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La caserne

Sujet d'étude : la loupiotte.

Une observation naturaliste au pied levé.
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Sujet lancé par Baër'lupis
Le 19-04-1508 à 14h33
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Posté par Aerodiüs,
Le 28-06-1508 à 23h55
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Hesmérine

Le Julung 29 Manhur 1508 à 22h31

 
La jeune botaniste eut tôt fait de parvenir à établir un contact avec le Secrétaire Palatial, et à le questionner sur la mélodie jouée par le ménestrel Tirak lors de sa représentation. Malheureusement ce dernier n’avait aucune notion en musique, s’il avait entendu la musique, et lui avait affirmé que le ménestrel était un véritable virtuose, et qu’il doutait que l’on puisse trouver quelqu’un capable de reproduire de mémoire la musique qu’il avait jouée aux Loupiottes pour les charmer.

Ne se laissant pas abattre, elle quitta le quartier du palais pour se mettre à arpenter les rues, et alla devant chaque boutique qu’elle connaissait, entrant dans chacune d’elle pour y laisser un message rédigé sur son parchemin à lettre, le donnant avec quelques girasols aux propriétaires pour qu’ils l’affichent à la vue des clients. Sur le papier, elle demander à toute personne qui serait capable de reproduire la musique jouée le soir de l’attaque par le ménestrel venir se présenter à l’arène pour prêter la main à la Bulle Bleue dans le cadre d’une étude. Une fois la tournée faite, elle rejoignit l’arène.

La matinée était déjà bien avancée lorsqu’elle fut de retour, retrouvant ses compagnons d’étude. Elle leur présenta ce qu’elle avait pu apprendre, et entreprit, de sa voix habituelle, alors qu’elle reposait son sac.

« J’ai pris contact avec le Secrétaire Palatial, mais il serait incapable de rejouer la bonne musique. Il dit que c’est l’œuvre d’un virtuose et qu’elle serait difficile à reproduire. J’ai laissé des annonces dans quelques boutiques de la cité, si quelqu’un connait la mélodie il viendra se présenter à l’arène. D’ici là, il n’y a qu’à attendre en ce qui concerne cet axe de la recherche.

De votre côté ça avance ?
»


 
Aerodiüs

Le Dhiwara 1 Jayar 1508 à 10h03

 
Aerodiüs accueillit sa jeune soeur avec le sourir. Les initiatives qu'elle avait prises lui semblaient bonnes même s'il craignait que personne ne vienne (si ce n'est quelques musards n'ayant rien d'autre à faire de leur journée). Il lui paraissait de plus en plus improbable que leur équipe parvienne à recréer l'état d'hypnose et de contrôle sous lequel Tirak avait placé les loupiottes. Néanmoins, la perspective qui lui venait à l'esprit quand il pensait à la matière luminescente de ces créatures l'enthousiasmait.

Eh bien oui, un peu. En ce qui concerne l'état d'hypnose rien de nouveau mais nous avons pu faire quelques observations anatomiques, notamment sur sa dentition et sur l'aspect étrange de sa langue : très longue et préhensible. La créature a daigné se nourrir. Je ne sais pas si les vers de terre font partie de son régime naturel mais elle semble les apprécier.
Autre chose de très intéressant selon moi. Nous avons analyser une touf des poils de la loupiotte. Il semble que la luminescence observée soit le fruit d'une substance sécrétée. Il faudrait qu'un alchimiste puisse analyser cela.

L'air pensif, le géologue ajoutta :
De la lumière sans feu... plus d'un prospecteur minier pourrait s'y intéresser.



 
Hesmérine

Le Dhiwara 1 Jayar 1508 à 15h07

 
L’Acolyte ne put empêcher un sourire de venir éclairer son visage à l’écoute du récit de son Frère. Elle était presque heureuse d’apprendre la progression de ses collègues, là où elle-même avait stagné dans la partie qui lui avait été confiée. Lorsque le Géologue eut terminé, elle frappa deux fois dans ses mains, répondant joyeusement.

« Formidable ! Je suis contente que vous ayez trouvé enfin quelque chose qu’elle accepte de manger ! J’aurais aimé être là pour la voir faire, mon Frère !

