Les pensées sombres
Bibliothèque d'Arameth

Traité sur la Diplomatie de la Confrérie des Six

''Les Six dans Syfaria.''
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Sujet lancé par Jemori Colcook
Le 10-11-1507 à 23h52
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Posté par Jemori Colcook,
Le 10-11-1507 à 23h52
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Jemori Colcook

Le Sukra 10 Nohanur 1507 à 23h52

 
Consoeurs, Confrères et Libertaires.

Comme vous le savez, notre Confrérie, celle de Six, possède une place toute particulière au sein de Syfaria, de ses peuples et des factions qu'ils composent.
Dans le souci de formaliser, de transmettre, voire d'enseigner nos idées sur la position que nous tenons, voici le prolongement de la pensée des Six à ce sujet.



Premier Point.

Au jour d'aujourd'hui, Syfaria connaît une situation politique stable.
De part leur existence, toutes les Factions établissent un état d'équilibre, que ce soit par des accords ou des pondérations, de sorte qu'une harmonie règne en Syfaria.
Nous savons que cette fragile harmonie est maintenue , entre autre, par la Civilisation Nemen. Mais si leur raison de le faire est inconnue, la notre ne l'est pas.
Oui, notre Confrérie se doit de maintenir cet Équilibre inter-Factions.
Pour le bien de tous, mais surtout pour le notre, aucune Faction ne doit prendre le dessus sur une autre. Cela ne pourrait que nuire, surtout pour nos affaires en Syfaria.

Car la situation plus propice à notre expansion et à notre hégémonie commerciale ne se trouve pas dans une relation dominant-dominé, bien au contraire.
En nous assurant du maintien des Factions, nous nous assurons une main basse sur Syfaria, mais surtout une liberté sans égale.

Par exemple:
Prenons la situation où une guerre éclate entre deux Factions.
Nous apportons notre soutien matériel aux deux, en favorisant toujours la Faction la plus affaiblie.
Si l'une prend le dessus, on monte les prix pour cette dernière, provisions, sel, armes etc, et on les baisse pour celle qui perd. Et lorsque le vent tourne, nous tournons avec lui.
Et ainsi de suite, nous rétablissons les forces tout en amplifiant non seulement notre profit mais notre contrôle sur Syfaria par la même.

La raison de tout ceci, si vous ne l'avez pas déjà comprise, est simple.
Si une Faction en extermine une autre, nous perdons un contre pouvoir ainsi qu'un client, en plus de nous trouver face à une Faction qui voudra s'imposer à nous comme unique détenteur de nos services. Ce qui immanquablement se traduira par une envie de se passer d'intermédiaires pour atteindre les ressources obligatoires que nous proposons. Et ce sera la fin de notre Confrérie, car nous ne pouvons lutter face à un armée, sauf si nous y opposons celle une autre Faction.
Voilà pourquoi il nous faut préserver les autres Factions.



Deuxième Point.

L'un des principes primordiaux que chaque membre de notre Confrérie doit à tout instant avoir à l'esprit, est le fait que la Confrérie est et sera toujours Neutre.
Jamais notre Confrérie ne dois s'engager aux côtés d'une autre Faction.
Jamais notre Confrérie ne devra prendre position dans un conflit, sauf si bien sur elle en est la cible.
Jamais notre Confrérie ne pourra donner un avis officiel quand à un évènement politique de Syfaria.
A ce jeu là, nous devons détrôner la Civilisation Nemen.
Une neutralité reconnue de tous est une nécessité que nous nous devons nous efforcer de préserver pour que la Confrérie ne soit jamais vue comme une Faction ennemie.
Ainsi, nous pourrons nous infiltrer partout à nos propres desseins.

Ceci ne signifie pas que nous devons nous exclure de la politique de Syfaria, bien au contraire.
Nos services sont proposés à tous, notre aide est une nécessité absolue qui doit être incontournable pour tous. À l'inverse des Nemens, nous devons être partout, mais à l'instar de ces derniers, nous ne devons jamais avoir de position reconnue.
Toute la difficulté consiste à chaque instant à faire le jeu de toutes les Factions en même temps, tout en gardant notre but en visée, et ce, malgré les divergences qui pourront opposer des Factions.



Troisième Point.

L'idéologie de la Confrérie fait que nous, chacun de ses membres, jouissons d'une liberté sans égale en Syfaria. Jamais un système de pensée, ni un fait ne vous à jamais été imposé.
Ici, parmi nous, la liberté est reine.
C'est précisément pour cette raison d'être que la Confrérie doit se composer indépendante.

