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Le Matal 14 Jayar 1511 à 00h49
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Un chaud matin de Jayar, trois tydales se présentèrent au centre de Judication.
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Gallëa Artmyhn’Karn Arkhenys
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Le Matal 21 Jayar 1511 à 13h04
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L'attente avait été longue, mais la situation commandait la patience car il était impératif de maintenir la communication avec les Nemens sur des sujets comme celui qui amenait les trois tydales à Ulmendya.
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Aka's hajar Judicatrice. Contente de voir que vous êtes toujours parmi nous, l a salua Nemès avec un semblant de compassion. Je suis désolée pour ce qui arrive au Nemens... si la Poussière peut faire quoi que ce soit pour arranger la situation, n'hésitez pas à nous en faire part.
Navrées de vous importuner, mais nous sommes venus vous rapporter un évènement assez particulier et chercher votre conseil.
Il y a deux mois de cela, le Poussiéreux Bakean a réussi à entrer en contact avec le Gardien de Syrinth, l'âme de la cité, cherchant des réponses quant à la corruption des cités, comment les sauver, et l'avenir de Syfaria.
***
L'Exécutrice sortit un parchemin d'une de ses poches.
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Voici les paroles exactes du Gardien...
"La part de ténèbres ... invasive.
Aucun contact ... possible ... improbable.
Sauver Zarlif ... impossible ... équilibrage.
Trouver une jonction ... nexus ... prudence.
Intrus localisés ... agressifs ... cherchent à libérer ou détruire.
Motivations inconnues.
Cités en danger. Peuples en danger. Syfaria en danger.
Nécessité d'interroger la cellule primale.
S'sarkh..."
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La tydale laissa passer quelques instants de silence, donnant l'opportunité à chacune de méditer sur ces paroles, avant de reprendre.
***
Pour l'instant, nous ignorons de quels intrus il est questions, mais les identifier semble primordial.
Les nexus sont probablement des singularités comme le nexus menant vers ce fameux entremonde - ou quel que soit le nom que vous lui donniez - trouvé dans la grotte de Kysall, ou bien même les Piliers de Poussière pour ce que nous en savons.
Il nous faudrait aussi à tout prix savoir ce qu'est cette "cellule primale"...
Pouvez vous nous éclairer Judicatrice?
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Le Julung 23 Jayar 1511 à 07h28
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| A la venue de la Judicatrice, Miraë scruta la nemen de haut en bas. Elle n'était pas si impressionnante, et alors qu'au Matriarcat l'étendu de l'influence d'une grande guerrière s'apparentait quelque peu à sa robustesse, ici seul l'esprit comptait.
Après tout, poussiéreux et nemens n'avaient pas beaucoup de points communs mis à part la chasse au P'ken', qui restait le sport de compétition de prédilection des exécutrices ceci-dit.
Acquiesçant d'un hochement de tête les mots de bienvenu de la Nemen, Miraë suivie Nemès à l'intérieur du bureau et pris place une fois ses soeurs assises.
Restant vigilante, elle vérifia discrètement qu'aucun danger ne guette leur conversation et surtout qu'aucune oreille indiscrète n'en saisisse le contenu.
Rapidement, la tydale chassa cette pensée. Qui aurait intérêt à compromettre cette entrevue...
Un nemen, un nemen corrompu comme il en existait selon la rumeur. La judicatrice ne présentait aucune trace d'effluve mais les gardes étaient trop enjoncés dans leurs armures pour qu'ils ne laissent apparaître ne serait-ce qu'un bout de chair.
S'il fallait les combattre, elle répondrait de toute manière présente. Le manque d'adrénaline et de sang l'appelait au plus profond d'elle même, l'attente avait été très longue et la libertaire préférait se taire pour le moment que de nuire au dialogue qui déjà s'imposait entre Nemès et la représentante d'Ulmendya.
Pour calmer ses ardeurs, elle se concentra sur ce que disait sa soeur, curieuse d'obtenir enfin des réponses.
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Gallëa Artmyhn’Karn Arkhenys
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Le Vayang 1 Julantir 1511 à 00h58
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Gallëa Artmyhn’Karn Arkhenys prend des notes.
