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La caserne

Désordre judiciaire

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Sujet lancé par Sowane
Le 09-02-1509 à 20h05
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Posté par Sowane,
Le 21-02-1509 à 09h16
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Sowane

Le Luang 9 Fambir 1509 à 20h05

 
Le Grand Témoin Sowane, toute de noire et de mauve vêtue, entre dans le quartier militaire du palais royal. Les gardes la saluent amicalement, mais avec rigueur. Elle pénètre dans la forteresse noire des mousquetaires et descend immédiatement dans la salle commune où l'attendent le maire Thosen Noril et deux prévenus - sous bonne garde - qui seront bientôt jugés dans un même procès : un frère noir nommé Grim, ainsi qu'un étranger équilibrien.

L'évènement est d'importance, car il fera jurisprudence sur plusieurs points : d'une part, il implique un nombre inédit de symbiosés, ce qui pose un soucis de confidentialité. D'autre part, le maire de la cité est doublement concerné, et dans une certaine mesure, l'affaire pourrait lui être préjudiciable. Enfin, c'est la première fois qu'un membre d'une faction étrangère sera jugé sur le sol fraternel.

La tchae porte la tenue réglementaire de sa très haute fonction : en matière judiciaire, elle n'a de compte à rendre qu'au roi, et sa parole de Grand Témoin est tout simplement incontestable. Par chance, elle a assisté à l'esclandre... comme bien des habitants du quartier : le théâtre de rue, c'est son dada ! Cela permettra de clarifier les débats, lorsque les avocats feront appeler leurs témoins.

Son greffier sur les talons, Sowane descend au niveau des geôles et entre dans la salle de visite, la fameuse "salle commune". Le maire est déjà là, ainsi que deux mousquetaires et quatre gardes municipaux. Les prévenus Grim et Aldarin sont assis, des chaines aux mains. La jeune femme fait un signe de tête silencieux à l'assemblée et s'éclaircit la voix, tandis que son greffier s'installe et sort de quoi écrire :


Bonjour messieurs.

Je suis le Grand Témoin Sowane, représentante du Roi en qualité de premier témoin, de juriste et de magistrat.

Avant toute chose, je dois d'abord prendre connaissance de votre position officielle, monsieur le maire : l'incarcération de notre frère pour trouble à l'ordre public et mise en danger de la vie d'autrui ne pouvant excéder une semaine, il ne pourra demeurer en prison au-delà de cette période et ne sera pas poursuivi... sauf si vous portez plainte contre lui.

Aussi dois-je vous poser la question : au-delà de la présente et provisoire mesure d'emprisonnement, souhaitez-vous engager une action judiciaire contre le frère Grim ?

Concernant sieur Aldarin, un procès est d'ors et déjà inévitable, la famille de la victime souhaitant que justice soit faite. Il sera jugé en qualité d'hôte, puisqu'il bénéficie d'une autorisation de séjour en la cité. Cela lui ouvre les mêmes droits qu'un frère musard.


Le greffier traduit les propos de Sowane. Sur ces mots, la magistrat se tourne vers Thosen Noril, en attente de sa réponse.

 
Grim Yendrix

Le Matal 10 Fambir 1509 à 00h32

 
---> Oriandre (Palais Royal) Seul dans l'obscurité

Ainsi, c'est dans cette pièce, loin du tumulte de la place publique, qu'aurait lieu ce double procès. Grim n'était pas surprit, une telle affaire se devait d'être réglée en privée, au moins pour ne pas éveiller la haine des spectateur à l'écoute de certains témoignages poignants. Ou bien tout simplement était-ce par envie d'étouffer cette affaire, la rendre similaire à n'importe qu'elle agression d'un tchaë sur un autre en sortie de taverne...

C'est muet que le vieillard prit place sur la chaise où on l'avait conduit. Il jeta un bref coup d'œil vers la tchaë qui prit la parole puis baissa la tête, son chapeau de mage profondément enfoncé sur son crâne.
Il se refusait à porter un regard vers l'accusé, le véritable coupable cette fois ci, de peur de succomber à nouveau à la tentation de la châtier.

