation des soins, pendant les combats. Elle commença alors à expliquer sa façon de voir les choses.

Bien, voilà comment je vois les choses, Frères...

En premier, il va falloir régler la question du transport des blessés entre les combats et ici... Une partie des chariots que je vous ai fait rassembler seront utiles à ça... Un Infirmier aura un groupe de Brancardiers à ses côtés, et vous ferez des allers retours vers les points chauds, pour transporter nos gars et leur donner les premiers soins, ici, les autres Infirmiers qui resteront là prendront le relais...


Elle s'interrompit, pour désigner plusieurs points sur la carte, qu'elle avait annoté.

Vous voyez ces coins ? Ils risquent de poser problème, ce sont des chemins directs entre la caserne et la porte Nord... Nous, on va autant que possible les éviter, ce serait un coup à gêner les manœuvres des autres Corps... Et à se faire gêner nous même... Les chemins en pointillé, c'est les itinéraires les plus commodes pour nous... Ceux qui devraient le moins être sujets à se faire boucher... J'en ai tracé plusieurs pour aller d'ici à chaque point qui selon moi sera important...

Le selon elle, c'était assez incertain, comme estimation. Elle faisait en fonction d'où elle placerait les troupes si c'était de son ressort, ça ne l'était pas et visiblement, rien n'avait encore été pense à ce propos. Fallait qu'elle prévoie comme elle pouvait, chose qui lui déplaisait, car elle n'avait pas les mêmes manières de voir les choses que nombre de ses Frères.

Je suis entrain de faire faire des copies de ces cartes, je veux que chaque Infirmier qui dirigera une équipe en ai une sur lui quand il part en manœuvre... Les numéros, c'est selon moi l'ordre de priorité... Si un itinéraire est coincé, vous prenez le suivant sur la liste... et si y'en plus, vous improvisez... C'est plus possible de passer, vous revenez le signaler... Si les Natifs passent la porte, le cas risque d'être fréquent... Et à chaque passage au dispensaire, vous donnez vos nouvelles sur l'état des itinéraires, et on vous informera des rapports des autres à vos passages...

Elle releva les yeux, et parcourut la petite assemblée du regard.

Vu ?

Plusieurs acquiescements, à haute voix ou de signes de la tête, elle pouvait poursuivre.

Vous aurez la liste des équipes d'ici ce soir, le Lieutenant planche encore dessus...

Pour ceux qui resteront, faudra que vous teniez un inventaire de ce qui est utilisé, qu'on puisse au maximum prévoir ce qu'il va nous manquer comme matériel... Faut qu'on gère de ce côté là, on en fera venir de Farnya s'il faut, mais ça demande s'organiser pour faire les demandes à l'avance, ça vient pas tout seul...


Elle sera brusquement les dents, portant la main à sa hanche. Plusieurs visages grimacèrent, le sien n'était pas en rade de ce coté là. Elle retint un cri, retrouvant son attitude assez vite.

Désolée... Les soins rapides au rez de chaussée, les blessés grave dans les lits, à l'étage... Les légers, une fois soignés, ils retournent dehors, ils resteront dans ce coin, mais pas dans le bâtiment, sinon on va vite plus avoir de place... Faudra qu'ils attendent dans la rue, ou dans des bâtiments à côté, je vais voir dans quelle mesure il est possible d'en réquisitionner d'autres...

Elle sortit une mine de son uniforme, la levant pour ponctuer ses prochaines paroles.

Pour chaque Frère, vous relèverez le nom, de quel Corps il est, et où il était posté... Faudra organiser en fonction de ça, les regrouper au mieux... Quand cinq gars de la même affectation seront en état, vous les renvoyez au boulot... Pas à moins, on sait jamais, il peut y avoir du danger dans les rues, à cinq, ou plus, ils devraient pouvoir y faire face...

Vu ?


Nouvelle série d'acquiescements, les gars n'avaient pas l'air trop paniqués. Pourvu que ça dure une fois les combats commencé. Elle s'apprêta à les congédier.