Et que sa lumière vienne d’une substance, quelle magnifique nouvelle ! Il n’y aurait pas que les mineurs qui seraient enchantés de cela si nous arrivions à en produire ! Songez à ce que cela pourrait apporter aux cités, aux voyageurs ou même aux soldats !
»


Tout à coup, son sourire s’effaça. Elle poursuivit, sur un ton moins enthousiaste.

« Oui, ne songeons pas trop à cette dernière possibilité… Il faudra le faire analyser, je suis d’accord, mais discrètement, si nous ne sommes pas capables de la reproduire cela pourrait conduire à la chasse des Loupiottes… »


Elle s’approcha de la cage et regarda la Loupiotte à travers le grillage, s’adressant à elle sur un ton gentil et joueur, montrant qu’elle ne parlait pas serieusement.

« Alors comme ça tu as eu faim ma belle ? Et tu préfères des vers de terre à mon riz… Vilaine petite créature, va ! Moi qui m’étais donné tant de mal pour le cuisiner ! Tu ne voudrais pas me montrer ta langue ? Je ne l’ai pas vue moi… Regardes, fais comme ça ! »


Et, grande enfant, elle se mit à tirer la langue à la Loupiotte, un air mutin sur son visage. Bien entendu, la réaction de la créature fut pour le moins limitée, cette dernière n’ayant visiblement rien à faire de ce que pouvait grimacer l’Acolyte devant sa cage. La Tchaë ne s’en souciait guère, trop heureuse que l’étude avance et commence à donner des résultats. Si quelqu’un venait se présenter en connaissant la musique du ménestrel, répondant à son annonce, ce serait vraiment une très belle journée.


 
Aerodiüs

Le Dhiwara 1 Jayar 1508 à 19h46

 
Aerodiüs observa la jeune Hersmérine s'adresser à la créature. Quelle étrange jeune femme, un peu trop versatile à son goût mais vraiment touchante. Soudain, une petite boule de poils vint se poser sur l'épaule du géologue.

Agrek dit :
Que de belles perspectives technologiques ! Cette 'tite bête est vraiment pleine de surprises et finalement pas si agressive, n'est-ce pas vieil homme ? P'têtre que si on le lui demandait gentiment, elle accepterait de dispenser sa lumière sans qu'on ait besoin de lui extraire sa substance.


La remarque a haute voix du mou, comme une tentative d'influence du jugement des naturaliste, fit sourire le géologue qui lui répondit :

Je ne pense pas qu'une mine de charbon mettrait en valeur son pelage soyeux. Mais l'idée m'est sympathique.

D'un geste affectueux, le tchaë tapota la tête (et donc le corps) du mou. Celui-ci prit un air faussement indigné :

Agrek dit :
Eh, je suis pas ton toutou !



 
Aerodiüs

Le Matal 3 Jayar 1508 à 08h48

 
Aerodiüs se dirigea vers la grande naturaliste, un peu hésitant.

Il semble qu'au point de notre étude, nous devions faire appel à un alchimiste. A moins que... il se trouve que dans ma jeunesse mon père avait un petit laboratoire dans lequel je trifouillait parfois. Il me reste bien quelques compétences de base mais je ne suis pas sûr du résultat. Si vous le voulez, je peux passer dans la maison familiale, les instruments de mon père, bien que pleins de poussière, doivent encore y être. Je pourrais tenter une extraction pour voir ce qu'il en est.

Agrek dit :
Aïe aïe aïe, tu es sûr de ton coup ? S'agirait pas de nous faire exploser hein ?



 
Baër'lupis

Le Matal 3 Jayar 1508 à 14h03

 
La vieille réfléchit une minute.

Hmm, cette idée n'est pas mauvaise du tout, frère. Bien que j'aie une confiance totale en nos confrères alchimistes, je préfèrerais de loin que l'isolation de cette substance soit établie par nous...

Elle prit un papier, et y coucha quelques lignes.

Portez ceci au Palais. C'est une demande au Roi de vous attribuer l'aide d'un compagnon alchimiste ; vous devriez pouvoir trouver ça à Oriandre.