L'attente.
Mais pas forcément de la réponse de Thosen...




Série de Notes

 
Thosen Noril

Le Matal 10 Fambir 1509 à 03h00

 
Alastor dit :
La Grand Témoin !
Lâche le tison Thosen !


Très drôle.
Le jeune homme venait juste vérifier l'endroit où était enfermé le vieillard, l'humidité ne devant pas être excellente pour ses rhumatismes, lorsqu'entre la magistrat.
Il écoute patiemment son discours. Tout en songeant à la chambre confortable d'Herménégilde qui est... libre, on peut toujours y garder Grim tiens !
Puis son regard impassible se porte dans celui de la juriste.


Bonjour Grand Témoin Sowane,

J'aimerais comprendre un peu mieux la situation avant de répondre s'il vous plait. Mon rôle est d'incriminer ceux qui paraissent avoir enfreint les lois d'Oriandre, c'est bien cela ?
Si oui, quelle est la forme de l'action judiciaire elle même, suis-je susceptible de l'engager pour un motif particulier ?
Enfin, si la famille de la victime peut porter plainte et que le tydale bénéficie des mêmes droits qu'un frère musard, peut-il porter plainte lui même contre son agresseur ?


Si ses paroles ont été émises sur un ton neutre, Thosen réfléchit intensément, un peu pris de court par la question de la juriste, et ce qu'elle implique.
Grim n'était pas soul, le tydale était assommé et contrôlé et pourtant il l'a blessé grièvement, s'y prenant non pas une mais deux fois et proférant ensuite des horreurs démontrant une certaine folie.

D'un coté un peu de compassion pour le vieillard qui semble très très fatigué et qu'il sait fidèle défenseur de la Fraternité.
De l'autre la crainte peut être futile que s'il laisse passer cela, que la loi n'est pas respectée, le même vieillard pourrait bien tuer la prochaine jeune tydale rencontrée, ou vieux nelda croisé.

Exactement le genre de situation détestable où les sentiments et la main tendue contreviennent avec la même efficacité à la rigueur et l'impartialité. Il les avaient prévenu pourtant... un vrai gâchis.
Le dilemme qui trouble le petit diplomate ne transparait pourtant pas du tout sur son visage et il attend sans sourciller les réponses du Grand Témoin.


 
Sowane

Le Matal 10 Fambir 1509 à 10h45

 
Sowane répond doctement à Thosen Noril :

Votre rôle, en l'affaire qui nous préoccupe, est avant tout de protéger vos concitoyens. En cela, vous avez agi promptement et très efficacement, puisque vous avez sauvé Fromont d'une mort certaine - encore qu'il ne soit pas tiré d'affaire - et mis les deux fauteurs de trouble aux fers. Vos prérogatives de Maire vous autorisent à incarcérer quiconque menace la sécurité des gens sous votre juridiction, jusqu'à une semaine de temps, et à faire suivre cette période d'incarcération d'une mesure provisoire de bannissement si vous l'estimez justifiée. Par "quiconque" et "gens", j'entends n'importe quelle personne membre de la Fraternité, ou hôte invité de la Fraternité.

L'incarcération ne peut être annulée que par décision gouvernementale.
Le bannissement peut être contesté par un recours de sa victime - si cette victime est un frère - auprès de moi-même ou de n'importe quel haut dignitaire fraternel.

Donc, vous avez parfaitement agi. Je ne me place pas sur un plan moral, mais procédural.

Ce qu'il convient de déterminer, concernant le frère Grim, ce sont les suites judiciaires - s'il y en a - de sa présente situation :

Soit vous agissez en tant que garant de la sécurité de vos pairs, auquel cas le prévenu restera en prison une semaine, puis sera libéré. Il sera éventuellement l'objet d'une mesure provisoire de bannissement d'Oriandre, si vous l'estimez appropriée.
Soit vous agissez aussi en tant que plaignant, auquel cas je dois connaître le motif de votre plainte, et le mage Grim sera jugé par le tribunal royal.

