Les Mémoires de Syfaria
La région de Jypska

Duel aux portes de Jypska

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Sujet lancé par Arkanielle
Le 18-04-1512 à 11h19
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Posté par Sirilius,
Le 20-04-1512 à 22h53
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Arkanielle

Le Merakih 18 Astawir 1512 à 11h19

 
***
Déjà, un Confrère sobre, c'est dingue qu'est ce que ça peut raconter comme conneries, mais alors un Confrère ivre, ça dépasse tout ce que Arkanielle avait pu imaginer.
Il ne s'arrêtait plus de déballer des vacheries et en plus il continuait de provoquer en duel la Fille du Déclin.

Il termina son monologue très habilement en semant le doute dans la tête d'Arkanielle.
Mais qu'est ce qu'il voulait dire le crasseux ?
Qu'il y avait des espions au sein même du Matriarcat ?
Non c'était impensable ...
Le Confrère pouvait dire n'importe quoi pour arriver à ses fins.
De plus il était saoul, alors tout ce qu'il pouvait raconter était encore moins crédible.

En tout cas, il avait réussi une chose. C'est d'avoir convaincu l'archère que la seule manière de le faire taire, c'était la manière forte.
Mais elle allait la jouer à égal avec le Confrère. C'est à dire à la sournoise.
Et ses talents de Traqueuse allaient grandement l'y aider.
Après avoir traqué les plus grandes proies qui foulaient les terres de Syfaria, elle allait se confronter à une nouvelle espèce.
Et elle ne pouvait pas être plus dangereuse qu'un Furyan, ou un Condomignon ou encore un Khalitzburg.
Non, tout au plus, c'était comme chasser un Kropocle en un peu plus grand et avec un gros maillet ...
***


Oh et puis tu me gaves l'crasseux. Tu veux te battre ? Comme tu voudras. Mais à partir de maintenant, tu deviens ma proie. Et aucune de mes proies n'as survécu jusqu'à présent.

***
Aussitôt après avoir dit son dernier mot, la Traqueuse se camoufla et disparue.
Elle laissa seulement échapper quelques rires de satisfaction.
Tantôt au Nord.
Aussitôt au Sud.
La chasse avait commencé.
Et l'archère allait bien s'amuser ...
***


 
Takeon Cumulos

Le Merakih 18 Astawir 1512 à 16h38

 
***
C'est la main sur son maillet, en posture d'inquisiteur, qu'il laissa s’échapper un soupire lorsque la matriarcale se mit à s'échapper du ring et courir partout. L'espace de quelques instants elle disparue dans les hautes herbes, pour réapparaître sous forme de rire à droite, à gauche, et le Cumulos se demandait même si elle s’amusait à creuser un tunnel pour rire sous ses pieds.

Chasser, c'était toute sa hantise. Et cette fois ci, il allait être chassé et chasserait lui même un adversaire invisible. D'où son soupire lent et morne... Il attrapa son arme et se mit à épier les environs dans l'optique de trouver son ennemi. Quoiqu'il advienne il se prendrait plus de flèches qu'il ne réussirait à frapper, il allait donc devoir ruser et faire preuve d'une grande agilité.

Dans un sens, il attendait le premier tir pour déterminer la position de son adversaire.
Dans l'autre... Il priait les six pour ne pas recevoir de flèche en plein œil.

Survivre, c'est toute ma vie, ma Dame.
Ce n'est pas vous qui en changerez les règles aujourd'hui !


Il se mit à chercher.
***



Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout.

 
Arkanielle

Le Merakih 18 Astawir 1512 à 17h24

 
***
Et c'est quelques minutes plus tard que la première flèche fit son apparition.
Elle fendit l'air, venant de nulle part.
Ce n'est qu'après la douleur que Takeon se rendit compte que la flèche fantôme provenait de l'Ouest.

L'archère avait d'abord pris son temps pour observer sa proie.
Il était désorienté.
Il ne savait pas où chercher.
Il avait choisit l'Est.
Mauvaise pioche ...
Il s'était arrêté.
Sans doute pour tenter de repérer un bruit, un mouvement qui trahirait la Traqueuse.
Mais il n'en fut rien.
C'est à ce moment qu'Arkanielle décocha sa première flèche.
Elle avait eu tout le temps de se concentrer, d'ajuster son tir, pour que cela fasse mal, dès le premier coup.

