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Les Archives des Cristaux

Réunion interfactionelle

Là où on parle de stratégie
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Sujet lancé par Erling
Le 14-12-1509 à 09h38
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Posté par Oda Nobunaga,
Le 15-02-1510 à 14h16
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Nemès

Le Vayang 29 Jangur 1510 à 23h05

 
***
Nemès accepta le casse-croûte préparé par Oda avec un hochement de tête en guise de remerciement.

La Faucheuse croqua à pleine bouche et laissa échapper un grognement de satisfaction.
***


- Pas mal, presque à la hauteur de ceux d'Aliuindil dit-elle avec un clin d'oeil après avoir dégluti.
Du côté des autres, non, je ne pense pas avoir du neuf aussi vite.
L'essentiel est que l'opération de surveillance du Pic de l'Oublié soit lancée. Pour le reste, la défense des villes... Je suppose que chaque faction devra plus ou moins se débrouiller dans son coin.


***
La silhouette de Pentar apparut enfin à la sortie de la navette nemen qui venait de la surface.
***


- Ha. Pentar.
Bienvenue à Ulmendya.
Je te présente le Sombre Nuage,
dit-elle avec un signe de tête en direction de Shyama qui n'avait pas encore touché à son pain-saucisse, que tu connais sûrement via le Gynécée, et Oda, continua-t-elle en indiquant le mâle, un serviteur de la Grise qui... une petite hésitation... comment décrire le tydale à la nouvelle?... nous accompagne en ce moment.

***
L'état de délabrement du matériel de la Coupeuse de Vie aurait pu paraitre critiquable, mais pour le moment c'était une bénédiction qui changerait peut-être les idées de l'Artisane...
***


- Shyama, je crois bien que notre nouvelle lame aurait bien besoin de tes dons... dit-elle à sa consoeur avec un sourire amusé. Ensuite...

*** Nemès prit une nouvelle bouchée, engloutissant à la va-vitre le reste de son encas, et dégrafa la faucheuse tydale de son avant bras gauche. ***


- Enchuite tu vas me monchrer ch'que tu chais fair'avec une arme. Gloups. conclut-elle en déglutissant et en sortant une épée d'entrainement, à la lame non-affûtée, cachée dans les replis de sa cape de voyage.



 
Pentar

Le Dhiwara 31 Jangur 1510 à 14h15

 
Ouaip. J'connais la dame, mais d'avant la symbiose.
Rapport à son nom, qu'est du genre fameux.


Inutile d'en rajouter une couche sur ladite réputation, qui donne la part belle à la folie autant qu'au talent.
Personnellement, elle, elle s'en fiche. Fou ou non, tout le monde décline et crève de la même manière.
Quant à "Oda", elle se retient d'ajouter qu'elle en a rien à fiche, mais se dit que ça ferait mauvais genre.
Et question mauvais genre, elle en tient de base une couche assez considérable.
Elle observe sa lame rouillée, ébréchée, défoncée et hausse les épaules.

C'est une nouvelle qui m'faudrait. Celle-là est courte. Avant, c'était une longue.
Mais y a pas mal de trucs qui ont contribué à la raccourcir... Tout est condamné à la destruction, c'est normal.
Nan, m'faudrait une vraie bâtarde. Une de ces grandes salopes qui vous découpe un loup en deux.
Avec ce cure-dent là, j'me sens comme un sale chiard de 10 berges qui joue au garde et au voleur.


Une moue vaguement méprisante s'installe un instant le visage de la Coupeuse de Vie.
Elle regarde encore quelques secondes son arme et vient tapoter la lame d'entraînement de Nemès avec la pointe de sa vieille épée pourrie. Comme si tout cela n'avait aucune importance. D'ailleurs, à ses yeux, ça n'en avait sans doute pas.

Moi, chuis prête à commencer dés maintenant.


Ferme ton clapet, béjaune, de toute façon tu vas bientôt pourrir. Et en silence.

