Voilà comment j'ai entamé l'entretien :
Citation :Vous devez être au courant de la situation actuelle. Les Cités de Poussière tombent les unes après les autres, elles qui sont pourtant de fabrication Nemen, en phase avec la réalité et, d'une certaine manière, vivantes. Oriandre d'abord, Korsyne ensuite et Utrynia aux premiers jours, qui succombent lentement aux effets dévastateurs de la corruption la plus insidieuse. Une corruption qui est le fait d'une créature des plus étranges, le Tark'nal. J'ignore si certaines de mes prédécesseurs, dans des entretiens plus anciens, en ont parlé avec vous. Une entité de pure énergie.
Je viens vous voir pour deux choses, qui vous concernent plus étroitement encore que la survie de nos peuples, de nos races et de nos villes. Je viens vous voir pour parler de votre propre survie et des exactions de l'être qui guide le Tark'nal dans sa destruction systématiques de nos lieux de vie. Car c'est...ou du moins, c'était...un Nemen, lui aussi.
Que j'ai eu l'occasion de croiser autrefois. L'ancien Calligraphe Ast'yrithgarmania Loïa.
Je ne sais si vous savez tout cela, mais l'Usurpateur l'a capturé et l'a transformé.
En un être de pure terreur, de haine et de désolation.
Nos récentes études prêtent à croire que c'est lui qui utilise le Tark'nal, simple outil, pour déverser sa corruption et sa soif de sang, de cendres et d'amertume. Il est vraisemblablement l'origine des horreurs que nous vivons.
Mais pas seulement. Il est, selon toute vraisemblance, à l'origine des horreurs que vous vivez aussi.
Nous savons, Judicatrice Arkhenys, que votre peuple tout entier est menacé. Et qu'il se meurt.
Que vous vous affaiblissez et que vous vous mourrez depuis quelques mois déjà.
Que vous pouvez désormais être contaminés par les effluves. Rupture dans votre existence.
Pis que tout, nous savons que les Vahandras, piliers de cette cohérence vitale, se meurent.
Avec les terribles dégâts que cela implique sur la Trame et la réalité.
Je suppose que je ne vous apprends rien, Judicatrice. Tout cela, vous le savez sans doute.
Ce que je vous propose en revanche, c'est une aide concrète. Une alliance pratique, au-delà du principe.
Il ne sert à rien de nous isoler, chacun de notre côté, quand nous sommes en train de vivre le même calvaire.
Ou à défaut d'être le même calvaire, la longue et douloureuse descente vers une destinée semblable.
Vous avez des informations, des moyens, de l'expérience. Nous avons également nos atouts.
Nous ne pourrons pas vaincre seuls la créature qu'est devenue Loïa.
Créature qui est visiblement la source de la grande majorité de nos problèmes actuels. Les votre et les notre.
Nous pouvons, j'en suis convaincu, trouver une solution ensemble en conjuguant nos efforts et nos volontés.
Nous avons aussi appris à connaître l'ennemi, à connaître Syfaria, à connaître les effluves...
Je ne suis pas un benêt idéaliste, je sais ce que je vous demande.
J'ai également appris à connaître votre façon de penser. Et à deviner vos prérogatives.
Mais si l'idée est d'une pauvre simplicité, elle est pourtant immensément riche dans ses implications.
Nous vous aidons - car, nous le pouvons - et vous nous aidez.
Nous sortons ensemble de cette crise.
Ce à quoi, elle m'a répondu :
Citation :Nous sommes au courant de la situation, oui. Nous savons que nos cités de la surface tombent les unes après les autres. Que Nos villes passent à l'ennemi et se pervertissent à son contact. Les Effluves annihilant nos si belles créations.
Nous savons que dorénavant notre peuple est menacé par les effluves et leur corruption après des siècles d'immunité.
Nous savons également que le dénommé Ast'yrithgarmania Loïa est à présent au service de l'ennemi et complètement corrompu par les effluves.
Nous savons que son émanation que l'on nomme Tark'Nal est une grande menace.
Une si grande menace que nous, Nemens ne pourrions que difficilement le vaincre, Mais le prix à payer pour cela n'est pas envisageable, côtoyer de prés les effluves serait fatal à beaucoup d'entre nous et rapidement nos rangs seraient décimés et au pire nous nous retrouverions avec des dizaines de Nemens pervertis au service de l'Usurpateur, soit des dizaines de Tark'Nal.
Cette bataille, les peuples de poussières devront la mener seuls pour notre survie à tous. Nous nous associons à votre combat mais nous ne pouvons nous joindre à vous. Car cela ne ferait pas pencher la balance en la faveur de notre camp, bien au contraire. J'espère que vous comprendrez les enjeux de tout cela.
Car gardez bien à l'esprit que tout ceci n'est qu'une bataille dans cette guerre millénaire et que la victoire de notre camp ne sera pas décisive pour la guerre. Nous ne pouvons pas perdre sous peine de tous disparaître, mais vaincre ne nous amènera pas la paix, ni ne sera la fin de nos problèmes avec le Maudit.
Néanmoins, Une Vahandra connue de vos peuples vous rejoindra bientôt, dés la fin de sa convalescence, et elle vous apportera toute l'aide possible pour le salut de nos peuples. Elle seule parmi nous le peu car sa symbiose la protège de la perversion des Effluves.
La Vahandra à laquelle elle fait référence est très probablement Syrtaï (je ne vois qu'elle).
Si quelqu'un a une idée, une suggestion, une question pertinente ou un message à faire passer, qu'il me le dise maintenant, que j'en fasse part à la Judicatrice d'Ulmendya.