Bienvenue dans le forum de Korsyne
A la Gryott fumée

Un verre au calme

(c'est à dire avec des mous faisant profil bas)
Page [1]
Détails
Sujet lancé par Fliz'mourrbeth
Le 24-09-1509 à 09h56
14 messages postés
Dernier message
Posté par Rialda,
Le 05-10-1509 à 14h42
Voir
 
Fliz'mourrbeth

Le Julung 24 Saptawarar 1509 à 09h56

 
***
La Gryott Fumée.
Fliz n'y avait pas souvent mis les pieds. Pas parce que l'établissement ne lui plaisait pas mais parce qu'il fréquentait très peu les auberges et tavernes. Il avait en effet remarqué qu'y entrer avec des amis signifiait que l'on devrait à un moment ou un autre soit payer sa tournée soit tomber dans l'estime de ses camarades.
Aussi, comme Fliz était bien décidé à conserver à la fois ses économies et ses amis, il avait résolu le dilemme en s'éclipsant toujours un peu avant l'inévitable soirée autour d'un verre. On ne pouvait pas reprocher aux absents de ne rien payer n'est-ce pas ?
Parce que l'on pouvait dire ce que l'on voulait mais s'il y avait bien une chose que lui avait appris son père (en plus du métier de tailleur) c'était qu'un krysoprase d'économisé, c'était un krysoprase de gagné...

Fliz entra donc dans l'auberge accompagnée de la songeuse néophyte Rialda. Leur arrivée attira les regards de beaucoup. Le nelda se demanda si c'était parce qu'ils étaient symbiosés ou parce que Rialda... avait de quoi attirer les regards. Gêné d'être le centre d'attention, il se dépêcha de trouver un coin un peu en retrait.
Comme promis plus tôt, son mou se tenait bien tranquille. Il était visible qu'il prenait sur lui même. Il avait une envie furieuse de bondir de table en table...

Les deux neldas prirent donc une table dans un coin de la salle et s'installèrent. Bientôt, un serveur vint leur demander ce qu'ils désiraient : un repas ? Une boisson ?
Fliz parcourut rapidement la carte. Il avait une manière bien à lui de le faire : il ne s'intéressait qu'à la colonne des chiffres. Lorsqu'il eut trouvé ce qu'il y avait de moins onéreux il le commanda sans trop se préoccuper de ce que c'était... Choix qu'il regretterait plus tard lorsque le serveur apporterait devant lui un verre de vinasse...
***


Alors, j'ai cru comprendre de quelques pensées laissées échappées par Joplaya et de votre arrivée accompagnée par une voyageuse tydale que vous reveniez d'une mission au matriarcat ?
Est-ce que je peux vous demander ce que vous y faisiez ?
Ma mère me racontait des histoires assez stupéfiantes sur leurs mœurs. Elle était à la fois fascinée par certains aspects de leur société et -même si elle s'en cachait- dégoûtée par d'autres. Est-il vrai qu'elles n'ont d'autre espoir que d'être là pour la fin du monde ?

Bien sûr j'imagine que tout le monde doit souvent vous poser les mêmes questions alors si cela vous ennuie nous pouvons parler d'autre chose. Mais je n'ai pour ainsi dire jamais quitté les murs de Korsyne alors comprenez ma curiosité.

Je serai également intéressé de savoir ce qui vous a poussé à devenir songeuse.


*** A l'autre bout de la salle - dans le dos de Fliz - se trouvait un nelda possédant la même couleur de pelage jaune sable. Celui-ci, esseulé à une table devant une chope, remarqua tout à coup le duo de symbiosés et se mit à les observer. ***


 
Rialda

Le Julung 24 Saptawarar 1509 à 14h46

 
*** Rialda suivit et écouta attentivement Fliz lors du trajet, l’observant, le jaugeant. Il avait l’air tout à fait à l’aise avec les marchands, choisir un tissu pour lui semblait chose aisée. Il les inspectait, les touchaient, les regardait de manière très méticuleuse. Rialda appréciait les belles choses mais n’avait jamais eu à choisir ses tissus, les marchants lui donnaient toujours leur meilleure qualité, de toute manière c’est elle qui payait alors cela ne les dérangeaient pas. D’ailleurs elle était sûre de souvent se laisser avoir ne sachant pas négocier, c’est pour ça que lors d’une précédente négociation elle avait fait appelle à Yatagan, qui était très très bonne en négociation.

Tout était intéressant aux yeux de Rialda, flaner aussi d’ailleurs surtout près de belles choses ce qui rendait le trajet intéressant. Mais il est vrai qu’elle espérait ne pas être de mauvaise compagnie puisqu’elle n’y connaissait rien. Ce fut avec une grande gentillesse que Fliz lui demanda son avis, mais elle pensait que s’était surtout pas pure gentillesse et non par envie. A vrai dire au vu de ses connaissances il ne devait pas souvent sollicité l’avis d’autres personnes. Mais Rialda resta toujours attentive et souriante, après tout elle ne l’avait pas obligé à discuter avec elle, et d’ailleurs elle ne se serait jamais permis de le faire.

Souriant toujours elle le regardait et le détaillait dès qu’il était plongé dans ces négociations pour ne pas paraître mal élevée. Il était plutôt grand mais pas aussi grand que la plupart des nelda. Sa démarche était plutôt assurer mais il restait légèrement vouté ce qui le vieillissait. Par contre la couleur de sa fourrure était une merveille, et cela donnait une impression très intéressante dans le désert. Comme si Fliz était à lui tout seul un désert…

Voyant qu’il allait lui posait d’autres questions sur les vêtements elle fit mine de regarder ailleurs sur des tissus. ***


*** Enfin la gryott fumé était en vue, Rialda suivi Fliz à l’intérieur et remarqua qu’on les regardait mais n’y prêta pas grand intérêt. Voyant que Fliz paraissait gêné elle le suivit rapidement à la table qu’il avait trouvé.

Quand on vint lui demandait ce qu’elle voulait Rialda répondit comme à son habitude un jus de fruit, lequel lui importait peu car elle aimait beaucoup les jus de fruit.

Puis elle écouta Fliz et lui sourit. ***


En effet, je reviens d’un voyage au matriarcat qui m’a beaucoup appris sur leurs uses et coutumes. Pour ce que j’y faisais, cela n'est pas très intéressant …


*** Puis souriant ***



Pour ce qui est de leur façon de voir les choses, je pense que c’est assez complexe et je ne peux pas prétendre avoir cernée le sujet aujourd’hui. Il est vrai qu’elles font en sorte d’être là à la fin de Syfaria mais elles occupent toutes leur vie avec des activités fort différentes. Certaines sont guerrères, d’autres artisanes et d’autres s’occupent de la pérennité du matriarcat. Certaines sont très fermées et d’autres sont accessibles. C’est comme dans d’autres factions, je suppose.

Cela ne me dérange pas du tout que vous me posiez des questions, peu de personne ne m’en pose car je n’ai pas encore suffisamment d’expérience pour qu’on soit intéressé par mon savoir, contrairement à vous.