 
Nemès

Le Luang 1 Fambir 1510 à 18h54

 
*** Nemès acquiesca d'un simple hochement de tête : à son goût les épées bâtardes étaient aussi ce qui se faisait de mieux, adaptées au maniement à une ou deux mains...
Les deux Danseuses se mirent en garde face à face et la Faucheuse entama le combat d'une botte qui vint frapper de taille l'épée de Pentar pour l'écarter avant de piquer vers ses côtés. Le coup n'était pas très puissant mais suffisament pour faire comprendre à la Coupeuse qu'elle avait intérêt à se donner à fond... ***




 
Pentar

Le Luang 1 Fambir 1510 à 20h31

 
C'est sûr, ça rigolait pas. Pas comme l'entraînement ou les combats contre les petites saloperies qui pullulaient dans la nature, du genre coquillages hargneux, chauve-souris folles, plantes vivantes, animaux corrompus ou kropocles joyeux et belliqueux.
Ca changerait pas son style de combat (c'est-à-dire l'absence de style) mais ça changerait sa perception de l'adversaire.
Nemès rigolait pas, non, et c'était tant mieux. En tant que Déclinante, Pentar voyait pas de différence entre des passes d'armes et un duel à mort. Tout était une question de fatalité, tôt ou tard. Et le plus tôt était le mieux...
Donc de ce point de vue, elle allait se donner comme d'habitude :

Jusqu'à en crever.

La guerrière ne prêta aucune attention à sa blessure, tout de même mordante, et se prépara à asséner un coup de force où seule la puissance importait, non la précision. Elle attaqua, dépourvue de toute grâce ou panache, avec ce genre direct et sans fioritures qui était sa seule manière de se battre. Le coup était adroit, lame fendant l'air, mais l'esquive de Nemès l'était bien davantage.
Il y avait aussi cette aura qu'elle dégageait et cette impression d'évoluer dans le vent, des brumes...
La Faucheuse lui donna immédiatement la sensation d'être un serpent vif et agile, insaisissable.
Il ne lui fallut pas quelques secondes pour saisir qu'elles étaient deux opposés.

Nemès était une danseuse, une artiste, une chorégraphe de la lame, une étoile de mort.
Pentar était une barbare, une sauvage, une brute sanguinaire, une bête primitive.

Ce qui promettait une confrontation particulièrement intéressante.
Si elle se montrait à la hauteur de son interlocutrice.
Peu probable, mais elle, elle s'en foutait.
Ce qu'elle voulait, c'était se battre.

Alors, elle poursuivit, coup après coup.


Ferme ton clapet, béjaune, de toute façon tu vas bientôt pourrir. Et en silence.

 
Nemès

Le Matal 2 Fambir 1510 à 06h43

 
***
La Faucheuse observa un long moment son adversaire, esquivant ses coups successifs, pleins de rage, attendant de déceler les failles de sa garde. Elle se manifesta soudain, comme si elle allait attaquer. Pentar tenta de prendre l'initiative de la surprise en bondissant vers l'exécutrice, mais celle-ci était prêt à la recevoir et la Coupeuse de Vie vint littéralent s'empaler sur l'épée d'entrainement qui perça son armure avant de ressortir avec une giclée de sang...

Peut-être ainsi comprendrait-elle qu'il ne suffisait pas de jouer les bouchères en tapant à tout va, il fallait aussi calculer ses coups avec précision.
C'était une leçon que Nemès avait appris au prix fort sous le joug d'Aria quand elle était encore anja...
***




 
Pentar

Le Matal 2 Fambir 1510 à 17h21

 
Pentar grimaça. Elle grimaça...de plaisir. Un sourire entre la douleur et la joie.
Elle baissa les yeux sur la lame qui la traversait, le sang qui coulait, puis leva les yeux sur Nemès.
Le problème de la Coupeuse, c'est qu'elle ne jouait pas aux bouchères. Elle en était une. Normalement.
Disons qu'elle en était une quand elle touchait sa cible. Et dans le genre cible, la Faucheuse était une championne.
Au concours des cibles intouchables, en tout cas. Une bonne chose néanmoins : Pentar comprit la leçon.

