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Le palais royal

Convocation attendue

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Sujet lancé par Grim Yendrix
Le 01-09-1509 à 12h37
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Posté par Grim Yendrix,
Le 25-09-1509 à 15h07
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Grim Yendrix

Le Matal 1 Saptawarar 1509 à 12h37

 
Trois journées de marche forcée, voilà le calvaire que le vieux Grim avait du endurer pour répondre à l'appel de son Roi. Sa convocation n'était pas une surprise pour lui, il savait que tôt ou tard, et ce malgré son statut d'acolyte rebelle, il subirait le sort réservé à ceux qui en savent trop. Cependant, l'ancien mage n'était pas du genre à baisser les bras : il avait encore trop de chose à accomplir.

D'un pas décidé, son bâton splendide par ses formes à la main, il prit la direction du Palais Royal. Face à l'immense porte de bois massif, les mousquetaires braquèrent leur fusils sur lui. Grim leva la main et d'un air serein, il lâcha :


Hé, molo les mecs. J'suis Grim Yendrix, convoqué par l'Roi. Vous m'passez les fers d'suite ou j'attends un peu?

L'ironie était probablement de trop. Toutefois, cette affaire se devait d'être réglée au plus vite. Sans quoi, le voyage vers Arameth, pour le symposium, pourrait être avorté...


Série de Notes

 
Elchior

Le Vayang 4 Saptawarar 1509 à 12h56

 
Sans réagir devant la tentative d'humour ou de provocation de l'acolyte rebelle, deux gardes l'invitent à les suivre d'un bref mouvement de tête.

Encadré par les deux mousquetaires, Grim traverse le grand hall puis tourne à gauche pour suivre le long couloir qui mène à la salle du trône.
Arrivé devant les grandes portes massives, on lui indique un banc sur lequel patienter.
Et pour patienter, il patiente... C'est pas moins de deux heures plus tard qu'un nouveau garde s'arrête devant lui et l'informe que Sa Majesté va le recevoir.

Les portes de la salle d'audience s'ouvrent pour laisser entrer l'ancien commandant de nouveau flanqué de deux mousquetaires. La pièce est relativement grande, et tout aussi richement et luxueusement décorée. Au milieu, Elchior est installé sur un trône imposant et surélevé, lui aussi encadré de deux mousquetaires. A sa droite et vaguement en retrait, un tchaë est installé derrière un bureau, une plume dans la main et un tas de vélins vierges disposés devant lui. Dès l'entrée de Grim, il se met à écrire.

Les gardes font signe au vieux tchaë de s'arrêter une fois parvenu à cinq mètres du Roi puis reculent chacun d'un pas.

Elchior relève le nez d'un parchemin qu'il était visiblement en train de parcourir, le repose sur ses genoux, et dit sans préambule :


Acolyte Rebelle Grim Yendrix, vous souhaitiez vous exprimer, je vous écoute.

 
Grim Yendrix

Le Matal 8 Saptawarar 1509 à 13h11

 
C'est avec sévérité et austérité que les gardes accompagnèrent le vieillard à travers le Palais. Grim tentait de cacher son appréhension. Bien qu'il eut confiance en ses capacités à se sortir de la majorité des galères, il savait aussi le sort réservé à ceux qui se permettaient de l'ouvrir un peu trop au sein de la Fraternité.

Feignant la fragilité en simulant quelques tremblements, le vieux fut finalement "déposé" en face du trône du Roi. Ce dernier ne tarda point à quitter des yeux son parchemin pour s'adresser d'un ton abrupt à l'acolyte rebelle. En signe de politesse, le vieux fit une révérence puis reprit appui sur sa fidèle canne.

Un lourd silence s'installa.
A cet instant, les quelques neurones qu'il lui restait fonctionnaient à plein régime. Un dilemme s'offrait à lui. D'un côté, il avait la possibilité de se taire, comme beaucoup, de feindre la folie ce qui lui vaudrait probablement quelques mois d'isolement; de l'autre, il pouvait se confier, jouer la sincérité et peut-être retrouver confiance en son Roi.
L'ancien Commandant se racla bruyamment la gorge.


Mon Roi, il jeta un coup d'œil aux gardes et au sécrétaire, J'suis conscient d'la raison d'ma convocation ici. A dire vrai, c't'un mal pour un bien.