Actuellement, un complexe réseau d'inter-dépendance lie toutes les Factions entre elles. Et la Confrérie ne déroge pas à la règle, il ne faut surtout pas se méprendre sur ce sujet. Sans les autres Factions, toute Faction est vouée à disparaître.
Ceci dit, nous possédons un avantage unique que beaucoup nous envient : Toutes les Factions sont dépendantes à nos services.
Alors qu'en général ce réseau prend la forme d'un cycle inter-dépendant.
Je m'explique.
Normalement, ''A'' dépend de ''B'' qui dépend de ''C'' qui lui même dépend de ''A''.
Et dans ce complexe système, chacun possède un pouvoir indéniable. Or la position de la Confrérie à d'exceptionnel mais du coup d'immensément dangereux, que tous dépendent d'elle, en plus de dépendre d'autre. Confrérie qui en retour dépend de toutes les autres pour se maintenir.
Ainsi, c'est en jouant sur ces dépendances que nous nous maintenons et affirmons notre puissance.
Car la Confrérie à ceci de paradoxal que sans elle, les Factions courent à leur perte, mais sans la multitude de Factions, la Confrérie n'a plus raison d'exister, et donc disparaîtra.

Voilà pourquoi, jamais au grand jamais, la Confrérie ne doit pas survivre aux crochets d'une autre unique Faction.
Ceci implique de ne jamais accorder de Monopole à une Faction, qui se verrait être seule bénéficiaire de nos services.
La Confrérie ne doit pas faire alliance avec une autre Faction, le seul coté dont nous sommes partisan est le notre. Seuls des pactes commerciaux peuvent être conclu. Pactes et leurs conséquences bien sur. À savoir des traités de libre circulation des personnes, des traités de coopération dans le domaine des arts et de la culture, et bien d'autres encore, tant que cela ne nous implique pas directement.
Ce qui traduit certaines notions dans nos échanges. À savoir : toujours discuter et négocier même si les termes d'un contrat nous conviennent déjà plus qu'amplement ; être intransigeant dans nous affaires et leur démêlées, les concessions sont pour les autres, ''c'est tout, ou rien''.

À certaines nuances près bien sur, mais du fait que contrairement aux autres Factions, nous pouvons nous passer momentanément d'une autre Faction, nous pouvons en jouer.
C'est à dire : nous fournissons les autres Factions en produits qui leur sont obligatoires, et dont elles ne peuvent absolument pas se passer, même momentanément. Alors qu'en ce qui nous concerne, nous pouvons nous passer d'accords avec certaines Faction, bien sur pour un temps limité, mais un temps subtilement précieux. Et de ceci, nous devons user.



Quatrième Point.

La Confrérie est au centre de toutes les attentions et de toutes les convoitises. Notre Faction est sans cesse controversée. Comme vous l'avez compris, contrairement à beaucoup d'autres Factions, nous ne pouvons nous défendre par les armes. Notre société ne nous offre pas la possibilité de nous consacrer à l'organisation militaire.

Ce qui pose le problème de notre sécurité, au quel, encore une fois, notre Faction nous offre une réponse d'une sublime complexité sur le sujet.

La Confrérie ne possède aucune arme, mais nous possédons un outil d'une infinie efficacité, notre puissance marchande.
Mais aussi grandiose que soit cet outil, son maniement ne doit surtout pas être pris à la légère. C'est à double tranchant et tout abus signerait la fin de notre Confrérie ainsi qu'un conflit meurtrier dans Syfaria. Une erreur dans son maniement reviendrait signer notre mort à Tous, ne vous méprenez jamais la dessus.

Mais laissez moi vous en expliquer grossièrement le principe.

En cas de litige avec une Faction, nous pouvons menacer de représailles commerciales, qui doivent absolument être proportionnelles aux problèmes rencontrés, jamais d'abus dans ce genre d'action ne devront être réalisés.

Si le problème enfle encore, nous irons jusqu'à l'arrêt complet des transactions, le temps que le problème soit réglé. Mais jamais cela ne doit aboutir à l'extinction d'une Faction, Jamais.

Ensuite, en cas d'autres litiges menant à des problèmes visant notre sécurité, la manipulation est subtile.
En cas d'embargos, d'attaque de nos caravanes, de taxes pour passage sur le territoire d'une Faction, la solution est simple, nous prévenons les autres Factions que leurs livraisons sont menacées, et que si cela leur déplaît, elles n'ont qu'a demander des comptes à la Faction qui nous pose problème. Ceci nous permettant de conserver nos mains le plus propre possible.
En cas grave d'une attaque contre Arameth ou d'atteinte grave à notre sécurité, notre seule option est d'user de l'armée d'une autre Faction, en faisant jouer nos liens commerciaux. Mais ceci est d'une difficulté que je ne pourrais expliquer ici, rendez vous en compte, voilà pourquoi nous devons absolument éviter d'en arriver là.

