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Le Luang 9 Nohanur 1509 à 03h40
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« De braves bêtes, ces tydales » pensa la tchaë alors qu’elle suivait le nemen qui l’emmenait voir la Judicatrice. Les représentants de la confrérie l’avait suivi dans ses démarches.
A leurs regards interrogateurs et leur attitude, elle comprit qu’ils n’avaient pas pipé un seul mot de son discours. Ils dialoguaient donc en Rabaan, que ne comprenait la tchaë. Ils étaient donc dans une impasse : elle qui maitrisait un joli panel de langue se retrouvait pour la première fois confronté à la barrière de la langue.
Mais que faisait donc Osaï ?
La tchaë se retourna vers deux confrères qui la suivaient et tenta une approche en tydale. Sait-on jamais …
Vous, les confrères, vous me comprenez ou non ? On a un sérieux problème de communication et … il faudrait essayer de régler ca en vitesse. Si l’un de vous me comprend, je pourrais vous assurer une traduction.
Mais je ne pipe aucun mot de Rabaan …
Elle ne s’arrêta pas pour autant.
Dans quelques minutes, elle serait face à la personne qui leur apporterait peut-être les réponses, elle n’avait rien préparé … son discours tiendrait donc de l’improvisation.
Quand la voix du nemen retenti pour la seconde fois, et que la porte s’ouvrit, une petite goutte de sueur perla sur le front de la diplomate : ils y étaient, il ne restait qu’à se lâcher. Elle s’avança, toujours en tête vers le centre de la pièce.
Une silhouette se dessina près de bureau. Istreen ne tarda pas et se lança dans ses explications. En parallèle, elle n’oublia pas de traduire télépathiquement son discours en tydale.
Bonjour, Judicatrice.
J’espère que nous ne vous dérangeons pas.
Passons rapidement les présentations, je suis Istreen, diplomate bleue de la Fraternité du Désordre accompagnée de plusieurs autres symbiosés représentant leurs factions.
Bien, je pense que je ne vous l’apprends pas, mais quelque chose de louche se déroule en ce moment. Comme vous le savez surement, la tydale Kysall à averti la propage Nelle de probables complications à venir ainsi que de perturbation aux environs du pilier maudit. Problèmes qui pourraient causer préjudices aux poussiéreux et à vous autres nemens, prophétisant même votre fin. Certains premiers sortis auraient aussi ressenti quelque chose d’éminent et de malfaisant. Nous avons eu des réponses d'Amaryen et de Syrtaï'Nhymurtayag Varoga confirmant nos craintes.
J’avoue que nous sommes un peu perdus face à l’ampleur des forces en jeu : l’annonce de la renégate – bien que pouvant être contestée – laisse penser à quelque chose de nouveau et dévastateur.
Face à cela, nos Factions ont décidé d’agir et de faire quelques recherches à ce sujet. Différents groupes sont partis effectuer quelques recherches au pic des oubliés, à la grotte de Kysall ainsi qu’a la tour du concile ; mais je n’ai aucune nouvelle de trouvaille ni de sérieuse avancée.
Cette situation explique le pourquoi de notre visite : nous aimerions avoir votre avis sur la question et savoir si vous connaitriez quelque chose qui pourrait nous être utile.
Je ne me suis pas trop appesantie sur les détails ; mais si vous désirez de plus amples précisions, nous serions enchantés de vous les apporter.
"Bonjour, Judicatrice.
J’espère que nous ne vous dérangeons pas.
Passons rapidement les présentations, je suis Istreen, diplomate bleue de la Fraternité du Désordre accompagnée de plusieurs autres symbiosés représentant leurs factions.
Bien, je pense que je ne vous l’apprends pas, mais quelque chose de louche se déroule en ce moment. Comme vous le savez surement, la tydale Kysall à averti la propage Nelle de probables complications à venir ainsi que de perturbation aux environs du pilier maudit. Problèmes qui pourraient causer préjudices aux poussiéreux et à vous autres nemens, prophétisant même votre fin. Certains premiers sortis auraient aussi ressenti quelque chose d’éminent et de malfaisant. Nous avons eu des réponses d'Amaryen et de Syrtaï'Nhymurtayag Varoga confirmant nos craintes.
J’avoue que nous sommes un peu perdus face à l’ampleur des forces en jeu : l’annonce de la renégate – bien que pouvant être contestée – laisse penser à quelque chose de nouveau et dévastateur.
Face à cela, nos Factions ont décidé d’agir et de faire quelques recherches à ce sujet. Différents groupes sont partis effectuer quelques recherches au pic des oubliés, à la grotte de Kysall ainsi qu’a la tour du concile ; mais je n’ai aucune nouvelle de trouvaille ni de sérieuse avancée.
Cette situation explique le pourquoi de notre visite : nous aimerions avoir votre avis sur la question et savoir si vous connaitriez quelque chose qui pourrait nous être utile.
Je ne me suis pas trop appesantie sur les détails ; mais si vous désirez de plus amples précisions, nous serions enchantés de vous les apporter."
La tchaë se retourna vers le reste du groupe, les invitant à compléter son discours.
Turlututu chapeau pointu
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Gallëa Artmyhn’Karn Arkhenys
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Le Matal 10 Nohanur 1509 à 22h54
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| Devancé par d'autres! Cela ne surprit pas Tchik. De ce qu'il avait vu à Arameth, ses congénères poussièreux n'étaient pas réellement coordonnés. Pas plus les savants que les diplomates. C'était d'ailleurs une réunion au sommet entre les représentants de toutes les factions qui avait décidé d'envoyer cette délégation. En plusieurs morceaux? Certains partent devant trop pressés, d'autres suivent, pendant que les derniers, croyant bien faire, ne sont pas au courant que c'est déjà fini. Le tchaë visualisait clairement les rouages qu'il fallait assembler. Mais aucun ne tournait au même rythme. Et aucun ne faisait l'effort de s'adapter à l'ensemble. L'individualisme n'attend pas le collectif pour avancer. De même qu'il portera lui même un fardeau, seul, alors qu'il aurait pu mettre à contribution plusieurs personnes. Résultat? Un gachi. Raaah!! Encore. Décidément, ces relations sociales étaient noyées dans l'anti-pragmatisme le plus total.
