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Le Julung 7 Jangur 1510 à 20h39
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Le réveil fut difficile pour l'Archiviste Equilibrien, la veille avait été agitée et pourtant ô combien utile pour son apprentissage.
Il ignorait encore une fois s'il avait dormi ou s'il s'était simplement évanoui de fatigue, en tout cas, il se réveilla comme assez souvent couché sur le sable, avec son baluchon comme oreiller, et Mélia qui l'aveuglait. C'était moins onirique que les étoiles du soir certes, mais bien le meilleur moyen pour entamer une journée.
La Dualité vagabonde de Bakean était certainement à l'origine du fait qu'il était assez rare qu'il dormit dans une auberge, préférant à coup sur un sommeil au clair de lune, où le vent lui balayait le corps. Il chercha une fontaine et fit sa toilettes, et direction la Shamesha, pour trouver un maitre, un maitre prêt à lui apprendre le Rêve, de lui permettre de se soumettre à l'Initiation, et de lui apprendre comment respecter les préceptes des Quatre afin de ne pas se perdre dans le rêve.
Cela semblait difficile, mais le Rêvant Shuuno'Lomaï, lui avait conseillé le Transcripteur Onirique Sirilius pour cette tâche, le prévenant cependant que celui-ci pourrait tout à fait refuser de l'aider.
On allait bien voir.
Il fallait essayer.
Quelle ne fut pas sa surprise quand après seulement un message télépathique ce dernier lui proposa de le retrouver à la Shamesha, ainsi il avait l'intention de s'y présenter dès la première heure, mais il fallait qu'il soit présentable. Aussi, il ne lésina pas sur l'utilisation du liquide et le brossage du poil en bataille.
Lorsqu'il entra dans la tente gigantesque, sa première réaction fut évidemment de plisser fortement les yeux, déjà qu'au dehors il était impossible de se tromper sur le quartier au vu de la brume acre qui voletait un peu partout, dans la tente il était difficile de voir, mais facile de pleurer tant les vapeurs piquaient l'organe visuel.
Symbiose aidant, il trouva assez rapidement le Nelda en question, et compris aussitôt pourquoi il était transcripteur, il ne dormait pas, mais une aura de sagesse et d'expérience se profilait autour de lui, il inspirait le repos et le respect.
C'est donc d'une voix pâteuse, indécise et rocailleuse que Bakean se présenta de nouveau.
***
Hejià, Arc'Rhon Sirilius, je suis Bakean, je vous ai contacté pour vous rencontrer.
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Inutile d'en dire plus, tout avait été dit en message télépathique, réitérer la longueur de sa demande n'aurait qu'un effet offusquant pour un érudit Haut-Rêvant.
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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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Le Vayang 8 Jangur 1510 à 15h50
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Bakean s'installa donc sans ambages, il se trouva une somme de coussins et les disposa de façon à être le moins inconfortable possible. Il avait habitué son corps aux dures conditions de la vie, sans pour autant espérer les améliorer. Aussi, par respect pour le rêvant en face de lui, il s'installa confortablement.
Puis s'éclaircit la gorge, dans un son peu mélodieux, avant de répondre à la première question sans détours de l'érudit.
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Arc'Rhon Sirilius, ma présence ici, est du à de nombreux croisements de chemin, où ma direction fut définie par une mélodie qui existe depuis si longtemps. Je ne pourrais expliquer les dizaines de raisons qui m'ont poussés ici, car pour la plupart je ne les connait pas, je fais confiance à la Dame et à sa Trame.
Cependant, je vais tout de même vous indiquer les raisons qui me semble les plus importantes, ou tout du moins celle dont je me convainc qui sont les raisons de ma présences.
La première est une curiosité naïve, j'ignore tout du monde du rêve, je n'ignore pas les quelques preceptes qui animent les Hauts-Rêvants mais je serais bien incapable de juger la vie au quotidien de votre peuple, puisque ce peuple fut un jour le mien, il me parait important que je ne parte pas sur de faux apriori sur mon origine. Ainsi, apprendre les préceptes des Quatre, comprendre ce qu'est le rêve, expérimenter cette sensation et connaitre le risque de m'y perdre, sont des expériences que je ne voudrais raté.
La Seconde est un conflit théologique. En effet, j'ai eu une conversation dernièrement avec une forme d'Erudit Confrèriste Masquée, sur les divinités et l'origine des factions, et il m'a d'une certaine façon mis au défi d'expliquer le rêve selon les principes Equilibriens. Puisque le rêve ne s'explique pas selon les écrits de la Dame, il est selon moi temps que les écrits se mettent à jour. Mon optique est la suivante, si j'arrive à expliquer la présence de la Dame dans le rêve, ma croyance est renforcée, si je n'y arrive pas, et bien, pour l'instant je ne préfère pas réfléchir à cette solution.
Enfin, ma démarche est Théorique, Le monde dans lequel nous vivons est selon moi rythmée par une mélodie, lorsqu'on prête attention aux signes de la Dame, on fini par se rendre compte d'un certain Equilibre, d'une certaine musicalité ordonnée sur la terre de Syfaria. Cet Equilibre est pour moi une preuve de son existence, cependant, si j'arrive à entrer dans le Deuxième monde, ressentirais-je la même chose ? Entendrais-je la mélodie ? repèrerais-je les infimes représentations d'une Trame ? J'espère y trouver une nouvelle mélodie, et de pouvoir en déduire de nouvelles conclusions.
***
Comme une mélodie qui s'arrête, l'Archiviste se tut, après un flot de parole manifestement répété, bien qu'entrecoupé par des hésitations, et des toussotements. la dernière note était joué il attendait maintenant, la reprise de la litanie Haut-Rêvante.
