*** Depuis quelques temps, les pieds de Knig le faisaient souffrir. Patrouiller sur les rudes montagnes autour d’oriandre commençait à lui taper sur la plante des pieds. Dans l’Armée, quand bien même on est Commandant, il faut beaucoup marcher.
S’étant pris d’amitié pour ses bottes, qu’il traînait déjà depuis presque deux ans si ses souvenirs étaient bons et qu’il avait mainte fois fait retapés, il ne voulait pas les changer.
Knïg partit donc aux écuries avec la ferme intention d’acheter un cheval, seule solution apparente à son problème.
Aux écuries donc, il choisi un cheval et donna la somme d’argent nécessaire à son achat. C’est alors que le vendeur posa une question qui résonna dans la tête du Commandant:
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« Alors, comment allez vous l’appeler ? »
*** Knïg était très embarrassé. En effet, il n’avait jamais pensé à sa monture autrement qu’à un objet, utile tout au plus . De plus, le fait de trouver un nom à sa « monture » n’était à priori pas sa tasse de thé étant donné le temps qu’il lui fallu pour répondre au vendeur. ***
« Canasson ».
*** Knïg ne savait pas trop pourquoi il avait dis ça. Sûrement sa conscience lui avait elle posé ça sur les lèvres dans le soucis de répondre enfin au vendeur, ou bien parce que tout au long de son servage, la bestiole ne serait pas considérée comme supérieur à un objet.
Haussant les épaules, Knïg repartit sous le regard inquiet du vendeur. ***