Concernant la situation éventuelle de plaignant de l'équilibrien Aldarin, le cas est assez original : en sa qualité d'hôte, c'est-à-dire d'invité officiel à Oriandre, il bénéficie des droits d'un frère musard et peut normalement porter plainte contre quiconque. Mais lorsqu'un frère est sous tutorat, c'est à son tuteur de le représenter légalement. Pour vous donner un exemple clair : un frère mineur est sous le tutorat de ses parents. Et dans le cas de figure qui nous préoccupe, un hôte étranger est sous le tutorat du dignitaire qui lui accorde un droit de séjour. En l'occurrence, il s'agit bien de vous.

Sieur Aldarin ne peut porter plainte contre le frère Grim, mais vous pouvez, arguant de l'agression subie par votre invité.




 
Thosen Noril

Le Matal 10 Fambir 1509 à 12h12

 
Bon.
Il se tourne directement vers le tydale.


Equilibrien Mor'Nathil, vous avez compris vos droits dans cette affaire... Si je suis votre représentant c'est à vous que je pose la question. Souhaitez vous que l'attaque que vous avez subi soit passée par les lois de la Fraternité ?


 
Aldarin Mor'Nathil

Le Merakih 11 Fambir 1509 à 00h52

 
Aldarin demeurait assit, le regard perdu dans le vide...

Il écoutait le maire d'Oriandre l'informant que le vieux tchaë a côté de lui est le mage responsable des brûlures sur les mains du tydale.

Aldarin regarda alors Grim.
Le tchaë pouvait percevoir nul colère dans ses yeux mais la compréhension voir presque l'approbation du tydale.
Aldarin esquissa un léger sourire triste a Grim avant de tourner la tête vers la nouvelle venue qui venait d'arriver.
Pendant que le Grand Témoin Sowane parlait a Thosen Noril, Aldarin restait muet, puis quand le Maire se tourna ver lui, il avala sa salive pour tenter de dissiper le sentiment de nœud dans la gorge et s'exprima d'une voix légèrement cassé.

- Respectable Grand Témoin Sowane, maitre Noril, non, je ne souhaite point déposer de plainte contre Grim.
Son emportement contre ma personne est parfaitement justifié. Je ne peux l'en vouloir.


Une grimace parcourut son visage, quand une des chaines lui agressa la peau encore a vif des poignets...
Cette douleur est bien mérité, pensa le tydale.


 
Thosen Noril

Le Merakih 11 Fambir 1509 à 01h37

 
Thosen hoche doucement la tête.
Puis se tourne vers Sowane.


Je vais me porter garant de la sécurité de mes pairs. Je pense qu'une semaine permettra à notre frère de reprendre une certaine contenance, pour aucun motif je ne déposerais plainte.

Bon par contre il allait devoir changer l'endroit où croupissait le vieillard, Radok s'était surpassé, bon pour les droits commun peut être, surement pas pour un rabougris et chétif comme Grim.
Toujours parlant à Sowane.


Par contre, j'aurais aimé savoir s'il était possible de noter juridiquement cet incident, sans qu'un recours à la justice fraternelle ne soit demandé, ce en vue de considérer différemment un événement ultérieur.
Ou plus simplement savoir Sœur juriste, si les registres de la Garde municipale sont considérés comme preuve recevable.
Merci beaucoup.


 
Sowane

Le Merakih 11 Fambir 1509 à 10h47

 
Bien sûr, monsieur le Maire. L'incarcération du frère Grim pour les raisons précédemment évoquées sont consignées dans les archives de la Garde. Le rapport préliminaire bénéficie de plus du sceau royal, puisque j'ai personnellement assisté aux évènements. En soi, l'incident n'aura pas d'autres conséquences judiciaires, mais il est évident que notre frère pourrait se le voir reprocher à l'avenir s'il se retrouvait de nouveau confronté à la justice pour des faits similaires. Un bon avocat général mène toujours une enquête sur les prévenus qu'il traite.