Elle ajouta à son intention, en pensée.

Quoi que vous trouviez, tenez moi au courant en pensée, à moi seule en premier lieu. Je vais clore l'étude ce soir, comme je l'ai déjà annoncé, mais je vous laisse le loisir de travailler à votre rythme. Vous devrez, en revanche, revenir seul à Farnya. Vous demanderez escorte aux noireauds, si besoin est. Cela vous convient-il, frère ?

Elle songea. Que j'aurais souhaité me voir offrir une telle chance, au début de ma carrière.. Elle haussa les épaules.



 
Aerodiüs

Le Matal 3 Jayar 1508 à 18h36

 
Aerodiüs saisit la missive que lui tendait la grande naturaliste. Il ne put s'empêcher de sourrir en entendant la dernière pensée de cette femme qui, malgré son âge, devait bien être de dix ans sa cadette.

***Et moi combien aurais-je aimé embrasser cette carrière plus tôt.***

Puis, il continua à haute voix.

Combien de temps pensez vous que nous puissions continuer notre travail ici ma soeur ? Les noireauds vont sûrement vouloir récupérer l'arène pour s'entraîner mais l'étude de la substance va néanmoins nécessiter de maintenir la loupiotte en vie. Pour ma part, je pense pouvoir isoler la substance assez rapidement mais l'identifier risque d'être plus compliqué et plus long, quant à la reproduire... Peut-être devrions nous déplacer la loupiotte dans un endroit plus discret ?


 
Hesmérine

Le Matal 3 Jayar 1508 à 21h37

 
La jeune Tchaë, qui faisait toujours la grimace à la Loupiotte l’ignorant royalement, fut interpelée par les phrases que prononça son Frère Géologue. Elle détourna son attention de la cage pour regarder ses camarades d’étude, l’air inquiète. Lorsqu’il eut terminé de parler, elle prit la parole, d’une voix inquiète.

« La Bulle Noire veut récupérer l’arène ? Il va falloir que nous partions ? »


L’idée ne semblait pas l’enchanter, même si depuis le temps qu’elle se trouvait sur place elle n’avait qu’une hâte, c’était celle de rentrer à Farnya, elle ne désirait pas que l’étude soit avortée par un besoin de quitter les lieux. Elle enchaina, sur le même, ton, de sa petite voix peu assurée.

« Peut-être pourrons nous la déplacer la cage pour la mettre ailleurs ? Il doit y avoir des endroits peu fréquentés que quelques gardes pourraient rendre déserts ? »


 
Aerodiüs

Le Matal 3 Jayar 1508 à 22h03

 
Aerodiüs se tourna vers Hesmérine et prit un ton bienveillant en tentant d'être rassurant.

N'ayez pas d'inquiétude ma soeur. Pour le moment, la bulle noire ne s'est pas encore manifestée dans ce sens. Mais je préfère prévoir plutôt que d'être pris au dépourvu et ne pouvoir faire autrement que d'avorter l'étude à un moment où elle commence à montrer quelques perspectives intéressantes.

Puis, s'adressant à tous.

Je vais porter cette missive au Roi. Je pourrais peut-être demander au passage combien de temps nous pouvons encore rester dans l'arène et si un autre lieu pourrait accueillir la loupiotte. Quoi qu'il en soit, il serait peut-être important de penser à trouver une cage de transport adaptée à la loupiotte (elle n'aura pas besoin d'être bien grande). Bien, je vais me rendre au palais puis je passerai prendre du matériel chez moi. S'il y a quoi que ce soit d'important contactez moi par pensée.


 
Marcolien

Le Luang 9 Jayar 1508 à 18h41

 
Le jeune géologue bâilla à s'en décrocher la mâchoire.

Ah, ça nous fera du bien de bouger un peu, je commençais à prendre racine, et pourtant je ne suis pas botaniste...