*** Joplaya reprit la balle au bond et dit ***




joplaya dit :
Elle est devenue songeuse, mais je lui ai dit que c’était une erreur. Il faut qu’elle change moi je veux une guerrière pas une personne qui échange avec les autres. En plus, on s’en fou des songeuses car le premier monde n’a pas d’importance…

Franchement, Ria tu vas me faire l’honneur de larguer ça rapidement et de t’atteler à devenir guerrières !!!





Joplaya, tu sais très bien que cela ne m’intéresse pas. Et puis j’apprends aussi à me défendre pour faire mes voyages.


joplaya dit :
Oui, oui, franchement la dernière sortie t’as falli mourir 100 fois. Tu t’étais mis dans un beau pétrin… Le loup malfaisant par ci, le loup dégénéré par là, le mimic, l’arko…c’est quoi le nom, l’akrotylar, le flaviste et j’en passe… Eux aussi ils t’ont vu de prêt et tu avais pas assez de connaissance en maniement des armes… Bon si on t’avait pas volé ton bâton ça aurait peut-être était mieux, mais c pas une raison !





Bon petit pois, ça suffit, je ne changerai pas d’avis et tu le sais ! Tu as oublié ta promessa ou quoi ? Laisse- nous discuter.


*** On aurais pu croire que la colère aurait montrée le bout de son nez mais pas du tout Rialda avait plutôt l'air attristé par les paroles de Joplaya, mais elle gardait le sourire. ***




joplaya dit :
Ma promesse, elle a bon dos ma promesse… J’aurais du refuser la première fois ou t’as falli mourir à cause de ces abrutis de…




*** Rialda lui coupa la parole, l’attrapa et la fourra dans son sac.. Joplaya s’agitait mais ne pouvait rien dire ou en tout cas on ne pouvait plus l’entendre. ***

*** Regardant Fiz elle lui sourit ***


Je suis devenue songeuse car ... côtoyait les personnes et comprendre ce monde me semble indispensable. Certes c’est le monde du mensonge, mais nous sommes tous dedans et le connaître nous permet de nous protéger et de nous faire des alliés. Je pense que c’est utile à l’Ordre qui sait …

*** Laissant en suspend sa dernière phrase, elle sourit à Fliz et lui dis de manière très avenante. ***



Et vous pourquoi avez-vous choisi Grior ?
Je sais que vous étiez déjà artisans avant votre symbiose mais peut-être aviez-vous d’autres raisons…



*** Joplaya s’étant calmée, elle la libéra et celle-ci alla se pêcher non loin sur le comptoir pour raller. ***



Chaque voyage est un pas vers la connaissance... Et la connaissance est un pas vers la conscience.

 
Fliz'mourrbeth

Le Vayang 25 Saptawarar 1509 à 00h31

 
***
Présentée de cette manière effectivement, le matriarcat ressemblait à n'importe quelle autre faction. Pourtant il se souvenait ce que sa mère lui avait raconté sur leur fatalisme. La certitude que l'avenir était écrit dans les étoiles, que la fin de Syfaria était irrévocable et que leur race était condamnée...
Mais peut-être que sa mère lui avait noircit le tableau, volontairement ou non. Peut être également que ses souvenirs étaient faussés : après tout il n'était qu'un moush'tin impressionnable de cinq ans à l'époque.

L'intervention de Joplaya l'interloqua un peu. Il écouta l'échange qu'elle eut avec Rialda puis s'adressa directement à la moue. De la voix calme et protectrice qu'il aurait prit pour s'adresser à un moush'tin il dit :
***


Que de paradoxes ! Tu t'appuies sur la philosophie de l'ordre pour expliquer que le premier monde n'a pas d'importance et tu t'opposes à cette philosophie en affirmant que les songeurs ne servent à rien. De même, tu dis qu'elle doit préférer la voie de la guerrière à celle de la songeuse parce que le premier monde ne compte pas, mais que je sache la guerrière évolue aussi dans le premier monde...
Les guerrières assurent la protection de l'ordre le temps que nous trouvions le chemin du Haut Dôme. Mais les songeuses également ! Elles usent simplement d'outils différents. De bonnes relations et de bonnes alliances sont primordiales si l'on veut pouvoir maintenir l'ordre et le calme sur Syfaria le temps dont les rêvants auront besoin.

Tu ne peux pas piocher ce qui t'arranges dans notre philosophie pour justifier ton besoin d'action petite moue. La Quête se fait par les Quatre et les Quatre ne font qu'un. Toutes les tâches, toutes les fonctions sont respectables et indispensables à l'ordre. En dénigrer une, c'est dénigrer un pilier. Dénigrer un pilier, c'est dénigrer les Quatre. C'est dénigrer la Quête. C'est dénigrer le Haut Dôme.

Tu devrais être fière que ta symbiote ait choisi cette manière de servir l'ordre. Ce n'est pas la manière la plus facile à mon sens et elle demande beaucoup de talent. Ne sous-estimes pas les songeurs petite moue. Si leur oeuvre est au premier abord moins visible, moins rapide et moins impressionnante que celle des guerrières, elle est plus subtile, plus durable et à une bien plus grande portée.


***
Soui avait écouté avec attention le discours et -une fois n'est pas coutume- acquiesça aux propos de son symbiote.
***

dit :
Moi j'dis que ça doit être sympa d'être moue d'une songeuse : t'as l'occasion de voyager, voir plein de choses, rencontrer plein de personnes différentes...
J'aimerai bien moi.


***
Puis Rialda le questionna sur son choix de carrière.
Avant de répondre, Fliz prit une gorgée de son verre... et fut pris d'une violente quinte de toux, manquant de peu de s'étrangler !
Quel goût abominable ! Bien sûr il ne s'attendait pas à ce que la boisson soit un délice, mais là quand même... Il s'excusa d'un geste de la main, n'étant pas encore en mesure de parler.
La conscience de son ridicule le gênait horriblement.
***


dit :
Peut être que si t'avais pas radiné sur les consos se serait pas arrivé aussi...


Je ne radine pas, pensa Fliz à l'adresse exclusive de son mou, je gère mes économies en limitant l'excès de dépenses inutiles.

dit :
Ouais ben visiblement t'as oublié de compter le forfait "ridicule" dans la note.


*** Une fois qu'il eut récupéré, Fliz entreprit de répondre à Rialda. ***


Voyez-vous, ma vie m'a conduit naturellement vers Grior.
Pour mon plus grand malheur, j'ai hérité de mon père une incapacité totale à me souvenir de mes rêves à mon réveil. Cela m'a fermé les portes de l'exploration du second monde évidemment. J'ai grandi dans le milieu du négoce et de la confection. C'est donc tout naturellement que j'ai appris de mon père le métier de tailleur. J'aime créer et je trouvais tout à fait mon bonheur dans le fait d'apporter ma contribution au confort physique de l'ordre afin de permettre la perpétuation de la Quête.


*** Le nelda hésita un instant à ajouter quelque chose mais se ravisa finalement.
Au lieu de ça, il prit son verre et avala d'une traite le reste de la vinasse pour ne pas trop en sentir le goût. Il avait bien pensé un moment laisser de côté le reste de l'infâme liquide mais le rejet de tout gaspillage était implanté bien trop profondément en lui pour qu'il abandonne ce qu'il avait payé, fut-ce aussi mauvais que cette vinasse... ***


dit :
Mouais. M'enfin tu disais bien que tu voulais faire plus tout à l'heure non ?