Le Grand Témoin marque une pause tandis que le capitaine des Mousquetaires Nemiès Thorn entre dans la salle. Il fusille du regard tous les gens présents, conformément à son habitude, puis salue Thosen Noril et Sowane avec sécheresse avant de brièvement parler à l'oreille de cette dernière. Avant de ressortir, il ne peut s'empêcher de brailler :

Avec tous ces étrangers qui musardent, un incident était inévitable. Je m'inquiète pour la sécurité du roi ! Il ne peut pas sortir de son palais, les rues ne sont plus sûres !

Le garde royal claque la lourde porte d'un quintal comme s'il s'agissait d'un battant de placard premier prix, manquant dégonder le bois ferré. Sowane se fend d'un sourire amusé avant de reprendre d'une voix douce :

Le Capitaine est porteur d'une bonne nouvelle : Fromont est sorti de son coma et semble se rétablir rapidement. Sa famille est évidemment ravie et vous transmet une fois encore ses remerciements, monsieur le Maire. Cela est fort conséquent pour sieur Aldarin, dont je suis amenée à requalifier l'acte d'accusation de meurtre à tentative de meurtre.

Se tournant vers le tydale autant que vers Thosen, la soeur noire poursuit :

Nous nous acheminons vers un procès. Cependant, le Droit Fraternel offre une alternative : l'accord médian. Il s'agit , comme son nom l'indique, d'une peine doublée d'un dédommagement obtenues d'un commun accord par l'intermédiaire d'une médiation. Mon statut de Grand Témoin inclut celui de médiatrice. Pour qu'un accord médian voit le jour, il faut cependant que les parties prenantes en acceptent le principe. L'intérêt d'une telle procédure est d'accélérer les choses et d'éviter un procès long, dépensier et fastidieux.

Etant le tuteur du prévenu Aldarin, frère Noril : acceptez-vous, pour cette affaire, le principe de l'accord médian ?
Si oui, je vais aller m'enquérir auprès de la victime, et de sa famille, de leur opinion en la matière.


 
Aldarin Mor'Nathil

Le Merakih 11 Fambir 1509 à 12h34

 
L'accusé tydale écoutait attentivement la traduction fournie par le greffier.
A l'évocation de la possibilité de l'accord médian, Aldarin avait décidé de l'accepter.
Il regarda son tuteur quand celui ci lui reposait la question. Il acquiesça.


- J'accepte en connaissance de cause le principe de l'accord médian.

Intérieurement Aldarin était heureux, un grand poids venait de se dissiper. Le tchaë était vivant, la Dame en soit loué! Aldarin n'était plus désormais un meurtrier, même si cependant cet nouvelle n'allégeait que de peu sa peine, cela avait un impacte sur la conscience du tydale.
La Dame avait tout de même veillé sur le destin du tchaë et du tydale...


 
Thosen Noril

Le Merakih 11 Fambir 1509 à 16h10

 
Les rues ne sont plus sûres...
Il n'ose piper mots.
Mais tout de même... Il y a deux jeunes filles l'une tchaë et l'autre tydale, propage et astrologue, un nelda posé et diplomate, et trois tydales, un en prison et les deux autres pacifiques et pas à même du tout de s'opposer à une troupe armée cohérente, dans la cité noire.
Seulement voilà, Nemiès Thorn est d'humeur massacrante, comme toujours, et il vaut mieux se taire et faire un petit sourire contrit.


Je vais faire mon possible capitaine.

Un petit sourire contrit plus tard et une réflexion profonde.
Le capitaine a la force d'un gambol, ou peu s'en faut. Après tout, quoi attendre d'autre de celui qui dirige une des meilleurs formations militaires de Syfaria ? Enfin... c'est qu'elle est lourde tout de même cette porte ! Puis il écoute le Grand Témoin, relaie la question au tydale et prend à son tour la parole.