Il ôta son capuchon, dévoilant son crâne quasi chauve.

Avant tout, sachez qu'j'ai toujours été fidèle à la Fraternité. Tout c'que j'ai fait, même si c'tait pas toujours d'la meilleure manière, j'l'ai fait pour notre Fraternité.
J'dois maint'nant vous avouer un truc : d'puis quèques temps, j'ai r'marqué des choses suspectes au sujet du Général Krondor et d'vous mon Roi. J'sais qu'sa peut paraitre déplacé d'vous l'dire, mais c'parce qu'j'me dis qu'j'peux encore avoir confiance en vous qu'j'prends c'risque.


Il fit une petite pause avant de reprendre de plus belle :

Y'a d'sa un cycle j'crois bien, alors qu'j'm'nais ma première enquête, savez sur c'Tirak, j'ai découvert sur sa dépouille une lettre. Au début, j'y ai pas cru. Elle vous accusait, vous mon Roi et l'Général Krondor, d'traitrise envers l'Peuple, pi d'y avoir fait couper sa langue pour éviter qu'y parle. Au début, j'y ai pas cru, j'me suis dit qu'sa d'vrait être un allumé d'plus qu'avait trouvé sa place parmi les morts...Mais d'fils en aiguilles, j'ai vu qu'il avait p't'être pas tort...Sur l'fond hein ! En passant, c'pour sa qu'j'ai voulu m'intégrer à la Loge Contestataire, pour faire parler l'peuple et éviter qu'y veule s'révolter. Les mots c'est mieux qu'les armes hum?
Bref, l'seul truc qui m'chagrine encore, c'est d'savoir qui était vraiment c'Tirak ou Karit qu'importe...Pi aussi d'savoir pourquoi, pour peu qu'c'qu'y dise soit vrai, il aurait été forcé d'se la boucler.


Pour achever sa déclaration, Grim lança un sourire soumit au Roi.

Mon Roi, j'vous en conjure...Éclairez moi.

A présent, c'était pile ou face.


Série de Notes

 
Elchior

Le Julung 10 Saptawarar 1509 à 17h15

 
Au fur et à mesure que Grim s'exprime, Elchior fronce les sourcils d'un air visiblement contrarié.
Lorsqu'il termine, le Roi laisse s'écouler un long moment de silence, avant de répondre d'une voix dans laquelle, malgré sa maitrise, perce un soupçon de colère :

Je suis bien curieux de savoir quelles sont ces "choses suspectes" qui vous ont amené à croire les assertions d'un traitre couchées en quelques lignes.
Elles doivent être significatives, ces "choses suspectes" pour amener un Commandant de la Bulle noire à conspirer, à insulter et accuser publiquement un membre du gouvernement et le Roi du Peuple qu'il se targue de représenter.
Elles doivent être accablantes, ces "choses suspectes", pour que vous prêtiez foi aux accusations autant bilieuses qu'infondées d'un renégat sur lequel vous n'avez, visiblement, pourtant pas pris la peine de vous renseigner.

Car avant de vous laisser m'exposer ces "choses suspectes" terriblement confondantes à vous entendre, Acolyte, je vais effectivement répondre à vos interrogations concernant le traitre Karit, puisque vous n'avez pas vous-même pris la peine d'aller consulter ce dossier, disponible aux archives du Tribunal.
Archives qui vous auraient pourtant été aisément accessibles en tant que Commandant d'un corps de combat de la Bulle noire.

Karit était un fantassin du corps d'Infanterie qui s'est peu à peu fait remarquer pour son talent audacieux en matière de stratégie.
Il monta rapidement en grade et devint un conseiller écouté et apprécié de Krondor lui-même.
C'était il y a environ une dizaine d'années de cela.

Mais un jour, lors d'un désaccord vigoureux à propos d'une stratégie d'attaque prévue contre un groupe de créatures dangereusement proches de notre Capitale, Krondor le congédia. Karit prônait le désordre au sens propre du terme, et jugeait la stratégie retenue comme beaucoup trop ordonnée et classique à son goût.
Revenant victorieux, le Général sermonna le Commandant Karit devant ses propres hommes, et ce qu'il ressentit comme une humiliation amena votre cher patriote à vouloir se venger.
Peu de temps après, il tenta ni plus ni moins que d'assassiner le Général Krondor.