Je t'ai demandé l'heure toi ? Non hein ? C'est bien ce qu'il me semblait.


***
Au fond de l'auberge, le nelda jaune ne les quittait toujours pas des yeux.
***


 
Rialda

Le Sukra 26 Saptawarar 1509 à 09h12

 
*** Rialda était songeuse au moment ou Fliz intervint pour expliquer l'utilité des songeurs. Mais cela ne servait à rien de tout manière Joplaya avait décidé quelque chose alors elle n'arrêterai pas de si tôt. Elle s'était calmée lors de leur voyage, mais le retour à Korsyne la ramenait immanquablement à redire la même chose. Qu'elle en était la raison? Sûrement pour embêter Rialda qui faisait de son mieux pour servir l'ordre. Mais Joplaya la trouvait inutile, car elle était seulement songeur néophyte. Mais bon Rialda savait que ce n'était qu'un passage, enfin …

Rialda sourit, avec un sourire très charmeur à Fliz et lui dit ***


Ne vous inquiétez pas Rhon Fliz'mourrbeth, ce n'est pas grave. Joplaya est juste un peu énervée. Elle n'est pas toujours comme ça. Elle aurait juste aimé avoir son mot à dire sur mon choix ce qui n'a pas été le cas. Je pense que l'attitude de Soui au début l'a conforté dans ses extravagances, mais maintenant qu'il n'a pas valider ses dires, elle va se calmer et devenir plus raisonnable.

Pour ce qui est des métiers de l'ordre nous œuvrons tous pour arriver au haut dôme. Enfin, pour permettre a ceux qui en sont capable d'y parvenir et de nous guider ensuite jusqu'à lui.


*** Rialda fut étonnée quand Fliz faillit s'étrangler avec sa boisson. Joplaya intervint alors. ***



joplaya dit :
Bah, alors ta vinasse est pas pour les neldamelettes! T'arrives pas à la boire faillait prendre un jus de fruit comme ria, elle au moins elle arrive à le boire!





Tais-toi Jolpaya!


*** Trop tard elle avait tout dit. Rialda n'avait pas eu le temps de la couper faut dire que Joplaya avait parlé très vite sûrement pour ne pas être coupée. ***



*** Il est vrai qu'ici le vin était infecte alors il fallait vraiment avoir envie d'en boire. Rialda avait déjà essayé quelque temps avant et franchement elle n'avait pas fini son verre. C'est un autre qui l'avait fini.
Alors quand elle vit Fliz l'avaler d'une traite, elle se dit mais pourquoi le boit-il? En buvant ce verre il avait fait une telle tête de dégoût. On aurait dit qu'il buvait un médicament horrible. Mais Rialda qui commençait un peu à le cerner ne dit rien pour ne pas le vexer involontairement. Elle préféra prendre en considération ses explications sur ses choix pour servir l'ordre. ***



Vous dites que vous n'êtes pas fait pour le rêves comme votre père, mais tout rhon à une facilité propice pour le rêve. Peut-être que sans symbiote cela vous semblait compliqué, mais avec je suis sûr que cela vous paraîtra plus simple et que comme les autres vous finirai par nous guider.


*** Elle avait vu le trait d'hésitation lorsqu'il avait parlé mais il n'avait pas voulu continuer.
Elle réfléchit un instant mais avant d'avoir pu dire quelque chose Joplaya intervint de nouveau. ***



joplaya dit :
Moi je dirai que t'as fait ça toute ta vie, mais que t'avais peur de choisir autre chose car tu n'aurais pas su maîtriser la situation. C'est peut-être vrai que tu es très bon compagnon mais à mon avs pour le reste!!!



*** Joplaya lui tira la langue. Rialda ne comprenait pas Joplaya pourquoi était-elle aussi désagréable en ce moment qu'elle mouche l'avait piqué. ***



Je vous prie de m'excuser de son comportement. Elle est vraiment démente aujourd'hui.

*** Rialda n'arrêtait pas de s'excuser pour son comportement. Elle finissait pas en avoir raz le bol, mais n'en laissa rien paraître. Elle se dit pourvu qu'elle se calme!

Puis souriant à Soui pour changer un peu la conversation et calmer Joplaya elle lui dit ***



Et toi Soui es-tu fier de la voie choisi par Rhon Fliz'mourrbeth?

Chaque voyage est un pas vers la connaissance... Et la connaissance est un pas vers la conscience.

 
Fliz'mourrbeth

Le Sukra 26 Saptawarar 1509 à 11h27

 
Le problème n'est pas vraiment de parvenir à rêver.

*** Fliz secoua la tête et ferma ses yeux comme pour mieux regarder en lui. Lorsqu'il les rouvrit il parla d'un ton où perçait une pointe de tristesse. ***


Voyez-vous, mon paradoxe est que je sers le pilier de Grior et que pourtant c'est précisément Grior qui me fait défaut pour rêver.
Quel intérêt de parvenir jusqu'au second monde si une fois de retour dans le premier je ne peux me rappeler de rien ? Tout sera à refaire à la prochaine transe ! C'est être condamné à repartir de zéro à chaque fois, et à ne jamais pouvoir ramener le moindre signe, un quelconque indice dans le premier monde...
C'est en cela que Grior me manque. Nos rêvants disent qu'il faut du temps pour comprendre, déchiffrer et interpréter le second monde. Je n'en ai aucun.
Chez moi le rêve ne s'inscrit pas durablement là dedans.


*** Il avait prononcé la dernière phrase en tapotant son front d'une griffe.

Malgré la mélancolie que cela engendrait chez lui, Fliz ne montrait nulle gêne à parler de son problème. Il n'en concevait aucune honte, seulement de la frustration. Une intense frustration qu'il avait l'habitude de refouler depuis bien des années.

Lorsque Joplaya lui fit part de ses réflexions sur son choix de carrière, Fliz tiqua. Vexé, son premier réflexe fut de remettre à sa place cette moue d'une pique acerbe et bien placée. Mais le nelda n'agissait jamais précipitamment et finalement il retrouva assez rapidement son calme car il songea que la moue avait probablement ressenti la même chose après sa tirade. Il avait été un peu condescendant il fallait bien l'avouer. En fait, il finit même par sourire de la réplique de Joplaya. Le sourire se transforma en léger rire lorsque Rialda s'excusa. ***


N'étions-nous pas convenus de laisser tomber les excuses ?

Joplaya, tu as raison sur un point : en dehors de mon métier -que je suis d'ailleurs encore loin de maîtriser- je ne vaux pas un clou. C'est vrai aussi que j'ai fait ça toute ma vie. Maintenant est-ce par peur que je n'ai pas exploré d'autres voies ? Non. Ma vie de non-symbiosé aurait été largement remplie par cette carrière.
Maintenant certes... Depuis l'arrivée de Soui c'est différent.


