Les pensées sombres
Horloge du Limonaire

Des effluves

Etude épidémiologique
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Sujet lancé par Petrorius
Le 27-10-1510 à 11h22
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Posté par Läth,
Le 27-10-1510 à 22h52
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Petrorius

Le Merakih 27 Otalir 1510 à 11h22

 
Chers amis et membres estimables de l'horloge du Limonaire,

Je présente ici l'état de l'art de mes travaux sur les effluves. Travaux commandés par Avih notre Chambellan Edoar Edaregord.

Observons d'emblée que la sorcellerie, pour sa part, n'en dit strictement rien. J'ai donc abordé ce problème sous l'angle des sciences naturelles.

Vous n'êtes point sans savoir qu'une étude préliminaire du rapport des attaques du Tark'Nal et de sa garde rapprochée m'ont conduit à proposer une théorie précise en ce qui concerne le mode de propagation des effluves corruptrices et, plus généralement, de toute influence dite paranormale, c'est-à-dire échappant manifestement aux lois et grands principes usuellement reconnus.

Un résumé de cette étude est disponible dans notre bibliothèque, sous la référence
U-457.

En tant que Praticien, je fus récemment tenté d'assimiler le phénomène global des effluves à celui d'une maladie, plus exactement d'une épidémie. Ce paradigme a fait son chemin, dans mon esprit, et j'aimerais donc vous en exposer les possibles développements. Mais parlons d'abord de ses justifications :

- Les effluves, qui se traduisent le plus souvent par l'apparition de cristaux bénins dans les organismes contaminés, n'affectent jamais que des êtres vivants. Lorsqu'il s'avéra que des lieux pouvaient également être touchés, lesdits lieux se révélèrent conscients ou pour le moins, aussi étrange que cela puisse paraître, dotés d'une véritable personnalité. L'exemple le plus frappant est évidemment celui des cités poussiéreuses d'origine nemen.

- Ce point étant établi, vous noterez que les cristaux bénins peuvent, dans des circonstances qui restent à éclaircir, se développer dans des formes malignes qui se mettent à croître jusqu'à provoquer des douleurs et des lésions fort dommageables pour leur victime, puisque cette dernière peut en devenir folle ou en mourir.

Il se trouve que ce processus est très proche de celui d'une maladie somatique très générique, la Carcimona. Cette dernière, qui frappe indifféremment et sans cause connue tant les animaux que les êtres de poussière, peut apparaitre et se développer d'une manière similaire... si ce n'est qu'en lieu et place de cristaux, ce sont des kystes et des tumeurs qui provoquent les maux décrits. La Carcimona a été décrite et étudiée par de nombreux médecins, mais elle demeure bien mystérieuse et l'on ne sait comment la soigner.

Fort de ce double constat, j'ai donc décidé d'étudier le problème global des effluves sous l'angle épidémiologique, ce qui exige cependant de bien sérier les choses :

Si la Carcimona a d'évidentes similarités avec la corruption, l'analogie n'est point parfaite : cette maladie ne se "propage" pas, ce qui vous explique d'ailleurs pourquoi les thérapeutes peinent tant à la combattre. Elle frappe au hasard, même s'il semble que certaines familles, voire certaines catégories de population, soient plus touchées que d'autres.
La Corruption, pour sa part, est bien évidemment véhiculée par les effluves.

Le paradigme épidémiologique m'invite donc à voir une maladie de type Carcimona dans la corruption, une lésion symptômatique dans un cristal du S'sarkh et un facteur de contagion dans la propagation des effluves. Voici donc l'angle d'attaque de ma présente recherche, et voyons où il va nous mener :

Lorsque j'ai travaillé sur la question de l'abson, j'ai été extrêmement surpris d'apprendre que l'intentionnalité jouait un rôle essentiel dans la naissance d'une influence ésotérique. J'en ai logiquement déduis que l'abson était porteur de sens, et que le sens en question était au cœur de sa capacité à nous influencer.
Mais qu'appelle-t-on du sens, en la circonstance ? Les modernes lui préféreront le mot information. L'abson n'est donc véritablement influent qu'à la condition de transporter de l'information, sans quoi, il n'est qu'un "bruit de fond" dans la trame, comme peut l'être le simple bruit du ressac ou du vent dans le monde tangible.

