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Le Vayang 26 Jayar 1509 à 14h35
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| Yriela, venue de Jypska, avait marché durant des jours pour se rendre à Oriandre avec la ferme intention d’y rencontrer cette fameuse Kal’Ash.
La Nelda était curieuse de faire la connaissance de cette adolescente dite rebelle.
Rebelle? Pourquoi dire cela ? Après tout, quel adolescent ne l’est pas ?pensait elle. Il faut dire que ce n’était pas vraiment la personne en elle-même qui attirait la Nelda, mais ce qu’elle était capable de faire malgré son jeune âge. Il était évident pour Yriela, que Kal’Ash devait mettre tout son sérieux dans la confection de ses armes pour qu’on entende parler d’elle jusqu’à Jypska. En fait, c’était tout à fait par hasard qu’elle entendit parler de l’inventrice.
Un de ces clients Tchaë, en séjour à Jypska, avait demandé son chemin à la Nelda. Cette dernière remarqua l’épée de l’individu qu’il portait fièrement à sa ceinture. Elle ne put s’empêcher d’envier son propriétaire en voyant l’état déplorable de la sienne. Elle observa attentivement la pièce et questionna son possesseur sur l’identité du forgeron. C’est là que le supplice commença.
Après une longue conversation qui dura finalement une bonne partie de la matinée, et qui était centrée sur le créateur, Yriela put enfin couper poliment la conversation, si toutefois une causerie pareille puisse être « coupé poliment » et lui indiqua le chemin qu’il devait prendre pour se rendre à l’auberge. Cependant, celui-ci ne semblait plus décidé à poursuivre sa route. Effectivement, le vieil homme qui, d’ordinaire se parlait à lui-même, était particulièrement heureux d’avoir trouvé une oreille attentive. C’est ainsi qu’il reprit son monologue sur le pourquoi du comment il avait fini par faire confiance en « cette adolescente rouquine, trouée, tatouée», la « RTT » comme il l’appelait, et il finit par expliquer à la Nelda où elle pourrait la trouver
dit :Roooo mais il n’a pas fini oui…. Piouf il commence à me fatiguer… on ne peut pas en placer une avec lui… *Cachou râlait et trépignait sur place*
Chut…. Tais-toi donc un peu…il va t’entendre…
L’homme, entièrement satisfait de sa rencontre avec l’adolescente, avait du s’intéresser vivement à celle-ci, car il en connaissait plus d’un rayon sur elle et son travail.
Yriela finit par connaitre par cœur le « Principe de munition révolutionnaire » de Kal’Ash, tant son interlocuteur lui en avait parlé. L’homme lui expliqua qu’elle pourrait trouver en plus de l’épée qui sembler attirer la Nelda, des masques, des armures, des munitions en passant par des baumes de soins et autre « bric-à-brac » en tout genre, comme il disait.
Après cette longue discussion et avant de poursuivre sa route le Tchaë ajouta :
« Vous ne pourrez pas manquer son atelier, des affiches sont placardées un peu partout dans Oriandre.
« Atelier de Kal : Services & Création » lui avait il dit.
« Et puis si jamais vous venez à la croiser, vous la reconnaitrait à son allure de garçon manqué, ces nombreux piercings et sa chevelure rousse. Elle est affublée bizarrement en plus de ça. Bref, elle détonne parmi la populace. Enfin…Le Bonjour chez vous !!! »
*** C’est alors qu’Yriela et Cachou partirent à la rencontre de Kal’Ash. ***
dit :Alala… Je n’en peux plus moi… On arrive quand ? Bientôt ehn ? ehn ?
Arrête de râler un peu… dors ça passera plus vite…
Après des jours et des nuits interminables à marcher, la Nelda et son mou arrivèrent enfin à la cité. Elle réussit à obtenir une autorisation pour parcourir les rues d’Oriandre, afin d’y rencontrer cette inventrice. Elle inspirait à Yriela une certaine fascination. Comment un si jeune être avait il pu se faire une place dans le monde scientifique ? Cela intriguait la Nelda. Elle avait bien engrangé durant la rude conversation avec le Tchaë, que Kal’Ash attachait une importance majeure au fait que la hache, l’épée, bref, les créations de la fillette, soient traitées par l’acheteur avec le plus grand des respects. C’est ce qu’il avait appelé « le respect de la machine » car d’après l’adolescente les machines ont un esprit, baigné de la pensé même de son créateur.
Pour penser ainsi, cette « jeune pousse » devait avoir un grand esprit.
Yriela avait hâte de rencontrer enfin ce petit génie.
