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Le Luang 13 Astawir 1509 à 19h24
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| Le gaillard porte divers manuscrits sous le bras et s'arrête, jaugeant d'un regard la jeune soeur qui l'interpelle en plein travail. Avisant son mou, il sourit aussitôt, dévoilant une rangée de dents en touches de piano - une noire pour deux blanches - et postillonne aussitôt :
Oui, oui, m'dame. Je saurais dire où elle est, sans aucune difficulté ! Car voyez-vous, je travaille ici, ce qui fait que je le sais !
Non sans fierté, il poursuit :
Vous avancez dans ce couloir, jusqu'à la troisième porte à gauche. vous traversez un hall, montez d'un étage, prenez la seconde à droite : c'est le bureau de dame Zonhia, la secrétaire particulière du Grand témoin. Voyez avec elle pour un rendez-vous !
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Le Sukra 18 Astawir 1509 à 01h37
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| *** Après avoir échangé un regard intrigué avec son Mou alors que la porte s'ouvrait devant elle, elle s'avança dans la bibliothèque, son regard se perdant dans les rayonnages, déchiffrant les titres de quelques tomes au passage.
Elle lance un léger signe amical au mousquetaire, s'étonnant de trouver l'un des gardes du corps du roi assigné à la protection du Grand Témoin. Avant que monsieur Moustache n'ai pu la reprendre, elle s'annonce à son tour. ***
- Salut à vous Sœur, je suis Kal'Ash, Analyste du Clephte, mais appelez-moi Kal'. J'espère que j'vous dérange pas trop.
*** Elle recule la chaise prévue pour les visiteurs s'y assoit et se risque à une petite décontraction, un sourire en coin. ***
- Dites donc, très classe le portier. S'il a un frère jumeaux, pensez à moi hein !
*** D'un geste sobre elle signifie à Sowane qu'elle n'est pas obligée de tenir compte dans cette entrée en matière, puis elle claque ses mains comme pour se replonger dans le sujet de sa visite. ***
- Donc... si j'viens vous voir aujourd'hui c'est parce que j'aurais besoin de vos lumières en terme de lois régissant la Fraternité. J'ai plusieurs questions sur des sujets assez variés puisque je m'intéresse aux questions de préservation du patrimoine, des droits des étrangers présents dans nos cités ainsi que quelques interrogation plus... épineuses.
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Le Sukra 18 Astawir 1509 à 08h32
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| Sowane sourit aimablement aux façons familières et aux remarques détendues de l'analyste, tout en tirant sur un cordon de soie situé derrière elle : pour quel usage ? Mystère.
Puis elle s'assied à son tour, et répond par le menu à sa visiteuse :
Traiter en une seule journée de questions patrimoniales, de politique étrangère et de renseignement ? Je vais faire de mon mieux, mais j'espère que vous avez bien sérié les sujets que vous souhaitez aborder, sans quoi nous y passerons la semaine. Ceci étant, l'actualité judiciaire est plutôt calme ces temps-ci, et je puis vous consacrer toute cette matinée... au moins. Bien sûr, si cela revêt un caractère d'urgence, nous poursuivrons au-delà du convenu.
Observant le mou de Kal'Ash avec acuité, elle conclut :
Vous avez fait un long voyage pour venir me parler, puisque je ne peux être contactée mentalement. Je vous écoute, ma sœur.
Sur ces mots, comme obéissant à quelque subtil mot-clé ou message invisible, les deux gardes saluent les jeunes dames et sortent se positionner dans le couloir. Au bruit mat de la porte refermée, l'analyste devine qu'aucun son ne la franchira...
Elle se demande alors par quel miracle la voix de Sowane l'avait traversée, avant qu'elle n'entre !
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Le Sukra 18 Astawir 1509 à 14h57
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| *** Du coin de l'œil elle regarda sortir les gardes. Bien dressés décidément...
Elle parcourra discrètement le bureau des yeux, à la recherche d'une cravache ou tout autre objet insolite qui serait l'instrument de l'autorité du Grand Témoin sur ses vigiles. Elle se ravisa en captant le regard désemparé de son Mou, qui visiblement avait un accès permanent à ses pensées, même les plus délirantes.
Se concentrant sur Sowane, elle fouilla dans sa poche pour en sortir un morceau de papier fripé.
***
Bien sur, j'ai une liste des points précis que je voudrais aborder*** lisant *** Alors, une livre de farine, du lait, une baguette de ....
Oups... c'est pas celle-là. *** Fouillant dans l'autre poche.
***
Ah voila ! Donc, Au sujet de la sauvegarde du patrimoine fraternel, je voudrais savoir ce qu'il existe dans les textes. Il me semble qu'il a une restriction à l'accès des créations propres à la fraternité concernant les étrangers, c'est en tout cas une règle tacite observée au sein de la bulle rouge. Mais cette loi est-elle clairement explicitée quelque part ?
Dans la même veine, quels sont les peines encourues par un étranger en possession d'une arme à feu fraternelle par exemple, et celles applicables à un artisan peu scrupuleux cédant l'héritage de la fraternité à un étranger ?