Ce qui est rare.
Elle réfléchit en silence durant de longues minutes.
Trop longues, même pour une Nemen...
Elle reprend la parole avant que ses interlocuteurs ne s'endorment ou meurent d'ennui, le temps écoulé étant incertain.
Ce qui est certain, c'est que les paroles rapportées l'interpellent.
Ceci est... surprenant.
Qu'une cité communique est rare.
Elles ont changé depuis les évènements d'Arameth.
Elles sont plus indépendantes, plus éloignées de nous aussi.
Ce qu'elle évoque ne peut qu'être interprété, non résolu.
Il manque des données, mais je veux bien vous apporter quelques éléments, même si ceux-ci sont sujets à caution et vérification.
"La part de ténèbres ... invasive.
Aucun contact ... possible ... improbable.
Sauver Zarlif ... impossible ... équilibrage."
La corruption qui a envahit certaines cités ne peut être combattue ou repoussée.
Ces cités ont fusionné avec cette noirceur.
Détruire la noirceur serait détruire les cités.
L'équilibrage dont elle parle m'échappe, et je ne comprends pas ce que cela signifie.
"Trouver une jonction ... nexus ... prudence."
Les Nexus sont des jonctions dans la Trame.
Des sortes de points de réalité cohérente, où s'entremêlent les possibles.
Un Nexus est par définition d'une puissance colossale, et d'une instabilité intrinsèque.
D'où la prudence.
Tout est possible avec un Nexus.
Les ruptures de réalité sont l'une des conséquences d'une mauvaise utilisation d'un Nexus.
Ils sont multiples et uniques à la fois.
Comme... comme les piliers effectivement.
Ceux-ci ont un lien fort avec les pôles de réalité.
Nous supposons que les Eduens ont bâti les piliers en fonction de leur corrélation avec ceux-ci...
"Intrus localisés ... agressifs ... cherchent à libérer ou détruire.
Motivations inconnues.
Cités en danger. Peuples en danger. Syfaria en danger."
Il y a effectivement des intrus en Syfaria.
Lors des évènements d'arameth, le ciel s'est ouvert un bref instant.
Il en est tombé des pierres brulantes.
Mais aussi des êtres venus d'au delà des cieux.
Nous ne connaissons pas ces êtres, mais nous avons détecté leur présence dans la Trame.
Ils sont discrets. Impossibles à localiser.
Malheureusement, pour le moment nous ne voyons aucun moyen de les trouver ou d'entrer en contact avec eux.
La cité les a perçu elle aussi, et instinctivement elle y voit un danger.
C'est son rôle de protéger, et elle réagit en conséquence...
"Nécessité d'interroger la cellule primale.
S'sarkh..."
La cellule primale.
Les Eduens nommaient ainsi la source de leur pouvoir.
Nous n'en savons pas plus.
Nous croyons que le S'sarkh... Hum...
Nous estimons qu'il est peut être temps d'entrer en contact avec le S'sarkh mais nous ne connaissons aucun moyen d'y arriver.
Il est visiblement en lien avec la cellule primale selon la cité...
Voilà tout ce que je puis vous dire.
Sachez que nous faisons de notre mieux pour coopérer avec vos peuples...
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Le Sukra 2 Julantir 1511 à 01h33
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| Khamaat avait suivi en silence ses soeurs lorsque la Judicatrice les avait reçues, s'asseyant lorsque cette dernière, une Nemen dont l'aura lui inspirait le respect, les y invita, tout en la saluant en baissant la tête dans une attitude respectueuse.
L'Arcaniste écouta attentivement la présentation de Nemès puis, patientant en attendant la réponse de la Nemen, en profita pour échanger quelques pensées avec ses soeurs.
Lorsqu'elle releva la tête, elle fut surprise de voir la Judicatrice prendre des notes : Khamaat éprouvait beaucoup de respect pour les Nemens et suite aux derniers évènements en ayant plongé la plupart en stase, elle ressentait de la compassion envers cette race.