Alors qu'y avait-il d'étonnant à ce qu'une initiative collective soit prise de court? Absolument rien.
Et qu'y aurait il d'étonnant à ce que les premières attaques de rejetons -si les prédictions étaient justes- ne soient pas communiquer rapidement? Là non plus, rien.
C'était une constante à prendre en compte et derrière ses lunettes, Tchik ne trahissait aucune perturbation. Il reclassait ses variables, recalculait des probabilités, réarrangeait les équations...il s'agissait d'un simple changement de valeur. Comment Istreen allait réagir à cela? c'est là qu'un talent d'improvisation serait bien utile. De toutes façons, c'était elle qui avait participé à cette fameuse réunion. Elle connaissait les priorités, la vision globale de la situation, les mesures à prendre. Du moins, il l'espérait. Tchik ne la connaissait pas tant que ça, mais il lui faisait confiance par défaut. Dans tous les cas, il ne fallait pas en rester là et tentait d'ouvrir le débat vers d'autres optiques.
Et si la question de la menace était classée, il y avait un tas d'autres sujets à aborder. Tout viendrait à point à qui savait attendre.
Interrupteur Enclenché!
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Le Merakih 11 Nohanur 1509 à 00h34
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| *** L'encapuchonné avait visité Ulmendya pendant une bonne heure, le regard des nemens se faisaient pesant, pourquoi le regardèrent-ils tous? Le stress montait, comme si il avait été découvert! Il devait garder son calme, les étrangers n'étaient pas habituels dans la cité puits, tout simplement. Hergranore repassa devant un bâtiment, l’architecture était bien étrange mais ce n’est pas celle-ci qui arrêterait le mage. Il y avait quelques écriteaux, qu’il ne pouvait comprendre.
C’est donc sans se poser la moindre question, qu’il poussa la porte et avança dans le couloir, aucun garde ? Même si il y en avait le mage ne pouvait les apercevoir tellement l’excitation et en même temps la peur étaient grande.
Coup d’effroi quand il ouvrit la porte qui donnait sur la salle où se trouvait l’assemblée !
L’assemblée, c’était bien eux, dans quoi s’était-il encore fourré ? Il tourna sa tête observant un à un les protagonistes. Osaï tout d’abord, son ancien chambellan, le Valen qu’il se souvint avec son teint blanc dans la salle de cours. Il ne connaissait pas bien les autres, mais son mou lui siffla un nom à son oreille alors que ses yeux se tournaient vers celle-ci. ***
Nogarde dit : -Istreen
*** La diplomate chargée de son intégration à la fraternité ! « J’ai encore fait fort ! » pensa-t-il juste avant de voir la nemens qui en la voyant, ne put s’empêcher de mettre genoux à terre, de la saluer et de dire ces quelques mots. ***
-Veuillez m’excuser, je ne…
*** Les mots lui manquaient, sa fin était-elle venue ? ***
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Le Merakih 11 Nohanur 1509 à 15h10
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Linoë haussa les épaules en signe de négation à la question de son confrère.
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Désolé sur ce coup j'ai rien compris.. c'était pas du Tydale.
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Il se tourna vers la diplomate Tchaë, toujours souriant,
***
Excusez moi, pourriez vous nous traduire ces......
***
Il s'interrompît lorsqu'un autre Tchaë pénétra dans la salle de réunion. "encore un" pensa le chercheur du suaire. Puis il tourna son regard vers chacun des membres du groupe pour savoir si quelqu'un connaissait ce nouveau arrivant.
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Le Merakih 11 Nohanur 1509 à 16h47
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L’intervention de la judicatrice déçut fortement la tchaë. Au fond, elle était certaine qu’ils savaient quelque chose … ils ne pouvaient pas n’avoir fait aucune recherche sur le sujet et seulement se fier à leur bulle protectrice.
Sur le moment, elle resta interdite et pensive : elle fixa son regard sur le fond du bureau et, la bouche grand ouverte, se demanda comment elle pourrait trouver un petit élément qui les feraient avancer. Elle s’était donné de la peine pour venir ici, avec le frère Tchik, et ne comptait pas revenir les mains vides.
Puis un des confrères lui adressa la parole en tydale, il voulait une traduction. Soit … elle lui transmit télépathiquement l’intervention de Gallëa Artmyhn’Karn Arkhenys, au mot près.
"Je suis enchanté de vous rencontrer et comme je l'ai déjà déclaré aux émissaires poussiéreux déja venus pour poser ces mêmes questions : Les déclarations alarmistes de la dénommée Kysall ne nous affolent pas et nous semblent exagérés. S'il est vrai, et confirmé, que le P'KhenS'sarkh prépare une attaque, notre peuple ne craint rien à Ulmendya. Au premier signe de celle ci, nous remettrions le bouclier protecteur en place autour de la Cité-Puits.
Par contre vos cités risquent fortement d'être les cibles prioritaires du P'khen S'sarkh et je peux comprendre votre affolement. Malheureusement, nous n'avons aucun moyen de vous éclairer plus.
Je vous renouvellerais également la requête que j'ai déjà formulé aux autres émissaires : Prévenez nous rapidement lorsque des événements liés surviennent dans vos cités de poussière. Une attaque de rejetons ou autres...
Y a t'il autre chose que je puisse faire pour vous?"
Elle poursuivi sa pensée à l’adresse des confrères, de l’équilibriens et de Tchik. Ne voulant pas faire mauvaise impression et paraitre malpolie, elle s’adressa à eux en tydale, tchaë et shaï télépathiquement et non oralement.
"Je ne sais pas trop ce que vous en pensez, mais ca me parait un peu léger comme soutient. Sur le coup, j’ai l’impression qu’ils nous mettent sur la touche. Ils ont foi en leur bulle protectrice, c’est bien, mais ca m’étonne quand même qu’ils n’aient pas fait de recherches en parallèle.