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Le Dhiwara 19 Astawir 1509 à 20h59
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| Le Grand Témoin réfléchit un instant, puis répond posément :
Il existe beaucoup de textes référents à la gestion des biens fraternels et au Droit Patrimonial. Pouvez-vous expliciter le cas précis qui vous préoccupe ? En fonction de ses spécificités, je pourrai vous répondre avec précision. Sans cela, je risque de vous perdre dans des généralités dont vous n'aurez que faire, car elles ne prennent sens qu'appliquées à des situations précises.
De quel genre de "patrimoine" parlons-nous ? Architectural ? Manufacturier ? Magique ? Technologique ? Militaire ?
De fait, les créations propres à la Fraternité ne peuvent être rétrocédées à nos visiteurs étrangers, à moins qu'elles ne fassent l'objet de conventions commerciales précises. Mais là encore, les cas varient selon la nature des créations concernées, et même selon la faction étrangère considérée...
Encore une fois, les lois sont explicitées, mais relativement générales e susceptibles d'interprétations variées. N'hésitez pas à me détailler un ou deux cas, nous aurons alors matière à les détailler. Les deux derniers exemples que vous citez sont un bon début : de quelle faction est votre étranger ? Et de quelle(s) arme(s) parle-t-on ?
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Le Merakih 29 Astawir 1509 à 21h31
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| Concernant le cas que vous présentez, l'étranger serait passible de poursuites judiciaires uniquement après son interpellation sur le territoire d'une cité fraternelle ; à partir du moment où il sort de l'enceinte délimitée par nos remparts, il est techniquement dans le no man's land qui constitue l'essentiel des terres syfariennes. Cela signifie qu'il ne pourrait plus être poursuivi par quiconque... mais aussi, que s'il était tué par l'un des nôtres, le frère concerné n'en serait pas légalement inquiété. Une zone de non-droit est à double tranchant, pour un criminel.
Pour ce qui est des poursuites officielles, dans l'hypothèse où l'étranger est arrêté dans notre juridiction, elles vont varier selon le degré de technologie de l'arme, et selon sa dangerosité. La faction d'origine du prévenu n'intervient pas, au niveau des textes de loi. J'ajoute qu'aucune faction n'est particulièrement considérée avec bienveillance, ou souplesse, pour reprendre votre terme. Mais il est clair qu'un membre de l'Equilibrium sera plus mal vu qu'un autre, du fait de l'exécrable réputation de ces gens qu'on dit volontiers portés sur l'espionnage.
Bien qu'il soit difficile d'être précise, la jurisprudence étant très peu fournie sur ces questions, l'on peut estimer qu'une peine de trois à cinq ans de prison est un minimum, pour une tentative de transfert technologique ou militaire au détriment de la Fraternité. Je parle là d'une peine qui serait subie par le voleur étranger, mais également par son ou ses éventuel(s) complices frères du Désordre.
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Le Julung 30 Astawir 1509 à 22h04
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| Sowane sourit à la première remarque de Kal'Ash :
Citation :Donc il suffirait à un contrebandier de franchir les portes de Farnya ou d'Oriandre pour ne plus être inquiété
La Grand Témoin répond immédiatement :
Oh que si, sœur Analyste, c'est tout le contraire : ledit contrebandier, capturé en ville, serait un prévenu reconnu comme tel et donc, sous la protection de notre Droit. Il est de la responsabilité de notre garde d'assurer la sécurité des gens accusés d'un délit jusqu'à ce que leur jugement soit prononcé et leur dette éventuelle acquittée. Leur porter un préjudice indu, hors de tout cadre légal, par exemple les blesser ou les tuer, est sévèrement puni, soyez-en convaincue.
En revanche, si notre contrebandier quitte nos murs, n'ait-il dérobé qu'une mauvaise arbalète, alors le premier frère venu peut l'abattre à vue en toute impunité. Gagez même qu'il sera félicité pour cet acte.
Comme je vous l'ai dit, fuir dans une zone de non-Droit est à double tranchant.
Pour ce qui est d'une décision de Justice par contumace, elle est non seulement possible, mais systématiquement appliquée. En l'occurrence, la peine de Bannissement est la plus utilisée, pour d'évidentes raisons pratiques et sécuritaires. | |
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Le Luang 4 Manhur 1509 à 08h20
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| En effet, de part son caractère militaire et technologique, cet article ne peut être vendu , ni sa recette divulguée, à un non-frère. N'étant guère au courant de ce qui se fait ou ne se fait pas en-dehors du territoire de la Fraternité, le législateur considère par défaut toute arme à feu élaborée par nos artisans comme non-cessible à l'étranger.
Pour détailler les articles véritablement spécifiques des autres, il faudrait mener une étude sur les marchés extérieurs, et je doute que quiconque ait le temps, l'argent et l'énergie nécessaires pour la mener à bien. Il s'agirait d'ailleurs plus d'espionnage que d'une étude commerciale à proprement parler, et la liste d'articles sensibles ainsi élaborée devrait de plus être régulièrement mise à jour. Un tel travail serait titanesque et pour tout dire, infaisable.
Voilà pourquoi toutes les armes à feu, sans exception, sont protégées par notre Droit. La poudre noire entre dans cette catégorie.
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