En tout cas, visiblement, le cas que venait d'exposer Nemès devait être d'une certaine gravité pour que la Judicatrice en vienne à noter les mots clés.
Elle acquiesça lorsque la Nemen évoqua les évènements passés à Arameth, elle y avait participé et ce qu'elle y avait vu resterait gravé en elle. Suite à ces souvenirs, d'autres lui parvinrent... les obsessions, le concile, l'épisode de l'attaque de la tour où elle s'était retrouvée prisonnière avec d'autres poussiéreux et la nemen (Syrtaï, si les souvenirs de Khamaat étaient bons, la faille apparue aux abords d'Utrynia, puis les vagues de corruptions... L'Arcaniste, tout en écoutant la Judicatrice, se remémorait les moments importants de l'histoire de l'île de Syfaria auxquels elle avait participé, fouillant ses souvenirs pour tenter de trouver un lien avec ce que venait d'énoncer la Nemen... lui adressant un regard reconnaissant suite à ses dernières paroles prononcées.
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Le Merakih 6 Julantir 1511 à 19h44
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Nemès resta suspendue aux lèvres de la Judicatrice alors qu'elle formulait sa réponse, réalisant encore plus que d'habitude que la Poussière était prise dans un flux d'évènements dangereux sur lequel elle n'avait pas tant de prise que cela.
Communiquer avec le S'sarkh, débusquer ces fameux "étrangers", tenter de comprendre les secrets des Eduens que les Nemens eux-mêmes ignorent... bah tiens, rien que ça...
La tydale resta un instant silencieuse quand la Judicatrice eut fini, prenant le temps de digérer ce qui venait d'être dit, et jeta un regard muet à ses deux consoeurs, visiblement aussi perplexes qu'elle-même.
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- Dhanya Judicatrice, vos conseils et informations nous sont comme toujours très précieux. dit-elle avec un petit hochement de tête. Plus que jamais, il semble que nous soyons dans l'obligation de coopérer étroitement pour surmonter les épreuves que le Tableau place sur notre chemin, et soyez assurée que la Poussière fera également de son mieux pour coopérer avec vous : mes soeurs et moi y veillerons à nouveau personnellement si nécessaire, tout comme aujourd'hui.
Je vais de ce pas transmettre ces renseignements par télépathie aux autres factions de la Poussière. Cela pourrait prendre quelques minutes... pourriez vous m'accorder un peu de temps afin que je vous transmette immédiatement les éventuelles réponses de nos pairs?
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Le Luang 11 Julantir 1511 à 08h42
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| Mirae secoua la tête, serra le poing mais se calma de nouveau pour prendre la parole. La cité nemen la rendait nerveuse et l'absence de combats se faisait de plus en plus oppressante.
[Dhanya Judicatrice pour ces renseignements, je m'attendais à moins de précisions de votre part et à des explications encore plus vagues que nos propres informations.
Par contre nos astrologues s'offusquent, comment est-ce possible que des pierres stellaires aient touchées le sol de notre île sans que les astres ne nous le prédisent, ou du moins "répondent" à l'affirmatif aux questions de celles qui voient dans le ciel? Elles restent inlocalisables, mais auriez vous une idée sur la façon de s'y prendre pour leur mettre la main dessus?
De même, ces bêtes dont vous parlez qui pourraient représenter un danger pour nos cités, sont elles tombées dans ou sur les pierres ou bien sont elles dotées d'un moyen de se transporter d'astre en astre différent?
Quant à interroger le S'sarkh, je veux bien, après tout c'est le P'ken notre ennemi et on ne sait pas vraiment ce que le gros lézard marin nous veut, mais si les témoins n'y sont pas arrivés depuis tout ce temps je doute que nous ayons des chances de parvenir à nos fins, avez vous quelque chose en tête?
Je sais que vous n'avez pas bien plus d'informations que nous, mais la curiosité et le courage des poussiéreux mêlés à la grande connaissance et compréhension des choses des Nemens devraient surmonter n'importe quel événement... par le passé nous l'avons prouvé!
Une dernière chose, mes soeurs et moi allons parcourir l'île pour reccueillir le plus d'informations possible, personnellement je ne vois aucune objection à ce qu'un nemen érudit nous accompagne...