En tant que maire d'Oriandre, et tuteur de l'équilibrien Aldarin Mor'Nathil durant son séjour dans la cité noire j'accepte le principe de l'accord médian. Vous pouvez relayer, Sœur Grand Témoin, mon opinion en la matière.

Sourire léger.
Et profond soulagement, le frère était sauvé.


 
Sowane

Le Merakih 11 Fambir 1509 à 18h12

 
Sowane acquiesce et conclut provisoirement la réunion :

Très bien. Je vais présenter cette solution aux plaignants, et je vous rapporterai leur avis. S'il est positif, retrouvons-nous ici même demain à la mi-journée.
Frères, monsieur, je vous souhaite le bonsoir.


Le Grand Témoin s'éclipse sans autre forme de procès.

_________________
(reprise de ce rp demain soir)

 
Grim Yendrix

Le Julung 12 Fambir 1509 à 13h05

 
Le procès se déroulait selon les prévisions. Bien évidement, le vieux tchaë avait prévu quelques complications qui, bien heureusement, n'arrivèrent jamais. Était-il tiré de cette affaire? Probablement.

En entendant la remarque du mousquetaire du Roi, un tchaë bourru mais à la cause noble, Grim ne pu s'empêcher de sourire. Finalement, il trouverait bien des soutiens dans ses projets.
Il ne tint toutefois pas vraiment compte du sort du tydale. Peu lui importait qu'il soit condamné au bucher ou bien relaxé, bien qu'il eut préféré la première solution. Au fond de lui, le Mage Psychopompe savait que celui là, et ses compagnons, étaient prévenus de ce qu'ils encouraient en faisant les marioles à la Fraternité.

Lorsque Siwane s'éclipsa, Grim grogna :


Hep, j'peux m'tirer? Pas qu'j'ai pas qu'sa à foutre mais presque.



Série de Notes

 
Thosen Noril

Le Julung 12 Fambir 1509 à 15h29

 
Glacé.

Non frère Grim. Vous sortirez dans deux jours. Lorsque je serais assuré que vos nerfs seront dirigés vers quelque chose de plus dangereux qu'un être assommé et déjà arrêté.

Il détache lentement chaque syllabe. Puis plus doucement.

Je vous avais pourtant prévenu mage Grim, je ne veux pas que cela recommence.

Son regard bleu apaisé se pose dans les yeux du vieillard. Il se tourne ensuite vers un des gardes municipaux.

Conduisez notre frère à la cellule anciennement mise à disposition du suicidé, libérez le dans deux jours.
Et ramenez le tydale à sa cellule, merci.


Au tydale puis au tchaë.

Je vous revois demain équilibrien Mor'Nathil.
A bientôt frère Grim, j'espère que vous comprendrez que je ne veux pas vous punir mais faire réfléchir.

Messieurs, bonsoir.

Il salue en passant les gardes et sort de la pièce. Et bien mes aïeux quelle journée !

 
Sowane

Le Julung 12 Fambir 1509 à 21h35

 
*** Le lendemain ***


Le cas du mage Psychopompe - ou psychopathe ? - ayant été géré, le Grand Témoin retrouve le maire Noril et le prévenu équilibrien dans un bureau plus adapté à une entrevue restreinte. Aladarin Mor'Nathil est toujours aux fers, et deux gardes bien bâtis l'encadrent tandis qu'il s'assied sur une chaise.

Sowane prend la parole :


Bonjour, monsieur le Maire.
Bonjour, sieur Mor'nathil.

Frère Fromont et sa fille Sonia, seuls plaignants recevables dans l'affaire qui nous préoccupe, acceptent le principe de l'accord médian. Au terme de notre discussion, ils m'ont demandé de vous transmettre leur proposition de médiation.