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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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Le Vayang 8 Jangur 1510 à 17h03
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Sirilius scruta, un fugace instant, le regard de son interlocuteur afin d´en déduire si cette naïveté était feinte ou naturelle.
Il comprit, dans l´instant que celle-ci faisait partie intégrante du style de vie de l´érudit-voyageur.
Fort bien, pensa-t´il, l´art des Voleurs de Songes ne sera pas nécessaire...
***
Votre démarche est louable et correspond tout a fait a notre philosophie.
Nous pensons que le doute est nécessaire a la quête du Haut Dôme,
nos ancêtres nous ont justement transmis leur savoir de manière orale,
afin que celui-ci conserve sa dynamique.
Nos connaissances sont comme les étoiles,
toujours en mouvement, devant s´adapter en permanence a l´inconnu et au mensonge.
*** Le magister effectua une courte pause afin de servir a son hôte un rafraichissement d´agrumes et de plantes. ***
Vous me parlez d´une Trame musicale de la Dame, elle sera donc la base de notre échange spirituel,
faites moi découvrir l´essence de l´Équilibre et je tacherais de vous faire appréhender la trame du Songe,
celle qui relie nos consciences a la conscience du Haut Dôme, le principe que nous nommons Furm.
*** Puis, Sirilius pensa a l´évocation du conflit théologique suggéré par Bakean. ***
Le masque préfère poser des questions plutôt que d´y répondre...
Il crée ainsi un autre masque de paroles et de pensées qui lui occulte sa propre image.
Je ne suivrais pas cette voie et le masque ne pourra pas non plus la suivre indéfiniment,
il devra, un jour, se découvrir, abandonner le conflit pour répondre a l´ultime question...
Si vous voulez comprendre, Rhon Bakean, il vous faudra d´abord ressentir.
Essayer de tout expliquer rationnellement sans conscience serait aussi une sorte de masque.
Il vous faudra, avant tout faire confiance a vous même,
Y êtes-vous prêt?
L'inconscience est un venin...
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Le Vayang 8 Jangur 1510 à 18h20
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Silence Respectueux, Bakean opina seulement d'un mouvement de tête pour accepter la boisson aux arômes étranges. le discours du Nelda se termina sur une question qui décrocha un sourire à l'Archiviste.
Le sourire simple cachait un Accord amusant. L'ironie de la situation était telle qu'il aurait pu carrément éclater de rire. Bakean venait tout juste de récupérer une partie de sa vie en réglant un traumatisme de sa jeunesse aux répercussions actuelles. Et cela sur les terres Hauts-Rêvantes, et maintenant un Haut-rêvant lui indiquait que pour trouver le rêve il fallait se connaitre soi-même.
Quoi qu'il en soit, Bakean se retint de sortir son carnet, si la tradition se transmets par voie orale, il n'avait aucune raison d'insulter son hôte en notant ses propos. Il allait devoir retenir le flot d'informations, jusque là ça allait. D'éducation pédagogue, Bakean repris les problèmes du début pour en tirer les conclusions nécessaires à l'avancée de la conversation, autant cependant répondre à la question pour débuter.
***
Je pense que je suis prêt, il me semble que d'une certaine façon, je me suis déjà préparé à cet évènement. La Guidance de la Mélodie n'est qu'à la périphérie de ma conscience.
Si je comprends que le doute fasse partie de votre philosophie, sinon les rêvants ne reviendraient jamais de leur rêve, je suis assez surpris que vous ne notiez pas vos principes, d'autant plus que vous êtes Transcripteur Onirique. Seul le rêve doit être consigné et étudié, alors ? La vie dans le Mensonge n'est pas digne d'une étude approfondie ?
*** Une petite lampée du Jus ? thé ? alcool ? bref, le gout était étrange, mais loin d'être désagréable. La question aurait pu êtes tranchantes ou moqueuse, mais cela aurait été mal connaître l'honnêteté naïve de l'érudit, tel un chef d'orchestre, il vérifiait les sons, corrigeant les instruments ne respectant pas le rythme. ***
Ainsi, vous souhaitez apprendre l'essence de l'Equilibre, les aspects de notre croyance à la Dame ? Je me ferais joie de vous expliquer ce que vous voulez savoir.
Cependant, la vision Mélodique de la Dame Grise, n'appartient qu'à moi, elle ne reflète pas les thèses écrites de l'Equilibrium. Elle est ma Vision, et ma façon de comprendre la Dame.... la musique est de toute façon la seule façon honnête de comprendre le monde.
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Nouvelle Lampée. Ca pique un peu, mais c'était plutôt pas mal. Petite pause, et première crainte, Shuuno'Lomaï avait qualifié son Cavaquinho d' "Objet de mensonge" et il s'était plutôt irrité quand Bakean avait rétorqué que l'instrument était ce qu'il était, un instrument apportant la vérité par la musique. Il espérait ne pas avoir touché à un point sensible des Haut-Rêvant, la musique.
***
Furm ? le premier pilier, la conscience, celui que vous servez. Ainsi, c'est cela que cela signifie, Furm est, ce qui vous lie entre vous et aux autres mondes ? La conscience d'exister, d'être, dans le mensonge, certes, mais de savoir que nous étions en vie, et surtout que le Haut-Dôme existe vraiment. La finalité du rêve.
*** Nouvelle lampée, Bakean voulait pas vraiment se mousser, il aurait bien peine à savoir en quoi constituait Grior ou Asha, cependant, Furm l'avait intéressé particulièrement, il en parlait cependant avec une telle assurance que l'érudit aurait pu se sentir offusqué. Et Bakean s'en rendit compte, donc il prévu de se taire directement en clôturant son exposé creux d'informations par une question évidente. ***
Comment ressentir ?
Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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Le Vayang 8 Jangur 1510 à 19h43
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Malgré-lui, Sirilius capta la pensée relative a Shuuno Lomaï, son élève avait encore une vision fort rigide de l´Ordre.