Le trait partit et vint se loger dans le flanc du Confrère.
Le même que la première fois ?
La Fille du Déclin maîtrisait parfaitement son arc.
Elle avait apprise à trouver les failles de chaque armure.
Elle avait trouvé celle du Confrère.
Et sa flèche avait réussi à s'y loger.

Takeon pouvait regarder où il voulait.
Et a moins de réussir à s'approcher suffisamment de l'archère, il ne pouvait rien voir.

La sensation d'être traqué.
Une horrible sensation que le Confrère ne faisait que découvrir ...
***


 
Takeon Cumulos

Le Merakih 18 Astawir 1512 à 18h52

 
***
Couardise, le combat allait être aussi vicieux que son cœur.
Ceci n'était pas le duel tant attendu.
L'archère devait certainement se cacher dans les hautes herbes, tantôt allongé, tantôt accroupi.
Certainement...

Il regarda sa blessure d'un air apeuré, si ce n'est que la peur était empli d'une colère incertaine.
Haïssait-il Arkanielle, haïssait-il ce groupe de folles furieuses, ou se haïssait-il lui même ?
Encore deux autres flèches comme celle là, et il abandonnerait.

Le dilemme était de réussir à feinter celle qui le feintait. Il allait devoir ruser, et user de toute sa dextérité.
Petit à petit, l'espoir de mettre ne serait-ce qu'un coup à l'archère était... Anéanti.

Montrez vous au moins que cela reste loyal !
Cria-t-il tout en entamant une course bancale en longeant les murailles vers le Nord.
***



Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout.

 
Nemès

Le Merakih 18 Astawir 1512 à 19h37

 
***
Nemès regarda l'Archère et le Prévôt se lancer dans leur petit jeu.
Connaissant les talents de chasseresse de sa liadha, l'Exécutrice se contenta d'un haussement d'épaules en observant comment le premier sang fut versé.
Le combat en valait-il vraiment la peine? Le Confrère - aussi loquace, audacieux, et perspicace puisse-t-il être à jeûn - était-il un adversaire digne de ce nom dans son état d'ébriété? Elle songea que Takeon ressemblait actuellement plus à une souris prise dans les griffes d'un chat qui aurait envie de jouer un peu avec elle avant la mise à mort. Cela n'avait rien d'un vrai duel de talent, le déséquilibre entre les deux adversaires et leurs stratégie était trop flagrant...

Quand Takeon s'éloigna et sortit du champ de vision de Nemès pour poursuivre l'invisible chasseresse, la guerrière se contenta d'envoyer une pensée à l'Archère et haussa les épaules en se tournant vers ses deux autres compagnes de route et les Hauts-Rêvants présents pour reprendre les discussions interrompues par le début du combat.
***




 
Arkanielle

Le Julung 19 Astawir 1512 à 00h18

 
***
Vu comme Takeon était mal en point, le combat n'allait pas s'éterniser.
Au grand dam d'Arkanielle ...
Elle qui voulait avant tout s'amuser avec le Confrère et lui offrir une bonne leçon.
Il ne restait plus qu'à faire durer le plaisir et ne pas trop l'user trop vite.

En entendant sa complainte illégitime, l'archère se mit à découvert alors qu'elle était à l'Est de sa position.
Elle voulait rendre le combat plus accessible pour le Confrère, mais manque de chance, celui-ci regardait encore en direction d'où était venu la flèche.
On pouvait pas lui en vouloir, mais c'était manquer de respect à la Traqueuse que de penser qu'elle pouvait encore se trouver à cette position une fois qu'elle eut tiré son trait assassin ...

Le Confrère manqua l'occasion de s'y retrouver dans tout ce bourbier et partit vers le rempart Est de la cité, à l'opposé d'où se trouvait à ce moment Arkanielle.
Et cette dernière allait se remettre en chemin pour le suivre et ne pas manquer une miette du spectacle lorsqu'elle sursauta d'effroi !