Puis, prenant le risque de réfléchir, il fit une observation :

Il faudrait inviter des spécialistes d'autres disciplines, des mages, des alchimistes, on pourrait ainsi en apprendre plus sur le contrôle des loupiottes, et sur les propriétés luminescentes de leurs poils.

dit :
Aerodiüs est déja à la recherche d'un alchimiste... Et soeur Baër'lupis est loin d'être novice en magie.


Euh... Est ce que tu veux me faire comprendre que j'ai parlé pour rien ?

dit :
Tu vois que tu peux faire des progrès ? Il ne faut jamais désespérer.


 
Hesmérine

Le Matal 10 Jayar 1508 à 11h14

 
L’Acolyte fut bien rapidement, du moins pas trop lentement, de retour à l’arène. Elle était songeuse, venant de quitter précipitamment son soldat au moment même de leurs retrouvailles. Tous deux avaient du travail et il n’avait pu rester à Oriandrea avec elle, elle n’avait pu l’accompagner à Farnya.

Elle annonça son retour à ses deux collègues présents, venant à eux.

« Tout est réglé, Frère Aërodius va bien. Comme tout le monde, d’ailleurs. Il a finalement pu repartir vers le Palais pour chercher un aide alchimiste.

Je suppose qu’aucun musicien n’est venu se présenter en ma courte absence… L’étude de la manipulation n’est pas prête d’avancer…

Y’a-t-il quelque chose que je puisse faire pour me rendre utile ?
»


 
Baër'lupis

Le Matal 10 Jayar 1508 à 11h32

 
La vieille s'apprêtait à répondre lorsque les portes de l'arène s'ouvrirent sur un jeune tchaë vêtu de vêtements de mauvaise facture, qui tenait une flûte en bois.

C'est ici pour l'annonce ?

Baër'lupis alla à sa rencontre et acquiesça.

C'est bien ça mon garçon. Tu sais ce que tu dois faire ?

Il sourit.

Vous inquiétez pas, ma p'tite dame, j'en ai dans la caboche, et j'ai du bon souffle, à c'qu'y disent mes vieux.

Il tendit la main.

C'est bien payé au moins ?

La vieille soupira, et sortit de sa bourse une dizaine de pièces qui disparurent comme par magie.

Alors que le jeune musicien se préparait à jouer, elle entraina les naturalistes à l'avant de la cage, pour qu'ils puissent en discerner les réactions. Dès les premières notes cependant, elle eut un mauvais pressentiment...



 
Marcolien

Le Matal 10 Jayar 1508 à 12h44

 
Le visage du jeune géologue se figea. Les premières notes étaient... était ce vraiment des notes ?
Ah pour sur, il avait du souffle, et il passait de temps en temps ses doigts sur les trous de son instrument, suivant plus vraisemblablement les lois du hasard que celles de la musique.
Le résultat était pénible à entendre. Même la loupiotte se tassait dans un coin de sa cage.
Le jeune géologue se pencha donc vers son aînée pour lui souffler Est ce qu'il est au courant qu'il joue avec une flûte et pas une trompette ?

 
Aerodiüs

Le Merakih 11 Jayar 1508 à 17h51

 
Alors que les trois naturalistes observaient la mâchoire pendante le flûtiste jouant de la pire de manière possible, les portes de l'arène s'ouvrirent soudain. Un être de petite taille au corps tout entier teinté d'un bleu sombre nuit pénétra dans les lieux. Il avait les bras chargés de divers paquets et matériels. Il resta alors planté dans l'entrée à observer le flûtiste et s'exclama d'une voix forte et nasillarde :

Mais qu'elle est donc cette horreur ?! A-t-on idée de proférer un bruit aussi ignoble ? Dehors et plus vite que ça jeune homme, avant que je ne vous grille comme une vulgaire côte de braxat. Il y en a qui doivent travailler ici !

Le flûtiste stoppa net son interprétation, visiblement effrayé par l'aspect du nouveau venu, et s'enfuit au plus vite de l'arène manquant de renverser Aerodiüs qui y entrait à ce moment là. Le géologue observa un instant le jeune tchaë s'éloigner puis s'avança vers ses compagnons naturalistes et déposa les affaires qu'il portait.