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Nos Piliers, Rhon Archiviste, sont des principes vivants et en constante évolution, ce ne sont pas des dieux immuables.
La Transcription sert avant tout a aider le Rêvant a découvrir le chemin de son évolution spirituelle grâce a nos Quatre principes.
Sans cela vous deviendriez fou ou pourriez vous perdre a jamais dans le Songe.
Nous ne transcrivons que les Rêves susceptibles d´inspirer ou d´orienter nos frères et sœurs,
nos trois langues doivent donc s´adapter a chaque type de Songe selon son origine et sa destinée.
Le mensonge et les éclats de vérité qu´il occulte sont dignes d´étude, bien sur,
mais toujours en respectant la vision de nos principes.
C´est d´ailleurs la tache de nos Démystifieurs.
*** Le professeur observa, mi-amusé la réaction de Bakean goutant le frais breuvage. ***
Ressentir...
Cela signifie ouvrir votre conscience a votre sensibilité onirique.
Cette perception des sens fait partie des réflexes inconscients de tous les Neldas, ce sera a vous de les découvrir,
de la même manière que vous découvrez cette boisson inconnue de votre raison mais connue de votre inconscient...
*** Un silence ***
La musique du Rêve est un concept que certains Haut Rêvants traditionalistes se refusent a appréhender,
c´est le langage sensitif que nous nommons runique de Tshall.
Je serais ravi de connaitre votre vision de cette Trame musicale, je suis moi-même maitre en runes de Tshall,
l´échange ne peut donc être que bénéfique pour tous...
*** Comment expliquer le principe de toute une vie... ***
La conscience est le chemin, le principe qui permet a chacun de s´élever vers le Haut Dôme,
Débarassé du poids de ses oripeaux, l´âme peut enfin s´élever vers une conscience supérieure.
Vous avez, d´une certaine manière, tout a fait raison:
Furm est le principe qui nous permet, réellement, de Vivre,
alors que la plupart des poussiéreux se contentent d´exister.
L'inconscience est un venin...
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Le Sukra 9 Jangur 1510 à 04h01
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Bakean éprouvait une quelconque gêne à au moins deux reprises il failli sortir son calepin pour noter les informations transmises par le Transcripteur. L'Archiviste qui avait l'habitude de noter tout ce qui lui passait par la tête ou ce qu'il entendait, se trouvait en position d'infériorité. Shuuno'Lomaï avait le mérite de lui avoir conseillé un très bon Guide spirituel.
Dernière lampée du breuvage, qui était au final très bon. était-ce cela que son inconscient voulait lui apprendre ?
***
Vos Démystifieurs ? ceux qui ont la sagesse objective de séparer mensonge et digression de la vrai nature du rêve ? Je comprends l'intérêt de principes en constante évolution. Après tout l'Equilibrium a la lourde tâche de s'adapter constamment afin d'atteindre le parfait Equilibre.
Ainsi vos principes permettent de contrôler le rêve pour qu'il atteigne sa finalité.
Rêver n'est pas aussi simple que cela en à l'air à ce que je vois. Les Quatre sont donc les règles principales pour permettre la continuité du Rêve. c'est une information capitale.
***
Bakean marqua une pause. il ne but pas puisqu'il n'avait rien à boire, il n'écrivait pas car il souhaitait ne pas sortir son calepin. Aussi faute d'activité, il se gratta simplement la tête en regardant Sirilius d'un air pénétré.
***
Ressentir la conscience... une Capacité inconsciente des Neldas....Je pense comprendre ce que cela signifie sans trouver les mots pour l'expliquer. Si je vous suis bien, en rêve je suis sensé ressentir la différence entre un rêve banal et mon entrée dans le Deuxième monde. Pouvoir séparer la création de mon inconscient personnel à la Vérité permettant de trouver la clé.
Cette conscience permettra lors de votre Transcription de trouver une nouvelle marche vers l'escalier du Haut-Dôme.
Ainsi grâce à Furm, nous acceptons que notre enveloppe charnelle n'est qu'un rempart à une autre existence, elle nous bloque en nous protégeant d'un monde où nous serions des âmes parfaites.
***
Soudainement Bakean se sentit ridiculement petit. Les Hauts-Rêvants aspiraient à une vie supérieure, et cette philosophie lui coupa les jambes d'admiration. Un peuple qui semblait se perdre dans des aspirations de fuite à travers le rêve, luttait en fait pour la recherche d'un élévation quasi-divine. Il ignorait s'il était terrifié ou terriblement impatient.
***
La langue Runique de Tshall est donc une musique du rêve. J'avais bien lu quelque part que cette langue avait été créé pour retranscrire parfaitement le rêve. Si vous l'apparentez à une musique c'est que vous considérez que la Mélodie est bien un tout. Nous allons certainement nous entendre.
*** Un sourire amusé, empreint d'une avide envie d'apprendre cette langue musicale. Chaque chose en son temps. ***
Concernant ma trame musicale. Ma vision est assez simple. Le monde qui nous lie, qui nous sépare qui nous fais vivre qui nous entoure, n'est qu'une mélodie rythmée, dont l'Equilibre a été brisé.
Disons pour faire simple, que c'est comme un orchestre jouant un symphonie, et que chaque organisme de Syfaria, œuvre comme une note pour cette mélodie divine dont la Dame n'est pas le chef d'orchestre mais la totalité des notes.
Le chef d'orchestre est l'Equilibre, qui lutte actuellement pour redresser la balance, le S'sarkh et ses engeances agissent comme des mauvais musiciens, qui détruisent l'harmonie des notes, qui détruisent la Dame.