De plus, je ne sais pas ce que vous pensez, mais c’est un peu individualiste comme réaction, non ? Ils semblent bien peu se préoccuper de nous et de nos peuples.
Qu’en pensez-vous ?"
Puis elle reprit, à voix haute cette fois-ci et à l’adresse de la Judicatrice. Une fois encore, elle transmit télépathiquement la traduction.
Merci de votre réponse, Judicatrice. Même si pour être franche, elle me déçoit quand même un peu … beaucoup.
Nous comptions sur le savoir de votre peuple pour nous ouvrir de nouvelles perspectives ; mais nous nous sommes trompés, je crois bien. Ainsi, vous nous conseillez d’attendre oisivement l’attaque des rejetons, espérant qu’elle soit en direction d’Ulmendya et que votre bouclier puisse la parer.
Par contre, des attaques risquent de se déclenchent contre nos cités de poussière (ce que vous semblez définir comme « fort probable »), mais cela ne semble pas trop vous perturber.
Je me trompe peut-être, mais j’ai le sentiment que vous êtes peu enclins à nous aider …
Vous sauriez peut-être si dans cette cité souterraine un scientifique aurait entrepris d’analyser les événements récents ? D’essayer d’en tirer des conclusions ? Auquel cas je serais enchantée de le rencontrer, si ce n’est pas trop en demander.
Et évidemment, nous vous tiendrons informés de toutes les évolutions importantes à ce sujet.
Elle n'avait même pas perçue la présence du sans faction avec qui elle avait déjà communiqué télépathiquement. Elle était occupée et ne s'était pas laissée distraire. Elle retourna à ses pensées, attendant l'intervention de la nemens ... ou les réflexions de ses camarades.
Turlututu chapeau pointu
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Le Merakih 11 Nohanur 1509 à 17h43
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| Des chiffres partout. L'esprit du Tchaë en est rempli. Le contact télépathique d'Istreen semble perdu, pourtant au milieu de cet océan numérique, une pensée immerge.
J'en pense qu'ils peuvent à l'inverse vous dire qu'ils estiment que nous pourrons nous en sortir par nous même et qu'ils ont 'confiance' en nous pour ça. Et qu'ils pensent d'ailleurs qu'en la matière, nous pouvons leur apporter bien plus d'informations que eux ne peuvent le faire. J'en pense aussi qu'ils peuvent vous rétorquer que nous sommes mal placé pour faire des reproches, là où les poussiéreux ont encore fait preuve de la plus grande désorganisation. A cause de nos individualismes exacerbés. Si mal placé que nous arrivons ici alors qu'un autre groupe s'est présenté ici avant nous, sans prévenir personne. Sans coordination. Pour obtenir les informations avant les autres? Un peu comme dans une course. Avouez que cela décrédibilise votre question.
...voilà en gros l'équation, soeur Istreen.
Après un temps de pause, Tchik reprend, toujours mentalement.
Pour trouver la bonne variable, il vous faut partir du postulat que les Nemens ont tout à offrir et qu'ils ont bien plus de temps que nous pour ça. Et ils le prendront sans se gêner. Nos secondes perdues ici ne sont que de la poussière pour eux. Ils ne jouent pas avec les mêmes chiffres. Notre passage sera vite oublié. Alors peut être qu'ils cachent le résultat, mais à leurs yeux, il ne suffit pas que nous venions pour en prendre connaissance. Je ne suis pas un fin spécialiste en communication, mais si je prends le problème dans son ensemble et que vous utilisez le résultat obtenu pour établir une nouvelle équation dans laquelle vous mettez en confrontation vos variables à celles des Nemens...vous perdrez. Du moins, si je me base sur votre système de jugement.
Vous me comprenez, Istreen?
Interrupteur Enclenché!
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Le Merakih 11 Nohanur 1509 à 18h20
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Et voilà que quelqu'un entrait. Décidément, cet endroit n'avait rien de sérieux. Alors qu'il croyait être dans le sanctuaire des sanctuaires, embourbé dans des discussions diplomatiques savamment préconisées et ficelées à la manière des droitiers de la justesse même, les sableux allaient et venaient sans cesse dans les bureaux. Ils n'étaient apparemment pas les premiers, et sans doute pas les derniers - cette pensée lui expliqua alors la réaction du petit bout de sable à lunettes. Tout à coup, l'image du désert entourant Arameth lui apparut. Qu'est ce qu'elle lui manquait, sa région...
Mais ça n'était pas le moment de se laisser perturber, ni encore moins de se ressasser le passé, ainsi que sa ville et ses balades en tant que bailli dans les rues encrassées. Peut être que son supérieur lui avait donné l’ordre de retourner dans sa Perle Natale, mais le Cumulos, lui, avait des principes : toujours finir ce qui avait été commencé. Et cela, il était bien résolu à le respecter jusqu'au bout de son voyage.
Il analysa attentivement la situation. Bien qu’il ne comprenne pas les langues utilisées, avec les réactions des protagonistes, il pouvait comprendre les grandes lignes qu’il se disait. Il n’avait pas besoin de vagues traductions, tournées à la va vite dans un langage complètement obsolète : « Eux, pas aider nous ». Il tenta donc de tirer les mots les plus importants. Il reconnut dans la traduction approximative d’Istreen quelque vocabulaire singulier, et dressa rapidement un rapprochement de toutes les réactions, les paroles, les gestes et les regards des personnes ici présentes.
Depuis qu’il était installé à Ulmendya, il avait appris à connaître les Nemens. Rien ne leur faisait plus plaisir que de transparaître dans des déclarations solennellement farfelues et emplis de mystères plus ou moins décalés. Si l’un des membres de leur faction avait réussit à faire poussé une espèce rare d’une plante aquatique dans son jardin, il entourait cette découverte de toutes les plus grandes énigmes de l’historie de Syfaria et rendait la légende étrangement tragique, comme voilée d’un drame carnavalesque. Si tant de secret rôdait autour d’une simple plante, il n’était pas question de trouver des réponses pour les sujets actuels traitant de fin du monde.