Une dernière chose, mes Frères... Les équipes qui se chargeront du déplacement des blessés, chacun de vous emporte une arme avec lui... On sait jamais... Et on en laissera quelques unes au dispensaire, juste au cas où... Allez, on retourne au travail, on à encore à faire !

Et tous, l'officier y compris, redescendirent les marches pour poursuivre leurs tâches.


 
Thanager

Le Matal 6 Astawir 1510 à 22h52

 
Le jeune brancardier Thanager s'est précipité dans la ville d'Oriandre dès qu'il a su que la guerre était sur le point de commencer et que sa ville natale d'Oriandre pourrait être assiégée par des créatures dont l'apparence est encore plus inimaginable que leur nom est imprononçable en Tchaë.

Ses premières aventures avaient consisté à porter les malades avec l'aide d'un autre brancardier, et d'apporter quelques soins légers le temps que le médecin soit disponible.

Avec la période sombre qui s'annonce, Thanager sait bien qu'il ne pourra plus se contenter de porter les blessés et de leur apporter plus de réconfort par la parole que de soins à l'aide des mains. Il devra réussir à soigner, avec son corps, avec ses outils, mais un peu aussi avec la magie....

Arrivé dans le dispensaire, il ne réussi pas à trouver qui que ce soit à l'étage inférieur. A l'étage supérieur, il trouva ses collègues soignants qui écoutaient Aedrenith, Médecin en Chef des Armées. Il s'installa pour écouter les consignes.

Désolée... Les soins rapides au rez de chaussée, les blessés grave dans les lits, à l'étage... Les légers, une fois soignés, ils retournent dehors, ils resteront dans ce coin, mais pas dans le bâtiment, sinon on va vite plus avoir de place... Faudra qu'ils attendent dans la rue, ou dans des bâtiments à côté, je vais voir dans quelle mesure il est possible d'en réquisitionner d'autres...

Il dit alors à l'oreille de son voisin : J'ai l'impression que nous n'allons pas chomer, je devrais avoir honte de le dire mais je suis content, car je pense que je vais apprendre beaucoup de choses dans les heures qui viennent.

Son voisin essayait de ne pas vexer Thanager mais voulait aussi écouter les consignes d'Aedrenith. Il lui répondit : Oui, tu as raison, moi aussi, et je suis sur qu'écouter notre médecin en chef nous permettra d'apprendre plus encore.

Thanager acquiesça.... et redescendit visiter les lieux.

Il vit que les installations du rez de chaussée étaient destinées à soigner les blessures légères..... et se promit intérieurement de tout faire pour être affecté à l'étage.

Aedrenith redescendit alors, en tenant sa hanche d'une manière étrange, comme si elle lui faisait mal mais comme si elle ne voulait pas le montrer. Une telle attitude était manifestement courageuse et utile à quelques minutes de l'arrivée possible de guerriers entre la vie et la mort. Il se surprit à se demander s'il aurait un jour les compétences pour essayer de la soigner, ou au moins de soulager sa douleur.

Le groupe commençant à remplir des fioles, Thanager se joint au groupe et fit comme ses collègues. Celui avec lequel il avait parlé quelques minutes auparavant s'installa volontairement.... à un endroit éloigné de Thanager.

Quand Aedrenith s'éloigna, Thanager regarda un instant ce qu'elle préparait, car la couleur de ce qui sortait de son alambic était différente de ce qu'il mettait dans les fioles.... mais il n'osa pas, vu l'urgence de la situation, lui demander ce qu'elle faisait, il serait toujours temps d'apprendre une fois la bataille finie.

Dès qu'il entendit Un blessé !, il se précipitat....

Bonjour brancardier, je me nomme Mirft, et mon pied s'est coincé pendant la préparation des chariots, pour les blessés.... J'ai très mal, même si je ne saigne pas.....

Euh..... oui, je vais me charger de vous, votre cas paraît..... sérieux. Vous pouvez marcher ?

Vous ne m'avez pas vu entrer à cloche pieds ? Vous croyez peut être que c'était pour jouer ?