Voilà comment en déplaçant les forces en place, et jouant sur un niveau au dessus de conflits sanguinaires, nous arrivons à nous faire entendre.
Mais comprenez que la chose n'a rien d'aisé.



Cinquième Point.

Nous faisons partie d'une Confrérie, et à ce titre je ne vous répéterai pas ce que cela signifie, mais dans l'optique de ce traité je me dois d'appuyer le fait que nous devons faire preuve d'unicité face au reste de Syfaria.

La Confrérie ne doit présenter qu'un seul et unique visage aux Factions, et il nous incombe de le maintenir.
Cela signifie agir de concert, ne jamais avoir d'actions contradictoires et ne jamais montrer nos divergences faces aux étrangers. Autrement dit, nous devons faire corps, n'être qu'un et nous coordonner. Notre Faction ne doit souffrir de discrédit quant à un quelconque manque d'organisation.

Cela ne signifie pas que nous ne pouvons discuter et être contestataire des nôtres, mais que cela doit être fait entre nous. Nous réglons nos affaires en famille, tel la grande Famille que nous formons. Le reste de Syfaria n'as pas besoin d'en être mis au courant.
Car moins ils en savent sur les rouages de notre société et de comment elle fonctionne, plus fort nous serons.

Ceci implique certaines choses.
Comme le fait que Jamais, un Confrère ne doit parler au nom de la Faction sans en avoir reçu l'autorisation du Terreau ou du Luth.
Les seuls Confrères habilités à se constituer Porte Parole des Six sont les membres de l'Horloge de Luth. Mais en cas, c'est aussi avec l'accord du Luth qu'un Confrère non affilié peut remplir ce rôle.

Notre situation délicate en Syfaria ne se trouvera renforcée que par notre homogénéisation, notre coordination et notre abnégation pour le bien de Notre Confrérie, dont je la définition et les principes ne doivent jamais être oubliés par ses membres.



Sixième Point.

Ce Sixième et dernier point est constitué d'une réponse à une question que beaucoup se posent. En y répondant ici, chacun de nous s'en voit instruit. Et tout manquement à ce devoir pourra être considéré à l'avenir comme une trahison envers l'ensemble de la Confrérie des Six.

Pourquoi Arameth, notre capitale, Perle parmi les perles, est interdite? Pourquoi devons nous tenir secret la plupart de nos pratiques? Pourquoi cette politique?

Pour une fois, la réponse ne s'embarrasse pas de mille et une complications pour ne pas dire qu'elle est simple. Deux raisons principales, pour ne citer qu'elles, nous poussent à agir ainsi.

La première est bien sur que notre force réside dans le savoir que nous seuls avons dans les pratiques d'extractions de sels, des manières de le traiter et de son conditionnement. Ajoutez à ceci, tous les secrets d'artisanats.
C'est grâce à ce savoir que nous sommes indispensable à Syfaria. Or, il est bien évident que si tous le monde était au courant et pouvait maîtriser ce savoir, notre Confrérie n'aurait plus raisons d'exister et donc disparaîtrait. Voilà pourquoi nous devons preserver à tous prix ces secrets.

La deuxième est d'une simplicité et d'une évidence que certains ne s'en sont peut être jamais rendu compte. Notre societé ne possède pas de véritable organe guerrier, de telle manière à ce que nous serions incapable d'expluser un grand nombre d'étrangers de notre cité en cas de crise.
Donc dans un absolu besoin de sécurité, nous ne pouvons nous permettre d'ouvrir nos portes aux masses. Ainsi, en conservant nos murailles inviolables, nous préservons nos chances de survie.

Voilà ici placé devant tous les raisons de notre politique, qui comme vous l'avez constaté n'a rien d'une exentricité, mais tout d'une necéssité.
Considérant que tout membre de la Confrérie se doit d'être au courant de ceci, tout manquement sera un act grave.


Consoeurs, Confrères et Libertaires,
Voilà l'essentiel de ce que j'avais à communiquer. J'espère que vous ferez bon usage de tout ceci, pour le bien de notre Confrérie et le votre.
En posant ainsi les bases de notre politique extieure, je vous laisse méditer sur ceci tout en vous rappelant qu'il s'agit de la Parole des Six, nos maîtres, dont je me fais ici l'écho.

Jémori Colcook, Chambellan de la Diplomatie de la Confrérie des Six.


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

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