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Auberges et Tavernes

Rencontre du troisième type

Découverte de la symbiose.
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Sujet lancé par Gypsek
Le 28-03-1510 à 18h12
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Posté par Gypsek,
Le 02-04-1510 à 13h17
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Gypsek

Le Dhiwara 28 Marigar 1510 à 18h12

 
Cela faisait à peu près une bonne semaine que Gypsek avait été mis à la porte de chez lui par ses parents, et depuis ce jour tragique il se consolait comme il le pouvait à l'auberge de l'Amé..truc. Il ne se rappelait plus le nom, et de toutes manières, s'en moquait éperdument.

Et l'on n'avait aucune difficulté à comprendre pourquoi, l'individu était, de toute évidence, ivre mort. Plusieurs verres en désordre dépareillaient la table devant le Tchaë qui tentait tant bien que mal de reprendre ses esprits. C'était probablement sa dernière cuite : il n'avait plus un rond. A coup sûr, demain le ramènerait à la triste réalité de son existence et de son... absence de revenu.

Il n'avait certes guère été bien malin en engouffrant ses maigres économies dans l'alcool mais il cherchait désespérément une indication quelconque qui pourrait l'orienter vers un avenir inconnu. Utopique certes, et complétement fumeux, mais il avait toujours lu que l'alcool était source d'inspiration, alors... il voulait en faire l'expérience.

Sauf que ca n'avait pas marché, et qu'il était complétement malade. Il ne pouvait même plus ouvrir les yeux sans avoir une impression de vertige qui lui donnait la nausée (laquelle n'avait pas besoin de cela pour s'exprimer comme le soulignait la charmante petite flaque nauséabonde discrètement camouflé dans une choppe vide). D'ailleurs, il ne pouvait pas non plus réfléchir, tout était flou... confus...

La seule chose dont il était absolument certains, là, tout seul sur sa table un peu excentré du reste de la populace, c'était de l'heure tardive. Seulement voilà, il n'arriverait jamais à retrouver sa chambre dans l'état où il se trouvait... Bien embêtant n'est ce pas ? Il ne lui restait donc qu'une seule solution qu'il s'empressa de mettre en pratique.

En prêtant l'oreille, on pouvait maintenant entendre comme un léger et discret ronflement s'élever de la table de Gypsek, lequel venait de sombrer dans le profond et bienheureux sommeil de l'alcoolique.


dit :
Héhoooooo !


Fronçant les sourcils et s'humectant une bouche très sèche, Gypsek se contenta de marmonner quelque chose d'inintelligible, totalement inconscient.

dit :
Mais tu vas te lever, abruti !


Quelque chose de mou lui frappait maintenant le visage. Il tenta de l'écarter d'un bête geste de la main, mais finalement ne parvint qu'à renverser un verre (déjà vide, heureusement). Les coups continuaient de pleuvoir et se trouvaient être dérangeant plus que violent.

S'est en ronchonnant que le Tchaë, toujours dans les vapes, se redressa... en réalisant qu'il aurait vraiment mieux fait de rester allonger : il n'avait toujours pas décuvé. D'ailleurs il n'avait pas du dormir bien longtemps car il entendait toujours les bruits de la foule derrière qui continuait de papoter allégrement.

Il prit alors le risque d'ouvrir les yeux et se rendit compte qu'il y avait quand même un mieux : il arrivait, après quelques instants , à obtenir une vision fixe de son environnement... Toutefois, il déchanta rapidement en sentant ses temps vrillées à chacun des battements de son cœur.

C'est en grimaçant et en se frottant son visage qu'il se rappela que quelqu'un l'avait contraint à se réveiller. Il parcouru alors la table des yeux, lentement, cela va sans dire, et fut subitement attirer par un espèce de petit paquet vert qui ressemblait à rien et qui, d'après ses souvenirs embrumés, n'était pas là tantôt.


dit :

Ça y'est ? T'es conscient ? C'est pas trop tôt ! Ca va faire presque une heure que j'essaie de te lever ! Saloperie d'ivrogne !