Pardon, je vais faire quelque chose pour vous. Asseyez vous ici.

Merci, ma jambe va pouvoir se reposer. Vous avez à manger ?

Ouuuu.....i. Mais regardons d'abord si nous pouvons sauver ce pied.

Gloups.... sauver ?

Oui, vous préférer l'amputation directe ? J'ai une scie toute neuve si vous voulez.

Euh..... je..... que..... vous...... me......

Pardon, que voulez vous dire, Mirtf.

MIRFT. Sauvez mon pied, je n'en ai pas d'autre.

En fait si, vous en avez un autre, mais essayons de vous permettre de garder les deux. Attendez moi ici.


Mirft n'avait pas l'intention de marcher de toute façon, vu son état. Il n'était pas rassuré par cette histoire de pied coupé et de scie toute neuve.

Thanager ne s'éloigna pas très loin, et prépara quelques onguents. Il revient ensuite avec des bandages. Mirft n'osa pas prononcer le moindre mot, mais fut satisfait de voir revenir Thanager sans le moindre outil tranchant.

Après avoir masser le pied douloureux avec les onguents, puis fais trois tours avec les bandages, Thanager dit.

Rentrez chez vous, j'aurais aimé vous garder dans l'un des lits à l'étage, mais j'ai peur que nombreux soient les guerriers qui en auront bien plus besoin que vous d'ici peu.

Alors qu'il regardait s'éloigner l'homme dont il avait déjà oublié le nom, Thanager entendit, juste devant le dispensaire, un bruit effroyable.

 
Aedrenith

Le Merakih 7 Astawir 1510 à 18h12

 
La doctoresse resta quelques instants à l'étage, quand les infirmiers redescendirent. Le temps de palper sa hanche, qui lui faisait plus mal qu'à l'accoutumée. Cela arrivait, parfois, mais prudence étant mère de sureté, elle préférait s'assurer chaque fois que ce n'était pas une aggravation de son état. Ce n'était pas tout à fait le bon moment pour une crise...

Quand elle apparu au bas de l'escalier, elle put constater que chacun s'était remis à l'œuvre. Elle examina la salle pour finir par poser les yeux sur le Brancardier Thanager, qui auscultait visiblement un blessé au pied. Sans qu'elle comprenne bien pourquoi, elle repensa aux étrangers présents en ville, et nota dans un coin de son esprit de chercher une solution pour eux. La plupart de ses médecins étaient d'authentiques tchaës et rechigneraient à les soigner.

Se calant dos contre le mur, le Commandant entreprit de se bourrer une pipe de tabac, et d'autres choses qu'elle y ajoutait pour anesthésier sa douleur. Et ce faisant, elle gardait un œil sur l'intervention. Quand elle fit travailler son briquet à amadou, elle commençait à nourrir une idée dans son esprit, et trois bouffées de fumée plus tard, que cet esprit s'éclaircissait, la douleur s'éclipsant, elle fut résolue à mettre en application le plan qu'elle nourrissait.

Elle s'approcha. Lentement. Forcement, dans son état, la vitesse n'était pas son grand atout... Et c'est à ce moment là qu'un grand bruit se fit entendre, l'interrompant dans sa démarche. Elle détestait être interrompue quand elle se préparait à donner discuter ordres avec un membre de son Corps...

Du calme tout le monde, cria-t-elle, continuez le travail ! Brancardier Thanager, allons voir ce qu'il se passe là dehors...

Elle tira une bouffée sur sa pipe, et se dirigea vers la porte. Logique, après ses mots...


 
Echorion

Le Sukra 10 Astawir 1510 à 10h17

 
***
Et à l'extérieur, un des plus grands évènements étaient ... L'arrivée d'Echorion.
Enfin, grand évènement ... Pour lui. Il allait enfin pouvoir aider à autre chose qu'à soutirer la vie à quelques petites créatures embêtant les marchands et à soigner ces derniers.