*** Soui, qui se forçait à intervenir le moins possible dans la conversation, fut ravi que Rialda s'adresse directement à lui. D'un petit bond il atterrit sur la table entre les deux neldas. Il aurait arboré son plus grand sourire si seulement il avait disposé d'une bouche... ***


dit :
Ho moi tu sais ça m'intéresse assez peu ce qu'il fait comme travail. Moi je serai fier de lui quand il ira un peu plus rencontrer les gens au lieu de rester dans son coin, qu'il arrêtera de se laisser bouffer par son satané code de la bonne conduite et qu'il s'amusera un peu plus...
et aussi quand il arrêtera de me jeter des regards noirs dès que je bouge un peu.

Cela dit, j'crois qu'il peux faire plus que tailleur. Mais ça il s'en est déjà rendu compte en fait. Maintenant je suis curieux de voir à quoi ses réflexions vont l'amener. J'espère juste qu'elles ne seront pas trop longues parce que il n'y a rien de plus ennuyeux que de faire le légume à côté d'un penseur...

Mais t'inquiètes. Il a plein de défauts mon nelda mais j'travaille dessus y'a pas de soucis à se faire. Cela prendra le temps qu'il faudra mais j'en ferai un nelda dont vous m'direz des nouvelles, foi de mou !


*** Fliz aurait bien aimé interrompre son mou. Seulement voilà, pour une fois on l'avait invité à s'exprimer, il ne pouvait donc rien lui reprocher... Il se contenta donc d'attendre patiemment la fin de sa tirade et d'enchaîner directement pour qu'il n'ait pas l'occasion d'en rajouter. ***


Sinon si ce n'est pas indiscret, est-ce que vous comptez rester longtemps à Korsyne ? Ou avez-vous déjà planifié votre prochain voyage ?

 
Rialda

Le Dhiwara 27 Saptawarar 1509 à 19h54

 
*** Rialda perçue sa tristesse lorsqu'il répondit par rapport aux rêves. ***


Vous savez Rhon Fliz'mourrbeth, votre situation à changée. Désormais vous êtes symbiosé le temps vous mènera à ce pour quoi vous êtes destiné. Et si le rêve en fait parti, avec le temps vous y parviendrait. Mais c'est tout à fait normale qu'aujourd'hui cela vous déçoive!

Moi-même je n'accède pas aux rêves. D'ailleurs vous devez savoir que pour nous rhona, cela est d'autant plus dure. Mais le principale c'est de servir l'ordre alors s'il faut du temps maintenant grâce à nos mous nous l'avons et nous ne seront complet qu'en le comprenant. Moi même j'appartiens au pilier de Furm, et celle-ci ne peut s'éveiller que si j'intègre et comprendre les 3 piliers et leurs interactions.


Aujourd'hui vous êtes un compagnons accomplit je pense mais en constante progression. Un jour les quatre piliers vous révéleront votre voie, vous finirai pas ne plus avoir cette réflexion car cela vous semblera évident. Et je suis sûre que cela vous transpercera comme une vérité.

*** Elle lui sourit de manière avenante et douce.

Et repensa à ses éxcuses, oui elle s'était encore excusée pour Jolpaya! ***



En effet nous avions convenu de ne plus nous excuser pour nos mous respectifs, mais il est vrai qu'ils sont parfois dur à suivre!

*** Puis elle rigola doucement. ***


Par contre je ne suis pas d'accord avec vous pour votre métier. Joplaya à tort car si pour vous elle a raison alors que devrais-je dire de moi. Vous savez je ne suis que songeuse néophyte et symbiosée depuis quelques mois ce qui est peu. Mes connaissances ne sont pas non plus très importantes mais comme vous je fais de mon mieux pour être une songeuse accomplit plus tard.


*** Et à Fliz en chuchotant pour que Jolpaya n'entende pas. ***



Joplaya de toute manière aime bien quand elle est vexée montrer aux autres les points qui lui semble faible. Elle veut dirriger les situations et les conversations. Heureusement parfois elle sait être raisonnable.


joplaya dit :
Mais qu'est ce que tu dis derrière mon dos!!!!!!





Rien je lui disait que le vin n'était pas très bon, mais je ne voulais pas le faire entendre...
*** Puis elle rigola de bon coeur! ***



*** Rialda continua à rire aux paroles de Soui. Il est vrai que ces deux là était encore bien différent mais avec le temps ils seront un duo d'excellence pensa Rialda. ***



Nous comptons évidement sur toi Soui pour aider Rhon Fliz'mourrbeth et sur lui pour t'aider à contrôler tes implusions!

*** Rialda repris son sérieux. ***


Mon départ, pour l'instant rien n'est encore plannifié. Je pense rester au moins un bon mois, pour me perfectionner dans certains artisanats qui me seront utiles pour les expéditions. Ensuite je pense que j'irai dans nos contrés pour connaître l'ensembles de nos ressources et pour voir établir une carte en la matière. J'ai d'ailleurs commencer un rapport mais il est incomplet je me donne 3 mois pour le finir, enfin je pense.

Et vous quels sont vos projets?


Chaque voyage est un pas vers la connaissance... Et la connaissance est un pas vers la conscience.

 
Fliz'mourrbeth

Le Matal 29 Saptawarar 1509 à 14h54

 
Ça à l'air intéressant.

*** Fliz commençait à apprécier Rialda et sa bonne humeur communicative. Il était agréable d'avoir ainsi une bonne discussion avec un autre symbiosé.
Non pas que Fliz snobait ses amis non-symbiosés, mais l'arrivée de Soui avait comme jeté une barrière entre eux, comme si désormais le nelda évoluait dans un autre monde. Lorsqu'ils s'adressaient à lui, ses amis n'avaient plus le même regard. Il y avait un respect nouveau, parfois teinté d'une pointe d'envie. Subtilement, insidieusement, leurs rapports avaient changés.

Fliz répondit à Rialda. ***


Hé bien avant tout j'ai besoin de me perfectionner dans mon métier afin de pouvoir proposer des services et articles de haute qualité. C'est important pour se créer une petite réputation et réunir une clientèle qui parlera de votre travail en bien.
A plus ou moins long terme, je pense aller faire un tour en Equilibrium. Je recherche un certain type de cuir que l'on ne peut trouver que par chez eux et qui est particulièrement prisé pour la confection de bottes de bonne qualité.
Mais pour cela il faudra auparavant que je me prépare aux rigueurs d'un voyage et que j'arrive à trouver un compagnon de route. J'imagine que je n'irai pas bien loin si je tentais de m'aventurer au dehors seul. Et même si avec un mou je puis désormais ressusciter paraît-il, je ne suis pas pressé d'en faire l'expérience...


*** Soui s'était mis à faire des roulades concentriques sur la table. Distraitement, Fliz ôtait les verres de sa trajectoire pour éviter la casse. Il soupira et ajouta. ***


J'aurai également aimé me joindre à l'expédition pour le fameux pont des brumes qui se prépare sur le consensus. On dit que la vérité s'y mêle au Mensonge. Moi qui ne peut me rappeler des vérités entrevues dans le songe, cela aurait pu être l'occasion de voir un fragment de vérité à l'état conscient.
Mais je ne me fais aucune illusion sur mes capacités actuelles. Je serais inutile et je ne souhaite ni ralentir ni être un fardeau pour les autres.


*** Soui s'était arrêté de tourner et regardait quelque chose dans le dos de Fliz. ***


dit :

Fliz ?
Devine qui viens par là ?


