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Le palais royal

L'invité masqué

Quand le défilé continue
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Sujet lancé par Fonkin Sheppen
Le 03-10-1508 à 16h57
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Posté par Narrateur,
Le 04-10-1508 à 20h56
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Fonkin Sheppen

Le Vayang 3 Otalir 1508 à 16h57

 
Le jeune tchäe stoppa brutalement sa marche forcée.
Massives, immenses, hostiles... Les portes d'Oriandre se dressaient soudain au énième détour de ce parcours mortel.
Enfin.

Krasta ne put réprimer un petit rire hystérique tandis que Fonkin se concentra pour annoncer la bonne nouvelle à son escorte... dont il avait perdu la trace quelques jours auparavant.

Après avoir bien vérifié que nulle présence monstrueuse ne hantait les environs, Fonkin Sheppen posa son baluchon sur la route et en sortit une large cape rouge. Rouge, tâchée et déchirée en plusieurs endroits.
La roulant en boule, il la remit sans précaution dans son sac avant d'en sortir un masque en bois. Lui au moins était intact.
Un sourire triomphant barra le visage du jeune héros avant de disparaître derrière le masque carmin.

Puis, lançant son baluchon sur son dos, il reprit sa marche, en fixant sa destination: Le Palais Royal.

Le temps de se perdre dans ses pensées, et déjà deux gardes se tenaient face à lui, dernier rempart entre lui et la porte.


Hey! Je suis Fonkin Sheppen, Dernier Héritier de la Lignée Sheppen, Terreur des Chiroptères, Héros de la Fraternité et Régisseur de la Servitude.
Et accessoirement, je suis vivant.

Le Roi Elchior m'attend, même Tryphon est au courant!
Je peux rentrer?




Labeur et Profits.

F. Sheppen, Héros.

 
Baër'lupis

Le Sukra 4 Otalir 1508 à 15h06

 
GASP ! RhEUUH !

L'air emplit les poumons de la vieille. A la manière d'un nouveau né ; ou plutôt, à celle de quelqu'un qui se serait noyé, et qu'on aurait sauvé au moment où le dernier lien de vie se rompait. Et qui en aurait gardé des séquelles.

Ses yeux mettent un temps à s'accoutumer à la lumière, comme s'ils étaient restés clos un trop long temps.

C'est alors qu'elle se souvient. Une fuite, désespérée. Un noireaud aux dents serrées, et une très belle femme, qui appellent à l'aide. Une main ridée qui passe sur leurs blessures. Des cris, au loin. Une course précipitée, et la douleur. La douleur intense, qui fait défaillir et sombrer.

Et, enfin, ce sol froid et sombre. La botaniste se met debout, comme elle le peut. Elle est nue, et sa main est crispée dans un effort de tenir une baguette qui n'est plus là. Elle la cherche, au sol, elle cherche son petit écu, elle cherche de quoi s'habiller. Mais seule, une ceinture sertie de rubis lui serre la taille. Elle la retire, et voit la peau, dessous, criblée de vaisseaux sanguins éclatés. La peau est si tannée qu'elle en parait brûlée, et des veines noires partent de cette culotte pour monter sur son ventre. Elle frissonne.

Elle repousse d'un geste le bol de soupe qu'on lui offre. Elle demande la date du jour, puis s'enfuit, toujours frissonnant, du bâtiment sombre et oblong.

...

Dans la cité, tout n'est qu'effervescence. Les clameurs sont étourdissantes. La botaniste observe, d'un œil hagard, des militaires nettoyer leurs armes, superviser leur rationnement. Ils parlent de la route. Un demi-sourire se plante à la commissure de ses lèvres. Les gens, autour d'elle, s'écartent de son passage. Nue, hébétée, sale et grelotante, elle se dirige vers le Palais, sans même réaliser son état de choc, et sa triste condition.

Aux portes :


" Dégage de là, pouilleuse !

- Je dois voir le Roi ... Je suis Baër'lupis, Grande Naturaliste, et je dois voir le Roi. Je ... je n'ai même plus de quoi me vêtir, et j'ai peur d'être en retard...



 
Narrateur

Le Sukra 4 Otalir 1508 à 20h56

 
Le garde détaille la petite vieille qu'il vient d'envoyer balader avec une soudaine attention teintée de scepticisme... Quand bien même cette vagabonde serait bien la Grande Naturaliste, elle n'est effectivement pas du tout présentable pour être introduite devant Sa Majesté.
Un deuxième garde qui se tenait en retrait s'approche alors, regarde rapidement le visage de la botaniste et la salue d'un air respectueux.


Dame Lupis, vous êtes effectivement attendue. Ne vous inquiétez pas, nous allons remédier à votre...problème.

Hé Sab', reste pas planté là et trouve quelque chose pour la Grande Natualiste, allez !


Ajoute-il avec autorité en se tournant vers le premier soldat.
Celui-ci semble hésiter quelques instants, puis part au petit trot vers l'entrée de la place forte.


Il reparaît une dizaine de minutes plus tard, quelque peu essoufflé, et tend des vêtements à Baër'lupis, l'air un peu gêné...

Heu... voilà... j'ai trouvé qu'ça... heu... c'est à une... heu... amie...

Sans prêter attention aux vêtements en question son frère noir invite la botaniste à le suivre et la mène dans une petite pièce adjacente au grand hall d'entrée, qui sert manifestement de salle de repos aux soldats en faction. Elle est présentement déserte.

Voilà, vous pouvez vous changer là, puis on vous mènera à l'antichambre de la salle d'audience de sa Majesté Elchior. Le Régisseur y est déjà.

Puis il se retire en refermant la porte derrière lui afin de laisser la vieille femme se vêtir et s'arranger.
Celle-ci peut alors regarder de plus près les vêtements ramenés par le soldat... un peu court, sans doute, et peut-etre un peu plus affriolant que style habituel de la Grande Naturaliste... mais relativement à la bonne taille... C'est déjà ça...


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