Les poussiéreux que nous sommes jouons cette mélodie, par nos actions, nous tentons avec l'énergie du désespoir de faire taire les fausses notes avec nos pathétiques Voix, mais cela fait maintenant si longtemps que nous les entendons que nous avons oublié quel était la mélodie. Si nous avons un jour entendu cette véritable mélodie
La divine mélodie, la Dame, agit dans notre inconscient, elle seule connait comment la mélodie doit être joué aussi, elle influe, nous soufflant les notes que nous devons jouer, celles qui feront taire le carnage instigué par les mauvais joueurs.
Je crois aussi, que la Trame, cette mélodie, ne joue pas à l'infinie, comme un boite à musique, elle s'arrête et se recommence, sauf que nous ignorons quand cela se produit, car nous sommes prisonniers de nos sens. Nous entendons avec nos oreilles alors que nous devrions entendre avec notre conscience. Et de cette prison nous sommes bloqués, les fausses notes recommencent, nous essayons de les arrêter, rien n'y fait la musique reprends. Comme bloqué sur un jour sans fin qui recommence sans arrêt, sauf que nous sommes trop bêtes pour nous en rendre compte.
***
Bakean se tut subitement. Le Rêvant avait l'habitude de parler par de courtes phrases en général explicatives, laissant la logique de l'interlocuteur les interpréter comme il se doit. Or, Bakean usait d'un discours complètement différent. Il parlait beaucoup expliquant en détail des choses que Sirilius pourrait comprendre en y réfléchissant simplement. Honteux de sa façon stupide de s'exprimer, il n'ouvrit plus la bouche et baissa les yeux.
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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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Le Sukra 9 Jangur 1510 à 17h05
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*** Sirilius écouta attentivement l´Archiviste, quelle philosophie étrange...et interessante que celle de l´Équilibre. ***
Sashi pour votre explication,
votre mode de pensée m´intrigue, vous cherchez a créer l´équilibre de ce monde corrompu,
alors que nous cherchons l´équilibre spirituel qui mènera notre peuple au Grand Rêve...
Notre échange s´annonce donc intéressant sous divers aspects.
*** Une courte pause. ***
Je pense que vous avez compris que certaines choses ne se comprennent que par l´expérience.
Si vous le voulez, inspirons nous du rythme du Rêve et...rêvons.
*** Le Transcripteur joua une suave mélodie de son cavaquinho afin de guider Bakean sur le chemin des Songes...
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L'inconscience est un venin...
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Le Sukra 9 Jangur 1510 à 18h52
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L'avantage de la musique c'est qu'elle n'a pas franchement besoin d'être notée. Bakean regarda quelques instants les doigts de Sirilius se déplacer sur les cordes de con Cavaquinho et écouta la musique qui s'en échappait. Ainsi, le Rêve s'accueillait en musique. Une nouvelle surprise par rapport au mode de vie Haut-Rêvante, et agréable qui plus est.
L'espace d'un instant, Bakean imagina sa reconversion en anesthésiste pour le compte des Hauts-Rêvants allant de coussins en coussins pour jouer ses morceaux aidant les Neldas à s'endormir dans les meilleures conditions. L'idée ne lui déplaisait pas.
Revenu dans le monde corrompu, Bakean exprima la première question qui lui vint à l'esprit.
***
Déjà ?
***
Pas franchement sérieux comme question, elle retranscrivait cependant, la crainte subtile de se perdre dans le rêve. l'Archiviste l'écarta d'un trait, se rappelant que c'était son premier vrai rêve, peut être, et que les risques de se perdre étaient en dessous de zéro.
***
J'ai de la carnine !!
***
Phrase creuse sans grand intérêt, il y avait de la Carnine partout autour de lui, c'était pas comme si il avait retrouvé un des artefacts perdu des Six.
***
Notre échange sera intéressant, je pense en effet.
Comment dois-je procéder ? me taire et arrêter de penser je suppose, pour commencer ?
***
La dernière question avait pour mérite d'avoir une quelconque vérité. Elle clôtura la fin de question stupides accompagnées de la musique lancinante de Sirilius. Aussi, Bakean s'installa véritablement dans les coussins, en quelques gestes et mouvements de doigts pour demande, Bakean récupéra un Narguilé. Un Narguilé ?
C'est sur, par rapport à ses pipes bourrés à la carnine, un narguilé est un objet quelques peu difficile à maitriser. Il regarda quelques secondes l'objet doté de plusieurs tentacules, considéra la possibilité de soufflier dans l'une d'elles puis en regardant autour de lui, compris que c'était l'inverse.
Aussi, il pris un tube de front, et entrepris d'aspirer le plus de fumée possible. Cela devait être l'usage. L'usage ?
Ca serait étonnant que ce soit l'usage, sinon les Neldas ne pourraient plus parler, il avait l'impression d'avoir avaler une râpe à fromage, et se retint en pleurant à chaude larmes de tousser la totalité de ses poumons.
il était prêt.
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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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Le Luang 11 Jangur 1510 à 20h37
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je pense que la musique serait intéressante, et puis à votre port je vois que vous savez en jouer. D'ailleurs au passant, si vous voulez changer d'instrument, je suis aussi Luthier de profession. Un passe-temps qui à force de temps à révéler une passion.
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Vendre ses talents de luthier avant une Transe onirique était certainement culotté, mais fallait bien essayer. Bakean observa le Pamplemousse de Sirilius s'échapper terrorisé.
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J'ai en effet, une bulle moi aussi, pas très sociable et assez avare d'information. Je tente d'apprendre la raison de ma symbiose, mais depuis que je l'étudie Baak, mon mou se fait de plus en plus distant, et parle très peu. Difficile de savoir ce qu'il a dans la tête. A part moi.
***
Baak d'ailleurs, révélait sa maitrise de la Transe onirique en roupillant. Cela incita Bakean a le faire.
