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Tagaclop, tagaclop, tagaclop !
Grand galop, crinière au vent, yahou, elle va en mettre plein la vue à tout le monde, imaginez, à côté de la mairie, en plus que y'aura une invitée, et Penthesilée, surtout, Penthesilée...

Elle a réussi à se hisser sur sa jument le matin, depuis elle n'est pas descendue, même si elle aurait bien grignoté quelque chose. Elle ne veut pas risquer de ne pas réussir à monter l'animal de nouveau, et puis la trainer derrière elle, ça aurait envoyé, certes, mais pas autant.

Elle est fière.

En réalité, c'est plutôt d'un pas lent que le cheval et sa cavalière s'avance, l'une tremblant sous le poids, l'autre sous le coup du déséquilibre. Pleine dans son imagination de fière cavalière, elle ne se rend pas trop compte du ridicule de son arrivée, de la maigreur de sa monture, de son allure quelque peu pitoyable, elle qui lève les sabots trop hauts, gênée par le sable.
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Elle descend, le derrière meurtri, en lançant sa jambe par dessus l'encolure dans un geste qui se veut désinvolte et manque de s'étaler de tout son long, empétrée dans sa bardiche.
Elle se rattrape in extremis aux crins de Val'Ha et lance un sourire à l'assemblée, l'air de rien.

LA classe.
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Comme si elle n'avait pas espéré sa présence depuis le matin où tout fut planifié.
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Pop !
Pop !
Pop !
Pop !

Raaah, mais c'est quoi ce bruit ?

Mraw'La est maligne, avant de venir regarder l'entrainement, elle s'est préparé un petit casse croute, le désert, la chaleur, ça creuse, même si on ne fait rien, faut pas croire.

Elle est donc en train de grignoter plein de cornes d'escargots géants, roulés au préalable dans du sucre.
Et quand on arrive au coeur, que le moelleux vous explose au fond de la gorge ! Mais pour ça il faut attendre d'arriver au coeur, être patient, se contenter du sucre, puis sentir peu à peu le goût de plus en plus prononcé, et Pop ! L'oeil, au milieu.

Les pop-cornes, pour attendre et regarder le spectacle, y'a rien de mieux.

Pi ça commence fort !
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*** Si Végâ paraît impassible, elle exulte intérieurement.
Et si elle ne prononce pas un mot, en perpétrant ses forfaitures, c'est qu'elle est toute à son amusement.
Sa fourche d'entraînement d'enfance à la main, elle bombe le torse exagérément, avec l'air sérieux d'un furyan vorace prêt à dévorer des petits poussiéreux de sa fourchette géante.
Pince-sans-rire, c'est avec la fierté du moush'tin facétieux qu'elle prend plaisir à faire tourner en bourrique son Onÿr aux piquant cures-dents.
D'autant qu'elle a trouvé une compagne de jeu complice en la personne de l'invitée tydale, dont elle ne peut s'empêcher d'admirer la technique virevoltante et élégante.

Mais la plaisanterie ne pouvait forcément pas éternellement rester à son avantage....
Les piqûres de moustique des flèches venues de nulle part n'avaient pas encore réussi à émousser son entrain....
Elle s'enhardit même à dévier les dards vengeurs de l'archère qui jouait à cache-cache.... Seulement, voilà, lesdits dards se mettent soudainement à tomber en pluie drue en un enchaînement de pas moins de deux (oui, deux !) flèches successives !
Une fois la tempête apaisée, la griffe s'aperçoit, dépitée, qu'il ne lui reste plus en main qu'une pauvre écharde de bois.
Il lui fallut toute la force de sa maîtrise de soi pour ne pas afficher la mine déconfite de son for intérieur.
Sa belle fourche ! Réduite en miettes par un cure-dents.... L'arme fétiche de son enfance. Une arme si puissante, si élégante, si....

Alors qu'elle allait grommeler son mécontentement d'un tel manque de respect pour son antique compagne de combat, l'onÿr revient en lui tendant une fourche de compétition, toute brillante, toute neuve.
Les reproches meurent dans sa gorge devant la mine de Penthésilée. Comment reprocher quoique ce soit à cet œil à la fois penaud et plein d'étincelles joyeuses ?

Et pourtant, bien décidée à venger son ancienne compagne (paix à son âme!), elle se met en garde et cherche la faille ! ***

*** Rialda regardait l'entraînement avec intérêt mais elle n'aurait voulu en aucune manière se retrouver avec une arme plantée dans le postérieur en guise d'entrainement ou des flèches transperçant sa peau. Les blessures contre les monstres étaient bien suffisantes à son goût. Mais regarder des combats était très instructif.

C'était la première fois qu'elle regardait des entraînements mais pas de trop prêt quand même pour éviter les ratés et se retrouvait touché. De plus, elle décida de se rendre utile en soignant Aliana qui en avait bien besoin. Alors du mieux qu'elle pouvait quand Aliana arrêtait de bouger Rialda la soignait un peu au mieux de ses capacités.
Puis Aliana repartait à l'attaque comme une furie! On aurait dit des enfants qui jouaient à la guerre, spectacle étonnant. Rialda trouvait que son Onyr avait vraiment l'air de s'amuser, elle n'aurait jamais cru cela.
Après tout un peu de distraction était intéressante et le spectacle était au rendez-vous.

Rialda s'appuya alors contre les remparts de Korsyne pour observer les entraînements tout en soignant Aliana, quand nécessaire. ***

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Fliz observait les combattants depuis un moment déjà tout en maniant le fil et l'aiguille. Son travail avait été considérablement ralenti car il avait dû s'interrompre à de nombreuses reprises pour empêcher son mou d'aller rejoindre la mêlée et les déranger. Et franchement, retenir quelqu'un capable de se téléporter, ce n'était pas un mince affaire...
Fliz y était toutefois parvenu en détournant son attention par quelques piques verbales bien senties après quoi il l'avait saisi puis fait tourné comme une toupie afin de lui faire perdre son sens de l'orientation. Que son mou tente une téléportation après ça ! Il aurait autant de chance d'atterrir dans un mur que dans la mêlée...

Enfin il acheva son ouvrage. Il resta songeur un moment avant de s'engouffrer dans l'armurerie. Quelques instants plus tard il ressortait avec un coutelas et une arbalète de poing flambants neuf achetés à prix cassé.

Le temps de demander sur le consensus la permission de se joindre à l'exercice, d'entourer la lame du coutelas d'un morceau d'étoffe (une chute de tissu de sa dernière cape), d'envoyer un bref message mental à la tydale pour la prévenir de son entrée dans la ronde et Fliz s'élançait dans la mêlée.

Courant à travers la place en cherchant du regard un adversaire indemne, il se retrouva bientôt entre Krong et Penthélisée. Le choix fut vite fait : tous deux étaient frais et dispos mais Krong était désarmé au contraire de l'Onyr qui était par dessus le marché une combattante aguerrie. Il se rua donc sur... la guerrière au blanc panache qui n'eut aucun mal à éviter le coup maladroit. En fait, il lui suffit de reculer d'un demi-pas pour éviter la lame.
Fliz, qui avait pensé qu'un peu d'élan donnerait plus de vitesse et de force au coup, se retrouva complètement déséquilibré quand son coup ne rencontra que le vide. Tant et si bien qu'il chuta pour ainsi dire au pied de sa cible.

Pendant ce temps là, Soui était pris d'un fou rire dont les éclats mentaux devaient sans doute s'entendre depuis la Shamesha...
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