Je vous présente Heïn Ukeïn, cet alchimiste a accepté de nous aider gracieusement pour l'étude.
Puis, fronçant les sourcils, il demanda :
Qui donc était ce garçon qui partait en courant quand je suis arrivé ?


 
Baër'lupis

Le Merakih 11 Jayar 1508 à 20h01

 
La vieille balaya l'air des mains.

Rien.

Elle soupira et murmura dans sa barbe.

Les aléas de la recherche.

Elle accueillit l'alchimiste, et le guida vers la cage.

Accompagnez Frère Ukeïn, Aerodiüs, montrez-lui l'animal et voyez ce qu'il préconise. De notre côté, nous attendons de potentiels musiciens.

L'après-midi passait. Personne ne s'était présenté, à part une très vieille tchaë qui pensait trouver des cours de musique dispensés à l'Arène. Après lui avoir offert une tasse de thé, la botaniste la raccompagna en ville.

En rentrant, une tchaë attendait devant l'Arène. Elle était habillée de vêtements chatoyants et de breloques. Un large étui de harpe était posé à côté d'elle.


"Bonjour ma soeur, dites-moi que vous venez pour l'annonce !

- C'est bien ça madame. Je peux tenter de vous aider."


La vieille haussa un sourcil.

"...Je dis bien tenter, parce qu'il était bigrement bon, le Tirak. Un grand. Je ne saurai reproduire exactement ce qu'il a joué, mais j'en ai gardé une mélodie en tête. Ça sonnait drôlement bien, je me disais que je pourrais en faire quelque chose moi aussi...
En voyant votre annonce, je me suis dit..

- C'est parfait ma sœur ! Venez, suivez moi !


Elle tira la musicienne à l'intérieur de l'arène, jusqu'à l'endroit ou étaient installés les naturalistes, devant la cage.


 
Marcolien

Le Merakih 11 Jayar 1508 à 20h33

 
Marcolien salua la nouvelle venue.

Bonjour ma soeur, je suis sûr que vous vous en sortirez dans cette affaire. En tout cas vous ferez mieux que votre prédécesseur, ce qui ne sera pas bien difficile... Nous pensons que cette bestiole réagira à la mélodie que vous jouerez.

Puis se tournant vers frère Ukeïn :

J'espère que vous ne serez pas dérangé dans vos travaux par la musique ?

 
Hesmérine

Le Merakih 11 Jayar 1508 à 20h35

 
La jeune acolyte s'était installée de nouveau au bord de la cage avec son carnet de sa mine, prête à prendre des notes des réactions de la Loupiote à la musique qu'on lui jouerait...

... Et lâcha tout ce qu'elle tenait pour fuir... du moins pour s'éloigner un peu, en entendant le jeune flutiste, s'il était permis de le nommer de la sorte, entamer sa mélodie, ou du moins faire des sons...

Elle fut soulagée de voir que la créature n'appréciait pas cette musique, cela l'aurait grandement déçue du règne animal, et le fut d'autan plus lorsque son Frère Géologue vint pour chasser le jeune Tchaë, et annoncer qu'il avait trouvé un alchimiste !

Au retour de la Grande Naturaliste en compagnie d'une harpiste, l'étude reprit sur un nouvel essai....

Essai beaucoup plus concluant que le précédent, puisque la petite créature releva les yeux et se mit à sautiller sur ses pattes un instant, avant de fixer la musicienne et de s'approcher doucement d'elle...

Courant sur son carnet, la jeune Tchaë se mit à noter tout ce qu'elle pouvait observer, mais ce fut de courte durée, car après quelques instants de contemplation de la musicienne, la Loupiotte sembla se faire déjà moins réceptive, et détourner assez rapidement le regard...

« Que fait-elle ? Elle a réagi à la musique, et là... Faisait-elle pareil avec Tirak ? »


 
Aerodiüs

Le Merakih 11 Jayar 1508 à 23h23

 
L'attrait, même momentané, de la loupiotte par la musique de la harpiste avait déclenché chez la créature une légère réaction de luminscence.