Elle regarde ces soeurs un instant, comme pour chercher leur approbation, puis poursuit.
En effet, avec un tel élément dans notre groupe je pense que nous aurons plus de crédits auprès d'autres cités pour qu'elles nous fournissent leur soutien total, notamment auprès de ces fourbes de confrères. Et vous auriez un contact sur le terrain, qui vous retranscrira nos découvertes le plus précisément possible et nous empêchera de faire de bêtises, comme nous l'avons fait par le passé en s'attaquant à une ombre qui ravagea les murs de Kryg par la suite.
C'est une idée comme un autre, libre à vous d'accepter et à mes soeurs d'acquiescer, bien que je sache que la plupart de vos concitoyens soient en stases.
Bref, je pense aussi que tenté de reprendre contact avec ces traîtres de natifs, notamment le roi vortex, soit une option envisageable puisque ils doivent surement être au courant de la tombée de bestioles sur terre.
Je n'ai rien d'autre à ajouter.
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Le Vayang 15 Julantir 1511 à 14h40
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| - C'est vrai que si nous avions un des votres avec nous, vous pourriez peut être mieux vous rendre compte des évènements qui se déroulent à la surface de l'île. Ceci dit, il serait aussi beaucoup plus aisé de communiquer si vous pouviez nous indiquer un Nemen de confiance qui possèderait un Mou, et qui pourrait vous retranscrire nos rapports beaucoup plus vite que si nous devons venir vous rencontrer en personne à chaque fois, et je... Ah...
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Nemès fronça les sourcils en portant un index à sa tempe.
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- Ce cher Tchik vient de me communiquer plusieurs questions pertinentes qu'il a eu l'obligeance de rendre concises pour qu'elles soient au moins un peu compréhensibles...
Je vais essayer de vous les restituer telles qu'il me les a livrées...
"Au sujet de la Cellule primale et du S'sarkh, au delà des rumeurs de rencontre entre des Poussiéreux d'une époque désormais antique, il existe cependant une légende Nemen qui évoque celui par qui le S'sarkh a franchi les frontières de la Réalité pour venir jusqu'en Syfaria : Eriandre. Si une once de vrai se trouve dans ce récit, il existe des documents ou des Nemens qui se rappellent de ces évènements. Il est dit dans la légende qu'Eriandre employa un miroir qui permettait notamment de localiser n'importe être sur Syfaria et d'entrer en contact avec elle.
La légende dit que le miroir est brisé mais elle est la seule qui évoque un pouvoir capable de communiquer avec le S'sarkh. Ces savoirs sont ils enfoui dans les tréfonds de la Cité-Puits, ou existe-il un Nemen éveillé qui puisse encore nous renseigner à ce sujet?"
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Une courte pause.
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"Au sujet des Pôles de Réalité : L'idéel de Syfaria serait entré en collision avec l'idéel de la Souffrance du S'sarkh, il y a 1500 ans désormais. Provoquant un trouble dans la Matrice. Une agitation, voir la création d'un autre pôle de Réalité. Ceci est un raccourci volontaire pour aller droit à la question : le Flux serait la résultante de cette collision, ce qui ferait de notre sorcellerie un outil de ces pôles de Réalités. Si c'est bien le cas et dans la mesure où le peuple Nemen a conçu cette sorcellerie, ne serait-il pas envisageable que la sorcellerie puisse être un pont qui lierait les Poussiéreux au S'sarkh?
La question n'est pas purement théorique. Elle a pour but, encore une fois de trouver un moyen d'accéder à la Cellule Primale. Tout est lié, disiez vous à la précédente délégation Poussiéreuse qui est venue vous voir."
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Un nouveau froncement de sourcils.
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"Ce que je souhaite demander enfin appellera une autre question, mais d'abord il nous faut préciser quelque point au sujet de la stase.
Où sont les esprits des Nemens en stase? Leur corps sont bel et bien dans la Réalité, mais la part intangible qui les constitue se trouve bloquée ailleurs. Dans la Matrice elle-même? ou sur un autre Monde?