Elchior laisse passer un silence pesant, sans détacher son regard courroucé de l'accolyte rebelle.

Comme vous pouvez le deviner, cette tentative échoua.
Karit eu la langue tranchée et fut banni pour ce crime.
Et c'est uniquement en considération pour son ancien dévouement qu'il ne fut pas condamné à mort et exécuté.

Vous étiez aux premières loges il y a un an, vous connaissez donc le prix qu'ont payé certains de nos frères pour cette mansuétude.

Je réfléchirai désormais à deux fois avant d'user de clémence envers un traitre à notre Fraternité, monsieur Yendrix...


Un nouveau silence vient ponctuer cette phrase lourde de signification.
Puis il ajoute enfin :

A votre tour, éclairez-moi donc sur ces "choses suspectes" que vous avez remarqué concernant ma personne et mon Général.


 
Grim Yendrix

Le Julung 10 Saptawarar 1509 à 20h05

 
A mesure que le Roi exposait ses arguments, tous plus implacables les uns que les autres, Grim frémissait avec une intensité grandissante. Il n'aimait pas ces instants où tout lui était reproché, même si il savait qu'il avait effectivement dépassé certaines bornes.
Le Roi ne ferait pas preuve de la moindre indulgence, c'était certain. Les dernières paroles du Souverain raisonnaient encore et encore dans le crâne du vieux.

Que faire...La sincérité avait un prix : une sentence à la hauteur des faits commis. Grim le savait tout comme il était persuadé qu'un qu'une bonne blague graveleuse n'aurait pas suffit à détendre l'atmosphère. Néanmoins, il n'était pas du genre à courber l'échine tel un agneaux bien apprivoisé. Il avait vu la vie ! Il avait vu la misère ! Il l'avait vécu ! Certes le Roi était Roi, son Roi de surcroit, le craindre en silence était-il la solution? Bien sûr que non.

Après un long silence, l'ex Commandant se releva. Il renifla bruyamment, essuyant les gouttes qui pendouillaient entre ses narines. Sa canne en main, il rétorqua :


Okay okay, j'ai merdé.

Il soupira puis commença à faire à marcher lentement de droite à gauche, jetant successivement des regards vers le Roi, les plafonds et les fresques.

J'suis conscient d'pas avoir agit d'la meilleure manière qui soit, faut dire qu'à part griller d'l'animal, j'ai pas toujours été au top hein? La prochaine fois, j'm'y prendrais à d'fois avant d'croire c'qu'les autres écrivent...Humpf !

C'ci étant dit, j'me dois quand même d'répondre à votre question. Alors ouai, pour moi y'a des choses suspectes, des trucs qui m'chagrinent qu'font r'marquer c'te lettre, aussi débile soit-elle. Voyez, l'coup des gens qui crèvent la dalle dans nos rues. J'veux bien qu'y servent pas à grand chose à part meubler l'paysage, mais c'est quand même des gens d'notre Fraternité nan? On pourrait pas y filer un coup d'main? Pi un coup d'pied au cul dans l'même temps héhé.

R'gardez moi, si on mets entre parenthèse l'fait qu'j'sois pas une flèche, j'faisais un bon soldat nan? Et pourtant j'ai passé les trois quart d'ma vie dans les rues mal famés d'Oriandre. Si y'avait pas eut c'te symbiose et la boule d'poil, j'aurais pas été sorti d'ce merdier, qu'on s'le dise !
Mais tous n'ont pas l'bol d'être symbiosé et d'pouvoir traiter direct'ment avec les "Grands", c'pour sa qu'j'pensais qu'y fallait les aider.

Alors ouai, j'ai grillé l'étape d'la consultation d'ma hiérarchie pour savoir c'qu'y fallait faire pour changer sa, mais sa vient p't'être du fait qu'j'étais un mec d'action moi.