Grands yeux étonnés, puis un long moment de silence, incrédule... Et le blanc dur...Le jeune Tchaë se frotte alors les yeux, fronce les sourcils, fait une moue étrange avec sa bouche, mais rien n'y fait... La bestiole est toujours là... Un effet de l'abus d'alcool ? Probablement... Après tout, les hallucinations étaient monnaie courante d'après ses lectures...

Mais réfléchir était trop dur, aussi, ne sachant trop quoi dire, faire, il se contenta d'attendre voir si quelque chose de nouveau allait se produire.. ce qui aggrava de toutes évidences l'humeur de la petite créature qui commençait à trépigner sur place.


dit :
Et alors ? C'est tout l'effet que ca te fait ? Moi qui me démène depuis une bonne heure pour te réveiller, c'est tout ce que t'es capable de dire ? Rien en me regardant avec des yeux de merlans frits ? Ingrat va...


Sous le choc, en plus d'être sous l'effet de l'alcool, Gypsek fut prit au dépourvu...

-" Euhh... ben euuuh... Merci ? "

dit :
C'est bien la moindre des choses, en effet.


-"Bien..."

dit :
Bien.


Que répondre à cela ? Il ne savait pas...Jugeant de la petite taille de la créature, il envisagea un instant la fuite, puis réalisa qu'il était incapable de mettre un pied devant l'autre, et que de fuir à quatre pattes était tout à fait inconcevable. De plus, le 'truc' devant lui attendait de toutes évidences quelque chose... Il se massa les tempes puis soupira avant de se résoudre à débuter la conversation.

-"Hum...Sans vouloir vous froisser, puis je vous demander ce que vous êtes ? *burp*

dit :
*** Le mou leva un sourcil suite à la manière dont Gypsek avait ponctué sa phrase, mais garda pour lui tout type de remarque. ***


-"Moi ? Je suis Mahal, ton Mou."


De mou de quoi ? Ça lui disait vaguement quelque chose, mais il avait du mal à se rappeler... Tout était confus, peu de clarté...Il ne comprenait plus rien à rien et son seul objectif pour l'instant était d'aller se coucher...


-"Gypsek, enchanté. Je suis désolé si je vous parais brutal ou quoi que ce soit, mais euuh... je pense que je vais monter me coucher...Nous continuerons cette conversation demain, d'accord ? "

Le Mou parut vexer..

dit :
-" Tu ne vas même pas essayer de contacter d'autres symbiosés ? "


La créature, Mahal disait-elle s'appeler, le tutoyait... Sur le coup, peut-être devrait il en faire de même ? Peut-être aussi ferait il bien de faire ce qu'elle lui disait... même s'il n'y comprenait rien... Après, elle devrait lui laisser la paix, et il pourrait enfin aller se coucher...

-"Bon, je vais essayer, même si je sais pas comment faire... Mais après tu me laisses monter rejoindre ma chambre d'accord ? "


dit :
-" Ça marche ! Laisse moi te guider !"


Dans un bien piteux état, le jeune homme suivit pas à pas la procédure indiquée par Mahal, sans trop y croire, et sans y faire le moins du monde attention, convaincu que ce n'était là qu'un délire d'ivrogne et qu'il ne se rappellerait plus de rien le lendemain matin. De toutes façons la seule chose qu'il avait en tête, hormis des douleurs sourdes et désagréables, était son lit.

Il eut fini plus vite qu'il ne l'avait prévu, et pris congé de la créature pour retourner, tant bien que mal dans la chambre qu'il louait (pour encore une toute dernière nuit) et s'écrouler sur son lit, sans même parvenir à réaliser que son avenir, qui alors lui paraissait si sombre, venait de prendre un tout nouveau tournant.


 
Gypsek

Le Matal 30 Marigar 1510 à 00h14

 
Le matin au réveil, avec son mal de crâne, notre bien mal en point Tchaë était tout ce qu'il y'avait de plus lamentable au monde. Il ne ressemblait, pour ainsi dire, à rien, n'étais capable de penser à rien, et pire que tout, ne se rappelait que de manière sporadique de ce qu'il avait fait la veille... En plus, il puait littéralement le bouc et l'alcool frelaté. C'était tout juste s'il pouvait se sentir.