Toujours empalée, elle se concentra, fit un pas en avant (s'empalant davantage) et lança un coup latéral vers la tête de la Fileuse de Mort. La précision était bien meilleure. Mais au jeu de qui est la meilleure, l'adresse de Nemès gagna encore haut la main. Au moment où la vieille lame ébréchée de la Déclinante allait s'encastrer dans le casque de la dame, celle-ci recula simplement, avec grâce, retirant au passage son épée du ventre de Pentar. Qui s'écroula à genoux.

Si la lame n'avait pas été fine, nul doute qu'une partie de ses tripes aurait investi dans un voyage en famille.
Elle haleta quelques instants, contemplant son sang étalé sur la neige, puis se releva en grinçant.
Quelques pas sur le côté, jaugeant l'ennemi, se déplace en cercle...

Puis, sans attendre, elle ré-attaqua. Et fit mouche !


Ferme ton clapet, béjaune, de toute façon tu vas bientôt pourrir. Et en silence.

 
Nemès

Le Matal 2 Fambir 1510 à 21h19

 
***
Elle en avait dans le ventre la petite pour continuer à se battre ainsi, sans faiblir après ce qu'elle venait de subir... et en tirant leçon de la passe d'arme précédente, plaçant son coup exactemnt comme il fallait!
Si l'armure de Nemès n'avait pas été renforcée par les plus puissants enchantements de Shyama, le coup d'estoc de la Coupeuse aurait pu gravement la blesser...

Mais la réplique ne se fit pas attendre et un coup cinglant vint proprement entailler l'avant-bras gauche de Pentar. Vu le flot et la force du sang qui jaillit de la blessure, une artère avait dû être touchée... Oups...

La Faucheuse chassa le sang de sa lame d'un brusque moulinet et la rangea dans les replis de sa cape d'où elle l'avait sortie.
***


- Ca ira pour l'instant.
Tu es tenace et tu n'as pas peur. C'est bien...
Tu commences à bien savoir placer tes coups aussi... C'est un bon début.
Maintenant on va voir si tu sais te soigner.
lâcha-t-elle avec un petit sourire.
Car n'en doute pas : une Danseuse blessée, c'est aussi inutile qu'une lame fendue. Si tu veux maîtriser l'Art de le Danse des Lames, il faut au préalable que tu sois capable de prendre soin de ton corps comme de ton équipement.

*** L'exécutrice croisa les bras. ***


- J'ai de l'onguent, des bandages, et un nécessaire de couture si tu n'en as pas.



 
Oda Nobunaga

Le Matal 2 Fambir 1510 à 22h00

 
D'autant qu'apparemment Kysall et une autre personne viennent d'être aperçues à proximité du pilier si j'en crois le Chevaucheur Livie, fis-je sur une voix monocorde.

*** Évoquer ce nom là devant trois Matriarcales n'était peut-être pas une bonne idée en soi, mais après tout, engager un combat plutôt féroce devant un bâtiment aussi fréquenté que le Centre de Judication, et devant une pléiade de Nemens médusés, n'en était pas une non plus.

Toutefois, ça avait été plutôt joli à voir dans le fond, et la grâce meurtrière de cette faction, pratiquée à haut-niveau, ne cessait de m'étonner - enfin, tant que je n'étais pas du mauvais côté de l'épée, bien entendu. ***


-Oda Nobunaga-

 
Pentar

Le Matal 2 Fambir 1510 à 22h16

 
Pentar observa un instant sa nouvelle blessure d'un oeil morne, un peu absent.
Captant tout juste ce qui venait de se passer en un tour de bras habile de la Faucheuse. La douleur rattrapa ses sens, l'obligeant à serrer des dents. Puis elle lâcha son arme et plaqua sa main droite sur la plaie pour ralentir l'écoulement du sang.
Elle s'agenouilla calmement, rappelée aux bons soins de ses quelques autres blessures, dont celle au ventre.
La fatigue n'y était pas pour rien non plus. La Coupeuse reprit progressivement son souffle tout en écoutant sa supérieure.

