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La caserne

Dans les arsenaux royaux...

... ou deux tchaës à la recherche du bonheur.
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Sujet lancé par Thosen Noril
Le 31-03-1510 à 02h01
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Posté par Krondor,
Le 14-04-1510 à 23h18
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Thosen Noril

Le Merakih 31 Marigar 1510 à 02h01

 
Permission du Général de visiter les stocks du Génie. A vos ordres mon Général.
Avec Stennar, Thosen avait été autorisé à faire l'inventaire de toutes les vieilles armes de sièges présentes dans les caves du corps du Génie et vérifier celles qui étaient opérationnelles. La deuxième partie étant, afin de préparer leurs redéploiement pour protéger la cité noire.
C'était une bien grande tristesse que le corps du Génie ne puisse plus compter sur un seul de ces béhémoth d'aciers aujourd'hui. Par bien des égards la bulle noire avait perdu une part de son efficacité et c'était un devoir des symbiosés que de lui redonner ses anciens moyens.

Anciens moyens répondant aux doux noms de canon trembleterre, baliste à vapeur, couleuvrine, bombarde ou ribaudequin.

Le hic étant que la plupart de ces vénérables machines devaient être dans de bien mauvaises conditions et donc inutilisables.
Le Commandant du Génie et le maire (qui n'y connaissait pour sa part pas grand chose) allaient donc inspecter chacune d'entre elles et réparer celles qui pouvaient l'être.
Un peu plus de punch (doux euphémisme) pour défendre Oriandre ne serait pas un mal vu ce qu'on leurs annonçait, et il avait bien l'intention de donner à la cité ainsi qu'à ses habitants toute leurs chances.
Si ça faisait en plus de Stennar le tchaë le plus heureux (et parmi les plus dangereux) du continent, ça valait d'autant plus la peine de passer une partie de ses journées à inspecter et rénover les beautés qui pouvaient l'être.

Encore très tôt le matin, Thosen attend Stennar devant les baraquements du corps dont il est commandant. Le Génie...


 
Stennar

Le Merakih 31 Marigar 1510 à 15h38

 
Stennar ne se fit pas prier. Il arriva, son air jovial sur le visage, un trousseau de grosses clefs anciennes en main. Son statut lui permettait de vivre à l'écart des baraquements militaires et donc d'être plus tranquille mais la rigueur de la Noire avait été encré dans son cerveau si bien qu'il restait froid et autoritaire avec ses troupes non symbiosés et surtout, qu'il passait souvent suivre leur instruction.

Il arriva devant Thosen.


Salut Frérot !

T'es plus préssé que moi on dirait ! Moi j'me sent comme un petit la veille de son anniversaire ! Je tiens plus en place! Haha !
En plus, j'ai pas encore mit les pieds dans cette réserve...


Il ouvrit l'une des double portes du baraquement qui débouchaient sur un large escalier de pierres, lui même composé d'une petite pente douce. Il semblait interminable.

Attends, l'intendant m'a dit de prendre une torche. J'pensais pas que ça serait si grand... Moi qui pensait qu'il avait tendance à grossir tout ce qu'il racontait...

Stennar alluma une torche avec une petite fiole d'huile de Psurlon et le chien de son pistolet, préalablement déchargé.

On y voit déjà plus clair !! Ah ! C'est par là !

Ils arrivèrent devant une autre grande porte portant le sceau royal de la famille Gorgo. Celle-çi semblait avoir été faite de métal et de pierre mêlés d'une façon que Stennar n'aurait jamais cru possible. Deux grosses charnières métalliques tenaient ce qui semblait être deux blocs de pierres d'au moins deux tchaes de haut. Au centre, un trou ayant la forme d'une clef avait été percé dans la rainure des deux blocs.

Stennar saisit alors le trousseau qu'il avait à sa ceinture et prit une clef d'argent, ayant l'air tout à fait banale mais portant tout de même le sceau royal. Il l'inséra dans le trou et les portes tremblèrent. Il eut même un léger mouvement de recul.
Les portes s'ouvrirent dans un vacarme assourdissant, la clef toujours dans la serrure, remuant énormément de poussière. Les charnières craquèrent même sous le poids des années.

*Tousse*


Tryphon devrait envoyer quelqu'un ouvrir cette fichue porte de temps en temps...

Stennar sourit à Thosen puis regarda de nouveau devant lui. Sa torche lui échappa des mains.

Il avait devant lui le plus grand terrain de jeu qu'un artisan arquebusier pouvait imaginer. Il sentait ses genoux trembler et un léger son s'échappait de sa bouche béante.


Que Stentor me vienne en aide...




 
Stennar

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 13h50

 
Quelques heures plus tard, l'entrepôt avait été minutieusement fouillé avec l'aide de plusieurs non symbiosés du Génie. Tout y était. Du simple trébuchet démontable aux couleuvrines de la marine. Stennar s'attarda sur des canons et des lance feu de plus grande taille que la normale.

Voilà ! C'est ce qu'il nous faut ! Leur utilisation est peu difficile et je pense que ce ne sera pas trop dur pour les remettre en état. Thosen, tu m'as parlé d'une arbalète géante faite par le Matriarcat, ebeh ils pourront s'amuser à chasser le Kropocle avec ! On a de quoi retourner l'île ! Haha !

Tout les non symbiosés se concentrèrent alors sur les canons et les lance feu. Il fallait déceler les moindre imperfection, les remettre en état si possible et les préparer pour la défense.

Stennar fit le tour de certaines.


Le fut est ébréché ici, là et là. Si on recouvre tout ca avec du plomb, ca devrait tenir pour la défense. On a pas le temps de les faire fondre et de les reformer. Faites en sorte que ca tienne.