En conclusion, il était vain de parler de toute cette histoire au sujet de Kysall (ou peut importe comment s'appelait ce dégénéré qui avait causé toute cette agitation) avec les Nemens, et encore plus avec la dirigeante en chef. Si elle était maire, ce n’était pas pour rien. Cumulos était prêt à parier qu’elle avait été choisie pour sa capacité à contenir les secrets. Ainsi donc, il lui adressa un regard noir, des plus obscurs qu’il put, tentant de faire paraître dans ses yeux toute la haine qu’il pouvait éprouver envers ces égoïstes magiciens.
Finalement, Istreen faisait un beau travail de diplomatie. Il admira cela dit en passant sa manière d’opérer, et remarqua avec quel talent elle parvenait à se faire comprendre de tous, en liant télépathie et langage courant, quasi instantanément.
Tout à coup, face à toute cette agitation intérieure, il se sentit comme vidé, inutile, ne servant plus à rien. Il lui parût n’être qu’un pion, lui ainsi que toutes les personnes qui l’entouraient, un pion utilisé dans un jeu d’échec, dont la perte serait négligeable face à la trame entière qui se déroulait sous ses yeux. Un sentiment de frustration s’empara de lui, il regarda Linoë, et lui demanda de traduire pour le reste de l’attroupement (et principalement pour la maire d’Ulmendya) ces quelques mots, il ne précisa pas si les grossièretés devaient, elles aussi, être traduites.
***
Dites leur, oui, dites leur. Je n'ai aucune admiration pour les Nemens et leurs foutue civilisation de toqués. Il est clair et certain que ceux ci nous cachent des informations importantes quant à la situation actuelle de Syfaria, notamment sur la sécurité de nos cités. Et comme il en va de la fiabilité de nos lieux de vie, de l’existence même de notre quiétude, moi, ainsi que tous les enquêteurs envoyés ici, à Ulmendya, avons le devoir de mettre à la lumière du jour certaines choses.
Nous ne sommes pas des émissaires de pacotille, nous sommes des enquêteurs sacré bons sang, et je fais moi-même partie du Poinçon de la Confrérie, vous n’êtes donc pas sans savoir que mes capacités en tant que telles me valent un avantage, celui de seul et unique représentant de la loi d’Arameth en dehors de sa juridiction.
Je suis très conscient. Oh oui ! Je le suis ! Oui ! Oui oui ! Très conscient que je n’ai aucune légitimité quant à l’application des lois de ma nation. Cependant, j’ai le droit, oui, le droit ! Le droit... Non ! Le devoir ! Oui, le devoir de trouver des réponses, des indices à toute cette mascarade qui a lieu sous les yeux même des poussiéreux. Il est hors de question que je reste impuissant face à une telle menace, hors de question que nos villes soient attaquées sans que nous ne puissions faire quoi que ce soit, hors de question que je laisse des innocents mourir au nom des principes Nemens ! Cette guerre ne nous appartient pas, c’est la votre et nous n’en paierons pas les frais !
Dites leur, mon ami, dites leur à ces paranoïaques de la langue qu’il est assez de ces cachoteries ! Je crois que le seul moyen d’obtenir ce que l’on veut est de le demander sèchement. Je me fiche de savoir si ils enverront une aide ou non. Il faut leur forcer à nous donner des informations sur ce qu'ils savent de la fin du monde ! (Il poursuivit la fin de son discours de manière télépathique, pour que personne n’entende ce qu’il avait à dire personnellement au chercheur de la confrérie) Linoë, je vous demanderais cependant de ne pas leur faire part de nos plans quant à la tentative d’accéder aux niveaux inférieurs. Ils ne doivent pas savoir ou bien tous nos travaux seront menés à une perte certaine.
***
Un discours perturbé, perturbateur, entremêlant les je-vous-ils, mélangeant les sujets, prônant une haine certaine à l'encontre de cette guerre qu'il prit pour responsables les Nemens eux même. Il avait pointé du doigts à plusieurs reprises la judica... jurida... bref, la représentante de la cité-puits, et avait pointé le ciel autant de fois, comme si il tentait d'attirer la foudre sur sa cible, ou sur lui. Si quelqu'un ne parlait pas le Rabaän, il aurait pu voir un Tydale complètement dérangé proférer des exclamations à tue-tête tout en s'excitant sur ses interlocuteurs. Un fou, rien de plus, peut être un fou épileptique.
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Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout. | |
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Le Merakih 11 Nohanur 1509 à 18h23
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La tchaë réfléchit quelques secondes à la pensée que lui avait transmise son frère. Bien qu’énoncée dans son jargon incompréhensible, elle sembla y déceler le fond, sans pour autant le comprendre. Dans un premier temps, elle reprit le discours de Terenor en enlevant tout ce qui rejoignait l’idée d’équation, de variable et de résolution. Tout a coup, tout lui sembla plus clair.
Elle osa même une réponse, ne sachant pas vraiment si elle était dans le vrai :
"Bien, je crois comprendre ce que vous voulez dire. Nous allons devoir essayer une méthode d’approche plus patiente et basée sur la confiance. Est-ce bien cela que vous essayez de me faire comprendre, Terenor ?
J’avoue y avoir été un peu rapidement cette fois-ci, oubliant que les nemens ne fonctionnent pas de la même manière que nous symbiosés. J’attendais surement trop de cet entretient, alors que nous ne l’avons même pas préparé. Voilà le problème ! J’ai un peu fait preuve d’égoïsme en pensant venir ici, piocher les réponses, et repartir. Il ne nous reste qu’a recommencer sous une nouvelle approche."
Elle s’accorda quelques minutes de réflexion, essayant d’organiser un peu ses pensées.
"Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je pense que la Judicatrice ne nous apportera rien de plus pour le moment. Voyons quand même si elle peut nous renseigner et nous mettre en contact avec les spécialistes locaux, ce ne peux qu’être constructif.
