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Le Merakih 21 Astawir 1510 à 19h27
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| *** La gondolfière de la surface venait de le déposer. Même s’il est déjà venu, la splendeur des lieux lui coupa encore le souffle. Il fit quelques pas hasardeux, le nez en l’air absorbé par cette beauté bleutée.
Laelieth devrait être déjà là, proche. Dalès arrivera bientôt puis Tatsumasaf et enfin Almathur.
Il résista à l’envie d’aller explorer les murs et la structure de cette étrange matière, d’autant qu’il aperçut à quelques pas l’allure familière de Laelieth –qui avait l’air en bonne santé, Derynn La Dame Grise- qui conversait avec probablement Herran dont elle avait parlé en pensée.
Il s’approcha rapidement, une pensée pour l’allure hirsute qu’il devait avoir après ce voyage éprouvant. En s’approchant, il scruta Laelieth pour vérifier qu’il ne s’est pas trompé sur son état de santé, puis rassuré, s’attarda sur le supposé Herran.
Ce tydale en complet équipement, l’allure souple et le regard indéchiffrable discutait calmement avec Laelieth. N'raa est content de la retrouver. Leur caractère tout en retenu leur fit éviter les grandes effusions mais sa joie est réelle.
C’est fendu d’un grand sourire qu’il se tourna vers Herran : ***
« Om'shir Herran,
Heureux de vous voir en personne, je viens chercher des informations et comme j'ai appris le Nemem, n'hésitez pas si je peux être utile ! »
N’raa espérait qu’Herran pourrait l’initier à la vie de la citée, lui expliquer les us et coutumes et lui faire gagner du temps en lui résumant les événements. En échange, il serait heureux de lui traduire chaque foi qu’il aura besoin mais l’heure n’était pas aux négociations même fraternelles.
N'raa
Chercheur du Masque
Maître Alchimiste au service de la Dame
Fil du choix de potions | |
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Le Julung 22 Astawir 1510 à 19h06
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Herran reçu une pensée alors qu'il conversait avec Laelieth. Quelques instants plus tard, un Nelda aux yeux bleus vint le saluer. L'Ombre lui rendu son salut en s'inclinant. Il reconnu la voix de N'raa, avec qui il avait déjà échangé lors de messages télépathiques.
Herran entra dans le vif du sujet
***
Kielno, j'ai bien peur que vous arriviez trop tard pour recueillir des informations...
Voyez-vous le grand bâtiment non loin ? C'est le centre de Judication, dans lequel le Conseil Nemen est en ce moment réuni pour statuer sur leur position dans cette crise... Tous les dignitaires Nemens sont donc indisponibles, et comme nous n'avons pas accès à leurs archives ou bibliothèques...
Ici, toute requête émise par un poussiéreux passe par la Judicatrice. Il faut demander officiellement une audience et attendre, parfois plusieurs semaines, qu'elle daigne nous recevoir.
Si vous souhaitez rencontrer un autre dignitaire Nemen, comme le Faucheur de Vents par exemple, le principe est le même : il faut passer par elle...
D'une manière générale, il faut se montrer très humble avec les Nemens, sans les assommer de questions auxquelles ils ne répondront de toute façon que par approximations ou énigmes, la plupart du temps...
Enfin, sachez qu'il ne faut pas parler aux patrouilles de soldats qui circulent dans la ville.
Mis à part cela, Ulmendya est une Cité magnifique : vous pouvez vous rendre sur différents niveaux en empruntant des gondolfières. Je pourrais vous indiquer les lieux les plus intéressants si seulement nous avions le temps pour faire du tourisme...
Les Chroniques d'Herran | |
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Le Vayang 23 Astawir 1510 à 10h16
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| La Tchaë se rapprocha des deux autres, pour discuter entre eux, et parla plutôt bas pour que seuls ses compatriotes l’entendent.
En effet, c’est un coup du sort. Mais il y a quelques temps, lors du passage de la grande caravane, j’avais eu un entretien avec le Callimancien qui dut partir précipitamment…cela fait longtemps que les dignitaires sont indisponibles ? Et la bibliothèque est totalement fermée ?
La dernière fois, elle avait encore trop de mal à parler Nemen pour effectuer des recherches poussées. Maintenant qu’elle comprenait mieux le Nemen, elle ne pouvait plus aller à la bibliothèque…autre coup du sort.
Nous pouvons néanmoins préparer quelques questions…même si certaines seraient à poser aux Vortex.
La raison pour laquelle elle parlait bas. Que les poussiéreux discutent avec les deux camps, c’était un fait, mais d’un dans la ville de l’autre…heureusement il n’y avait personne autour d’eux pour l’instant.
Pour les Nemens, ce qu’ils disent sur les cités, le fait qu’elles soient vivantes, le processus pour les créer et la possibilité de les renforcer…
Pour les Vortex, si les cités Nemens sont une offense à leur monde, la Perversion leur convient-elle ? Puisque ils se sont rapprochés du Maudit un moment, et qu’ils semblent préférer une cité pervertie, à une cité Nemen.
Elle s’arrêta un moment, pensive, puis reprit en regardant autour d’elle.