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Le Sukra 27 Jayar 1509 à 23h47
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| Toi et moi on va avoir un problème j' crois. Continue à me prendre pour une truffe et j'vais dev'nir méchante.
Je retrousse mes manches et fais craquer mes doigts. Tout en soutenant le regard vide du colosse qui me faisait face. Je plisse un instant les yeux, croyant déceler une lueur sarcastique, ma main glisse lentement sur l'établit. Je ne le quitte pas du regard, pas un seul instant.
Bientôt mes doigts entrent en contact avec le métal dur et froid de ma clé à molette. Je ne tente même pas de retenir le sourire mauvais que je sens poindre sur mes lèvres.
Dans un éclair je me saisis à pleine main du lourd outil et me lance à l'assaut. Un coup de manivelle, un second plus dur, mais le troisième ne vient pas. J'ai beau forcer des deux mains, cette saloperie de boulon refuse de pivoter sur les derniers pas de vis.
Derrière son verre, l'aiguille frémit fiévreusement en décrivant inexorablement un arc de cercle dont le dernier quart, orné de rouge, est synonyme de défaite cuisante en ce qui me concerne.
La pression augmente et bientôt j'entends les premiers claquements de petites pièces de métal expulsées par de furieux jets de fumée blanchâtre.
La conduite finit par céder sous mon insistance, se dégoupillant de l'appareil qui laisse alors s'échapper un épais nuage bouillonnant. L'aiguille prend alors le chemin inverse, chutant vers le zéro.
Fin de l'expérience.
Alors que je sort en toussant par l'unique porte je rassure d'un geste les badauds assez surpris du brouillard que recrache mon atelier.
Un brin dépitée, je m'assois lourdement sur le pas de la porte et je m'en grille une. Mous' fait son apparition, je lui souffle de la fumée au visage.
Ouais je sais, je sais.... "Je te l'avais dis !" hein ?.
Il ne répond pas et se contente de hausser son absence d'épaule en s'éloignant. Je sais même pas comment il arrive à faire ça.
Les minutes passent, alors que je cherche à savoir ce qui a merdé une ombre se penche sur moi. Je lève lentement le regard sur une immense chose velue qui semble ne pas en finir. Tout en haut deux yeux me fixent avec insistance, et j'espère de tout mon cœur que la bestiole à laquelle il sont rattachés a copieusement mangé avant de venir. Dans ce qui pourrait ressembler à un sourire, elle dévoile deux rangées de dents pointues dans une mâchoire de molosse.
Je crois qu'elle raconte quelque chose, en Tchaë à ce qu'en dit mon cerveau, mais je suis tellement obnubilée par les canines luisantes que j'ai du mal à me concentrer sur le discours.
Oh punaise l'angoisse...
Je reprend rapidement le dessus et tente de paraitre un peu moins terrifiée. Il s'agit en vérité d'une Nelda qui souhaite un travail sur mesure concernant un équipement.
Elle me corrige gentiment alors que je me plante dans son prénom, je prend alors l'option de réfléchir avant de parler. Qui sait, je survivrais peut être pas à un autre lapsus.
Toujours avec autant d'amabilité elle me demande si j'ai le temps de m'occuper de sa commande, tout en avançant son visage du mien, comme si j'avais déjà pas assez les chocottes.
Alors je prend l'air le plus détaché du monde.
Ah... ben oui hein. Pas d'problème.
Je l'invite à rentrer, et vu sa taille il lui faudra sérieusement baisser la tête.
Une fois à l'interieur je me détend un peu. Toute la vapeur s'est a présent échappée à l'extérieur, ce qui m'évite d'avoir à raconter l'épisode lors duquel j'ai (encore) faillit faire exploser l'atelier, avec moi dedans. Je recouvre ma machine expérimentale d'un drap blanc, histoire de ne pas satisfaire à cette visite si d'aventure il s'agissait d'espionnage industriel.
Alors, qu'est-ce que j'peux faire pour toi... vous j'veux dire ! Qu'est-ce que je peux faire pour vous, Yriella ?
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Le Dhiwara 28 Jayar 1509 à 18h15
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| Euh… oui…, toussote doucement la gueule dans sa patte, nous pouvons nous tutoyer…enfin vous pouvez toujours vous…, dit-elle un peu intimidée par la jeune fille.
Yriela ne savait pas trop où se placer, ayant peur de faire maladroitement tomber quelque chose, celle-ci étant un peu trop corpulente pour l’atelier de Kal.
Voilà, commença-t-elle, hésitante, j’aimerais que vous me confectionniez une armure. Si cela est possible, je la voudrais solide mais légère aussi, pour pouvoir me déplacer plus aisément.