Vous avez d’autres idées ?
Concernant votre problème d’expression, que pensez-vous d’être la tête et je serais votre bouche ! Nous pouvons essayer ! "
Sa pensée finit sur un ton plus faible, un peu comme un chuchotement télépathique, toujours à l’adresse du tchaë uniquement.
"J’aimerais vous parler d’un autre problème, aussi. Je ne sais pas si nos camarades étrangers nous seront bénéfiques dans cette affaire : habituellement, je préfère agir en petit groupe, ou seule … Je n'ai donc pas trop d'expérience en groupe, donc peut-être que je me trompe.
Ici, si nous cherchons à entrer dans une « politique » de partage avec les nemens, m’est d’avis que moins nous serons, plus cela sera facile et personnel. Je sais que nos factions se sont unies dans cette histoire, et que nous devons au maximum travailler ensemble mais sur le coup je ne le sens pas trop bien. Sans compter ces lourdes traductions qui m’éreintent."
Une fois sa pensée achevée, la tchaë prit quelques minutes pour réorganiser ses pensées suivant un autre schéma : il leur fallait un plan !
Turlututu chapeau pointu
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Le Julung 12 Nohanur 1509 à 00h06
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| La tête et la bouche...j'adore cette idée. La vivacité de votre esprit me plait, ma soeur! Dire que mon mou m'aurait hurlé dans les oreilles si j'avais osé proposer une telle chose.
Tana dit : Mais j'ai rien dit!
Chuuut! Je raisonne!
Puis revenant à la discussion télépathique avec sa soeur diplomate:
...hum...le groupe donc...vous savez à quoi on juge une bonne machine? A sa stabilité! Pas au nombre de ses rouages ou à leur complexité. Le nombre ne compte pas, Istreen!...et donc qu'avons nous là?...le constat de tous les éléments qui rendent une machine...enfin un groupe, instable, déséquilibré. Son fonctionnement ne peut que se faire dans la difficulté. Et il vous suffit pour cela d'écouter ce confrère tydale au ton si agressif. Rien ne sert de lui en vouloir. Chacun a ses motivations...en théorie. Si bien qu'il y a autant de motivations que d'individus. Pour constituer un groupe, il faut donc rassembler des variables compatibles! Des esprits numériquement complémentaires! Imaginez un jeu de cartes où le but est de former la meilleure combinaison possible de figures et de nombres. Cela veut dire que certaines combinaisons sont mauvaises...d'autres au contraire sont gagnantes! Alors je ne sais pas si la "politique" dont vous parlez peut se comparer à un jeu de carte, mais si c'est bien le cas, il nous faut nous perfectionner dans le choix de nos cartes. Les probabilités sont de...
Son esprit s'évada alors complètement. Encore des chiffres, des formules, des tableaux. Il était parti encore une fois dans ses calculs inutiles. Toutefois, la présence insistante d'Istreen dans son esprit lui permit de reprendre le cours du sujet:
...hum...Nous ne pouvons nier être pressé. Être poussiéreux, c'est être pressé. C'est un fait! alors cessons de lutter contre cela. Acceptons le et tentons de réfléchir à une approche plus constructive. Voilà l'idée sur laquelle je me base. Et je pense que vous voyez juste. Du moins les éléments s'imbriquent mieux si nous nous montrons patient. D'ailleurs, cela va bien plus loin...
Il ne s'égarait pas à nouveau, mais il prenait juste le temps de trouver les bons mots. Son raisonnement semblait déjà être ficelé.
...oui voilà, c'est ça...il faut 'montrer' que nous sommes patients. Et il n'y a pas besoin de nous forcer à être sincère sur ce point puisqu'il est logique et acquis. Une valeur acceptée, donc sûre. Je suppose qu'il faut aussi montrer ce que Tana, mon mou, appelle 'le recul'. Par rapport à ce que d'autres poussiéreux ont dit avant nous, par rapport à ce que nous avons dit à l'instant, et par rapport à ce qu'y se dira. De façon à couvrir entièrement la variable temporelle. Enfin, il faut aussi clairement être réceptifs aux résultats qu'elle nous donne. Certes, ils peuvent vous sembler minimes, mais c'est pour le moment notre seule porte ouverte sur l'équation. Le tout est de l'exploiter.
Tchik sentit qu'Istreen ne suivait peut être pas entièrement la fin de son propos, alors il précisa.
Que nous a t-elle dit?
- que d'autres émissaires sont venus. Lesquels? nous devrons les contacter et montrer à la Nemen notre volonté de cesser ces gaspillages.
- que nos villes seront ciblées. Là on a droit à la confirmation de tout ce pourquoi nous sommes venus. D'autres conclusions et décisions en découlerons. Il n'est plus question simplement de "prudence". Peut être que la Nemen pourrait nous informer sur le 'Quand?'. Peut être a t-elle une idée sur des moyens pour nous d'obtenir cette information.
- qu'elle tient à être mise au courant du danger. Cela veut dire quoi? Que les Nemens interviendraient hors d'Ulmendya, le cas échéant? Quelle est l'amplitude de cette inconnue?
L'équation est restreinte, mais il nous faut la résoudre, nous contenter de ce que nous avons. Et rebondir, extrapoler...oui...il nous faut d'autres idées...j'aurais aimé préparer cela mieux...hum...
A nouveau sa voix parut lointaine.