*** Fliz n'eut pas le temps de se retourner qu'une patte jaune s'abattait lourdement sur son épaule. Le nelda qui les observait depuis tout à l'heure s'était finalement levé et était venu vers eux une chope à la main.
Fliz ne tourna même pas la tête. Il releva ses babines et gronda sourdement. ***


Hempaï...

*** Simple constat mêlé à de l'irritation et... oui... à de la colère.

Vu de près, la ressemblance entre le père et le fils était frappante. Il ne faisait pas que partager la même couleur de pelage : le père était une version plus grande, plus âgée et plus corpulente du fils. ***


Mar'mourrbeth a dit :
Hé bien, hé bien fils... Non content d'abandonner ton vieux père voilà que tu lui caches tes nouvelles amies.
Héjia, belle rhona. Je vois qu'au moins mon fils a du goût. Cela fait-il longtemps que vous êtes ensemble ?
La moindre des choses aurait été de me la présenter, fils.

Mais je me présente jeune rhona. Car je doute qu'il t'ait parlé de moi. Je suis Mar'mourrbeth, maître tailleur et père de ce moush'tin ingrat.

***
Fliz ne releva rien, ne bougea pas d'un pouce. Mais la manière dont il serrait son verre laissait deviner la tension qui l'habitait.
Toujours sans le regarder, il s'adressa à son père d'une voix qu'il s'efforçait de garder neutre : ***


Hempaï. Ce n'est pas le lieu ni le moment pour un esclandre. Je te prie de nous laiss...

*** Il s'interrompit soudain, ayant remarqué quelque chose. Sa truffe huma l'air pour vérifier et un étonnement sincère se peignit sur ses traits.
Enfin Fliz consentit à se tourner vers son père et lui demanda avec stupéfaction, l'air de ne pas y croire: ***


Tu as bu ? Toi ?

*** L'ignorant superbement, Mar'mourrbeth tira une chaise à lui et s'installa entre les deux neldas, tourné vers Rialda. Il la jaugea du regard. ***


Mar'Mourrbeth a dit :
Mmmmh. Tu es encore un peu jeune mais quand viendra l'heure je suis sûr que tu sauras me faire de superbes petits enfants.


*** Fliz en resta pétrifié. Complètement paralysé par la honte, il était totalement incapable d'articuler un son et par conséquent incapable de dissiper le malentendu.

De son côté, Soui roulait sur lui même en bout de table, hilare... ***


 
Rialda

Le Julung 1 Otalir 1509 à 15h29

 
*** Rialda avait écouté les propos de Fliz avec intérêt. Il confectionnait des vêtements et apparemment des bottes. Elle aurait sûrement besoin de ces services un jour elle allait parlé quand Joplaya décider de le faire. ***



joplaya dit :
Tu es tailleur alors ! Mais tu tailles quoi à part une bavette là ?
Ou car Ria elle taille rien, ah si elle commence l’alchimie mais bon c’est pas encore ça… Bon faut dire que s’habiller pour elle….





*** Rialda la fit taire. Elle allait dire de grosses bêtises… Mais qu’est ce qu’elle avait en ce moment elle était déchaînait. C’est … Mais oui la réponse de … depuis cette proposition elle n’arrêtait plus. Elle lui dit avec un sourire espiègle. ***




joplaya dit :
Joplaya, si tu continues, je dirai à Zynia et à son mou que tu refuse la proposition !!!




joplaya dit :
Non, mais non ! Arrêtes ne dis pas ça ! C’est très important t’as pas le droit !!! Ok, je m’excuse j’arrête de t’embêter, mais je parle quand même hein pour être gentille !!! Non ?



Hummmmm….. D’accord mais seulement pour cela !


*** Puis elle regarda Fliz amusée et lui dit en chuchotant ***



Chaque chose arrive en son temps.


*** Puis reparlant normalement ***


Votre métier doit être passionnant, mais je ne le connais que trop peu. Pourriez-vous me décrire les réalisations que vous pouvez ou pourrez faire par la suite ?

Pour ce qui est d’organiser un voyage, je confirme la nécessité de bien s’y préparer quelque soit le mode de transport choisi. Le plus sûr est le transport volant, et le plus dangereux de partir à pied. J’en ai fait quelques frais d’ailleurs.


*** Puis elle se mit à rire de bon cœur. ***


C’est d’ailleurs depuis ces voyages que Joplaya accepte davantage ma fonction. Il y a eu à chaque trajet un peu d’action pour elle et surtout quelques frayeurs surtout la dernière fois ou nous étions dans de grandes difficultés. Mais tout va bien nous sommes arrivés à Korsyne saines et sauves. Pour ce qui est de mourir, cela ne m’inquiète pas mais je préfère éviter j’ai entendu dire que parfois des séquelles pouvaient persister et je n’en ai pas trop envie.

D’ailleurs pour partir, Arc Rhona Morora a fait un petit guide de ce qu’il faut ou ne pas faire. Il est très intéressant. Le mieux c’est de le lire avant de partir !!!




joplaya dit :
Oui pas comme toi !



C’est que je ne le connaissais pas à vrai dire et je n’étais pas seule, j’étais juste un peu en retard suite à ma discussion avec Arc Rhona Neira et à cause de 2 jeunes symbiosés.


joplaya dit :
Oui surtout à cause d’eux oui. Si je les revois je leur fait la tête à la mou !




*** Rialda voyait Soui qui s’occupait à tourner en roulant sur la table, et l’attention que portait Fliz à éviter les dégâts. C’était très drôle, mais Rialda se contenta de sourire pour ne pas vexer qui que se soit. ***





Pour ce qui concerne le pont des brumes, à vrai dire j’y pense aussi. Je n’ai eu connaissance de l’existance de ce lieu que lors de mon voyage de retour avant je n’en avais jamais entendu parler. Mon souci est surtout ma capacité à me protéger, comme vous.


joplaya dit :

Un souci ! Je te crois…




*** Rialda sourit à Joplaya et passa doucement la main dans ces cheveux à l’arrière de sa tête. ***



Oui un souci, mais minime…

*** Rialda tira la langue à Joplaya pour se moquer. ***


A vrai dire je ne sais pas. Je viens d’apprendre à faire des potions de soin. Je peux probablement en faire assez pour mon voyage et je sais aussi me soigner, mais ce qui me préoccupe c’est surtout ce qui est dis sur le consensus. Etant songeuse, je ne sais pas…


*** Puis elle changea précipitamment de sujet, cela n’avait pas d’importance pour le moment. ***




Je réfléchis encore à ce que je vais faire mais je dois progresser avant en alchimie pour recevoir une connaissance en début d’année prochaine.


*** Rialda entendit Soui dire devine qui vient par là. Mais de quoi parlait-il ? Elle vit alors un Nelda qui ressemblait beaucoup à Fliz. Elle se demanda s’il avait un lien ou non. Hempaï, il est vrai qu’ils se ressemblaient beaucoup… Elle sourit alors.
Le pére de Fliz était plus direct, mais il avait l’air gentil. Il pensait que Fliz et elle étaient ensemble. Elle s’imagina alors la chose, mais cela n’était pas le cas Rialda était bien seule.