Pour l'coup, j'vous avouerais qu'd'laction j'en ai eut...Un trajet Farnya Oriandre en trois jours et trois nuits sans pieu, sa calm'rait un jeunot en sur-dose d'hormones.
Donc j'disais qu'j'avais pas été au mieux dans la manière d'procéder, sa c'est clair... Gueuler d'ci et d'là qu'vous et Krondor faites rien pour l'Peuple alors qu'j'en suis pas sûr d'chez sûr, sa a pas fait avancer la cause mais bon, qu'voulez vous, sa aura eut l'mérite d'me permettre d'me trouver ici et d'vous expliquer l'fond d'ma pensée.

Parler, sa assèche. Grim aurait bien voulu boire un brin de gnôle, histoire de s'hydrater le gosier...Mais compte tenu de la situation, il s'abstint et se contenta de déglutir avec peine.

Savez, moi j'suis pas un tordu, j'suis une d'ces branquignôles qui vous la joue lèche cul en face et vous poignarde pendant qu'vous roupillez. J'ai déconné, j'me cherche pas d'excuses là où y'en à pas, j'veux juste vous faire comprendre qu'j'ai fait sa pour défendre l'intéret d'mon Peuple. J'pensais qu'c'était c'que Karit avait fait et qu'on y avait réglé son compte pour sa mais j'le voyais pas comme l'fauteur d'troubles.

Enfin, Grim s'arrêter de marcher puis conclu d'un air détendu :

V'là, j'ai dit c'que j'avais à dire, l'reste c'est à vous d'voir.
Quoiqu'vous décidiez, vous faites pas d'bile, j'irais pas faire exploser l'cachot ou cramer d'braves Noirauds. J'suis vieux, ratatiné et j'ai plus grand chose à perdre, alors qu'sa soit dans dix piges ou dans l'heure, la mort elle viendra m'chercher.



Série de Notes

 
Elchior

Le Luang 14 Saptawarar 1509 à 18h03

 
Elchior, pour sa part, n'a pas l'air particulièrement détendu, et au fur et à mesure que Grim s'exprime, il cache de plus en plus mal son impatience, sans toutefois faire mine d'interrompre le vieillard.

Je n'ai pas l'impression que vous ayez répondu à ma question, Accolyte Yendrix.

Ou bien est-ce que ces "choses suspectes" que vous avez remarquées, et qui vous font prêter foi aux allégations d'un traitre sans même chercher à les vérifier, se résument à la constatation de la pauvreté de certains de nos frères ?!

Est-ce ce constat qui justifie, selon vous, d'insulter le Général et de comploter contre son Roi ?
Est-ce en plongeant notre Fraternité dans le chaos, l'incertitude et la guerre civile que vous comptiez "défendre l'intérêt du Peuple" ?!


Comme on pouvait s'y attendre, le Roi n'a pas l'air d'apprécier d'être pris pour un imbécile...


 
Grim Yendrix

Le Luang 14 Saptawarar 1509 à 18h25

 
Un nouveau soupir s'échappa de la bouche de Grim. Il semblait abattu.

Si c'est c'que vous voulez entendre...Bah ouai.
J'ai r'vu dans c'te lettre ma situation d'autr'fois, j'ai vu la chance qui m'a été donné et qu'a pas été donné aux autres. J'ai agit bêt'ment, j'ai pas comploté, juste dit tout haut qu'j'avais des soupçons infondés sur l'Général concernant l'affaire qu'vous m'avez expliqué.
D'là à dire qu'sa enflamm'rait toute la Fraternité... Oubliez pas qu'j'suis pas si influent qu'vous voulez m'le faire croire.


Énième soupir. Cette situation devenait plus que lourde à supporter, le poids des actes était insoupçonnable. Il ne s'agissait plus, à présent, de convaincre le Roi de sa sincérité, le vieillard avait perdu la foi à ce sujet, mais plutôt d'abréger au plus vite ses souffrances et le remords qu'il éprouvait.


Série de Notes

 
Grim Yendrix

Le Merakih 23 Saptawarar 1509 à 16h41

 
La pression reniait, plus que le Roi lui même...Quoique, n'exagérons rien.
Grim ne levait pas le moindre regard vers son souverain, il se contentait de fixer tel une carpe asséchée le secrétaire qui gribouillait on ne sait quoi. Peut-être philosophait-il sur le trahir ou le non trahir, voir encore sur la condition du prisonnier, ou tout simplement sur les milles et unes manières d'infliger la peine capitale à celui qui se tenait face à lui. Ceci ou bien autre chose, bien entendu.