Je ne sais pas me soigner. Je ne veux pas.
La guérison et la préservation sont contre mes principes de fataliste.
L'érosion et la destruction de tout ce qui compose notre univers, seul cela compte.
Il n'y a que cette vérité, elle gouverne toutes les autres. C'est dans la nature même des choses.
Tout est voué au déclin, à la décrépitude, à la fatalité. Ce processus inexorable est beau. Il n'y a que lui qui le soit.
Le reste n'est rien. Aller contre ce concept immuable et tout-puissant ? Non. Je refuse de me soigner.
Je refuse de ralentir ou d'aller contre le processus même de la fin.


Discours de Déclinante extrémiste. C'était peut-être le seul moment où le regard désabusée de la guerrière s'illuminait.
Elle se releva, non sans difficulté, et reprit sa lame ébréchée tombée au sol.

Je me fiche de mon corps, il pourrira comme le reste. Je mourrai comme tout le monde.
Maintenant ou plus tard, qu'importe vraiment. Si vous voulez que je me soigne, il faudra me forcer.


Elle cracha un glaviot sanguin plus loin. Et pointa sa lame vers Nemès.

En garde ! Battons-nous.

Probablement peu consciente de l'état déplorable où elle se trouvait, ou alors n'y prêtant aucune sorte d'intérêt, Pentar cherchait encore à croiser le fer avec sa supérieure. Elle n'en démordait pas, malgré le pathétique de sa situation.


Ferme ton clapet, béjaune, de toute façon tu vas bientôt pourrir. Et en silence.

 
Shyama

Le Merakih 3 Fambir 1510 à 00h12

 
*** Shyama semblait ignorer royalement ce qui se passait autour d'elle, perdue dans quelque sombre pensée ou discussion animée avec les voix qui avaient élu domicile sous son crâne.
Le déplorable équipement de Pentar l'avait bien fait ciller, mais elle avait préféré mordre dans cet étrange et néanmoins appétissant en-cas.
Il était certes bien éloigné des hors d'œuvres exagérément raffiné que l'on trouvait souvent au Matriarcat, mais finalement bien agréable à son estomac affamé.

A la mention d'une Bâtarde, elle acquiesça vigoureusement sans émettre le moindre son. On ne parle pas la bouche pleine, venait de sermonner une Voix.

Alors qu'elle dégustait cette incongruité alimentaire pour l'hédoniste sensorielle matriarcale qu'elle était, un combat s'engageait sous ses yeux. Ce qui ne parut pas la troubler plus que cela dans son repas. Une giclée de sang sur ses cheveux et une tydale empalée ne suffirent pas à lui faire renoncer à son casse-croûte, bien au contraire.

Elle était au spectacle, tout autant qu'elle l'aurait été sur une place publique d'Utrynia.
Etrange tableau que celui qu'offraient les danseuses. L'art contre l'animalité. Joli contraste. Il y a de l'art même là où il n'y en a pas....


Mais le problème, quand c'était Nemès qui menait la Danse, était bien souvent que le spectacle était fort court.
Alors que Pentar grognait en bonne Déclinante, la Maîtresse Artisane, qui venait d'avaler sa dernière bouchée, s'approcha discrètement et incanta en arkan plusieurs fois de suite, profitant de la surprise pour la soigner sans son accord. ***


Les Etoiles n'ont pas murmuré ton Tumulus, Sanglier Blessé. Seulement ta souffrance pour l'instant.
Si peu t'importe le moment de ta fin, alors laisse toi soigner. Au lieu de te laisser saigner. La différence n'est rien façe à l'infini de la Fin.
Au Tableau, cela ne fera rien car il est d'airan inaltérable.
Ce n'est pas ton choix qui pliera la direction de ton Fil !


Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Nemès

Le Merakih 3 Fambir 1510 à 16h17

 
***
Comme à son habitude, le Sombre Nuage savait trouver les mots justes... Alambiqués, métaphoriques, mais justes.
Nemès s'était un instant inquiété du fait que même une Danse puisse la laisser de marbre, mais le fait de la voir manger puis de l'entendre parler l'avait quelque peu rassuré.
***


- Mouais. D'autant plus qu'avec ta symbiose, t'es pas prête de disparaitre, ma belle. T'auras beau crever, les Piliers te ramèneront... Et crois moi, ca n'a rien de plaisant comme voyage.
Rappelle-toi bien que c'est ton efficacité qui m'importe, et blessée ou mal équipée tu ne serait pas plus utile au Matriarcat qu'un inapte.


***
Elle même avait été complètement traumatisée, détruite physiquement et mentalement après son duel avec Kalimash et son retour par le pilier d'Utrynia, et sans Shyama et Jerushah elle aurait certainement totalement sombré...
Les mots d'Oda la tirèrent quelques instants de son combat.
***


- Oui. La Traîtresse a été aperçue avec une autre tydale... Nous venons de l'apprendre par notre Consensus télépathique également. Cela n'est pas si étonnant : si une exécutrice symbiosée a pu se ranger aux côtés de l'Artisan du Déclin, il est certain que des non-symbiosés ont pu faire de même. - petit haussement d'épaule - La Faucheuse Miraë est sur place, elle saura s'en occuper si c'est nécessaire.
Ceci-dit, ça me démange d'aller voir ça en personne...
Shyama, tu pourrais faire quelque chose pour équiper correctement notre nouvelle Coupeuse? Un casque, une bâtarde, une armure. Peut-être même une faucheuse tydale... Il va nous falloir mettre toutes les chances de notre côté pour aller là-bas.


*** Elle posa dans la main de l'Artisane une petite bourse pleine de morions. ***


- Reprends toi Sombre Nuage, même si les Cieux ont peur, nous ne pouvons pas nous permettre de faire de même et il faut nous battre jusqu'à la Fin... Si nous ne pouvons aller à l'encontre du Tableau, nous Lui montrerons que les Filles du Déclin ne se laissent pas vaincre sans vendre chèrement leurs vies... lui glissa-t-elle au creux de l'oreille en passant.
En garde Pentar. reprit-elle à voix haute en se tournant vers la Coupeuse de Vie.

***
L'épée d'entrainement jaillit à nouveau dans la main de la Faucheuse et les deux Danseuses se remirent en position.
Comme précédemment, Nemès commença par un coup vif qui détourna la lame de son adversaire, mais enchaina cette fois par une volte qui ammena le pommeau de son épée de plein fouet dans la tempe de Pentar.
Le choc n'avait pas été suffisant pour l'assommer, mais elle devait tout de même être bien étourdie.
***




 
Oda Nobunaga

Le Julung 4 Fambir 1510 à 10h52

 
*** Apparemment je n'existais qu'aux yeux de Nemens ; pour Shyama, on pouvait imputer cela au choc mental qu'elle venait de subir, mais l'autre se fichait royalement de moi. ***


Chase dit :
Hihihi


*** Quoiqu'il en était, puisque c'était Nemès la plus "puissante" du groupe, qu'elle soit la seule à posséder quelque aptitude pour le contact humain n'était pas si mal.

Moi aussi, me rendre sur place me démangeait sacrément, puisque l'action ne se déroulait pas à Ulmendya mais bien dans les Montagnes.
D'autant que tandis que le duel entre les deux Tydales reprenait - ou plutôt entre la grâce et la bestialité -, d'autres nouvelles venaient d'arriver tout droit de l'œil du cyclone : la grotte de Kysall venait de s'effondrer alors que la Renégate et une inconnue en était sorties quelques minutes auparavant.