Avant de pouvoir répondre Fliz était intervenu. Il paraissait irrité de la présence de son père et surtout de son intervention. Rialda n’allait pas laisser la situation persister ainsi… Puis tout s’accéléra, Fliz remarqua apparemment une odeur d’alcool. Sa remarque n’était que plus forte, et son mécontent plus grand. Lorsque le pére de Fliz s’assit et la fixa elle ne le quitta pas des yeux.

C’est alors qu’il lui dit qu’elle lui ferai de beaux petits enfants. Elle fut alors pris d’un fou rire comme jamais cela lui était arrivée. Il est clair que les enfants n’étaient pas envisagés venant juste de rencontrer Fliz. Elle regarda Fliz, il était en colère alors elle répondit. ***


Arc Rhon, je suis très flattée de tout ce que vous dites. Vous me paraissait fort sage et pragmatique mais je doute que vous ayez toute votre raison. Non que vous l’ayez perdu mais il m’est impossible de vous faire de beaux petits enfants.
*** Puis elle souria ***

La raison en est simple, si je vous faisais de beaux petits enfants, il faudrait déjà que je connaisse votre fils depuis plusieurs mois voir plusieurs années ce qui n’est pas le cas. Et de plus il nous faudrait le consentement de ma famille, ce qui ne peut pas être le cas.

Bien sûre je me ferai un plaisir de vous informer rapidement à ce propos si un jour cela devenait une réalité. Il est vrai que votre fils est quelqu’un qui me paraît très plaisant, tout comme vous. Je suis sûr que vous êtes un modèle pour lui.


*** Puis elle regarda Fliz avec un sourire doux et avenant et ajouta ***

En tout les cas vous pouvez être fier de votre fils, il continue votre œuvre !

Chaque voyage est un pas vers la connaissance... Et la connaissance est un pas vers la conscience.

 
Fliz'mourrbeth

Le Julung 1 Otalir 1509 à 23h53

 
Fliz prit note de renseigner Rialda sur les articles qu'il pouvait proposer.

Il aurait bien voulu répondre aux dires de Rialda, l'interroger sur l'alchimie et la médecine, lui demander des précisions sur ses voyages, commenter ses conseils et d'autres choses encore. Mais l'arrivée de son père avait quelque peu interrompu le cours normal de la conversation...
Actuellement il était mortifié et assistait à la scène en spectateur impuissant. Que n'aurait-il pas donné à cet instant pour pouvoir immédiatement se réfugier dans le second monde en laissant cette situation humiliante loin derrière lui...

Rialda par contre ne semblait pas le moins du monde incommodée par la situation. Au contraire elle semblait la trouver follement amusante.
Fliz envisagea bien un moment la possibilité que la nelda jouait la comédie pour donner le change et cacher son embarras mais la franchise de son fou rire réduisit en miette cette hypothèse. Ou alors c'était vraiment une excellente comédienne...
C'était peut-être mieux ainsi en fait : Fliz était suffisamment gêné pour deux personnes. Au moins il y avait quelqu'un pour goûter l'humour de la situation.
En tout cas elle ne semblait pas se rendre compte de la brouille qui existait entre le père et le fils. Brouille dont l'origine était bien plus profonde qu'une simple intervention inconvenante de la part d'un père ayant bu un peu trop. Encore une fois c'était sans doute mieux ainsi.

Au delà de son embarras, Fliz était vraiment troublé. Habituellement son père ne buvait jamais. Pas une goutte. La seule et unique fois où il l'avait vu boire, c'était le mois qui avait suivi le départ définitif de sa mère Jaïna et de son frère Jalio. Mais il avait finalement repris ses vieilles habitudes et n'avait plus touché à une goutte depuis. Et voilà que Fliz le retrouvait éméché et sortant des énormités embarrassantes dans une auberge, lui, ce père qui était habituellement l'incarnation vivante de la sobriété, de la politesse et de la convenance ?
Mar'mourrbeth n'était clairement pas dans son état habituel.
Cela faisait près de quatre mois que Fliz n'avait plus de nouvelles de son père. Depuis qu'ils s'étaient disputé et qu'il était parti vivre de son côté en fait. Qu'avait-il bien pu se passer pendant ce temps ? Depuis quand était-il dans cet état ?

Lentement, les rouages de l'esprit de Fliz se remirent en marche dans un grand grincement métaphorique et il reprit le fil de la conversation. Il put ainsi admirer les explications calmes et diplomates de Rialda qui dissipèrent le malentendu sans que quiconque ne puisse se vexer. Encore que Fliz tiqua sur quelques points mais n'en laissa rien paraitre.

Doucement et difficilement, la compréhension se fit jour dans les yeux de Mar' mourrbeth.


Mar'mourrbeth a dit :
Nom de... Oui bien sûr. Je ne sais pas pourquoi je me suis imaginé que... C'est juste que ça m'a paru si évident que... Humpf.
Je suppose que j'ai peut-être un peu forcé sur l'hydromel.

Cette constatation n'empêcha nullement Mar de vider le contenu de sa chope et de faire signe au serveur de la remplir de nouveau. Il continua à parler en s'adressant à Rialda.
Pendant ce temps, Fliz fit discrètement signe au serveur interpelé par son père de laisser tomber la commande.


Mar'mourrbeth a dit :
Mais c'est bien dommage. Le temps passe terriblement lentement dans une maison vide... Des petits moush'tins auraient apporté un peu d'animation.
Haaa, les moush'tins... Sur le moment on trouve leur frasques insupportables mais plus tard on s'en amuse et on finit par les regretter.

T'as-t-il raconté la fois où il faillit faire brûler la maison avec le fusil de sa mère ? Non hein ? Ça m'aurait étonné aussi...
Ce nigaud avait repéré les deux cachettes où elle rangeait ses armes et ses munitions et profita d'une nuit pour les subtiliser et les "tester". Figures-toi qu'il ne trouva pas de meilleure idée que de vider l'intégralité de la réserve de poudre noire de sa mère dans le canon pour "mettre plus de puissance". Heureusement qu'il n'y en avait presque plus...
Le résultat ? Une détonation, un fusil explosé, un départ d'incendie dans l'atelier de tissage et un moush'tin abasourdi mais miraculeusement indemne.
Quelle peur il nous fit ce jour là ! Sacré Fliz va.


Fliz ne savait comment réagir. Il était paralysé par le respect qu'il devait à son père et gêné de le voir dans cet état. Sans parler du fait qu'il étalait leur vie privée évidemment.
Il prit le parti d'afficher un sourire peu convaincu et haussa les épaules à l'adresse de Rialda, l'air de dire "Désolé de t'infliger ça...".


 
Rialda

Le Sukra 3 Otalir 1509 à 17h23

 
*** Rialda avait bien vu que le père et le fils était en froid, mais elle n'avait pas assez d'éléments pour limiter ce moment qui gênait Fliz. C'est vrai que la situation était peu banale même si elle la prenait en compte avec un grand recule. Qu'avait donc pu arriver à ces deux là! Puis lui revirent en tête ses propres problèmes qu'elle chassa d'un seul coup, ce n'était le moment. Elle ne quitta pas tout de suite Fliz des yeux espérant ne pas se faire remarquer, valait mieux qu'il pense qu'elle était stupide ou se fichait de tout. C'était la meilleure chose qui pouvait lui arrivait puisque de toute manière elle n'avait pas envie de se retrouver les yeux dans les yeux avec lui. De toute manière, il se sentait tellement mal qu'il ne verrait rien... Mais elle comprenait ce qui n'allait pas chez le père de Fliz ce qui le torturait, même si elle n'en connaissait pas les raisons. La solitude, elle connaissait bien... Il est si dur de se sentir seul même quand tout le monde est avec vous...