...peut être faudrait il que nous nous proposions au role de relais de communication symbiotique? La Nemen apprécierait sans doute le geste. Après tout, si nous restons ici quelques temps pour faire des recherches ou questionner des spécialistes, nous pouvons tout aussi bien remplir ce rôle. Nous avons un tas de symbiosés à contacter. Peut être pourrions nous réunir toutes les informations qu'il nous a manqué avant cette réunion et lui promettre de revenir avec des éléments plus solides. Mais, nous pouvons faire plus...oui...il y a d'autres pistes...des tas! La première qui me vient à l'esprit est le Néant. Je schématise, bien évidemment : il s'agirait d'un autre monde, dimension, zone. Et les failles lié au Néant, tel que celle de la Grotte de Kysall serait en somme des ruptures de la réalité. Du moins tous le décrivent ainsi. Les Nemens ont forcément senti cette chose. Si elle ne le sait pas, un autre Nemen doit être au courant. Quelqu'un ici sait forcément quelque chose sur le Néant. Car à travers les perturbations de ce Néant -qui semble lié de près ou de loin aux évènements-, ils peuvent sans doute percevoir des changements dans ce qu'ils appellent la "Trame". Et cela peut nous aider à anticiper, ou savoir quand et où sont ces ruptures? Alors tout cela n'est peut être pas aussi mécanique que mon esprit le voudrait...mais que ce soit le cas où non, cela me parait indispensable de le savoir...et au delà de cela, focalisez vous sur les réactions de cette Nemen. Pas sur ses réponses. Oui...il faut voir ces équations sous un autre angle que celui du résultat...
Et peut être que son esprit cachait d'autres pistes de réflexions, d'autres trajectoires. Difficiles à suivre pour le moment. Lui même se perdit dans sa pensée un court instant.
Interrupteur Enclenché!
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Le Julung 12 Nohanur 1509 à 03h37
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A chaque intervention du petit tchaë, la diplomate s’étonne de sa vivacité et son aisance à comparer chaque situation à un objet mécanique, une machinerie. Chaque allusion est clairement pesée et définit parfaitement la situation. Chaque situation représente une machine, chaque élément est associé à un rouage … il ne reste alors à ce mécanicien psychique qu’a analyser la machine pour trouver les réponses. Une procédure extrêmement ingénieuse et productive, qui explique la présence de cette petite boite bizarroïde qu’il ne cesse de trifouiller.
A ses pensées, elle répondit :
Je ne suis pas experte en mécanique, mais je vous crois quand vous affirmez que l’efficacité d’une machine ne se juge pas par sa complexité mais par sa stabilité. Nous verrons bien par la suite si notre machine tient la route ou non et si elle sait fonctionner efficacement. Mais cela demande du temps : le temps de trouver la place exacte de chaque rouage, afin de d’optimiser les performances et la précision de notre groupe.
A peine quelque secondes de réfléchir « a la Tchik » et la voilà déjà exténuée. A force de s’exercer, lui avait fait de sa pratique la base même de son état d’esprit et de son raisonnement : plus rien n’était naturel ou instinctif, elle se demandait bien à quoi il pourrait comparer l’amour ou encore la générosité … à des aimants et des distributeurs ? Image bien péjorative pour des phénomènes si nobles.
La tchaë reprit difficilement le fil de ses pensées et ajouta :
Sur l’attitude à adopter vis-à-vis des nemens, nous sommes bien d’accord, nous devons nous investir un peu plus, prouver notre volonté et notre motivation mais surtout … rentrer dans leur jeu. Dans un premier lieu, il faudra éviter de les presser, même si de notre côté le temps à des chances de nous manquer. Nous sommes ici pour obtenir des informations et même si cela demande du temps et de l’investissement, nous les aurons. Espérons juste que le temps ne nous rattrapera pas trop vite.
Nous expliquerons tout ca à nos collègue une fois sortis d’ici, ca évitera surement un capharnaüm télépathique.
La tchaë se passa lentement la main sur le front, ne désirant pas attirer l’attention sur elle, puis elle poursuivit :
J’admire la logique et la précision de votre esprit sur la situation actuelle. A leur révélation, certains de ses aspects ne m’avaient pas sauté aux yeux, et je n’ai strictement rien à redire à votre réflexion, je vais voir si je peux obtenir les noms de ces émissaires et nous affirmer comme intermédiaire entre poussiéreux et nemens. Pour le reste, j’aimerais réfléchir plus longuement à la façon d’aborder ces sujets et à d’éventuelles pistes qui pourraient en découler. Et puis, nous ne sommes pas pressés n’est-ce pas ?
Ouvre grand les oreilles, je crois que ca va faire une paire de noms à retenir.
La tchaë reprit la parole oralement après cette concertation télépathique. La Judicatrice n’avait pas encore répondue à ses précédentes questions : elle devait surement avoir discerné leurs communications mentales … A moins que le cirque de l’étranger ne l’ait occupée et distraite.
Soit, elle ne pouvait rien y faire, elle ajouta donc (en procédant encore une fois à tout ce transfert télépathique) avant que la nemen ne réponde :
Je me permets de poursuivre avant que vous ne répondiez, j’aimerais préciser certains points.
Dans un premier temps, veuillez m’excuser pour le ton désobligeant de ma précédent intervention, je ne m’attendais pas à cette réponse et j’ai succombé à la colère sans réfléchir au préalable. Je tâcherais de contenir ma déception la prochaine fois, j’avais placé beaucoup trop d’espoir dans notre entretient. Encore une fois, excusez-moi.
Elle laissa quelques secondes avant de reprendre un ton moins personnel et plus professionnel :
Bien, nous aimerions mener de plus amples recherches concernant les perturbations du Néant, comme c’est le cas dans la grotte de la renégate. Nous pensons qu’il existe un rapport entre ce phénomène et nos problèmes actuels ; connaitriez-vous quelqu’un ici qui ait ressenti quelque chose en rapport avec le Néant ? Ou un spécialiste pouvant nous renseigner sur la question ?
Vous avez aussi parlé d’émissaires venus chercher les mêmes réponses, est-ce possible d’avoir leur noms, si ce n’est pas trop en demander, afin de pouvoir les contacter et trouver quelques pistes d’études supplémentaires ?
Enfin, nous nous proposons pour servir d’intermédiaire entre votre peuple et nos peuples poussiéreux, nous vous tiendrons informés de toute information pouvant vous être utile, si cela vous convient évidemment. Aussi si vous avez quelques questions, nous ne sommes pas certains de pouvoir vous répondre, mais nous ferons de notre mieux.
En tout cas, je vous remercie d’avoir pris le temps d’écouter notre requête.