QUELLE HORREUR !!!

Il y avait un fil de tissus d'une de ses bottes qui était décousu et qui offrait un spectacle ahurissant à tout le monde aux alentours.
Nan mais de quoi elle avait l'air avec ça ?!?
Elle ne pouvait pas rejoindre ses copines aux portes de la cité dans cet accoutrement !
Elle prit alors une initiative de la dernière chance pour tenter d'arranger la situation.
Elle attrapa le minuscule fil de tissus entre son pouce est son index et tira d'un coup sec.
Par une chance inimaginable, le fil se cassa et il n'y paraissait pratiquement rien après l'intervention inespérée.
L'archère l'avait échappé belle ...
Elle pouvait reprendre sa futile occupation.

Mais, qu'est ce qu'elle était en train de faire déjà ?
Ah oui! Le Confrère ...
Mais où il était passé celui là ?
Zut, elle l'avait perdu de vue.
La dernière fois, elle l'avait vu se diriger vers l'entrée de la cité.
Après il avait du se diriger soit vers le Nord, soit vers l'Ouest pour longer les remparts.
Au pif, la Traqueuse avait choisi l'Ouest.
Et manque de chance, après plusieurs lieux dans la mauvaise direction, elle ne pu que se rendre à l'évidence.
Il fallait rebrousser chemin et croiser les doigts pour qu'elle ne tombe pas nez à nez avec le répugnant mish ...
Elle progressa donc prudemment et toujours parfaitement camouflé en croisant les doigts pour le repérer avant que ce soit l'inverse.
La chasse se révélait plus intéressante et surtout plus surprenante que prévue ...
***


 
Arkanielle

Le Julung 19 Astawir 1512 à 10h40

 
***
En arrivant à proximité du Comptoir de la Confrérie des Six, heureux hasard, elle aperçu à nouveau Takeon devant les portes de la cité.
Il avait dû lui aussi faire demi tour, découragé de ne voir aucune trace de la folle sanguinaire.
Cette fois-ci, plus question de le perdre de vu.
Et tant pis si son look devait en pâtir ...

Elle prit le temps de bien se positionner à l'angle Nord-Est du bâtiment, de sorte à se mettre à couvert dès la flèche tirée.
Elle pris tout son temps pour se concentrer et ajuster à nouveau son tir.
Puis le bruit caractéristique de la corde d'une arc, tendue à l'extrême, qui se détend subitement après que le projectile soit parti pour déchirer l'air, se fit entendre.

Le pauvre Cumulos, tout attentif qu'il pouvait être, ne pu qu'a nouveau constater les dégâts avant de pouvoir réagir.
Une nouvelle flèche venait de se planter dans son corps déjà meurtri.
Un nouveau projectile qui avait su trouver la faille dans son armure et qui, même si elle avait fait moins mal que la première, était tout aussi dangereuse pour la survie du Confrère.

Un coup d'oeil en direction de là où était supposé être partie la flèche, et déjà plus âme qui vive ...
***


 
Takeon Cumulos

Le Julung 19 Astawir 1512 à 15h46

 
***
Le duel prenait une tournure bien dangereuse.

La deuxième flèche pouvait bien être l'avant dernière, mais le Cumulos se sentait de continuer. Baisser les bras face à une menace et fuir à toutes jambes, c'est ce qu'il avait toujours fait. Pour cette fois ci, il devait tenter une dernière chance. L'illusion de savoir où se trouvait l'archère l'agaçait plus que tout, et ce duel devenait ridicule à souhaits. Il abdiquerait, c'était certain, au vu de la façon dont s'agençait les choses.

Mais il lui restait une dernière étape. Une toute dernière.
J'ai bien peur, ma Dame, que vous ne soyez obligée de vous montrer d'ici quelques instants.

Sa voix était étouffée et lente. Il était à la limite de la suffocation.
Je... Je ne supporterais pas le double de ces flèches. Une dernière tentative, et j'abdique, je le jure !

Il mit un genou au sol et serra son maillet d'un poigne plus importante.
Vous n'oseriez pas... Mettre un terme la vie de celui qui est capable de vous aider ?