Puisque Nemès était dans son combat, j'allais attendre de voir si les Symbiosés de là-bas allaient décider d'intervenir pour arrêter Kysall maintenant qu'elle n'avait plus de moyen de retraite, ou bien s'ils comptaient la suivre un moment. ***


-Oda Nobunaga-

 
Pentar

Le Julung 4 Fambir 1510 à 18h46

 
Prise au dépourvu par l'initiative irrespectueuse de Shyama, Pentar observa non sans une certaine surprise nombre de ses plaies se refermer à une vitesse folle sous l'effet d'une sorcellerie puissante. La guerrière avait rarement été soumise aux prodiges de la magie poussiéreuse, sinon de loin, et ce soudain face à face avec les dons mystiques dont pouvait faire preuve certains de ses congénères la prit naturellement de court. Cela ne fit que rajouter à sa colère.

Et toi, Sang-Âme, qui es-tu pour penser que ton choix pliera mon Fil ?
Laisse-moi vivre dans le Tableau comme je l'entends, surtout si vivre implique d'agoniser sous les coups.
Le Tableau n'est pas inaltérable fixité, il est mouvement perpétuel affermi dans ses évolutions.
Défini peut-être, mais en changement. Défini dans son but, son achèvement, sa Fin.
Son changement, c'est la décrépitude, le déclin, la pourriture.

En cela il importe de suivre ce principe. Soigner est vain. Préserver aussi.
Je ne veux pas de cette vanité sur mon Fil. Range donc le tranchant de tes sorts.


Elle se tourne ensuite vers Nemès, dont le 'mouais' peu convaincu l'énerve sans doute davantage que les exactions de la Maîtresse-Artisane. Est-ce donc là le seul respect que l'on montre pour les convictions d'un tiers ? Elle ne méprise ni ne dédaigne la philosophie des Fileuses de Mort. Elle n'entend pas être méprisée. Même si au fond, peu importe que d'être ainsi considérée.

Sachez que je maudis cette symbiose, pour cette seule raison. Ressusciter est une autre absurdité.
Le seul avantage que j'y vois, c'est la chance - minime soit-elle - de vivre jusqu'à la Fin du Tableau, pour l'admirer.
Mais même avec cela, je doute que cette immortalité que nous offre la symbiose puisse nous y mener.
Ce n'est donc qu'un "don" empoisonné. Je m'y conforme, car ainsi va le Tableau.


Puis, quelques instants après, les plans exposés de leur futur marche vers la fameuse Kysall, le combat reprend.

Nemès attaque, feinte et l'étourdi par un coup de pommeau dans la tête. Pentar ne se laisse pas démonter pour autant et malgré le trouble, se fend d'une attaque réussie contre la Faucheuse. L'armure magique, encore une fois, lui protège bien le ventre où s'était dirigée prestement la lame de la Coupeuse. La Fileuse réplique aussitôt par deux coups, l'un dans les côtes, lui coupant le souffle, et l'autre dans les jambes qui lui fait un instant perdre l'équilibre. Elle vacille, mais prend appui sur son autre jambe et assène un coup d'épée dans l'épaule de Nemès. Encore une fois, les dommages sont absorbés par la prodigieuse protection. Sa supérieur l'écarte, d'une nouvelle peignée vicieuse dans l'abdomen. Difficile de tenir debout.

En reculant, Pentar lance une nouvelle fois son arme contre l'adversaire, qui s'esquive juste à temps...



Ferme ton clapet, béjaune, de toute façon tu vas bientôt pourrir. Et en silence.