A cet instant, aussi étrange que cela puisse paraitre, le vieillard aurait voulu chanter de vieux couplets tirés de chants de bistrots, hurlant ainsi sa nature de tchaë de la Fraternité et se plongeant à grand coups de pintes dans un coma des plus profond.



Série de Notes

 
Elchior

Le Merakih 23 Saptawarar 1509 à 23h43

 
Le roi laissa passer beaucoup de temps.
Une horloge, dans un recoin de la pièce égraina ses tics et ses tacs, inlassablement.
Aucun bruit en dehors de cela. Tous dans la pièce n'entendirent bientôt plus que leur souffle.
Et le chuchotement du temps qui s'écoule...

Puis Elchior soupira, brisant cette ère de pénitence silencieuse.
Il reprit la parole d'une voix plus chaleureuse.
"Grim Yendrix, comme vous le dites, vous avez merdé.
Drôlement merdé...

Car si vos motivations sont nobles, elles n'en restent pas moins déplacées.
Oui, il y a de pauvres hères dans les rues.
Oui, il y a des tchaës malheureux, dont la vie est difficile.

Croyez-vous que ce palais soit ce qui me rend heureux ?
Non, ce qui me rend heureux est que notre peuple, envers et contre tout sur ce monde hostile, continue de survivre et de prospérer.
Du mieux qu'on le puisse.
Les gens ont de quoi manger. Tous et toutes. Même les pires des Musards.
Nous assurons la sécurité de nos enfants, de tous milieux.
Et nous avons aussi nos moments de joie. Nos grands moments.

La population souffre. De Syfaria. D'être ici, tout simplement.
Depuis six siècles, malgrè que cela ne se voit pas parfois, j'agis pour donner à notre peuple la vie la meilleure qui puisse être.
Cela parfois est une tâche terrible.
Ingrate. Usante.
Mais c'est la mienne et celle de ceux à qui je confie ma confiance.

Vous avez "merdé" autant dans le jugement que vous avez porté que dans vos actes.
Et cela me blesse, sachez le.
Car pour apaiser votre soif de justice, il n'y a malheureusement rien qui ne puisse être fait tant que nous survivrons sur ce monde.
Prenez conscience de cela, Acolyte Rebelle : nous survivons...

Maintenant, je vais vous laisser partir.
Je ne prendrai aucune sentence contre vous et vos égarements.
Je n'attends pas de vous que vous fassiez une déclaration sur vos "merdoiements".

J'attends juste de vous que vous teniez votre place parmi les élus de la symbiose : aidez à sauver notre peuple en luttant contre ce qui nous oppresse plutôt que contre votre propre peuple...


 
Grim Yendrix

Le Vayang 25 Saptawarar 1509 à 15h07

 
Le changement de ton dans la voix du Roi raviva l'espoir du vieux tchaë. Ses yeux parurent s'illuminer, chose rare, face à l'indulgence et la compréhension du Roi, son Roi. Quoi de plus beau et véritable comme preuve d'amour de son Peuple que le pardon? S'il n'avait pas été en public, Grim aurait pu verser une larme tant les mots d'Elchior touchaient son cœur avec une émotion intense et pure.

Il baissa la tête et plia un genou dans un craquement désagréable.


Merci...Majesté. Vous m'avez r'donner l'espoir, l'envie d'vivre et d'faire survivre c'qui reste d'nous.

il serra son bâton dans sa main noueuse.

J'vous promets d'plus merder, ou d'merder l'moins qu'j'pourrais. Pi si j'ai d'l'énergie, et j'crois en avoir, j'la concen'trais non plus sur des affaires fumeuses mais sur c'qui reste l'plus important pour la Fraternité. D'ailleurs, si vous l'permettez, j'vais m'r'tourner à Farnya sur l'champ, parait qu'va y avoir du grabuge, 'fin z'en savez sûr'ment plus qu'moi.

Le vieillard resta immobile, un œil rivé sur Elchior. Après quelques secondes, il se releva, fit quelques pas en arrière puis conclu le tout par une révérence maladroite. Sans tourner le dos au trône, il quitta l'immense salle silencieusement.



Série de Notes

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