La tchaë reprit son souffle, espérant avoir été plus convaincante.
Turlututu chapeau pointu
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Gallëa Artmyhn’Karn Arkhenys
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Le Julung 12 Nohanur 1509 à 15h00
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Linoë était restée silencieux, pas par désintérêt mais parce qu'un petit rouage dans son cerveau venait de se mettre en route suite à la traduction de la première réponse Nemen.
Il avait écouté avec attention un petit sourire au lèvres les propos de son confrères mais comme leur interlocutrice avait parfaitement compris leur langue il ne se donna pas la peine de traduire.
C'est amusant de voir comme l'esprit peut réaliser moults opérations en même temps. Il ne perdait aucune miette de l'échange suivant entre Istreen et Gallëa Artmyhn’Karn Arkhenys; Il ne pouvait avoir qu'un peuple aussi peu préoccuper par la notion du temps pour donner des noms aussi long pensa le chercheur du suaire; Et en même temps le petit rouage tournait de plus en plus vite dans son esprits.
Quelque chose avait attiré son attention dans le discour de la nemen, il n'arrivait pas à comprendre quoi. Un détail, un propos , un mot, ou une phrase? Quelque chose d'insignifiant, sans aucun doute...une poussière.
Là C'est ça.
Le rouage avait allumer la lumière et instantanément son doigts se leva tel un enfant demandant la parole.
Mais sans attendre qu'on lui donne il s'adressa à la juricatrice en Rabaän. En même temps son esprit traduisis ses propos en Tydale pour Istreen pour qu'elle les transmet au Tchaë présent.
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Si je peux me permettre...
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Il garda le doigts ainsi lever quelques secondes et jeta un regard à son confrères.
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Moi j'aurais une question.
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Il baissa sa main et adressa un regard appuyer à la nemen.
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Pourquoi nous mentez vous ?
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Il était conscient qu'une tel question ou entrée en matière était encore plus brusque que celle de la diplomate Tchaë, mais il ne voyait pas comment faire autrement. Après tout son confrères avait déjà commencer.
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Vous êtes sur Syfaria depuis beaucoup plus longtemps que nous, vous êtes un peuple.....il chercha son mots ...patient. Vous êtes arrivées à un niveau de technologies et de pensée, Il appuya bien sur se mots, bien plus avancés que n'importe qui sur cette île. Et ceci grâce à cette principal qualité.
Vous vous livrer à une guerre sans pitié depuis des temps immémoriaux contre le P'khenS'sarkh et malgré cela vous n'êtes jamais tomber dans l'affolement, ni la précipitation. Qui sont des caractéristique qui correspondent plus à nous les poussièreux. Votre peuple est encore en vie une nouvelle fois grâce à ce calme face au danger.
Comme vous nous l'avez dit si le maudit ou peu importe comme on le nomme attaque à nouveaux vous refermer votre bouclier et vous étudier la trame, sans vous précipiter.
Voilà des millénaires que vous agissez ainsi, et vous connaissez aussi bien que lui l'île de Syfaria, rien ne vous échappe, non ?
Alors moi ce qui me met la puce à l'oreille, c'est votre question :
« Prévenez nous rapidement lorsque des évènements surviennent dans vos cités de poussiére. Une attaque de rejetons ou autres... «
Vous le savez très bien qu'en cas de problème on se tourne vers vous. La preuve nous sommes la deuxième délégations à venir à vous.
Pourquoi une telle demande ?
Que surveillez vous ?
Qu'elle phénomène attendez vous ?
Qu'elle mouvement de la trame vous commencer à pressentir ?
Et pourquoi vous ne voulez pas nous en parler ?
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Tout en parlant le Tydale avait commencer à faire les cents pas devant la nemen comme pour contenir ses propos, mais maintenant il se mit à avancée en sa direction
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Il y a un fait que vous avez certainement pris en compte, c'est l'intérêt soudain de P'khenS'sarkh pour les poussièreux.
Le cas Flymeur le prouve, il se sert d'un Tchaë pour réactiver les piliers.
Oh intérêt purement matériel j'en conviens, il nous balayera d'un revers de main une fois qu'il aura fini de nous utiliser.
Vous n'arriverez jamais à me faire croire que des gens de votre nature et avec vos connaissances n'est pas fouiller dans ce sens.
Qu'avez vous trouver ?
Pourquoi nous mentez vous ?
Sommes nous entre vos mains aussi que des pions ?
*** Une fois son discours terminer, Linoë ne se trouvait plus qu'a quelque centimètre de la nemen, comme si il cherchait à la défier.
Son regard brillait de la flamme que le petit rouage avait allumer, et il n'avait aucun doute elle n'envoyait aucune sympathie pour la nemen. *** | |
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Le Julung 12 Nohanur 1509 à 17h00
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| *** Hergranore venait enfin d'entendre ce qu'il se tramait, la nemen ne semblait même pas l'avoir aperçut tout comme la plupart de poussiéreux. Il n'était pas là pour rien, et se fichait bien de celle qu’ils appelaient "Kyssal" d'après les pensées de son ancien apprenti. Par contre, le fait que certains de ses "futurs" frères se trouvaient là, lui donna le courage pour s'avancer. Il se retrouva tout d'abord aux côtés du dénommé Cumulos. ***
-Vous êtes un imbécile!
*** dit l'encapuchonné, avec un peu d'intelligence, le confrère aurait bien pu comprendre que la nemen ne devait pas être toute jeune malgré son minois plutôt bien conservé et pour un poste tel que le sien, la connaissance des langues devait être essentielle. Le mage s'approcha encore plus près de la nemen et s'exprima enfin de manière la plus neutre possible comme à son habitude. ***
-Veuillez m'excuser, je n'étais ici que pour certaines recherches et je n'ai malheureusement pas pu m'empêcher d'écouter votre conversation. Par contre, je les rejoins sur un point, vous mentez, comme vous l'avez toujours fait! Pourquoi ? Il y a de cela six cents ans, vous nous avez sauvés, vous nous avez offert vos anciennes cités, mais nous n’avons jamais pu obtenir votre confiance ! Que sommes-nous pour vous ? Une arme prête à défier le S’sarkh ou alors des invités « prêts » dans le cas échéant à vous aider ?