Echorion, donc, se tenait à quelques pas de l'entrée et admirait l'endroit ... Pas grand chose à voir, c'était plein de péons qui profitaient de l'affluence de médecins par là pour se faire soigner leur mal de tête, ou leurs égratignures.
C'était franchement énervant d'ailleurs; on était là pour une guerre, et ces derniers n'avaient pas forcément leurs soins au plus tôt à cause de ces trouble-fêtes ...

M'enfin, ce n'était pas à lui de virer tous ces profiteurs. Il se contenterait, lui, de leur faire une petite frayeur, histoire qu'ils ne le dérangent plus, et qu'il puisses s'occuper des cas plus intéressants.
En parlant de cas plus intéressants, celui du Médecin en Chef semblait assez étrange ... Elle se dandinait bizarrement ... Sa hanche, à première vue, à la démarche.
C'aurait pu paraitre bénin et facile à améliorer si ce n'était que c'était tout de même un médecin compétant qui l'avait ... S'il y avait quelque chose à faire, elle l'aurait sûrement fait ...
Le tchaë en sourit. S'il pouvait tester son art là-dessus, et qu'il arrangeait quoi que ce soit, il en tirerait une fierté plus grande qu'après sa première invocation d'esprit de nature réussie.
Mais bon, les supérieurs sont souvent réticents à être les cobayes ...

Trêve de rêveries, il se mit en marche vers un homme qu'il avait déjà vu quelques jours auparavant. Il devait être ... Thaganeur, Tatateur, un truc dans l'genre. Bon, il suffisait d'éviter de le nommer et d'attendre que Aedrenith l'appelles pour savoir, et ainsi ne pas le vexer.

- idée lumineuse -
C'est bon ! il savait comment faire pour tester la hanche du Médecin en Chef sans forcément qu'elle lui donnes son accord ...
En fait il y en avait deux ! Ah, trop d'idées tue les idées ... Il allait les oublier, il fallait vite tester. Or, ni l'une ni l'autre ne pouvait se faire en claquant des doigts, mais avec certaines conditions pré-requises ...
Plus tard, se promit-il. Plus tard.

Arrivant à la hauteur des deux soigneurs, il les salua de la tête.
***


"Désolé pour le retard, je faisais quelques petites emplettes" leur sortit-il en montrant son nouvel équipement flambant neuf.

 
Aedrenith

Le Dhiwara 11 Astawir 1510 à 20h15

 
Sortie du dispensaire, le Commandant pu se rendre compte de ce qui avait causé tout ce bruit. Une caisse de matériel alchimique renversée d'un chariot, et dont les verres s'étaient brisés à l'impact. Se mélangeant, les produits avaient provoqué une réaction, bruyante et fumeuse mais sans danger...

Les hommes commençaient à dégager les débris, bientôt il n'y paraitrait plus.

Mais cette sortie ne fut pas inutile, car cela permit de mettre en présence, les deux Brancardiers symbiosés, Echorion arrivant à cet instant précis, visiblement prêt pour faire son travail.

La doctoresse allait les prendre à part pour leur donner leurs instructions, ils représentaient un matériaux précieux pour la bataille qui, peut-être, allait venir, quand une pensée attira son attention. Une pensée du Général, que les trois concernés purent entendre. Les choses semblaient se précipiter.

Il était difficile de croire cela possible tant il n'exprimait que la fatigue, mais le visage de la tchaë exprima à l'issue de cette pensée quelque chose qui ressemblait très fortement à un sacré coup de déprime. Elle soupira profondément, ce qui la fit grimacer de douleur, et porter par réflexe une main bien démunie vers sa hanche. Mauvaise idée de soupirer trop brusquement, ma fille, songea-t-elle.

Bon... Bon, bon, bon...

Elle réfléchissait à toute allure, sur la façon dont organiser les choses. Tout en tâchant de mettre de côté la soudaine cause de sa déprime, plus facile à dire qu'à faire comme activité...

Frère Thanager, vous allez rester par ici... Le Général va envoyer les civils volontaires pour le transport des civils d'ici peu, vous vous chargez de leur expliquer comment on transporte un blessé, et comment on en prend soin du mieux qu'on peut pendant un trajet... Tous ceux qu'on soigne ici, Il doivent tous partir avec le convoi d'évacuer...