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Bon en avant alors.
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et Bakean ferma les yeux, et s'élança sur le narguilé, suivant les conseils à la lettre il y alla progressivement. Ridiculement doucement, l'oeil qui observait la scène devait se demander si Bakean était en train de boire du poison, tant il était précautionneux.
En effet, au bout de quelques minutes, la fatigue lui vint, et les accords de l'instrument de Sirilius sonnaient maintenant très fort dans sa tête, il lacha le narguilé, tomba dans les coussins et se concentra sur les Accords.
Accord de Mi ou de Si ?. Cela lui rappela les aventures de la veille, et la Transe mélodique qu'il avait vécu. un Requiem à la nuit.
Un Requiem c'est magnifique, mais c'est tout un symbole la pensée le submergea, soudainement et il s'attarda sur les évènements tragiques se déroulant et pour lesquels il était impuissant, le monstre de Ratrygen, le pilier activé, les Nemens sourds aux suppliques poussiéreuses, et son enfance oublié qui lui était revenu il y a peu.
Il se rappela dans un flou kaléidoscopique d'avoir assisté à un combat entre Archiviste et le Protecteur de ses souvenirs, il était le Miroir brisé, Archiviste l'avait sauvé, maintenant, il était lui-même, mais comment pouvait-il s'établir comme étant lui-même ? il ignorait s'il était Archiviste, Troubadour, Entropiste ou les trois à la fois.
Je suis ce que je suis Pensa-il, un joueur de musique, en espérant que sa musique rétablirait l'Equilibre, bercé par l'érudition, il était ce qui se rapprochait le plus du Diplomate sans en avoir les capacité, refoulé d'à peu près partout où il été, il ignorait encore les choses importantes de ce monde. Créateur de livres sur le passé, de contes, légendes et chansons, il n'était qu'une note en sourdine dans les évènements se déroulant.
Sirilius jouait toujours, il pensait certainement que Bakean était en train de s'endormir, lui-même pensait qu'il avait du s'assoupir un instant, mais cela n'avait pas perturbé le flot immuable de ses pensées.
Il ne s'était pas assez concentré sur la musique. Conscient de son échec, il rouvrit les yeux, et se releva, en observant Sirilius d'une mine piteuse.
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Je pense que c'est un échec, je n'ai pas réussi à me vider la tête. Le Carnine n'est donc pas vraiment une herbe à sommeil, juste une herbe encourageant le calme ? ou suis-je complètement dense à ses effets ?
Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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Le Matal 12 Jangur 1510 à 16h54
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Le Transcripteur observa patiemment l´Archiviste, l´usage efficace du narguilé prendra encore un peu de temps mais celui-ci était sur le bon chemin.
Par contre, son abordage de la voie du Rêve restait totalement erronée...
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Vous ne devez pas vous vider la tête, Rhon Bakean, vous devez, au contraire,
emplir votre esprit des notions essentielles qui guident votre existence.
Vous êtes encore prisonnier de notions superficielles, matérielles et, parfois, de notions vraies,
d´éclats de vérités venues du Haut Dôme mais qui ont subis la distorsion du voile du mensonge.
Ici, vous êtes poussière d´un monde perverti nommé Syfaria.
Cette poussière n´existe pas dans le Songe.
Ce que vous êtes, seul vous même pourrez le découvrir mais pour cela,
il vous faudra abandonner cette poussière et faire confiance...
...a cet inconnu qui se cache au fond de vous.
***
*** Sirilius avait été un peu dur mais le Haut Rêve ne s´offrirait qu´a celui qui y croira...de toute son âme. ***
L'inconscience est un venin...
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Le Matal 12 Jangur 1510 à 19h35
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Les mots de Sirilius résonnaient encore dans sa tête quand son estomac se noua. Une pensée négative hurla dans son esprit, et Bakean déglutit difficilement.
Il devait se chercher lui-même. Explorer les tréfonds de son âme. et trouver ce qui y étais. Bakean se racla la gorge, voulant vérifier s'il avait bien compris.
***
Ainsi.... humm.. pour pouvoir entrer dans le Rêve, je ne dois pas me concentrer sur celui-ci. C'est ce que vous vouliez dire par le fait qu'inconsciemment je savais ce qu'étais le rêve. Le Nelda au fond de moi connait comment aller dans le rêve, je n'ai qu'à le suivre. le suivre et décodé ce qu'il explore et que mes sens interprètent selon mes attaches poussiéreuses....
Si cela est le secret d'une Transe, votre mode de vie est loin de tout ce que j'imaginais. Rien à voir avec la tranquillité d'une exploration quelque peu risquée du songe, rien à voir avec l'élévation philosophique que vos érudits atteignent à force d'étudier les Songes. Sirilius, j'ai acquis un nouveau respect pour votre peuple aujourd'hui. Je connais peu de personnes prête à affronter la vérité de leur âme pour pouvoir explorer un monde de vérité. Cette poursuite de vérité à tout prix est parfaitement honorable.
***
Cette avalanche de compliment était malheureusement une fuite. Parler plutôt qu'affronter son moi intérieur, inconsciemment Bakean voulait éviter cette rencontre, et il ignorait pourquoi. Etait-ce à cause de l'existence du Masque Protecteur dans les confins de son cerveau? si le masque existait toujours d'ailleurs. Etait-ce le fait qu'il manie l'entropie ?
Curieusement, Bakean se senti comme un pion devant être sacrifié pour permettre un Echec. Acculé, il prenait un risque pour sa protection personnelle afin d'atteindre un savoir qui le dépassait.
Etait-il prêt ? Il fallait essayer. On verra bien.
