*** Tick'an se baladait calmement au sein du Marché d'Oriandre. Étrangement, ce genre de lieux ou régnait en maitre le bruit, les bousculades, les cris les "ho !", les "ha !" et surtout les voleurs ayant bien souvent la mesquinerie de se trouver simultanément des deux cotés de l'étal ... Tout ceci donc avait l'étrange tendance à rasséréner le jeune tchaë. En effet, où qu'il soit, même à des centaines de lieux de son foyer, les règles étaient les mêmes. Le commerce, les négociations, la concurrence à faire fléchir ... C'était son domaine ...
Pourtant le marché d'Oriandre n'avait absolument rien à voir avec le Souk d'Arameth. Dans ce dernier, la profusion de marchands, de denrées, d'odeurs, de gouts, d'être et de paraitre, d'artistes, de livreurs pressés et écrasés par leur charge, etc ... Tout ceci formait un maelström duquel on ressortait généralement épuisé, la bourse vide, les bras pleins d'objets plus ou moins inutiles ( "On ne sait jamais ..." ) et un sourire aux lèvres, certain d'avoir fait l'affaire de sa vie.
Ici pourtant le marché était relativement calme, la concurrence n'était pas extrêmement agressive comme elle l'etait a Arameth ( Autant dire un nid de coyotes ! ). Le refus à une proposition d'un marchand signifiait d'ailleurs ici généralement la fin des négociations pour ce que le jeune marchand avait vu ... S'Sarkh !! Ce point particulier sema le trouble dans l'esprit de Tick'an ... Il du se résoudre au fait qu'Oriandre n'était pas la capitale marchande qu'il avait quitté, même si ses activités marchandes restaient plus qu'honorable ... ***

*** Sur ces observations naïves d'un étranger en terres étrangères, Tick'an se dit qu'il ferait mieux d'envoyer une série de lettre à son confrère Elias Armillia resté en Arameth ... Ce serait les lettres ... Humf, bref ... Il s'en occuperait plus tard ! ***

*** Toujours avec le sourire, le Confrère Marchand déplia une large et grande affiche qu'il entreprit d'accrocher à un mur de la place centrale. Sur celle ci on pouvait lire en grands caractères ... ***