Frère Echorion, vous allez vous rendre à la Caserne, là vous faites appel aux présents, vous me dégagez une partie des dortoirs du baraquement d'un des Corps de la Noire, qu'on y installe un dispensaire... Vous allez prendre ce chariot de matériel et l'installer là bas.. C'est un point dont on est sûr qu'il sera défendu...

Allez tous les deux, on a la nuit pour se préparer avant l'assaut, faites vite... Et tenez-moi au courant !


Elle même ne perdit pas de temps, il y avait encore d'autres choses à organiser, et pas assez de symbiosés pour pouvoir être au courant de tout ce qui se passerait. Deux dispensaires et l'évacuation des civils tenus à l'œil, ce serait déjà ça de pris...

Elle retourna dans le dispensaire pour rassembler les Infirmiers. Et elle leur donna rapidement ses consignes. Deux équipes demeureraient ici, celle s'occupant de la production de potions et une pour les soins. Une autre se rendrait au dispensaire dans la caserne dès que les civils seraient évacués. Deux furent chargés de faire le tour des auberges, tavernes et du plus possibles d'habitations pour rassembler de quoi stocker l'eau, emportant les chariots pour cela et de provisoirement tout apporter à la caserne, elle gèrerait la dispersion de cette ressource en temps et en heure. Les quatre Infirmiers demeurant partirent bientôt dans les rues à la suite de leur officier, ils avaient encore du boulot en perspective.


 
Echorion

Le Matal 13 Astawir 1510 à 08h06

 
***
Forcément, c'est lui qui allait devoir marcher, alors qu'il venait quasiment juste d'arriver ...
Avant de partir, il se tourna vers le médecin.
***


"Et vous ? Vous allez où ? Faire quoi ? J'y vais seul ? Comment je transporte le charriot, moi, je suis pas palefrenier ... Pis je sais même pas où est la caserne, j'ai jamais fait attention à ça moi ..."

***
Mais Aedrenith était déjà partie à l'intérieur.
Dommage, loin d'elle, il ne pourrait pas trifouiller sa hanche ...

Apostrophant quelques péons du coin qui venaient pour un mal de tête ou dans le genre, il leur annonça qu'un nouveau sanatorium allait être établi à la caserne, avec moins de monde qu'ici, et qu'ils seraient donc plus vite pris en charge.
L'effet voulu fut provoqué, une embardée générale, tous commencèrent à y aller.
***


"Stoooop ! Le dispensaire n'est pas encore fait ... Il faudrait emmener ces charriots, là. Oui, ça, là, celui avec les produits bizarres et ... Celui-là." le second pris était une boutade envers ses pairs. Ils n'avaient qu'à user de magie, ça répare assez bien pour ne pas avoir besoin de ça.

***
Quelques uns se dirigèrent vers ledit charriot, alors que le reste s'en allait déjà.
Exaspéré, il dut trouver une autre ruse pour qu'ils se bougent tous, ces feignasses.
***


"Bien sur, ceux qui ne font rien pour le dispensaire, les médecins ne les traiterons pas."

***
Un air horrifié prit place sur leur faces, et ils se précipitèrent sur les attelages pour les faire avancer, presque à les trainer.

Un vieillard quasi-rampent arriva à hauteur d'Echorion et, d'un air de faiblesse et de lassitude extrême, quémanda:
***


"Noble sire, veuillez faire quelque chose pour moi, je ne peux plus que m'accrocher à la vie d'un cheveu, et mes forces me lâchent ...

- Je suis pas sensé soigner les uns plus que les autres, m'enfin ... S'ils nous voient, ils vont être jaloux et ne foutrons plus rien. Venez avec moi. ARRÊTEZ, LES AUTRES, ATTENDEZ-MOI POUR PARTIR !


***
Le brancardier entraina le vioque dans le bâtiment et chercha une salle d'examen vide ...
***


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