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Le palais royal

Seul dans l'obscurité

Dans les cachots de Sa Majesté.
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Sujet lancé par Grim Yendrix
Le 08-02-1509 à 14h27
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Posté par Grim Yendrix,
Le 10-02-1509 à 00h03
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Grim Yendrix

Le Dhiwara 8 Fambir 1509 à 14h27

 
---> Région d'Oriandre, Discussions entre acier et plomb.

Nous y voilà.
Après quelques courtes minutes de déambulation dans les sous-sols, les gardes d'Oriandre poussèrent le vieux tchaë, Grim, au font d'une geôle tout aussi humide que la truffe d'un Gambol affamé.
Le doute venait de disparaitre : le mage noir n'interrogerait pas le prisonnier tydale, il était lui aussi enfermé pour une raison qui lui échappait.
Son esprit se ferma alors. Il voulait être seul, seul comme il l'avait été avant d'être symbiosé. Bien entendu, son mou était là mais compte tenu des circonstances, il savait que la moindre parole l'aurait exposé à de lourdes punitions. Grim jeta un coup d'œil autour de lui : les murs étaient sombres, froids comme la mort. On y décelait quelques marques des précédents prisonniers dont la plupart avaient du terminer oubliés six pieds sous terre. Dans la cellule, seul un lit de paille avait été dressé il y a de cela plusieurs semaines. Le mélange de l'humidité avait ainsi transformé la paille en une sorte de pâtée aussi molle malodorante.
Ceci dit, les naseaux du vieillard n'en pâtirent pas. Après tout, lui qui avait vécut des années dans les rues d'Oriandre avait été habitué à dormir auprès des décharges des tavernes.

Finalement, le Psychopompe lâcha un long soupir en allant poser son dos contre le mur opposé aux barreaux de sa cellule. Sa canne posée à ses côtés, sa cape recouvrant son corps marqué par les années, Grim laissa son regard planer vers l'autre geôle qui lui faisait face...Sa vue n'était pas des meilleure mais il pu appréhender une silhouette massive. Qui était-ce? Le tydale criminel? Mieux valait ne pas savoir pour le mage, sans quoi il aurait été tenté de lui faire subir de nouvelles séquelles à la manière d'un gamin rongé par l'ennui.
Le vieillard laissa échapper un grognement bestial.


C'coup ci, j'me suis planté sur toute la ligne...Ouai...
Dire qu'j'avais confiance en c'te raclure, qu'voulais l'aider et qui m'fou dans un cachot...C'qui l'traitre entre lui et moi? Hein? C'lui qui protège son territoire ou c'lui qui baisse son froc d'vant des étrangers?


Comme pour trouver un soutien, Grim posa sa canne près de lui et la caressa doucement, effleurant le bois de ses doigts secs et sales.

J'me suis fait traité comme un musard, un vulgaire musard...Tout les Noirauds s'font traiter comme sa et non, comme des cons, on s'laisse faire sans gueuler. Peuh ! Il cracha par terre. J'me rappelle encore d'la lettre d'c'fichu musicien magicien...Un règne d'terreur, sans liberté...Une bulle Noire aveuglée...P'tain, comment j'ai fait pour pas m'en rendre compte ?!

Ses yeux s'humidifièrent.

Et l'peuple...Les gens qu'étaient comme moi...Y s'font trahir eux aussi...Contraint d'se la fermer...Tirak ou Karit, quoiqu'ai été ton nom, j'suis désolé.

Le vieillard se replia en position fœtale, sa canne contre sa tête, son chapeau cachant un visage meurtri par le doute et la tristesse.
Depuis combien de temps n'avait-il pas été déçu de lui même, véritablement? Bien des années.



Série de Notes

 
Aldarin Mor'Nathil

Le Luang 9 Fambir 1509 à 22h31

 
***
Un grognement se fit entendre de la cellule en face de celle de Grim.
Aldarin se réveillait dans sa cellule...

Doucement il se redressait, sa tête lui faisait bien mal,
un peu comme après une soirée un peu trop bien arrosée...

En ouvrant les yeux, le tydale vit ses mains.
Il faillit sursauter en voyant sa peau rouge et brûlé. Immédiatement, le reflex lui fit attraper sa peau, mais ceci lui fit pousser un cris de douleur.
Son cerveau redémarrait et des images folles lui remontaient devant les yeux, il voyait le marché, un tchaë qui menaçait une fille, puis comment il avait tiré son carreau et enfin la réalisation de son acte.
***

Un rêve... c'est un mauvais rêve... par la Dame ce n'est pas possib...la fin de sa phrase ne se termina pas, car il regarda autour de soi. Un cachot minuscule, une cellule de prison...

Kurrare dit :
C'est pas un rêve espèce d'imbécile! Regarde! Touche, tu le sens?

*** Et en effet, la cellule n'avait rien d'un rêve. ***

***
Le visage crispé par la douleur de ses brûlure, il contacta mentalement le surveiller Heltaïr de sa situation puis il se mit a prier la Dame en murmure.
Il tentait de se détendre, calmer son esprit, car la scène quand le tchaë s'effondrait et sa fille venait le pleurer repassait morbidement en boucle dans la tête d'Aldarin.
Aldarin s'assit sur son petit lit en paille il fixait un coin de sa cellule et méditait sur ce qui lui arrivait. Il se sentait mal, la douleur de ses bras qu'il tentait de faire bouger au minimum lui était une douce caresse...
Il ressentait un mélange de tristesse, de douleur et de haine.
Pour quoi cela se passe-t-il? La Dame se serait détournée de lui?
Ou bien ce n'est qu'un autre de ces douloureuses leçons?
***


 
Grim Yendrix

Le Matal 10 Fambir 1509 à 00h03

 
Des pensées, beaucoup de pensées...
Elles fusaient, allaient et venaient, passant les limites physiques imposées par les murs sombres et humides de la cellule.
Un symbiosé, comme tout autre être, se devait de rester libre, au moins dans sa façon de penser. Par extension, il se devait aussi de pouvoir être entendu par ses pairs, et non ignoré puis enfermé. La liberté et le respect, deux grands principes non respectés dans cette Fraternité.

On respectait bien entendu les gradés, Artisans renommés, chercheurs réputés, Commandants expérimentés...Mais qu'en était-il des sans mou qui constituait la grande majorité du Peuple?
Quand à la liberté, elle était toute relative. Libre était celui qui courbait l'échine et obéissait sans discuter.

Grim ressassait se tout, ne cessant de se maudire pour ses erreurs. La condamnation de Karit, son désintérêt soudain pour les conditions de vie du Peuple et par dessus tout, sa toute confiance en ses frères et sœurs.
Il ne regrettait en rien son geste envers cet étranger. D'ailleurs, si ce fait devait lui être reproché, il s'en serait vanté.

C'est alors que du bruit se fit entendre dans les cachots.
Le vieillard ouvrit un œil.
Sa cellule et celle d'en face s'ouvrit simultanément. Deux gardes robustes pénétrèrent en son sein et attrapèrent sous les bras le vieux tchaë.
Son corps était froid, fragile par cette soudaine alimentation peu nutritive.
C'est chancelant qu'il prit le chemin de la salle commune, pièce où aurait lieu le procès.

*Mes enfants, y vont voir c'qui vont voir si y m'cherchent des noises.*


---> Oriandre (Caserne) , Désordre judiciaire


Série de Notes

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