Voyez-vous Heïn ? Cette légère lueur. Il semble qu'elle apparaissent même en plein jour, bien que moins visible, sous le coup de diverses émotions : peur, joie, etc. Nous pensons que la créature synthétise la substance qui enduit alors les poils. Pensez-vous pouvoir l'isoler ?

L'alchimiste bleu jouait avec sa barbiche en observant la loupiotte d'un air songeur.

Intéressant en effet... très intéressant. Vous dites que la substance semble se dégrader rapidement. Je crains qu'une simple touffe de poils ne nous fournisse pas suffisamment de matériel. Aussi, je propose une extraction in toto. Auriez-vous un pressoir à vin ?

Agrek dit :
Quoi ?!? Mais il est complètement fou ce schtroumph ! Il faut l'enfermer ! Vous pensez comme même pas écraser cette créature vivante ?!


Aerodiüs tâcha de calmer son mou et présenta ses excuses pour l'insulte qu'il avait faite à l'alchimiste, bien qu'il n'eut aucune idée de ce que pouvait bien être un schtroumph.

Ce n'est rien, ce n'est rien, répliqua Ukeïn l'air troublé. Peut-être ma méthode peut parraître excessive mais elle aurait le mérite de provoquer une émotion et donc une luminescence importante. Mais je conviens que l'on pourrait d'abord se concentrer sur un simple échantillon pileux.

Aerodiüs acquiesça. Pour l'instant, l'observation des réactions de la loupiotte à la musique de la harpiste passait en priorité. Ensuite, la nuit serait presque là et il demanderait à Marcolien de l'accompagner dans l'enclos pour prélever des échantillons de poils. En attendant, il finirait de mettre en place le matériel de laboratoire.


 
Marcolien

Le Julung 12 Jayar 1508 à 17h47

 
Marcolien offrit à l'alchimiste les poils collectés sur la loupiotte, et qui avaient perdu toute luminescence.

Je ne sais s'ils vous seront d'une quelconque utilité, mais vous pouvez déja étudier ces poils, qui sait, peut être vous fourniront ils quelques idées.

Puis, après avoir porté son attention sur le flux de pensées ambiant, il se tourna vers la jeune botaniste.

Je viens d'apprendre que vous étiez devenue maire de Farnya, toutes mes félicitations. J'espère que cela ne mettra pas un terme prématuré à votre présence parmi nous.

 
Aerodiüs

Le Vayang 13 Jayar 1508 à 10h55

 
Heïn Ukeïn saisit la touffe de poils et se dirigea vers la paillasse que lui et Aerodiüs avaient installé. Il alluma un petit feu sur lequel il déposa un ballon de verre puis y jeta quelques herbes étranges et relia le tout par un complexe acheminement de tuyauterie de verre à un grand bécher. Puis il alluma un autre petit feu sur lequel il plaça une petite coupelle de métal puis y déposa quelques poils confiés par Marcolien.
Soudain, l'alchimiste s'écria :
Euréka. Ils brillent !
Aerodiüs s'approcha vivement, étonné par un tel résultat, et observa les poils qui rougeoyaient dans la coupelle. Il fronça le sourcil.
Vous permettez cher confrère ?
Le géologue saisit la coupelle avec une pince en bois et en fit tomber les poils dont l'odeur qui s'en dégageait commençait à devenir gênante. Puis, il replaça la coupelle sur les flammes. Il remonta alors l'une de ses manche et arracha quelques poils de son bras velu et les déposa dans la coupelle. Au bout de quelques secondes, les poils du tchaë se mirent à rougeoyer à leur tour. Une légère lueur amusée dans les yeux, Aerodiüs confia à Heïn Ukeïn :
Mon père qui pratiquait l'alchimie à ses heures perdues m'avait enseigné qu'il faut toujours faire une expérience témoin avant de tirer des conclusions. J'ai bien peur que ce phénomène ne soit pas lié à notre substance ou bien je puis moi-même briller dans le noir.
Certes, répliqua l'alchimiste quelques peu vexé, certes. Puis, d'un air détaché, il s'approcha du grand bécher qui s'était rempli d'un liquide fumant et à l'odeur agréable. Vous prendrez bien un peu de thé ?

Agrek dit :
Je sens que ça va être long...



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