Et il entreprit de trouver cible à sa massue vers le Sud-Est.
***



Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout.

 
Arkanielle

Le Julung 19 Astawir 1512 à 22h42

 
***
Après une deuxième flèche qui l'avait mise dans un état grave, le Confrère n'abdiquait toujours pas.
Stupidité ?
Fierté ?
Inconscience ?
L'archère avait bien sa petite idée ...

Elle avait donc contourné le Comptoir après son attaque et s'était alors dirigé vers l'Est, espérant semer le doute une nouvelle fois dans l'esprit de Takeon en pensant qu'il allait se diriger une fois de plus vers l'origine du tir.
Mais le Cumulos n'était pas si bête qu'il n'y paraissait et savait rapidement tirer les leçons de ses erreurs.
La Traqueuse s'arrêta dans les hautes herbes et se régala alors du spectacle.
Le pauvre Confrère, qui zigzaguait dans sa direction, à l'aveugle, pissant le sang de tout son flanc, traînant son immense maillet, trop gros pour sa carrure, derrière lui.
Il s'approchait de plus en plus de sa direction.
Il n'était plus qu'à quelques mètres !
Mais Arkanielle resta de marbre.
Sûre de son camouflage.
Peut-être même trop.
Et elle resta là à l'observer pendant qu'il usait de sa seule véritable arme en sa possession : sa langue de vipère.

Elle le vit prendre son maillet à deux mains.
Usant de ses dernières forces pour se préparer à une nouvelle attaque de l'archère.
Mais ce qu'elle lui réservait maintenant, serait le cerise sur le gâteau.
Une attaque qui, avec la gravité de ses blessures, annihilerait les derniers espoirs du Confrère qui serait contraint de demander de l'aide à ses Soeurs sorcières pour dissiper les effets du sort.
Et oui, le fabuleux sort de décrépitude "Mort du Héros" qu'elle avait dans sa botte secrète pour ce genre d'occasion ferait son effet à coup sûr.
Et maintenant qu'il était juste en face d'elle, sans l'avoir repéré, c'était le moment rêvé ...

Mais alors qu'elle allait s'élancer, un individu venu de nulle part fit son apparition et ayant remarqué l'état déplorable du Confrère, lui lança un sort pour refermer un peu sa plaie.
La Fille du Déclin en resta interloqué.
D'où il sortait celui là ?
Et de quel droit il osait se mettre entre une Traqueuse du Matriarcat et sa proie ?
Quel manque d'éducation !

Heureusement, Takeon fut bien trop soulagé par l'intervention de son ange gardien et n'avait toujours pas repéré l'archère.
Elle opta alors pour une autre stratégie, un autre sort, tout aussi approprié à la situation.
Accroupie, elle avança dans le dos du Confrère alors qu'une légère lueur verte rayonnait au niveau de sa main droite.
Puis tout se déroula très vite !
Arkanielle vint caresser la joue de Takeon pour lui infliger un poison virulent qui laissa une douleur atroce au Confrère.
Elle lui susurra en même temps à l'oreille.
***


Je n'ai besoin d'aide de personne et encore moins de toi ...

***
Avant de redisparaitre.

Mais cette fois ci elle n'alla pas bien loin.
Elle voulait avant tout profiter davantage du spectacle et voir comment allait se propager le poison et quel effet il allait avoir sur lui.
Un sourire vicieux au coin de ses lèvres.
Elle était aux première loge.
***


 
Takeon Cumulos

Le Vayang 20 Astawir 1512 à 02h50

 
***
L'action était rapide, il put apercevoir l'espace d'un instant la matriarche, toute droite, postée devant lui. Un Nelda passa à cet instant là et lui appliqua un sortilège de soins. Le Cumulos regarda son sauveur d'un œil noir. Sa présence dans le duel ne lui plaisait pas non plus, car il prenait goût à cette traque intensive malgré les lourdes blessures qu'il en tirait. C'est en observant cet étrange individu s'éloigner qu'Arkanielle vint à sa rencontre directe en lui infligeant un sortilège assez étrange.