Je ne veux cependant pas vous presser mais j’ai une autorisation de séjour limitée, alors si vous pouviez me donner une estimation du temps que vous allez mettre à la fabriquer, je pourrais en informer le maire d’Oriandre…euh si toutefois, bien entendu, vous consentiez à réaliser ce travail pour moi…
La Nelda ne savait pas où poser ses yeux. Elle ne voulait pas paraitre trop indiscrète aux yeux de l’adolescente et était gênée.
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En attendant la réplique de Kal’Ash, elle s’accroupie légèrement et resta immobile.
Pendant que la Nelda discutait avec Kal’Ash, son mou, Cachou, fixait timidement la boule de chair bleutée qui l’accompagnait. ***
dit :B’jour !
*dit il en regardant le plancher, très intimidée par son semblable *
J’suis Cachou…
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Le Matal 30 Jayar 1509 à 15h56
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| *** J'opine du chef en écoutant la demande de la femme-loup géante. Jour de chance, elle ne semblait pas vraiment agressive, bien qu'une longue épée dans son fourreaux pendait à son coté.
Je désigne l'arme du signe de tête et lui demande, vu que l'occasion se présente, si elle ne voulait pas également que je m'occupe d'améliorer la lame qui était visiblement du travail d'amateur.
Du coin de l'œil j'e m'aperçois que la bestiole qui accompagnais la Nelda en pince pour Mous'. Et comme j'espère bien ne pas avoir cet emmerdeur sur le dos tout ma vie, je me décide à bousculer un peu le destin.
D'un vif mais léger coup de semelle je pousse le grognon pour l'envoyer dans la direction de son semblable. ***
Monsieur Moustaches dit :Ahem... hum mes salutations... hum... Cachou
*** Oh le naze, qu'est ce qu'il peut me faire honte....
Me désintéressant de leur conversation, je me recentre sur celle qui était désormais ma cliente. ***
Ça devrait pas poser de problème, généralement je fais pas les si grands gabarits, mais il me reste bien assez de cuir.
*** Sur l'établit je renverse trois parchemins et un encrier avant de mettre la main sur un long morceau de ruban gradué. En montant sur une chaise j'arrive à peu près à prendre des mesures correctes d'Yriela. ***
'ttention bouge pas...
*** Taille, hanches, buste, épaules, je prend des mesures complètes et ai déjà une idée de ce que sera l'armure. ***
Le cuir c'est bien, c'est suffisamment résistant et ça permet d'être très léger. Bien sur ça te protègera pas comme une armure en métal, mais ça n'entravera pas tes mouvements.
*** Après cette séance de mesure, elle me tend son épée. Longue et sensiblement différente de celles crées ici, à Oriandre, elle était assez simple, voire un peu trop. ***
Je vais dessiner un schéma, car j' vais devoir la refaçonner. En attendant tu peux faire savoir à Thosen que le travail devrait durer deux semaines.
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Le Matal 30 Jayar 1509 à 16h55
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| *** Taille, hanches, buste, épaules, la chose ne fut pas aisée pour l'adolescente. Après que Kal eut terminé de prendre ses mensurations, elle se recula pour la laisser travailler en paix.
En reculant, elle faillit faire tomber une chaise mais la rattrapa avant que Kal n'ait eu le temps de s'en apercevoir. ***
Très bien, je vais le lui faire savoir.
*** Yriela proposa ses services à l'adolescente mais elle ne sembla pas avoir besoin de son aide. Après tout, Yriela n'y connaissait rien.
Elle allait donc lui tenir compagnie, accroupie sur le plancher, les chaises en bois n'auraient surement pas supporté la masse de la Nelda. ***
Pendant ce temps, Cachou semblait s'intéresser à son congénère.
dit :
Euh.... c'est quoi ton pti nom ?
Ca t'arrives d'assister ta symbiote dans son travail ?
Yriela regardait, attendrie, son mou qui tentait maladroitement de se faire un ami.
Bien je vais aller échanger mes krysoprases contre des gyrasols... je reviens vite
*** Elle ouvrit la petite porte et sortit tant bien que mal de la petite maisonnette. ***
Bien que les mous ne se séparent jamais de leur symbiote, Yriela n'allant vraiment pas loin, Cachou resta auprès de la boule de chair bougonne la bombardant de questions.
*** Après un court instant d'absence, Yriela tapa à la porte de l'atelier de Kal afin que quelqu'un vienne l'ouvrir. ***
Voilà, j'ai fait ce que j'avais à faire, et en plus je ne me suis même pas perdue en route, dit elle souriant chaleureusement à Kal.
