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Confrères, consoeurs, aujourd’hui est un grand jour pour la Confrérie. Il y a un certain temps déjà, une attaque impardonnable a été perpétrée à notre encontre. En effet, vous n’êtes pas sans savoir qu’une mine du Suaire a été victime d’une attaque sanglante et inhumaine dans le but de perturber l’extraction de cette denrée qui assure notre survie et de nous dérober la précieuse cargaison de la mine.
Sachez que les nombreux confrères qui sont morts là-bas sont désormais vengés. Grace à la coopération des horloges du Luth et du Poinçon, les têtes dirigeantes de cette organisation vouée corps et âmes à notre perte ont été tranchées dans leur campement secret. Mais rien n’est à l’abri de la vigilance des Six et, ensemble, nous avons mis fin à la misérable existence de ces chiens et récupéré notre bien qui est en ce moment même sous garde du Poinçon. Les géologues du Suaire m’affirment que le sel a été récupéré en entier.
La victoire de la Confrérie sur ses adversaires fut donc totale.
Il me fait plaisir de vous annoncer de plus la clôture du procès du chambellan de l’Ordre Elis. Après la récolte de nombreux témoignages, ce-dernier a été jugé en huis clos devant les Six étant donné le caractère unique de cette affaire.
Le chambellan Elis a été reconnu coupable du meurtre de la consoeur Archess Ney dans l’exercice de ses fonctions avec circonstances atténuantes. La sentence est la suivante.
- Deux mois d’emprisonnement auxquels seront déduits les cinq semaines qu’il vient de passer en cellules,
- 100 sardoines d’amende,
- Sa destitution au grade de prévôt.
Cette sentence ayant été votée à l’unanimité par les Six exclut toute possibilité de révision.
Je me permets de rappeler que les événements menant à la mise aux arrêts du chambellan sont survenus durant une période de transition dans les lois et durant l’absence d’une grande partie des Six. Le chambellan Elis avait décrété un état d’urgence qui, selon les circonstances, lui donnaient des pouvoirs de loin supérieurs auxquels sa fonction lui donnait droit. De telles erreurs ne se reproduiront plus. Nous veillons.
Dorénavant, chaque changement dans les lois devra être entériné à cinq voix sur sept devant les Six, la voix du Terreau comptant pour deux.
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