 
Nemès

Le Julung 4 Fambir 1510 à 23h51

 
***
Ha... Sacrée Pentar! Son caractère fataliste, voire franchement suicidaire n'était pas sans lui rappeler celui des jumelles Islä et Laëlia, et celui de Nemès à l'époque où toutes les trois voulaient se mesurer à tout ce qui bougeait...
Elles avaient toutes fini par en mourir - avec peu de dignité il fallait bien le dire - évidemmement, mais seule Nemès avait été ramenée par le Pilier de Poussière d'Utrynia.
Il devenait de plus en plus clair que la Coupeuse prendrait le même chemin sombre qu'elles... Restait à savior si elle y resterait où si elle s'en sortirait. Et pour qu'elle s'en sorte, Nemès ne voyait pour l'instant pas beaucoup de solutions : Elle devait l'entrainer et lui apprendre les ficelles de l'Art jusqu'à ce qu'elle ait les moyens de survivre au combat pour continuer de servir le Matrarcat!
Sans un mot - car elle ne savait lesquels employer pour raisonner la furieuse - Nemès s'appliqua donc à frapper du plat de la lame, un léger sourire aux lèvres, exploitant les failles de la défense de Pentar pour qu'elle apprenne à les combler...
***




 
Pentar

Le Sukra 6 Fambir 1510 à 01h39

 
Arrêtons un instant sur l'aspect purement sonore de cet affrontement.
Parce que la violence gratuite, ça commence à bien faire. Donc :

Sbim.
Sbam.
Swish.
Schting.
Schtoung.
Wouf.
Waf.
Sbim.
Scrotch.
Argh.
Sbam.
Slash.
Schting.
Schtoung.
Swish.
Blam.

Et ainsi de suite. Oui, oui.
Parfaitement.


Ferme ton clapet, béjaune, de toute façon tu vas bientôt pourrir. Et en silence.

 
Shyama

Le Luang 8 Fambir 1510 à 22h37

 
*** L'ombrageuse Maîtresse Artisane ne pris cette fois pas la mouche aux paroles agressives de la danseuse.
Au contraire, elle exprima son amusement par un un petite rire enfantin. ***


La Sombre voit, ne plie rien.
Elle soulage, n'influe pas.
Accepter d'être un pantin est sage.
Laisser la douleur et la Mort s'immiscer c'est restreindre le Beau. Diminuer la Danse. Émousser les Lames.
Mais à chacun de choisir si elle préfère être minerai inerte ou gracieuse Lame d'émeraude acérée.


*** Alors que le combat reprenait de plus belle, Shyama se mit en devoir de vider soigneusement, son sac.
Elle aligna au sol une dizaine de bourses de toutes tailles, quelques blocs de métal, un pantin, un morceau de fromage, un casque à moitié éventré, trois quignons de pain, et une bonne dizaine de lames de tous types.
Après une longue contemplation, et une étude Shyamesque du "style" de Pentar, elle en choisit une, dont elle fit glisser la gaine de cuir brut.

Une épée bâtarde d'une largeur peu commune, qui ressemblait davantage à un énorme espadon brisé en deux, abandonné après une gigantomachie sur le champ de bataille qu'à une véritable épée de combat.
Et pourtant, à la façon dont la Sang-Âme s'en empara, on pouvait deviner qu'elle était parfaitement équilibrée, et bien plus légère qu'elle le laissait penser. La brisure, en biais, qui semblait due au fruit du hasard, était en fait le fruit de longues heures d'études et de travail.
Les bords habituellement ronds et émoussés de ce type d'arme, étaient ici tranchants comme les rasoirs des coiffeuses tydales, quoique parsemés ça et là d'éclats. Comme ébréchée, torturée, la lame n'en était qu'allégée, assouplie.

Et profita d'une pause respiratoire des deux danseuses pour tendre à la coupeuse cette représentation artistique (dans le monde merveilleux de Shyama) de hachoir pour boucher des bas-quartiers. ***

Il faut une une compagne de danse digne d'affronter Nimisha. C'est la déshonorer, sinon.

Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Nemès

Le Vayang 12 Fambir 1510 à 06h08

 
***
Nemès approuva la lame d'un hochement de tête après lui avoir jeté un simple regard. C'était du beau travail, comme toujours...
Le petit groupe allait bientôt pouvoir partir pour le Pic de l'Oublié...
***




 
Pentar

Le Vayang 12 Fambir 1510 à 19h44

 
L'entraînement terminé, Pentar en profita pour s'assoir sur les marches du Centre de Judication.
Bien malmenée par les coups forts déstabilisants de son chef, elle cherchait encore à récupérer ses cinq sens.
Siégeant nonchalamment dans l'escalier, elle se massait les tempes, encore bien sonnée.
Il y avait aussi beaucoup de plaies ci ou là, nettes et jolies, qui cicatrisaient à leur rythme.
L'un dans l'autre, elle était recouverte de sang. Le sien, plus ou moins séché.

Elle ne releva le menton que quelques heures plus tard - un petit somme au passage - et concentra toute son attention sur ce que la Maîtresse-Artisane avait prodigieusement pondu entre temps. Et qu'elle agitait sous son nez.
La guerrière quitta son trône improvisé, bousculant un ou deux piétons au passage, et s'approcha.
Ses yeux brillaient comme ceux d'un croque-mort devant un Pilier de Poussière.

La Fataliste s'en saisit, la soupesa, fit quelques moulinets au passage. Puis elle se mit à rire.
De ce genre de rires gras et machiavéliques dont les méchants ont le secret.

Par tous les demeurés consanguins de la sacrée-putain de Lerth : C'est magnifique !
Je vais pouvoir éviscérer tous ces salopards qui rampent dans la neige avec leurs tentacules de fiottes corrompues.
Je vais même pouvoir leur diviser les couilles et leur botter leur fion velu rien qu'en levant le bras. Bon sang.
Une grosse bâtarde comme ça, y a rien de mieux. Elle me ressemble, c'est marrant...


Un regard vers l'antique épée courte - enfin, l'épée raccourcie - et un vague haussement d'épaules.

Bon, à dire vrai, c'est plutôt à celle-là que je ressemble pour l'instant, mais ça viendra.

Un signe de tête vers Shyama, évoquant une forme désuète de remerciement.
Elle verrait bien en utilisant l'arme, mais les rumeurs paraissaient fondées.
Elle était pas seulement tarée, mais talentueuse.

Elle se tourna vers la Faucheuse.

Maintenant que j'ai de nouveau la pleine possession de ma féminité, c'est quoi le projet ?
Tu voulais aller fouiller la merde explosive qui s'entasse au Pilier Perdu, c'est ça ?



Ferme ton clapet, béjaune, de toute façon tu vas bientôt pourrir. Et en silence.

 
Nemès

Le Luang 15 Fambir 1510 à 03h09

 
*** Un large sourire étira les traits de Nemès en un sourire quasiment carnassier. ***


- Un tel entrain fait plaisir à voir.
Je n'aurais pas résumé la situation ainsi, mais c'est à peu près ça oui.
Je vous propose qu'on prenne le transport nemen jusqu'à Kryg, et qu'à partir de là on se dirige vers les collines maudites et le Pic de l'Oublié.


*** Un regard aux deux tydales pour les sonder avant de se tourner vers le mâle. ***


- Oda, tu es de la partie?



 
Oda Nobunaga

Le Luang 15 Fambir 1510 à 14h16

 
Et comment que j'en suis ! Je ne manquerais ça pour rien au monde, fis-je, exalté par la perspective de prendre une part plus active à l'action - et aussi, certainement, par le fait que l'on n'ignorait plus le pauvre hère de l'Equilibre que j'étais.

*** D'autant que là-bas, dans les Montagnes, le contact avait été entamé avec Kysall. Bon, au-delà de ça je n'avais pas eu de nouvelles du groupe depuis, mais ce devait être un bon signe, à n'en pas douter.
S'il était arrivé malheur aux Chevaucheurs, alors j'ajouterais avec plaisir ma hargne à celle des Tydales contre la renégate.

Collines Maudites, nous voilà, héhé. ***


-Oda Nobunaga-

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