La juriste parle avec une voix calme et sereine, qui tranche avec le caractère dramatique du sujet traité :

Je me suis entretenue avec eux, et chacun d'eux, afin de bien cerner leurs souhaits, comprendre leurs attentes, et de les conseiller. Ce sont avant tout des gens modestes, que votre intervention a traumatisé au point qu'ils hésitent à reprendre leur activité d'artistes de rue. Sachant qu'il s'agit là de leur seule ressource, vous mesurez les conséquences. Je m'autorise cette remarque, sieur Mor'Nathil, pour que vous preniez conscience d'une chose essentielle : être blessé à mort devant son enfant, ou voir son père égorgé sous ses yeux, crée des dommages durables voire irréversibles.

La jeune tchae marque une pause, puis reprend :

Les plaignants proposent que vous vous acquittiez d'une somme de cent pièces d'or, et que vous soyez banni de la cité d'Oriandre à vie.

Acceptez-vous ?




 
Thosen Noril

Le Sukra 14 Fambir 1509 à 00h25

 
Merci beaucoup sœur Grand Témoin.

Thosen laisse une dizaine de secondes s'écouler puis se tourne sans ambages vers le tydale.

Equilibrien Mor'Nathil, accepteriez vous ces conditions ?

 
Aldarin Mor'Nathil

Le Sukra 14 Fambir 1509 à 19h03

 
***
Accepter?

Ne pas accepter?

Cette proposition Ô combien facile et généreuse de la part de ces gens dont il a faillit emporter le père?
Et pourtant...

Aldarin Mor'Nathil hésitait...
Il lui suffit de dire un "j'accepte" et il sortirait de cette prison, de nouveau libre...
Mais...

Mais c'est pourtant si... si impersonnel, égoïste, dénué d'honneur ou grâce...
Comme s'il suffisait de payer pour se libérer de cette charge comme on paye le plaisir d'une catin...
Cela semblait si facile au point d'être blessant, si cela s'arrêterait a là.
Mais Aldarin n'en avait pas l'intention...
***

Kurrare dit :
Tu attends quoi pour répondre Aldy?!
Aller, c'est pas le moment de se ramollir. Accepte!
Je veux sortir de prison moi, sans que j'ai a t'y laisser...
Accepte et demande a voir le type pour t'excuser ou l'achever, mais accepte!


*** Le tydale leva alors les yeux sur le Grand Témoin, puis sur le maire de la cité. ***


- Je comprend très bien le traumatisme que mon acte a provoqué,
je ne peux que le regretter depuis que j'ai pressé la gâchette de mon arme...

Pour cette raison j'accepte leur proposition de l'accord médian,
je souhaiterais seulement, si maitre Fromont et sa fille sont d'accord, de les rencontrer...
Je leur doit mes plus sincères excuses,
je crois aussi que je devrais tenter de les dissuader d'abandonner leur art, que par ma faute, ils souhaitent délaisser.

Je vous serais reconnaissant Grand Témoin de leur faire parvenir mes intentions non comme une exigence de ma part,
mais une humble demande d'un pêcheur...

Merci beaucoup.


 
Sowane

Le Sukra 14 Fambir 1509 à 21h01

 
Sowane ne répond pas immédiatement, semblant réfléchir intensément à ce qu'elle s'apprête à dire. Puis elle s'exprime solennellement :

Vos scrupules vous honorent, monsieur. Mais je suis certaine que les plaignants refuseront de vous rencontrer. Ils ne le feront pas dans le but de vous offenser ou de vous contrarier, mais tout simplement par peur. Lorsque j'ai discuté avec eux des termes de l'accord médian, ils ont essentiellement insisté sur la mesure de bannissement, bien davantage que sur le dédommagement financier : ils veulent avant tout se protéger. J'aurai beau leur dire que votre souhait est désintéressé, je vois d'ici leur panique... à la simple idée de vous croiser à nouveau.

Je conçois que la somme de cent pièces d'or demandée vous embarrasse : on pourrait croire qu'il s'agit "d'acheter" les victimes, afin qu'elles renoncent à toute poursuite judiciaire. La vérité est plus banale et moins cynique : cent pièces, pour ces gens, c'est une véritable fortune. Leurs angoisses d'artistes potentiellement vulnérables à l'attaque d'un passant quelconque... s'atténueront avec le temps, et je pense qu'ils reviendront à leur premier métier. Ils n'en connaissent pas d'autre.

