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Alors que le premier soleil se levait à peine, une silhouette massive se dirigeait vers l'entrée de la caserne d'Oriandre, afin de prendre possession de ses quartiers...
En guise de quartier, d'ailleurs, il ne se faisait guère d'illusion. En tant que simple fantassin, il allait gouter les joies du dortoir commun de la Noire.
Portant dans un maigre sac de marin les possessions qu'il avait jugées nécessaire d'emmener, Maïkaï arriva donc devant la guitoune du massif bâtiment de pierre.

Après les quelques vérifications d'usage, bien vite réglées, le Fantassin put entrer dans la Cour, avec un fort sentiment de déjà-vu. C'était la deuxième fois qu'il entrait en tant que nouvelle recrue par cette porte, et sans aucun doute la dernière.
Espérant -en pure perte, sans doute- croiser d'anciens frères d'armes, le Tchae fut bien vite déçu, et se dirigea vers l'aile Nord, ou le garde l'avait envoyé.
Ignorant les regards quelques peu amusés des soldats s'exerçant sur le sable de la Cour, qui échangeaient quelques quolibets sur l'aspect de la nouvelle recrue, celui ci s'enfonça dans le bâtiment, avant de gravier les quelques marches de pierre qui conduisaient à l'étage du dortoir.

Avisant le premier lit qui ne possédait pas de draps, Maïkaï se dirigea vers le coffre qui se situait immanquablement à son pied, et y glissa le contenu de son sac. Un manteau pour l'hiver, des nouvelles bottes, quelques vêtements propres ainsi qu'une pierre à aiguiser.
Puis, direction armurerie. D'après ses souvenirs, les nouvelles recrues pouvait s'arranger avec le forgeron de la Caserne pour se pourvoir en équipement.
C'est donc flanqué d'un vieux plastron terni par les ans et d'un fleau qui avait connu des jours meilleurs que Maïkaï sortit de la salle surchauffée de la forge.

Allant trouver une couverture à la blanchisserie, celui ci fit son lit, avant de s'y asseoir, attendant une réponse de son sergent, qu'il espérait rapide...
Il ne s'agirait pas de s'éterniser ici à ne rien faire...
Quoique.. il avait toujours son plastron à briquer .
Ce à quoi il s'attaqua sans tarder.
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