Les Vortex disent qu’Ulmendya est trop ancrée dans la réalité pour être pervertie. Il faudrait voir aussi le rapport entre appartenance vernaculaire à ce monde et résistance à la perversion…Mais l’Akartara autour de nous, nous ne la trouvons qu’ici. C’est peut-être une partie du mystère, et les artisans Nemens doivent être toujours disponibles…Nous pourrions peut-être leur demander de nous en parler.
Par la Magie, pour la Dame
Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse. | |
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Le Luang 26 Astawir 1510 à 17h02
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Pendant une pause de leur discussion, Herran lui avait confiée une autre armure à enchanter. Une robe d’acier, dont Laelieth se dit que si elle était connue comme pratique pour les mages-guerriers, elle n’aurait pas allée du tout à une mage comme elle tout juste capable de soulever son bâton. Elle vida son sac de ses éléments les plus lourds et rajouta son armure et sa cape pour les confier à Herran afin de tenter de limiter la surcharge. Sans cesser de discuter – un des avantages de sa grande connaissance des méandres de l’enchantement, c’était de pouvoir utiliser une partie de son cerveau pour la discussion en même temps – elle fit rapidement couler le mana de ses doigts vers la robe, mana qui cascada de petite plaquette métallique en petite plaquette métallique jusqu’en bas, et réalisa le premier cercle, puis le deuxième sans prendre de pause, ce qui lui permit d’éviter le phénomène d’érosion des enchantements non terminés, bien qu’une petite erreur à la fin lui fit perdre quelques temps à la réparer pour que l’enchantement s’active convenablement. Elle souffla alors un moment, et en profita pour vérifier la solidité de son amélioration, avant de réaliser le troisième, puis après une nouvelle pause, le quatrième en plusieurs fois. A ceux qui lui diraient que la rapidité de l’enchantement montrait que ce n’était pas un travail difficile, elle aurait rétorquée que sa longue connaissance, elle ne l’avait pas trouvée dans une pochette surprise.
***
Puis lui remettant l’armure, tout en récupérant ses biens, elle ajouta :
Voilà l’enchantement, kielno, il ne vous restera plus qu’à la confier à un artisan pour rendre effective la résistance supplémentaire de votre armure, je ne sais pas le faire pour l’instant.
Elle s’adressa alors à ses deux cofactionnaires.
Pour les artisans, ce que je souhaitais savoir, c’est l’origine de l’Akartara. Ulmendya est différente des autres cités, et outre son caractère souterrain et sa taille, le caractère le plus visible est sa matière. S’agit-il d’une matière naturelle, récoltée ici ou ailleurs, d’une matière partiellement altérée ou bien complètement artificielle ? Sachant qu’elle peut être altérée par des procédés physiques, comme alchimiquement ou autre, ou bien par des procédés plus…ésotériques.
Mais ensuite…après nos discussions avec les Nemens, après notre retour chez nous…j’aimerais discuter avec les Vortex…ils sont une part importante de notre monde, en plus de détenir une part de Savoir…dans notre monde, le Savoir est essentiel, mais chacun s’applique avec insistance à cacher le sien à ses voisins…et les créatures natives sont aussi les enfants de la Dame…
Elle fut alors interrompue par l’arrivée de Dalès, mais épuisée par son enchantement, ne pu lui porter secours et resta donc à le veiller avec N’raa.
Lorsque ce dernier apostropha le Nemen, elle vérifia qu’elle n’avait rien oubliée et s’étira avant de repartir, tout en essayant de comprendre son compagnon. Malgré les nombreuses approximations dues à l’une et l’autre, enfin surtout elle puisque N’raa s’était davantage entrainée, elle arriva à comprendre le sens général de ses paroles.
Par la Magie, pour la Dame
Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse. | |
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Le Luang 26 Astawir 1510 à 21h07
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Le temps sembla s'arrêter et N'raa avait presque envie de toucher le Nemem pour voir s'il réagissait quand il entendit toussoter sur le côté. Il tourna la tête et vit Toufic l'air légèrement embarassé lui dire :
"Vous avez, il y a des auberges qui louent des chambres dans la ville, j'en ai vu plusieures, notamment du coté des bazars et des artisans. Il n'est plus nécessaire de loger chez l'habitant. Depuis qu'elle n'est plus assiégée, Ulmendya s'est ouverte au "tourisme"."
Les livres ! Il avait lu cela dans les livres. Et dans son empressement à vouloir parler Nemem, il avait pris le risque de ne pas être à jour dans ses réfèrences.
Il revint alors sur le Nemem qui enfin réagit : ce dernier se fendit d'un sourire amusé avant de tourner talons et disparaitre dans la foule.
Derynn Toufic, lâcha t-il dans un soupir. Tu viens de m'éviter de me rendre encore plus ridicule. Et plus gaiement : "Apparemment tu ne soignes pas que les blessures mais aussi les amour propre..." en cachant sa déception de ne pouvoir, par ce moyen là du moins, s'approcher d'un Nemem suffisamment près pour l'observer. Lui et son corps marqué de secrets.
N'raa
Chercheur du Masque
Maître Alchimiste au service de la Dame
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