Elle savait que la solitude laissait les êtres dans un état tel, que certains choisissaient la dépendance, oui la dépendance à l'alcool. Ils pensait que tout allait aller mieux ainsi mais rien ne changeait rien sauf la tristesse qui grandissait et qui nous tuer un peu plus chaque jour.

Elle aurait voulu à ce moment dire au père de Fliz qu'elle le comprenait, mais elle comprenait aussi le malaise pour Fliz...

Le regard de Rialda s'était un peu obscurcit, mais elle se ressaisie assez vite pour éviter que quelqu'un ne le voit.

Elle se dit de toute manière qu'importe les conséquences personne ne s'en souciait.......

Rialda qui écoutait attentivement les dires du père de Fliz remarqua que sa réponse était devenue génée depuis qu'elle lui avait dis que cela était impossible. Peut-être n'aurait-elle pas du répondre ainsi! Elle remarqua aussi ce que fit Fliz discrètement mais fit semblant de rien. ***


Vous savez Arc Rhon, les moush'tins... ils est vrai mettent de la guetté dans nos cœurs mais ils ne sont pas les seuls. Chaque chose de la vie quand on se donne la peine d'y faire encore attention donne aussi le plus grand plaisir. Il faut juste savoir ouvrir son cœur face à ce qui nous arrive. Parfois notre cœur perd ce plaisir car la vie nous a blessé mais il est toujours tant de se rattraper. Il est vrai qu'il faut parfois du temps mais le temps il y en a toujours... Il faut seulement avoir la force de l'utiliser et d'accepter les conséquences de ces choix. Certes parfois les conséquences sont pénibles mais un jour notre cœur retrouve le chemin, et enfin notre âme retrouve la paix à laquelle elle avait tant prétendu, et qu'elle avait perdue un beau jour, lorsque que nos choix l'avaient égarés.


*** Puis elle lui sourit, elle espérait que son cœur était ouvert pour qu'il puisse comprendre ce qu'elle voulait lui dire.... ***


Chaque voyage est un pas vers la connaissance... Et la connaissance est un pas vers la conscience.

 
Fliz'mourrbeth

Le Sukra 3 Otalir 1509 à 23h40

 
Mar écoutait la jeune nelda bien que son regard soit un peu perdu dans le vague. On ne pouvait être sûr que l'intégralité du discours soit parvenu à percer les brumes de l'alcool pour atteindre son esprit.
Mar devait toutefois au moins avoir saisi une partie du discours -à moins qu'il n'ait simplement été sensible au ton- car il sourit à Rialda. Que signifiait ce sourire ? Reconnaissance ? Amusement ? Bienveillance ? Autre chose ? Même Fliz n'arrivait pas à le deviner.


Mar'mourrbeth a dit :
Vous êtes bien aimable jeune fille. Je suis bien aise de vous avoir pour bru.


Visiblement, le nelda semblait avoir déjà oublié les explications précédentes et être revenu à son idée première. C'était assez révélateur de la quantité de boisson qu'il avait préalablement dû consommer.
D'ailleurs Mar commençait à dodeliner un peu de la tête, menaçant de s'endormir sur la table à tout moment.

Fliz de con côté continuait à se sentir gêné bien sûr, mais plus pour son père que pour lui maintenant. Et puis il commençait à se sentir très triste sans arriver à vraiment savoir pourquoi. Ici et maintenant, toutes les rancunes qu'il pouvait nourrir contre son père n'avaient plus aucune importance. Il n'y avait plus qu'un père mal en point qui avait besoin d'aide.
Il était également reconnaissant de la compréhension dont faisait preuve Rialda et des efforts qu'elle faisait pour aider son père. Et puis il avait été sensible à certaines phrases prononcées.

Fliz posa sur la table de quoi régler les consommations, se leva et s'approcha de son père. Il le prit par l'épaule et l'aida à se relever. C'est avec une voix calme qui se voulait rassurante et apaisante qu'il s'adressa à lui :


Allez Hempaï. Viens je te ramène à la maison tu as besoin de te reposer. Prends appui sur mon épaule je vais t'aider.

Le maître tailleur protesta un peu mais sans grande conviction et se laissa faire. Seulement, lorsqu'il prit appui sur son fils il s'en fallut de peu qu'ils tombent à la renverse tous deux ! Malgré la ressemblance entre le père et le fils, si Fliz était un nelda de petite taille ce n'était nullement le cas de son père qui jouait plutôt dans la catégorie poids lourds...
Fliz se tourna vers Rialda. Cela le dérangeait d'abuser de sa gentillesse mais il allait avoir besoin d'aide.


Je ne voudrais pas abuser mais... Pourriez-vous m'aider à le transporter ? J'ai bien peur de ne pouvoir y arriver seul...

 
Rialda

Le Dhiwara 4 Otalir 1509 à 18h07

 
*** Rialda sourit lorsque le père de Fliz insista en disant qu'elle était sa bru. Elle pensait qu'il avait très bien compris ses paroles, mais que ce qui lui importait aujourd'hui c'était plutôt le réconfort de croire que son fils était heureux alors que lui non. Elle lui dit en souriant, car il lui rappelait bien des choses. ***



Arc Rhon, je suis flattée de tant d'insistance de votre part.


*** Rialda aperçue néanmoins que son état n'était pas au meilleur et qu'il commencait à perdre pied dans cette réalité. Quant à Fliz malgré sa gène, on pouvait lire sur son visage qu'il aimait son père et que son état l'inquiétait au plus au point. Un père reste un père même s'il nous a fait souffrir...

Fliz paya les consommations, à ce moment Rialda pensa qu'elle ferai mieux de les laisser. Ils devaient sûrement avoir besoin d'être seul, sans une personne peu connue qui pouvait les gêner.
Puis elle vit Fliz aider son père et le soutenir, mais il est vrai que celui-ci était bien plus imposant et lourd que son fils. S'apprêtant à les laisser, elle vit que Fliz la regardait, elle lui sourit et écouta. ***


Vous aider à le transporter, mais bien sûr. Comment puis-je vous aider?

*** Sans attendre, elle entoura la taille du père de Fliz, pour le maintenir avec lui du mieux qu'elle le pouvait. Il est vrai que Rialda était très petite pour son espèce, mais cela ne l'embêtait pas le moins du monde sauf dans ce genre de situation. Oui car là on aurait pu la prendre pour un enfant parmi les géants.

Lorsqu'elle le fit elle frôla la hanche de Fliz qui maintenait son père au mieux. Le regardant elle lui sourit. Le père de Fliz se sentant maintenu, porta sa main autour de la taille de Rialda, ce qui la gêna au plus au point, à vrai dire elle ne s'y était pas attendu. Elle n'avait pas l'habitude qu'on la touche. Mais elle ne dit rien, le pauvre n'avait pas fait exprès...Elle sourit alors à Fliz. ***


Est-ce que comme ceci cela vous va? N'hésitez pas à me dire ce que vous voulez, je ferai ce que vous souhaitez Rhon Fliz.