Et pourquoi les Vahandras vous obligent elles à un protocole d'accès différent?"
Cette dernière question semble particulièrement importante aux yeux de Tchik. Et vu que ses réflexions, même si elles sont alambiquées, se sont souvent révélées juste, j'espère que vous ne la jugerez pas trop indiscrète et accepterez d'y répondre... Dhanya Judicatrice. conclut la tydale, scrutant paisiblement la nemen pour jauger sa réaction.
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Gallëa Artmyhn’Karn Arkhenys
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Le Julung 28 Julantir 1511 à 23h19
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La Judicatrice interrompt l'entretien ce jour là, après avoir prix en note les diverses questions et demandes.
Elle ne promet rien, sauf une nouvelle entrevue une fois qu'elle se sera plus avant renseignée.
Deux semaines plus tard, les poussiéreux sont de nouveau convoqués et Gallëa Artmyhn’Karn Arkhenys les accueille avec une simplicité déroutante, comme si à peine cinq minutes s'étaient écoulées.
Le temps avait décidément une autre valeur pour ces êtres millénaires...
Elle reprend la parole directement et sans préambule.
Nous ne pouvons rien vous dire de plus à propos des pierres brulantes et des êtres venus d'au delà des cieux.
Car aucun des Nemens encore actif n'a de contact mémoriel avec la Trame pour en apprendre plus.
Vous ne pourrez en apprendre plus sans avoir la chance de trouver ces pierres ou ces êtres... et nous ne pouvons vous aider en cela.
Aucun Nemen ne pourra vous accompagner.
Car nous sommes trop peu nombreux à Ulmendya et qu'aucun érudit ne souhaite s'en éloigner.
Par contre, vous pourrez faire passer vos messages via les stations Nemens si vous le souhaitez.
J'en prendrai note et y répondrai par ce biais.
Cela prendra évidemment du temps... mais c'est une denrée qui ne nous manque pas.
Pour les questions de Tchik, je vais tenter d'y répondre au vu des entretiens que j'ai eu, même s'il est évident qu'une Vahandra serait plus à même de vous éclairer avec précision.
La légende dont il parle n'en est pas une mais en est une.
C'est ce que nous nommons une rupture causale de réalité.
L'évènement en soi ne s'est sans aucune doute pas produit comme l'indique le récit.
Mais ce qui compte est ce qui est derrière les lignes du récit.
Nous supposons que le miroir qui se brise pourrait être en rapport là aussi avec les cieux qui s'ouvrent.
Les récents évènements nous ont conforté dans cette idée d'une rupture causale provoquée, peut être, par ce survivant évoqué...
Étudier cette légende pourrait être une piste intéressante, mais aussi une impasse.
A propos des pôles de réalité, et du flux, sa théorie est proche de ce que nous exprimerions avec d'autres mots.
Mais les mots ont peu d'importance en l'état. L'idée est là.
Néanmoins, sur les causes, là aussi nous ne pouvons qu'effectuer des suppositions sans plus trouver de preuve tangible. Ce sont ces preuves qui nous manquent depuis des siècles et qui nous obligent vous comme nous à ne faire que des digressions.
Rien ne dit - par exemple - que la souffrance du S'sarkh ait été antérieure à son apparition sur Syfaria, ni que celle-ci soit en lien avec ses effets sur notre Monde.
Sa souffrance n'est peut être même pas effective, mais juste une symbolisation conceptuelle d'une impression que nous ne pouvons concevoir.
Les effluves qui affligent Syfaria ne sont peut être juste qu'une émanation incompréhensible pour nous que nous assimilons à autre chose.
Tout ceci continuera de nous dépasser sans plus de pragmatisme et de concret...
Pour la dernière question, nous avons décidé de ne pas vous répondre.
Par souci de préserver notre peuple.
Tout renseignement à ce sujet pourrait être exploité contre nous.
Ce n'est pas que nous ne vous faisons pas confiance, mais juste que nos ennemis ont prouvé par le passé pouvoir disposer de moyens surprenants...
Voilà tout ce que je puis vous dire.
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