D'abord, une sensation douloureuse lui tenailla les entrailles. Puis se fut une odeur nauséabonde qui envahit ses narines. Un poison issu d'un sort adroit savamment placé dans le combat. Et cette étrange sensation de caresse qui pourtant aurait put lui valoir de quoi se vanter auprès de ses collègues. Il ne comprit pas tout de suite, mais savait que c'était le moment de réagir.

Une seconde, le maillet recule.
Deux secondes, il se lance sur sa cible.
Trois seconde, trop lent. Arkanielle réussit à esquiver.

Il se retrouve à la regarder dans les yeux, chose qu'il n'avait pas pu faire depuis les débuts du combat. Et observa cette femme qui semblait avoir des années d'entraînements derrière elle. Il remarqua que ses iris était d'un jade bleuté, une teinte qu'il n'avait jamais vu auparavant, lui qui pourtant avait vu défilé de nombreux regards devant le sien.

Il se surprit à admirer cette femme et l'expérience qu'elle avait de Syfaria, et la détesta du plus profond de son coeur. Assurément il était plus facile de tuer une personne en remplissant des formulaires et en envoyant à la potence les criminels. Le combat direct n'était aucunement son habitude. Un regard en coin, il constata qu'à quelques mètres de là, le groupe regardait docilement le combat, tandis que le Cumulos se faisait littéralement exécuter.

Il voulu asséner un deuxième coup à Arkanielle, profitant de sa lancée, mais ne put que se heurter face à un second échec. Déjà, le poison gangrenait sa chaire et il sentait le bout de ses doigts partir en lambeaux.

L'issue était inévitable. La fatigue montait.
Il ne put que mettre les deux genoux au sol.
Tout en se servant de son maillet pour maintenir son buste debout, essoufflé, il regarda Arkanielle et attendait que celle ci réagisse. Elle semblait prendre du plaisir à le voire ainsi souffrir. Il balbutia quelques mots incompréhensibles.
V... vous av... z'avez... Gagné.

Malgré tout l'expérience avait été intéressante. Intérieurement il se réjouissait d'avoir su connaître les talents de ces femmes et se rendit compte à quel point la Confrérie était loin de connaître les réels dangers extérieurs aux murs de la Perle. Syfaria était un monde rempli d'ennemis et parfois les plus redoutables étaient les symbiosés eux même.

Pour l'heure, la mort n'était pas une issue qu'il espérait et craignait que l'archère ne lui décoche une flèche fatale.
Il enfonça ses iris morbides dans le regard glacé de son adversaire et attendait.
Il attendait sagement, curieux de connaître son sort.

S'il devait mourir, il mourrait satisfait de sa petit expédition.

Son corps se balançait de haut en bas au gré de sa respiration.
Il se souvint de se que lui glissa l'archère lorsqu'elle lui avait infligé sa marque mortelle.
Si...
Dans le contexte, ce "si" aurait voulu dire un millier de chose sauf ce qu'il aurait voulu dire.
Et du fait le dire, il lui semblait avoir dit...

Tout.
***



Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout.

 
Arkanielle

Le Vayang 20 Astawir 1512 à 10h56

 
***
Malgré le poison qui commençait à le ronger de l'intérieur, Takeon n'avait pas perdu le Nord.
Il avait su trouver les forces pour venir une nouvelle fois au contact de l'archère.
Mais ça ne fit ni chaud, ni froid à Arkanielle, qui savourait le spectacle et le laissait s'approcher sans crainte.
Elle voulait lui faire plaisir et lui laisser une chance de tester son maillet.
Mais sadique comme elle était, elle savait très bien qu'il lui serait très difficile de l'atteindre.
Sa blessure, le poison, et ce maillet bien trop gros pour les quelques forces qui lui restait.
Elle eut peu de mal à esquiver un premier assaut.
Elle était agile comme une louve et maniait l'art de l'esquive comme peu de personnes sur l'île.

La traqueuse s'attendait moins par contre à un second assaut, tout de suite dans la foulée.
Le Cumulos voulait tenter le tout pour le tout, mais c'était sans compter sur les réflexes affutés de la Fille du Déclin qui réussi à esquiver le coup in extremis.