A ce stade, le rapport entre propagation des effluves et facteur de contagion vous semblera des plus gratuit. Mais c'est oublier que je suis avant tout un aliéniste, spécialisé dans les pathologies mentales.
Pour mes collègues de l'Asile Pons, comme pour moi-même, il est bien des maladies mentales qui se propagent précisément via l'information. Je vais vous en donner un exemple précis :

Considérez un village en paix, coulant des jours heureux loin des troubles des grandes cités. Imaginez que ce village soit prospère, paisible et protégé des affres qui tourmentent usuellement la Poussière.
Maintenant, contaminez ce village avec une information des plus sombre et des plus désespérante, comme pourrait l'être l'annonce de la venue imminente d'une armée de Jytrians bien décidés à torturer et trucider ses gens...
Je vous assure, l'expérience en fait foi, que vous assisterez alors à une vague impressionnante de dépressions, d'actes de violence, d'auto-mutilations et de suicides. Une part non négligeable de la population sombrera dans l'hystérie, avec des conséquences que je connais trop bien.

Vous aurez déclenché une épidémie.

Son facteur de contagion n'est pas votre personne, c'est votre information. Une information qui vous échappe et de fait, ne vous appartient plus. Elle se propage désormais par le bouche-à-oreille et vous n'y pouvez rien changer, si ce n'est, peut-être... lancer à ses trousses une information contraire, plus convaincante, qui fera œuvre de thérapie collective. Mais c'est là une tâche ardue.

Or donc, les aliénistes connaissent bien des maladies mentales qui se propagent par le biais d'informations précises, douloureuses ou désespérantes. En cela, la contagion par les effluves - s'il s'avère bien qu'en arrière-plan, elles véhiculent effectivement du sens - n'est point pour les surprendre. En revanche, ce qui est plus troublant, c'est leur résultat : la Corruption fait davantage penser à la Carcimona qu'à une vésanie.

Je pose donc la question suivante :

Et si la Corruption était une forme particulière de Carcimona psychosomatique ?
En clair, une maladie aux effets physiologiques incontestables, mais contractée suite à une contagion de nature informative ?

En analysant le travail préliminaire ci-dessus exposé, j'émets l'hypothèse suivante :

Les effluves transportent via l'abson une information des plus dangereuse pour l'esprit, que nous recevons au niveau inconscient, et qui nous affecte via des lésions somatiques que l'on désigne sous le nom de cristaux. En fonction de la résistance de notre mental, nous sommes susceptibles de voir ces cristaux, généralement bénins, devenir malins et envahir notre organisme de façon anarchique et incontrôlée, selon un mode opératoire caractéristique de la Carcimona.

Le paradigme épidémiologique n'est guère plus qu'une grille de lecture, pour l'instant. Mais il nous offre des pistes de recherche. Par exemple, s'il s'avère correct, nous pouvons nous interroger sur l'existence possible d'une information thérapeutique, susceptible de contrarier les effets corrupteurs du sens porté par les effluves...

N'hésitez point à me faire part de vos observations.


Docteur Petrorius.
Médecin. Arracheur de dents. Aliéniste.
Sur rendez-vous.

 
Läth

Le Merakih 27 Otalir 1510 à 22h52

 
Héhéhé, tout ce qui est fait ne peut-être défait. Héhé. Par contre, il y a toujours un moyen de revenir à un état semblable. Une espèce de réparation. Héhé. Mais je ne suis pas spécialement d'accord sur le fait qu'il y ai de la volonté dans la corruption. Héhé. Le fait qu'il fasse chaud n'est pas une volonté, pourtant, la glace redevient eau.

Quand au fait que les sons de certaines fréquences ne nous affectent pas, c'est bête de les mettre de coté. Sauf contre indication, mes vieux os peuvent trembler à toute vitesse. Héhéhéhé ! C'est pas parce que la fréquence est faible et que je ne la sens pas, que mon os il ne danse pas sous les rides.

Par contre, quand tu dis que crier à tue-tête ne sauve pas, je ne suis pas d'accord. Héhé ! Une grosse vague va submerger une petite. Héhé, sous contrainte quelles aillent dans le même sens, et à la même vitesse. Et synchrones héhé. Donc, un son avec une plus grosse ampleur, je me demande ce que ça donnerait. héhéhé.

Mais je suis d'accord avec toi. La Trame, c'est la réponse.

Et la trame, c'est beaucoup plus que du son. Héhéhé.


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