Chaque voyage est un pas vers la connaissance... Et la connaissance est un pas vers la conscience.

 
Fliz'mourrbeth

Le Luang 5 Otalir 1509 à 10h21

 
Fliz se dit qu'ils devaient former un drôle de tableau tous les trois. Et en effet ils étaient l'objet de bien des regards, tantôt réprobateurs, tantôt amusés.
Rialda vint prêter main forte à Fliz et le frôla au passage. Le contact provoqua un léger frémissement, promptement réprimé. Il lui rendit son sourire en lui répondant.


C'est très bien ainsi je vous remercie. Aidez-le à marcher droit.
Vous êtes réellement trop serviable. Je suis désolé d'avoir dû vous demander cela mais... Bref.
Notr... Hum. Sa maison se situe dans la branche sud-est de l'étoile.


Sur ce le trio quitta la Gryott.
Mar'mourrbeth se laissait docilement guider tout en s'appuyant assez lourdement sur ses deux "bequilles". Il souriait et sifflait de temps en temps. Parfois il commençait à raconter une anecdote de l'enfance de Fliz et s'emmêlait généralement les pinceaux avant d'arriver au bout de l'histoire. Il passait d'un souvenir à l'autre et s'interrompait souvent pour demander pour quand serait "l'heureux événement".

Fliz ne disait rien et concentrait ses efforts sur leur marche. Il essayait tant bien que mal de supporter le plus lourd de la charge pour soulager Rialda qui n'était pas vraiment taillée pour ce type d'effort. Il guidait également leurs pas.
Fliz leur fit contourner le souk. Si les marchands et camelots voyaient son père dans cet état, ce serait évidemment gênant mais ce serait surtout mauvais pour la réputation de son père et par conséquent pour ses affaires. Amis ou pas, les affaires sont les affaires et il savait que beaucoup n'hésiteraient pas à profiter de l'état de son père pour faire du profit dur son dos. Hors de question.

Ils cheminèrent ainsi jusqu'à leur destination : une petite batisse qui abritait à la fois la modeste échoppe du maître tailleur et son logis à l'étage.
Fliz demanda à son père la clé de la demeure. Ce dernier -après quelques secondes de flottement- se mit à la chercher au fond de ses poches, de sa bourse... sans succès.
Laissant échapper un soupir, Fliz leur dit de l'attendre un instant le temps qu'il aille chercher la clé de secours à l'arrière de la maison. Il disparut au coin du bâtiment.

Quand Fliz eut disparu, et que Rialda se retourna vers Mar, elle put voir ce dernier s'escrimer sur la serrure : apparemment il avait miraculeusement fini par retrouver la clé... La porte s'ouvrit et Mar, mettant son index devant sa gueule pour intimer le silence, s'engouffra rapidement -quoique en tanguant un peu- à l'intérieur.
Par la porte restée ouverte, Rialda put entrapercevoir un nombre impressionnant de mannequins portant des vêtements d'une grande diversité. Il y en avait de toute taille et pour tous les goûts. Du format tchaë à celui de Nelda, du plus simple au plus luxueux, du plus fonctionnel au plus décoré, il y avait ici l'étalage de toute une vie dédiée à l'art du tissage et de la confection.
Cependant, on voyait que l'atelier avait connu des jours meilleurs : le ménage n'avait visiblement pas été fait depuis bien longtemps et il régnait un désordre important. Des quantités importantes de carnine gisaient au sol ça et là.
Mar ressortit bientôt, referma la porte, la verrouilla à nouveau et enfouit la clé au fond de sa poche. Puis, il saisit les mains de Rialda et sans lui laisser le temps de protester glissa entre ses doigts quelque chose avant de lui faire refermer le poing dessus. Au toucher, Rialda pouvait deviner que ce devait être un foulard léger. Probablement en soie ou quelque chose d'approchant.
Mar fit un clin d'oeil à la nelda (ou tout du moins essaya : le résultat ressemblant plutôt à un clignement simultané des deux yeux) et lui chuchota sur un ton de conspirateur :


Mar'mourrbeth a dit :
C'est pour vous. Et ça reste entre nous je vous fais confiance hein ! Fliz en ferait tout un plat s'il était au courant alors chuuuut.


Soui, qui n'avait pas suivi Fliz et était resté en arrière, assista à la scène avec un intérêt visible.

Fliz revint, brandissant la clé de secours. Pour la deuxième fois la porte s'ouvrit. Fliz s'adressa à Rialda en inclinant légèrement la tête en signe de reconnaissance.


Sashi pour votre assistance, votre gentillesse et votre indulgence. Mon père et moi vous sommes redevables. Si à l'avenir je peux faire quelque chose pour vous en retour, n'hésitez pas à demander. Ce sera un plaisir pour moi que de rendre la pareille.
...
Ho, et avant de vous laisser pour aller m'occuper de mon père, j'ajouterai que malgré la tournure imprévue des événements, j'ai passé un excellent moment. Je suis heureux d'avoir fait votre connaissance rhona Rialda.


 
Rialda

Le Luang 5 Otalir 1509 à 14h42

 
Ce n’est rien Rhon Fliz, je suis heureuse de pouvoir vous aider, et de me rendre utile. J’espère surtout ne pas vous gêner.

*** Durant le trajet elle l’aida au mieux à guider son père jusqu’à cette fameuse demeure, mais ce n’était pas une mince à faire. Il était vraiment lourd et ne marchait pas droit. Il racontait aussi quelques histoires mais Rialda ne les écoutait pas. Elle essayait seulement d’éviter les vols planés et de se manger les cailloux. La dernière fois qu’elle avait croisé le sol était un bien mauvais souvenir !

Ils arrivaient enfin devant la porte. Le père de Fliz chercha la clé sans la trouver, alors Fliz décida d’aller chercher le double laissant à Rialda le poids d’un nelda fort bien portant. Mais lorsque Fliz ne fut plus en vue tout d’un coup son père gagna en légèreté, il ouvrit la porte et alla chercher quelque chose. ***



Je me doutais que vous aviez encore votre tête ! Mais bon…


*** Lorsqu’il le déposa dans la main de Rialda elle fut très surprise. ***



C’est magnifique! C’est très jolie vous ne devriez pas…

*** Il lui referma la main en lui demandant de ne rien dire. Elle lui sourit. Elle savait qu’il n’était pas complètement dans les nuages. Puis Fliz revint l’autre clé à la main pour ré-ouvrir. ***



Oui, il y a quelque chose que vous pouvez faire pour moi… Ne m’oubliez pas et n’hésitez pas à me contacter si vous avez encore besoin de moi quel qu’en soit le domaine.


*** Rialda lui sourit et commença à partir… Elle réfléchissait à préparer son prochain voyage peut-être à l’équilibrium… ***



Chaque voyage est un pas vers la connaissance... Et la connaissance est un pas vers la conscience.

Page [1]
Vous pouvez juste lire ce sujet...