Puis l'inévitable arriva enfin.
A bout de force, balbutiant, tremblant, mourant, le Confrère s'effondra à genoux, s'agrippant au manche de son maillet.
Il s'avoua vaincu.

Et là, bizarrement, Arkanielle ne réagit pas.
On pouvait s'attendre à ce que ce moment fut pour elle un extase de bonheur sadique.
Une explosion de joie intense.
Un orgasme visuel.
Mais il n'en fut rien.
L'archère resta impassible en regardant le Prévôt du Poinçon de la Confrérie des Six à genoux, à ses pieds, en piteux état.
Elle aurait pu l'humilier davantage.
Lui faire creuser sa propre tombe.
Et le briser comme les tortionnaires les plus habiles savant le faire.
Mais elle n'en fit rien ...
***


Je ne t'ai pas administré une grande dose de poison. Son effet devrait rapidement s'estomper.
Tu devrais rapidement soigner cette plaie pour ne pas qu'elle s'infecte.
Et j'espère que tu auras retenu la leçon l'crasseux. Tu nous manques encore une fois de respect à mes Soeurs et à moi et tu sais à quoi t'attendre ...


***
Puis elle abandonna le Confrère pour rejoindre les portes de la cité en époussetant son armure et ses vêtements pour être un peu plus présentable devant ses hôtes et ses Soeurs.
***


 
Takeon Cumulos

Le Vayang 20 Astawir 1512 à 18h19

 
***
Survivre, un bien grand mot.
Il regardait l'horizon tout en tentant difficilement de se remettre sur ses deux pattes.
C'est le visage pâle qu'il regarda Arkanielle de dos et emboîta son pas en rejoignant le groupe.

La leçon, pour sûr, il l'avait bien retenue. Malgré tout il gardait un léger sourire au coin de ses lèvres, il avait appris plus de chose qu'il n'en avait espéré de la symbiosé, ses compétences en archerie, sa dextérité, ses sorts... Et il était sûr qu'elle n'avait pas montré un dixième du potentiel. Couplé cette puissance avec ses Soeurs, il comprit rapidement comment elles avaient bien pu réussir à survivre sur l'île de Syfaria.Quoique... Ce seraient plutôt les créatures que l'on devrait qualifier de survivantes.

Il prit soin d'accrocher son maillet à la sangle arrière de son veston et posa ses deux mains sur les rotules.

Je n'oserais manquer de respect à des matriarches. Vous me voyez là tel que je suis et l'ai toujours été avec mes Confrères. Porter d'égal à égal tout un chacun a toujours été ma conduite de vie. Et...

Et aujourd'hui je fais les frais de l'hypocrisie de ma faction.

Un regard fugace adressé à Ligerio, puis il revint sur Arkanielle en espérant qu'elle l'écoutait toujours.
Le Poinçon... Je crois savoir où il se trouve.

Il se redressa et se frotta les mains.
Peut-être les sœurs accepteraient-elles de l'écouter enfin.
***



Il y a tant de choses à dire sur moi que de le dire rendrait Fou.
Et du fait de le dire, il me semble avoir dit Tout.

 
Sirilius

Le Vayang 20 Astawir 1512 à 22h53

 
*** Ben voila aut'chose...

Sirilius était sorti pour receuillir un peu de sable. Pas n'importe lequel, il avait besoin d'un sable ocre que l'on ne trouvait que près du pilier.

Le sable était sale...

Taché, corrompu d'un sang sombre et visqueux.

Regardant alentours, il découvrit un spectacle qui le laissa sans voix. ***



Clarck Gaybeul dit :
Dis Siri, tu as vu!

C'est les topines du Déclin qui nous font du confrère tartare!!

C'est pas beau a voir, on dirait une recette de Bakean.



*** Oui, apparement une mise a mort avait lieu. Aux portes de l'Opale.

Ça faisait désordre.

Il lança un petit sort et s'approcha des bouchères chauves. ***



Hum, Hajar Filles du Déclin.

Puis-je savoir le pourquoi de toute cette salissure aux portes de l'Opale du Rêve?



*** Il voyait en coin la Griffe Belehud et le démystifieur Ligério.

La Vigie aprouverait-elle tout ceci? ***




L'inconscience est un venin...

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