***
Bon, pour être sur du côté pratique. Je dois essayer de m'endormir en me concentrant sur la recherche, où la trouvailles de mon âme véritable, éloigné de tous les preceptes existants ? Je comprends soudainement pourquoi vos Songeurs sont dans une position délicate, le Rêve est un métier, ils doivent trouver la force de se concentrer que sur leur Moi intérieur, tout en évitant d'occulter totalement l'Ordre. les Quatres piliers sont bien Trouvés. Conscience, Apprentissage, durée, et Ordre. Je ne comprends pas Grior, cependant, trouver le Haut-Dôme n'est donc pas un objectif devant être réalisé tout de suite ?
Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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Le Merakih 13 Jangur 1510 à 14h22
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| *** Toujours cette pensée rationnelle, guidée par l´expérience du mensonge... ***
Hummm, n´essayez pas de fuir ce que vous êtes.
Le Songe est un labyrinthe semé d´embuches, ce Rêve n´est pas vérité mais le chemin vers la vérité.
Vers ce que nous nommons le Haut Rêve ou, parfois Haut Dôme...
En cela, il est un univers risqué, plus encore si vous y amenez vos propres pièges...
*** Sirilius invita son hôte a gouter au ragout de Braxat aux herbes du Laomain qu´une jeune Veilleuse venait d´apporter, puis reprit. ***
Il vous faudra accueillir ce nouveau monde a bras ouverts, pensez sereinement a nos Quatre Piliers:
- Furm, le chemin, la conscience qui s´élève et illumine nos sens oniriques.
- Grior, la durée, la patience et l´humilité, la compréhension de l´impermanence.
- Asha, la transmission, le lien qui unit le Rêvant a ses frères, le fil qui lie nos consciences.
- Toh, l´ordre, la vision complète de l´articulation des mondes, du tangible et de l´intangible.
Sans cela votre Songe restera a jamais prisonnier de la poussière.
Le Rêve n´est pas une expérience, c´est une manière de vivre. Je veux pas tenter de vous convaincre.
Notre Ordre n´a pas de vocation au prosélytisme, nous laissons cela aux Témoins de la souffrance.
Il est très rare que nous ouvrions nos esprits aux autres factions, mais votre démarche m´intrigue,
je ressens en vous la recherche d´un autre possible malgré votre vision que je qualifierais d´empirique et fusionnelle, si vous me le permettez...
Quand je vous ai demandé: Que cherchez-vous?
Je n´attendais pas l´expression d´une réponse, que je pourrais facilement lire dans votre regard.
Non,
je désirais, avant-tout, susciter en vous la recherche de cette réponse.
Ce n´est pas le but qui est important, c´est la manière de construire votre chemin.
Quand vous l´accepterez, vous trouverez votre Rêve...
***
Le Transcripteur ralluma le narguilé, il ne jouera pas cette foi-ci, si la musique peut inspirer le Rêve,
il faut que cette musique soit propre au Rêvant.
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L'inconscience est un venin...
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Le Merakih 13 Jangur 1510 à 15h52
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Plusieurs fois Bakean avait essayé d'ouvrir le bouche durant le discours du Rêvant, mais la referma aussitôt car le discours n'était point fini.
Pourtant quand le discours fut fini, Bakean ne trouva plus rien à dire.
Le ton employé par le Transcripteur relevait du pédagogue tentant d'expliquer pour la Quatrième fois un théorème que l'élève ne comprenait toujours pas.
La situation n'était pas foncièrement différente, il remarqua cependant que Sirilius utilisais des phrases plus longues. Il descend à mon niveau, il ne parle plus à un être d'intelligence égale, mais bien à une teigne récalcitrante.
Bakean ignorait si c'était une bonne et une mauvaise nouvelle, tout du moins les paroles de Sirilius prirent plus de sens dans ce contexte là. Soudain les réponses aux précédentes question à demi-formulées vinrent comme un flot bloquée, et il y répondit dans le désordre.
***
Vous pouvez vous permettre de juger ma démarche, cela ne me dérange en aucun cas, surtout que votre jugement est plutôt correct, je suppose...
J'aimerais bien trouver la réponse moi aussi de ce qui m'a amené ici, accueillir le rêve à bras ouvert.
Je serais ainsi en position vulnérable, dénué des protections de la poussières, virer tous les remparts que j'ai mis des années à ériger.
Et ainsi je me retrouverais sur le Chemin de la vérité. Les mots sont clairs, les actes compliqués.
***
Bakean gouta le ragout, décidément c'était curieux, toujours ce gout de plante. puis tira sur le narguilé, doucement, tout doucement.
Tiens le pédagogue ne jouait plus de l'instrument. Bah, le silence ne serait pas forcément déplaisant.
Ses yeux se firent très lourd tout d'un coup, l'assimilation de tant de choses avaient dû le fatiguer, il avait particulièrement envie de Dormir.
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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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Le Vayang 15 Jangur 1510 à 12h45
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Et il s'endormit.
Il du s'affaler sur lui-même tant le sommeil lui pris d'un coup. Il faut avouer qu'il avait fumer pas mal de Carnine mais qu'il avait continué à parler tranquillement, l'après-coup était assez formidable.
Quoi qu'il en était Bakean dormait. Et fit un rêve presque aussitôt. C'était un rêve mais pas le rêve, disons que c'était sa première approche vers le Chemin de la vérité.
Le rêve étais somme toute curieux, il se voyait, tel qu'il était dans le miroir, cependant autour de lui, il n'arrivait pas à distinguer quoi que ce soit, c'était un kaléidoscope de couleur changeante, comme s'il regardait dans un diamant qu'il avait exposer au soleil, l'effet était saisissant.
Il se rappelait le discours de Silindë, car apparement il était conscient même dans le rêve, en tout cas il se rappela de la description du Néant selon son Kielno, et il assimila lest points communs et les différences avec ce monde.