Reprenant son souffle, après s'être empressée d'aller échanger ses krysoprases en gyrasols pour payer son dû, elle reprit :
Tout se passe bien ? Mon armure ne te donne pas trop du fil à retordre ? | |
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Le Sukra 4 Julantir 1509 à 11h17
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| *** Je cousais et recousais, suivant à la lettre un plan couché sur le papier, des cotes strictes pour un vêtement ajusté.
De temps en temps j'imprégnais le cuir de quelques huiles aux odeurs fortes et au pouvoir rigidifiant.
De son coté, Mous' baratinait la bestiole d'Yriela, je n'y faisais pas vraiment attention. ***
Monsieur Moustaches dit :Ahem... Oui bien sur, c'est une grande complicité qui me lie à elle.
Et hum.... *murmurant* Pour tout te dire, c'est même moi qui effectue la plus grande partie du travail
*** Je profitais du fait que ma cliente-louve se soit absenté pour apposer quelques touches finales. La voix de l'Esprit de la Machine était frêle, j'entrais donc en communication, et l'exhortais de protéger à l'avenir sa porteuse.
Quand on frappa à la porte, j'allais ouvrir à Yriela en laissant échapper un Sans blague ? quant à son merveilleux sens de l'orientation. ***
Ton armure est terminée
*** Main ouverte, je désignait la tunique trônant, rutilante, sur un piédestal. ***
Elle devrait être parfaitement ajustée, aussi solide que possible pour une protection légère qui m'entrave pas les mouvements. J'ai doublé l'intérieur de velours, comme ça elle restera confortable que tu sois dans le plus chaud des désert ou dans la plus moite des forets.
Essaye-la si tu veux. Pendant ce temps, je vais réfléchir aux modifications à apporter sur ton épée.
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Le Luang 6 Julantir 1509 à 12h58
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| *** Yriela essaya immédiatement sa seconde peau Nelda, le sourire aux lèvres, et la trouva très confortable. ***
dit :Ouah, c’est toi qui fais tout le boulot ? *s'étonna Cachou*
Il faudra me montrer un peu ton talent… *dit il en faisant un clin d'oeil à Monsieur Moustache*
*** Cachou qui n'avait pas suivi la scène, eut un mouvement de sursaut lorsqu'il se tourna vers Yriela, affublée de l'armure. ***
dit :Ouch…. Eh ben… tu es impressionnante là dedans.
*se tourne vers Monsieur Moustache*
Tu ne trouves pas Moustach' ?
*** Cachou sautillait autour de la Nelda, admirant le travail de l'adolescente, cherchant un endroit de l'armure qui pourrait éventuellement accueillir sa petite chair jaune. ***
dit :Mademoiselle Kal ! Vous avez pensé à moi...?
Enfin... vous croyez que je peux me glisser quelque part ? | |
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Le Matal 7 Julantir 1509 à 10h58
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| Désolée ptite bestiole, mais cette tunique sera trop serrée. Et puis les Mous n'ont pas vraiment besoin de protection hein ?
*** Voila plusieurs jours que je frappais sur du métal rougeoyant, affutant, cherchant l'équilibre parfait, enchantant la matière.
Le travail était enfin terminé. Je m'approchais d'Yriela, et lui tendis sa nouvelle arme, poignée en avant.
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Et voila, ta lame reforgée.
Elle est plus légère que l'ancienne, et devrait être plus précise au combat.
Les glyphes sur le tranchant sont une manifestation de ce qu'on appelle l'Esprit de la Machine. Sans entrer dans les détails, j'ai fait en sorte de l'âme de ton épée soit connectée à la réalité, et lui ai insufflé la volonté de te défendre, avec ferveur, comme on dit.
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Le Merakih 8 Julantir 1509 à 12h29
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| C'est parfait Kal merci.
Voici ce que je te dois....
*** Yriela tend 95 gyrasols à Kal et lui pose la patte sur le bras. ***
Merci encore, et ça a été un plaisir de te rencontrer
Maintenant je dois y aller.
Monsieur Thosen Noril ne sera pas content sinon....
*** Fait un signe de la patte à Cachou : ***
Allez hop en route Cachou, nous avons du chemin à faire
Au revoir Monsieur Moustache, ravie de t'avoir connu
dit :
Salut Moustach'... j'espère qu'on se reverra un jour prochain...
*** Yriela se dirige vers la porte de l'atelier de Kal, souriante elle l'ouvre et sort en faisant un signe d'adieu à l'adolescente. *** | |
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