Aussi, sa première résolution fût de faire un brin de toilette avant que la triste réalité de son état ne lui soit rappelé de la plus horrible des manières : il était incapable de remuer un doigt de pied sans éprouver une vive douleur au niveau de ses tempes.

Il réalisa alors qu'il entendait des sortes de voix dans sa tête, qu'il pouvait plus ou moins faire taire, et que... bref, c'était bizarre aussi décida t'il d'un commun accord avec lui même de revoir l'ordre de ses priorités dans l'immédiat : il resterait dormir encore un petit moment, puis quitterait la chambre lorsqu'il serait un peu plus propre en quête d'un travail.

Travail.

Le mot tilta étrangement dans son esprit malade et à il lui semblait se souvenir de quelque chose s'y rapprochant à travers les ténébreuses et pathétiques vapeurs d'alcool qui constituaient sa soirée. Il y'avait une boule verte... puis des gens dans sa tête... puis une sorte de discussion... Et...

Raaaah... Non, décidément, il y réfléchirait plus tard, là, il n'arrivait qu'à se torturer ce qui lui restait de conscience...


 
Gypsek

Le Vayang 2 Astawir 1510 à 13h17

 
Nous y voilà. Nous sommes désormais au plus tard de tantôt et s'est à peine mieux qu'auparavant que Gypsek se décida finalement à quitter le relatif confort de la position couchée. Assis sur le bord de son lit, il chercha d'un regard rapide où est ce qu'il avait bien pu balancer ses habits en allant se coucher et, ne les trouvant pas, l'air complétement hagard, se gratta la barbichette songeur.

Sous le regard interrogateur de Mahal, que notre ami n'a, bien évidemment, toujours pas remarqué, il resta ainsi, répétant la même mimique pendant quelques secondes qui parurent une éternité. Soudain, le Tchaë aperçut l'étrange créature et, comme au ralentit, un sourire surpris se dessina sur sa face mal réveillée.

Il se frotta les yeux, les rouvrit, bailla mais rien n'y faisait, le Mou était toujours là, fronçant les sourcils, de plus en plus énervé. Gypsek s'humecta alors la bouche puis prit alors la parole d'un ton hésitant :


-" Hum... Tu es... ?"

Au Mou de répondre d'une voix où tranchait très clairement la colère :

dit :
-"Oui."


-"Donc... ?"
dit :

-"Oui."

-" Ah ben ça alors..."
dit :

-"Oui."


Nouveau blanc dans cette passionnante et ô combien explicite conversation. Le Tchaë était maintenant plus désemparé qu'autre chose. L'atmosphère était... bizarre. Il ne savait pas très bien ce qu'il se passait ni ce qu'il était sensé faire. Mal à l'aise, il décida d'éviter une confrontation délicate.


-"Tu n'aurais pas vu mes vêtements ?"

dit :
*** Reniflements dédaigneux et réprobateurs. ***


-"Tu les as sur toi...."


Surpris, Gypsek vérifia rapidement les dires de son nouveau compagnon et rougît furieusement d'une gêne sans précédente en constatant que ce dernier était dans le vrai. L'art de passer pour un con en quelques secondes... Domaine où il était passé maître bien malgré lui.

Ne sachant trop quoi faire, il se gratta derrière le crâne, puis inclina la tête à l'intention de Mahal.


-"Désolé..."

Un peu calmé par cette dernière déclaration, Mahal répondit plus calmement.

dit :
-" C'est bien la moindre des choses en effet. Maintenant, si tu as fini de décuver, va te laver s'il te plaît. Nous allons visiter la ville et faire quelques achats afin que tu puisses commencer au mieux ton prochain travail."


Encore grogis, Gypsek obéis docilement et, même si son équilibre une fois debout était toujours douteux, il arriva jusqu'au broc d'eau, encore sous le choc d'une semaine de débauche qui lui était inhabituelle et de la découverte de ce petit compagnon.

Propre, changé, il descendit alors, paya ce qu'il devait à l'aubergiste, puis pris la poudre d'escampette sous les regards entendus de certains pilier de comptoir déjà présent, tandis que l'après-midi touchait à peine à sa fin.


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