Une chose le frappa enfin, il n'était pas dans son corps, il se voyait, c'était curieux, il pensa avoir un début de réponse, à ce sujet, Sirilius avait parlé d'abandonner son enveloppe corporelle, et apparemment c'est ce qu'il faisait, mais quelle enveloppe il avait, aucune. Il n'existait pas. Il était une âme sans structure, sans visage, Il fut pris de panique.
Il craignait de se perdre, mais abandonna rapidement l'idée, Cela n'était pas possible, après quelques secondes de réflexion, qui aurait pu être des mois. Secondes durant lesquelles les lumières changeaient aléatoirement avec un effet hypnotique. Enfin, il pris la seule décision logique qu'il put accepter, il allait se chercher.
fort de ses expériences dans le pilier, il n'essaya pas d'avancer selon les règles classique poussiéreuse, il avançait grâce à la certitude qu'il pourrait le faire. Cela fonctionnait, était-ce vraiment le Deuxième monde ? il avait du mal à le croire cela ressemblait vraiment au monde des morts, monde des morts coloré cependant.
Après ce qui pourrait être des journées de marches astrales, Bakean était découragé, il avançait dans du vide, n'ayant aucune idée d'où il allait et ce qu'il cherchait. Une porte ? une ame ? un corps ? un truc qui avait forme dans ce monde de vide ? cela l'énervait. Il repensa au parole du Maître du songe, il devait embrasser le rêve à bras ouvert.
Alors il arrêta de réflechir à ce qu'il cherchait, à aucune manifestation physique d'une porte, il s'ouvrit à la méditation, tentant d'acquérir une plénitude, la pensée qu'il était simplement dans un rêve paranoïaque lui traversa l'esprit, mais il tenta de la chasser comme il le put. Il avait abandonner son corps physique, il y a un certain temps déjà, et compris qu'il n'avait plus de marche arrière possible, si c'était un rêve il aurait du se réveillé, si c'était le chemin du rêve, il fallait le trouver.
Quelque part dans son raisonnement, il avait du trouver la première clé du rêve, sauf qu'il ne savais pas vraiment où en tout cas, d'un coup les couleurs s'estompèrent, tout devint noir, puis blanc, non pas blanc, il sentit que tout était là, un monde était à sa portée, il avais juste les yeux fermé et le soleil qui l'aveuglait, comme ce matin, il devait ouvrir les yeux, le monde existait autant que le sien.
Et en décidant d'ouvrir les yeux, il pris consistance dans ce monde, mais son moi intérieur était torturé, sa place dans le rêve était due à un coup de tête plus qu'un entrainement, aussi l'avatar du deuxième monde était la conséquence de ces tares. N'était pas rêvant qui le voulait, il manquait de consistance, il ressentit peur et douleur.
Il se réveilla aussitôt, assez brutalement, il n'avait pas atteint le deuxième monde, mais l'avais touché de très très près. Il raconta aussitôt dans les moindres détails son aventures à Sirilius. Afin d'en tirer un enseignement.
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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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Le Sukra 16 Jangur 1510 à 23h53
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| Ainsi, j'ai finalement compris Grior. Les piliers protecteurs. Pensez vous qu'ils me protègent et qu'ils maident ? moi qui suis Equilibrien ?
Le temps alors. Bon ben je vais réessayer
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Bakean tira à nouveau sur le narguilé, il ne dit pas un mot, mais il commençait à en avoir des nausées de la fumée qui tournoyait en dehors et à l'intérieur de lui, ses yeux piquaient comme s'il avait mis la tête au dessus d'un feu de camp, et ses membres étaient endolories à force de se réveiller et de se rendormir sans arrêt, sans parler des effets de l'herbe.
Il ne fallait pas oublier que son cerveau était dans une brouillard complet, il n'était même pas sur d'arriver à se lever sans avoir le vertige, ni même de pouvoir penser, il parlait toujours en Nelda c'était déjà ça.
Il s'affala de nouveau. Cette fois-ci plus longtemps, il ignorait combien de temps, mais bien plus d'une heure pour sur, le temps n'est pas identique dans le rêve que dans la réalité, enfin dans son rêve pour sur. Quoi qu'il en était, à son réveil Sirilius était toujours là. Son ragout de Braxat à moitié entamé était froid, et le pédagogue Haut-rêvant observait avec amusement Bakean se soulever paniqué.
***
Transcripteur, J'ai rêvé, j'en suis sur, nul doute possible, c'était trop réel, trop palpable.
Je vous raconte.
J'ai d'abord traversé, comme la fois précédente, un kaléidoscope de couleur, pour me retrouver dans le blanc, puis un monde est apparu en même temps que mon image astrale se créait un corps.
Bon...heu... mon corps dans le rêve astrale n'est que douleur, j'étais retenu par des bandes qui me sciaient les membres tendue au delà du Blanc derrière moi. J'ai hurlé à plein poumons, mais lorsque j'ai senti que j'avais une emprise sur le monde, que j'étais une part de lui, que j'étais un intrus qui l'influençais, les bandes se sont un peu relâchées.
J'ai alors monté en haut d'une plaine, et j'ai vu le monde, magnifique havre de paix sans poussiéreux, sans abbérations, sans S'sarkh ou nemen, c'était le cycle de la Dame, l'Equilibre certainement.
Mais le plus curieux, c'est que je n'entendais pas la musique, et qu'il n'y avait pas de ciel à ce monde, juste un gigantesque panneau blanc. Puis progressivement le monde s'est retrouvé dans le blanc, une symétrie, et là où j'étais commençait à disparaitre. Tout devenait blanc. Comme si l'on retournait un sablier.
Mais j'étais un intrus, donc, je ne me suis pas retrouvé hors du miroir, j'ai balancé quelques minutes dans les airs, puis je me suis réveillé.
Et maintenant, je vous raconte... Qu'en pensez vous ?