Quand au canons à feu, trouver des jarres en céramique pour faire les réservoirs ! Aller aller aller ! On compte sur nous !


Stennar alla s'assoir sur un tonnelet de poudre noire pour envoyer une petite pensée à Thosen.

Frérot, des canons et des lance feu pour garnir tes murailles ca te plairait ?



 
Stennar

Le Merakih 7 Astawir 1510 à 23h26

 
Voilà plusieurs heures que Stennar était enfermé dans les arsenaux Royaux. Tout le monde s'affairait dans les arsenaux, démontaient, réparaient, mettaient au point... La tension était palpable dans l'air. Ils étaient tous exténués, Stennar y compris, mais personne ne voulait arrêter de travailler.

Ils avaient pu remettre en état seulement deux lance-feu. Et non sans peine. Du côté des canons, 5 avaient étés récupérés. Pour les autres, le temps avait fait son travail. Tout ce travail fourniraient tout de même un espoir aux soldats qui verraient ces canons acheminés vers les murailles.


Bénor, va chercher les charriots là-bas, il faut charger les boulets dedans. Aller ! Du mouvement !

Commencez l'acheminement des canons vers la porte ! Les lance-feu aussi ! Mais attention, ils sont fragiles !


Stennar se tourna vers d'autre membres du Génie pour leur expliquer leur travail, avec un soldat plus ancien qui connaissait le maniement des canons.

Tout d'abord, charger les paquets de poudre noire ! On fait comme avec un mousquet ! Ensuite, on place la mèche. Comme ca.

Stennar chargea pour de faux un canon hors d'état et bourra la poudre. Il plaça la mèche. L'autre soldat chargea un boulet.

Voilà. Un fois cela fait, vous viserez. On écoute bien. On se place à l'arrière du canon et on fait bien attention à jauger la distance. Un fois sûr de soit, on recule et on allume la mèche ! Et la BOUM ! HAHA !

L'enthousiasme du Commandant n'était pas partagé par tous. Il s'était néanmoins fait comprendre.

Aller on se bouge ! Tous à vos postes !



 
Stennar

Le Merakih 14 Astawir 1510 à 19h16

 
Suite à un contre ordre, les canons avaient étés changés de place. Ils avaient été placés derrière les barricades, de façon à pouvoir abattre toute créature qui réussirai à faire tomber les barricades. Les lance-feu eux étaient derrière la porte menacée prêts à cracher un torrent de flammes.

Les rues avaient étés aménagées pendant plusieurs heures selon les désirs du souverain : des tonneaux chargés de poudre noire et de divers petits objets pouvant blesser à l'explosion avaient étés placés et dissimulés partout ou il était possible d'en mettre. Ils avaient plus qu'une chose à faire, réduire en charpie leurs assaillants s'ils devaient attaquer.

Car la Roi avait ordonné le repli général après l'évacuation des civils. Stennar alla retrouver le Général Krondor.


Général, tout est prêt en ville. S'ils attaquent, ils ne verront pas le jour.

Stennar sembla préoccupé.

Général... Ne croyez pas que je réfute la volonté de notre souverain mais... Pourquoi, après tant de préparatifs, il nous ordonnerai de fuir ?



 
Krondor

Le Merakih 14 Astawir 1510 à 23h18

 
Le Général avait passé plusieurs heures à déambuler en ville, s'assurant personnellement que tout était en place. Le Tark'nal était toujours présent, immobile, au nord d'Oriandre, et le léger tremblement qui parcourait les murailles se faisait toujours ressentir.

La cohue était indéfinissable, mais la cité finirait par se désengorger. Pour l'instant, il y avait trop à faire. Les passages de familles en chariot déplaçaient trop souvent les charges placées aux endroits stratégiques.

Alors que Stennar avançait vers lui, il ne put que constater ses traits tirés et les cernes qui creusaient ses joues. Elles se voyaient sur tous les visages, mais particulièrement ceux des Commandants.

A la question qu'il lui posa, le Général répondit tout d'abord par un haussement d'épaules. Puis il maugréa.


Si vous avez bien écouté notre suzerain, Commandant, il n'a jamais évoqué la fuite. Il a simplement prôné la survie de la Fraternité, et en cela, sa sagesse mérite d'être louée.

Il fit une courte pause, hésitant.

Comprenez bien, notre première stratégie se basait sur le fait qu'une partie des paroles du Roi Vortex serait du bluff. Or, il faut bien se résoudre à l'évidence. Ce que nous avons fait, nous ne l'avons pas fait pour rien :

Si les Natifs s'en prennent aux civils avant qu'ils soient à l'abri, vous libèrerez sur eux le feu de vos canons. S'ils ne le font pas, nos frères seront saufs, et les soldats non-symbiosés survivront, avec la lourde tâche d'aider à l'exil de toute notre population à travers une terre hostile.


Il prononça les paroles suivantes dans un murmure.

Dans ce cas, les Natifs trouveront une ville morte, vide, brûlée par nos soins plutôt que par les leurs. Sachez qu'aucun frère symbiosé -en ce sens que la mort n'est pas pour lui la fin de la vie, qui souhaitera mettre le ... feu aux poudres, et faire tomber autant d'ennemis que possibles avec notre Cité Noire, ne sera considéré comme déserteur ou traitre, pour ma part. Au contraire, seuls les héros ont le vrai sens du sacrifice.

Il ajouta, dans un demi-sourire.

Enfin, il faut tout de même que je parle de cela au Roi en temps voulu. Ai-je répondu à votre question, Commandant ?

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