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La ville basse

L'alchimiste de la rue des Murs Fendus

Aerodiüs recherche l'achimiste Heïn Ukeïn pour le convier à une étude
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Sujet lancé par Aerodiüs
Le 10-06-1508 à 18h18
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Posté par Aerodiüs,
Le 11-06-1508 à 00h10
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Aerodiüs

Le Matal 10 Jayar 1508 à 18h18

 
Si les rues d'Oriandre étaient réputées pour être les plus étroites parmi celles de toutes les cités de Syfaria, celles de la ville basse étaient sans conteste les plus étroites de la cité tchaë. Les ruelles avaient de quoi inquiéter bon nombre car même en la présence renforcée de la bulle noire dans cette cité, les bas quartiers d'Oriandre, comme ceux de toute autre cité, avaient leur lot d'individus louches et peu recommandables. Néanmoins, Aerodiüs ne se faisait guère de soucis car c'était dans ces quartiers qu'il était né et qu'il avait vécu depuis si longtemps.
Quand il arriva dans la rue des Murs Fendus, il put constater que l'endroit portait bien son nom. La plupart des bâtisses semblaient particulièrement endommagées, certaines étaient même en ruine. Mais ce qui le frappa le plus était cette étrange impression de calme qu'il y avait dans cette rue et qui contrastait grandement avec l'agitation quasi perpetuelle qui régnait dans la ville basse. Plus il s'avançait dans la rue et plus le calme l'opressait quand soudain, une formidable explosion retentit qui fit trembler le sol sous ses pieds au point de presque lui faire perdre équilibre et de faire tomber des lauses d'un toit non loin de lui.


Agrek dit :
Là regarde ! De la fumée... c'est étrange, elle est toute bleue.


Aerodiüs observa autour de lui et aperçut le panache de fumée bleue qui sélevait d'une maison plus loin dans la rue. Il se précipita alors en direction de l'édifice branlant en priant pour la clémence du patron des catastrophes : un alchimiste mort ne l'aiderait pas beaucoup dans son étude.


 
Aerodiüs

Le Merakih 11 Jayar 1508 à 00h10

 
Le géologue déboula devant la maison. Celle-ci semblait plus solide que ses voisines. Les murs, en belle pierre de taille, étaient soutenus par d'imposants contreforts ce qui était plutôt original pour une résidence de la ville basse. Une pancarte, à moitié carbonisée, visiblement de longue date, pendait sous le porche d'entrée : **ïn Uk**n Alch***ste. Aerodiüs considéra les épaisses volutes de fumée bleue qui continuaient de s'élever de la bâtisses. Il hésita un instant puis prit une profonde inspiration et s'avança vers la porte. Au moment même où il allait poser la main sur la clenche, la porte s'ouvrit violemment et un tchaë en surgit, lui rentrant dedans et les faisant tous deux chuter dans la ruelle.
Aerodiüs repoussa le corps qui pesait sur lui, s'en écarta afin de se relever et s'épousseta. L'autre tchaë demeurait assi sur le pavé de la rue, prit d'une quinte de toux. Puis il leva le regard vers le géologue, du moins semblait-il car ses petite lunettes rondes, comme tout le reste de ses affaires et de sa personne, de ses chausses pointues à sa barbiche en passant par son ample robe, étaient intégralement recouvertes d'une teinture bleue opaque. Le tchaë était particulièrement chétif et semblait aussi âgé, si ce n'est plus, qu'Aerodiüs. D'une voix agitée par la toux et le stress, il demanda :


Teuh... qui, qui est là ? Teu-euh... Qui êtes-vous ?

Agrek dit :
A priori, je dirais que nous avons trouvé notre alchimiste.


Je me nomme Aerodiüs. Vous... vous êtes bien Heïn Ukeïn ?

Tout en fouillant l'intérieur de sa robe, le tchaë bleu répondit :
Oui, c'est bien moi. Mais que me voulez vous ?
L'achimiste finit par trouver ce qu'il cherchait dans ses poches. Il saisit la paire de lunettes qu'il portait au nez, la retira pour la remplacer par celle qu'il venait de sortir de sa robe et la fourra dans une autre poche. Il cligna des yeux en observant Aerodiüs. Celui-ci lui tendit la main pour l'aider à se relever.
Je suis un naturaliste de la bulle bleue. Nous effectuons actuellement une étude dans les arènes d'Oriandre et nous avons besoin d'analyser une substance aux caractéristiques étranges. On m'a dit que vous pourriez nous aider.
Heïn Ukeïn se tourna vers sa maison et resta un instant à observer la fumée qui ne semblait pas vouloir cesser d'en sortit. Il se retourna vers Aerodiüs et dit :
Mon laboratoire risque de ne pas être utilisable avant plusieurs heures au moins, le temps que la réaction arrive à équilibre. Vous me parliez d'une substance étrange ? Dites m'en plus mon ami.
Ainsi, Aerodiüs et Heïn s'éloignèrent lentement du laboratoire enfumé tout en discutant. Comme aucun instrument de l'alchimiste ne serait accessible tant que le laboratoire ne serait pas désenfumé, il passèrent par la maison familiale d'Aerodiüs ou celui-ci retrouva un alambic, un creuset ainsi que d'autres ustensiles et verreries et quelques flacons de substances dont les étiquettes n'étaient plus lisibles et qui avaient appartenus à son père. Chargés de tout ce matériel, il prirent le chemin pour les arènes.


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