Y a t il un rapport avec le chemin de la vérité ? n'était ce que mensonge ? Était ce mon imagination ?
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Bakean se tut les yeux pleins d'espoirs envers Sirilius, car il ne trouvait aucune réponse à ses questions, il regarda pour la première fois autour de lui, et curieusement, il perçu tout ce qui l'entourait comme moins tangible, il avait encore l'impression de rêver, c'était curieux. Il avait cependant la forte envie de retourner rêver.
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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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Le Julung 21 Jangur 1510 à 17h45
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| Vous voulez que je vous apprenne le Shaï ?
*** La phrase montrait la surprise de l'Archiviste. Il avait enseigné sa langue à de multiples étrangers, souvent des diplomates où marchands voire même curieux, mais il n'avait jamais eu l'honneur d'expliquer les rudiments du Shaï à un érudit.
Lui qui s'attendait à une longue discussion sur le Rêve et les traces du mensonge, le voilà obligé de parler de sa Faction pour que le Rêvant comprenne son rêve. Décidément Sirilius n'était en aucun cas du même genre de Shuuno'Lomaï, Bakean réfléchis quelques secondes au fait qu'il était bien incapable de mettre un doigt sur la mentalité Haut-rêvante, il avait rencontré, Penthésilée qui se révélait une diplomate expérimentée, il avait rencontré Rialda qui agissait parfois inconsidérément, il avait rencontré Shuuno'Lomaï qui était particulier, et maintenant Sirilius qui le surprenait à chacune de ses intervention. ***
Ca sera avec plaisir, bien sur, Sirilius que je vous enseignerais le Shaï. La langue devrait vous plaire, d'ailleurs puisque sa formation n'est pas si étrangère au Nelda. Comme le Runique, l'Equililibrium parlait à ces débuts le Shaïran qui est maintenant réservée aux Hauts fonctionnaires de notre hiérarchie. Ce langage dont la complexité de l'apprentissage autant que les idéogrammes le formant, était un reflet de la mélodie naturelle exprimée à la plus grande précision dans un langage.
Malheureusement, très difficile à assimiler par sa complexité, et puisqu'il était hors de question de faire évoluer une langue nous liant à la nature, le Shaï est né dans les rues de Syrinth. C'est la langue que je parle, c'est un dérivé simplifié du Shaïran, la simplification à pris le pas sur la perfection qu'est le Shaïran.
A l'écoute du Shaï vous pouvez, si vous tendez correctement l'oreille pouvoir reconnaitre des symboles de la nature, dans les détails.
*** Par habitude, puisque c'était la première fois qu'il enseigna à un Nelda il emis quelques hypothèses mentales sur les liens entre le Nelda et le Shaï pour faciliter l'apprentissage, puis il abandonna ces détours pédagogiques, le bonhomme en face de lui les connaissaient aussi bien que lui, ça ira vite pensa-il.
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En ce qui concerne le fait d'être Equilibrien, ce n'est pas facile à expliquer. Avant de venir ici, j'aurais que ce n'était pas comme être un Rêvant, mais j'ai remarqué que vous avez des mentalités toutes aussi disparates que nous.
En effet, l'Equilibrium cultive l'individualisme, nous sommes les Apôtres de la Dame, les symbiosés font parties des Élus dont le chemin est guidé par la Dame, les autres lui vouent une adoration sans pareilles, et acceptent une vie austère et dure sous la hiérarchie Equilibrienne intransigeante.
Le mot qui nous décrit le mieux, est paradoxe. Notre société est paradoxale, à tout point de vue, c'est voulu, après tout contrairement à ce que les ignorants racontent, nous ne prétendons pas être l'Equilibre, au contraire nous le savons perdu, et nous le recherchons.
La solution la plus simple serait bien évidemment de tuer le S'sarkh, qui a créé le déséquilibre, mais d'une part, c'est une tâche très difficile, et d'autre part, le S'sarkh a jeté une pierre dans l'eau. Nous savons où la pierre est tombée mais nous observons des ramifications sur la surface, le monstre à tout modifié, il a tout détruit, nous devons tout reconstruire avant que la Dame Grise succombe à la disparition de l'Equilibre.
Nous aimons Syfaria contrairement à vous, c'est notre Dame, et nous regardons avec désespoir les autres factions ignorer totalement ses fondements, qui sont pourtant du bon sens. Pourquoi l'île entière ne souffre pas des effluves ? depuis le temps, chaque arbre, chaque animal, chaque poussiéreux devrait avoir succombé à la folie des cristaux. La réponse est si évidente, parce que la Dame tente de nous protéger. Chaque Arbre perverti, chaque Loup dégénéré est une bataille de perdue pour la Dame, nous les combattons avec rage pour éviter une spirale infernale.
*** Bakean n'allait pas pousser l'honnêteté jusqu'au bout en avouant que s'il lui est ouvert, la majorité de son peuple considère les Rêvants comme parfaitement fou de croire que ce monde n'est que mensonge. Cela n'apporterait rien à la conversation, et pour avoir rêvé, il pensait que la solution était peut être ailleurs. Il le pensait avant de venir ici, maintenant l'opinion était renforcée, le rêve des Neldas pourrait être la clé vers la vérité, mais pas leur vérité. ***
En entendant cela, vous devez comprendre ma difficulté à accepter vos piliers, je suis un apôtre, bien que symbiosé et donc de facto plus ouvert au monde qui m'entoure et prêt à entendre des avis divergeant, inconsciemment accepter des préceptes non-Equilibriens est comme trahir la Dame. Mais je me soigne, j'ai réussi à rêver, certainement un rêve tiré de mes croyances en effet, il ne peut en être autrement.
Décidément, l'image du miroir me poursuit constamment, c'est assez perturbant.
Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi. | |
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