Je transmettrai vos sincères excuses si vous le souhaitez, mais je doute fortement qu'il soit judicieux de vouloir rencontrer Fromont et sa jeune fille Sonia, si peu de temps après le drame. Je leur poserai néanmoins la question.
D'ici qu'ils y répondent, vous pouvez demeurer en prison... ou en sortir, mais pour être accompagné jusqu'aux portes de la cité en tant que banni. Dans les deux cas de figure, je viendrai vous trouver pour vous informer des suites de votre demande.


 
Sowane

Le Dhiwara 15 Fambir 1509 à 17h16

 
*** Quelques heures plus tard ***


Comme je m'y attendais, sieur Mor'Nathil, les plaignants ne souhaitent pas vous rencontrer. Ils n'ont pas eu besoin de me dire qu'ils vous craignaient pour que je le comprenne...

Pourquoi ne leur écririez-vous pas une lettre ? Cela vous permettra de vous amender auprès d'eux, sans risquer de les effrayer ou de les angoisser. Je leur porterai votre courrier et leur lirai moi-même - je ne suis pas sûre qu'ils soient alphabétisés.

Cela vous convient-il ?


 
Aldarin Mor'Nathil

Le Luang 16 Fambir 1509 à 23h19

 
La peur... émotion qui accompagne la prise de conscience d'un danger, d'une menace...
La peur? non, la crainte? fichtre! C'est bien l'effroi, l'épouvante, la frayeur et la crainte que le tydale avait suscité chez ce pauvre tchaë.

Même si Aldarin espérait que Fromont et sa jeune fille accepte de le rencontrer, leur refus ne serait effectivement pas une surprise...

Pendant que le Grand Témoin était allée s'entretenir avec la famille de Fromont, Aldarin restait tranquillement assis, il réfléchissait a l'explication fournie par Sowane sur la somme de dédommagement.
Le tydale ne l'avait, en effet, pas envisagé sous cet angle, angle, qui modifiait fondamentalement sa position sur le sujet.

Cet somme d'argent permettrai a cette famille de vivre en meilleur conditions, le temps qu'ils se remettent de leur choc...

Aldarin se promit alors de verser plus que ces cents pierres.

Il économisait depuis quelques temps déjà pour s'offrir une nouvelle armure, mais entre l'avantage personnelle que pouvait lui procurer cette armure et le bénéfice que pouvait retirer une famille de ces quelques pierres supplémentaires; le tydale n'hésita pas une seconde.

A l'arrivée du Grand Témoin, Aldarin écouta ses paroles et acquiesça.
L'idée d'écrire une lettre était déjà venu a l'esprit du tydale, dans le cas où la rencontre échouerait.
C'était le cas.


- Cela me convient parfaitement, merci bien.
Je vais m'y acquitter sur le champs si cela vous convient.
Cependant j'ai bien peur de devoir abuser de votre greffier, car je ne parle ni écrit votre langue.
Mais je peux vous assurer que je comblerais cette lacune pour éviter de semblables drame par le futur...


 
Sowane

Le Matal 17 Fambir 1509 à 09h52

 
Bien sûr. Frère Octave ? Veuillez coucher les propos de sieur Mor'Nathil sur un vélin spécifique, et préparer une lettre à l'intention des plaignants. Le prévenu vous la dictera.

Tandis que le greffier installe un nouveau feuillet sur son pupitre et prépare sa plume, le Grand Témoin précise :

Ce courrier rédigé, et votre dédommagement versé à monsieur le Maire ou à moi-même, vous serez libre de quitter cette caserne et de vous rendre, sous escorte, aux portes de la cité. La somme prescrite sera changée et reversée à frère Fromont dès demain ; je lui donnerai connaissance de votre lettre et de son contenu à cette occasion.

Le greffier fait alors n signe de tête amical à l'équilibrien, lui signifiant qu'il est prêt à retranscrire ses paroles.

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