*** Il s’arrêta un instant pour respirer et il se remit tout aussi vite à parler. ***
-Malgré ces mensonges, nous vous sommes redevables ! Donnez nous une piste, soyez nos yeux et nous vous aiderons. Il est dit, pardonnez moi l’expression, qu’avec des si on mettrait Ulmendya en bouteille… mais si, les forces du P'khenS'sarkh trouvaient un moyen de passer votre protection, que se passerait-il ? Je vais vous le dire, le chaos, alors que vous n’auriez rien à perdre à nous envoyé sur les traces de vos ennemis et de vous ramenez le fruit de notre labeur. Faites-nous confiance et vous ne serez pas déçu !!!
*** Sur ces mots le tchaé inclina légèrement la tête en signe de respect. ***
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Le Julung 12 Nohanur 1509 à 19h11
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Il ne savait pas trop si c'était de la honte ou de la rage, mais son visage blanc se mit à prendre des couleurs pourpres. Les négociations prenaient des airs de salons de thé tandis que lui, baissait la tête, en signe de négativisme forcé. Il n'avait pas calculé que la grande Nemen puisse comprendre son langage. Et il était dur de savoir qui parlait quelle langue ici. La remarque du nouveau venu lui offrit une fervente occasion de rouvrir sa bouche impropre, et il prit soin de souligner, non sans quelque appréciations personnelles, la présence fort gênante de ce nouvel individu dans le groupe, lui rappelant par la même occasion qu'il n'avait rien à faire ici. Il ne le connaissait même pas, de quel droit lui parlait-il ainsi.
Fort heureusement, Linoë vint à son secours en dressant un raisonnement un peu plus positif (si on s'accordait à le dire), et il pu reprendre confiance en lui en soutenant chacune de ses paroles tantôt par des gestes d'acquiescement, tantôt par des sons tirés du fond de la gorge, des "Hmm !" dénonciateurs qui voulaient tout dire, et ne rien dire en même temps. Il ne lui parut pas utile de rajouter d'autres mots. Et lorsque son confrère en eut fini avec la Nemen, il lui adressa télépathiquement :
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Doucement avec les questions, elle pourrait se douter que nous cherchons plus que des réponses. Il ne faut en aucun cas éveiller les soupçons. Quoi qu'il en soit, j'espère que vous avez fait mouche. Dans le cas contraire, je pense que notre relation diplomatique avec les Nemens s'en tiendra à cette rixe verbale et tant pis... Oh tant pis ! Tant pis pour leurs réponses négatives, j'adresserais à toute notre communauté le mécontentement ravageur qui s'abat sur nous en détaillant bien le côté entièrement irrationnel de cette populations de... d'escargots et de sourds d'oreille !
Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout. | |
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Le Julung 12 Nohanur 1509 à 23h22
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| *** Comprenant un peu toute les langues utilisées ici, le Valen demeurait en retrait dans le bureau laissant les autres poser les questions à sa place mais apprenant tout autant par les réponses. Tout ce succédait assez vite. De sa position il ne voyait le visage de la Nemen que par-dessus l’épaule de Linoë. S’il avait pu rire malgré le mal qui l’affligeait alors l’intervention du confrère Cumulos lui aurait permis de le faire, mais le tydale demeura neutre devant ce qu’il avançait et d’ailleurs devant ce qu’ils avançaient tous. ***
Rydia dit : Et ben on n’est pas avancés avec ça.*** Le Valen lâcha un long soupir, puis son confrère à l’allure travaillée commença à envoyer des questions. Et quelles questions… Certainement parmi les nombreuses que se posait le tydale. Tout commençait à devenir plus intéressant et avec un peu de chance la réponse le serait tout au plus. La démarche de Linoë était par contre un peu brute à son gout, il ne donnait guère l’impression d’aimer la Judicatrice mais un minimum de politesse était à observer…
… Un minimum de politesse…
Lorsque cette idée traverse le crane bien rempli du tydale le poussiéreux qu’il n’avait pas encore remarqué prend les devant. Le Valen se cache les yeux d’un geste de la main. Pourquoi fallait-il toujours qu’il y est Ce tchaë sur les lieux lorsqu’il est question d’un semblant de diplomatie. Celui qui n’a aucun sens de la politesse et qui ne voit la justice qu’a travers ses yeux… ***
Rydia dit :
Ho, mais… c’est ton ami ?!*** Soma demande le silence à sa moue d’un geste de la main et s’apprête enfin à bouger depuis le début de la rencontre Nemen/poussiéreux. Il n’était surement pas venu à Ulmendya pour défier les Nemens, mais bien pour chercher à comprendre. Son esprit rencontra celui de Linoë de manière assez fulgurante.
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« Linoë vous y aller un peu fort. Même s’ils nous mentent les Nemens sont nos allier, faite preuve d’un peu plus de subtilité. Mais je rejoins néanmoins vos questions, voyons ce qu’il en ressort.
»
*** Puis son regard se pose sur l’empêcheur de tourner en rond, le petit Hergranore. Comment était –il entré celui-là. Il apparait comme par magie et passe devant tout le monde pour donner son point de vue… ***
Un peu de retenu Avihi. Faites preuve de politesse comme vous savez le faire et comme vous l’avez sans doute appris. Ne soyons pas trop brusque envers celle qui nous fait l’honneur de nous recevoir. Dit-il d’une voie calme tout en jetant un regard à la Nemen.
« Et gardez-nous de vos interventions certes intéressantes mais incroyablement maladroites. Continua t-il mentalement pour Hergranore. Nous avons la chance de pouvoir parler avec quelqu’un qui en sait beaucoup, alors déjà que vous n’avez apparemment rien à faire ici, je vous demanderais de ne pas trop abuser de l’hospitalité.
»
"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."
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