Les pensées sombres
Horloge du Luth

De l'Art..

..de nous surtout
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Sujet lancé par Umbre
Le 21-04-1507 à 03h12
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Posté par Nelle,
Le 18-10-1512 à 13h43
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Umbre

Le Sukra 21 Astawir 1507 à 03h12

 
Damoiselles, Damoiseaux !

Pardonnez tout d'abord l'impordonnable outrecuidance de l'immixtion subite de mon insolent verbiage dans ce haut lieu d'échanges, mais nous avons là la pure manifestation de l'étrange don de nos intarrissables Mous et je ne peux que m'incliner devant l'utilité sans égale de la télépathie pour ce qui est de vous communiquer ici mes propositions, qui ne sauront que vous ravir, j'en suis certain !

Je sais avant toute chose que la Confrérie a d'avantage besoin d'assurer ses charmes diplomatiques et d'appuyer ses résistances physiques que de commencer (ou de poursuivre) d'incessants babillages à propos de l'Art, mais il m'apparaît néanmoins d'une nécessité toute primordiale que nous continuions, comme nous l'avons toujours fait auparavant, d'affirmer, ensemble, le caractère tout singulier de notre culture si riche et abondante. Car nos forces et nos atouts, que je pense commerciaux avant tout mais assurément spirituels par essence, se manifestent indiscutablement par là !

J'invite ainsi tout un chacun, qui connaît quelques célèbres chansons ou n'ignore pas quelques fameux poêmes, qui sait quelques contes et collectionne quelques légendes, à venir déposer ici ou en quelque lieu qu'il sentira plus approprié (l'amphithéâtre d'Arameth par exemple, qu'il me déplaît de voir si abandonné ces derniers temps) afin que nous garnissions nos étagères des ces fameuses choses dont nous avons le secret et que nous aimons tant ! J'invite bien sûr les doux enfants de l'Horloge du Luth, ou bien ceux qui se sentent en amitié ou en complaisance naturelle avec ce dernier, à se présenter, que nous nous connaissions les uns les autres et discutions plus facilement de notre folklore, qu'il nous faut à tout instant découvrir et redécouvrir, construire et dépoussiérer !

Je suis certain qu'à nous tous, il sera accumulé bien des connaissances et bâti bien des projets. Lançons-nous dans cette danse sublime dont nous sommes les plus parfaits apôtres en ces basses terres ! Tout cela ne peut nous rendre que plus forts et plus vivants. J'en appelle à votre si sournoise mémoire et à sa soeur jumelle, l'insatiable imagination...

Si détermination et destin le veulent, j'aurais moi-même bien des choses à faire partager à des consoeurs et confrères.
Et n'oubliez pas de laisser traîner vos longues et sales oreilles de saltimbanques, les rumeurs et les murmures ne sont que les assaisonnements de notre plat favoris : les Enigmes

Bien à vous,
votre dévoué et suprême d'entre tous

Umbre



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Umbre

Le Matal 24 Astawir 1507 à 19h33

 
Belles Dames, Beaux Sires,

Ne perdant guère de temps à renouveler ma bienheureuse annonce, je ne fais que suivre les sublimes indications que j'ai moi-même donné, en vous faisant part ici d'un conte ancien où se dessine la marque mystérieuse de l'inaccessible Arameth.
Le conte lui même se nomme d'ailleurs ainsi.

En vous priant d'avoir l'envie, le courage et la patience de lire cette mémoire de notre littérature ! Bonne lecture.

Voici donc "Arameth"


Il n’est jamais précisé où exactement, mais ceci, comme toutes les légendes des temps anciens, reste un des obscurs détails dont les contes se soucient peu.

Ce qu’il est bon de savoir, c’est qu’autrefois, un jeune homme s’était taillé avec d’autres de ses compagnons un petit domaine où il régnait en maître. Par l’ardeur de ses guerriers et par la force de leur volonté, ils vivaient en tranquillité, loin des grands (et cela même si il est dit dans certaines versions du conte, que ces hommes étaient des mâles tydals du Martiarcat).

Sans avoir de terribles goûts pour la conquête, ils étaient quelquefois amenés à combattre sur les routes, portés par les simples dires de leur barde Edeleon à la harpe, et désireux de connaître un peu le lointain et de s’imposer un peu plus à l’horizon, ils avançaient souvent dans les terres, mi soldats mi voyageurs.

Un jour de fête, comme il en existait souvent, Cardone, le maître de tous, fit venir l’un de ses devins et lui demanda de lui traduire quelques arcanes du Destin. Tous mirent fin à leurs jeux et Edeleon fit cesser le jeu de ses doigts sur les cordes de son instrument. Ils écoutèrent. Le voyant se leva, caressa sa barbe grise et parla non sans précautions :

« Il y a certains évènements sur le chemin du Destin qui sont dissimulés, même aux yeux du voyant ; et bien plus qui nous apparaissent clairement, mais devraient plutôt être cachés à tous ; je sais beaucoup qu’il serait préférable de ne pas raconter, et d’autres choses que la douleur de siècles de torture ne me feront pas dire. Mais je sais ceci et puis le prédire – vous n’irez jamais à Arameth. »

Il s’éleva immédiatement tout un brouhaha de conversations où il était question d’Arameth – certains en avaient entendu parler en dires ou en chansons, d’autres dans des livres et d’autres encore dans leurs rêves. Et Cardone, le maître de tous, envoya Edeleon se mêler aux gens, pour écouter ce que d’aucuns disaient de Arameth. Mais les guerriers parlèrent des endroits qu’ils avaient conquis – maintes solides forteresses, maintes terres lointaines, et jurèrent qu’ils parviendraient à Arameth.

Edeleon revint auprès de Cardone, le maître de tous, et parla d’Arameth. Les voyageurs parfois l’avaient vue comme un rêve limpide, le soleil brillant sur ses citadelles, au sommet d’une dune, puis les nuages étaient venus, ou un brouillard de sables ; personne ne l’avait jamais vu longtemps, personne n’en avait approché ; bien qu’une fois, il y eut quelques hommes qui purent s’en approcher vraiment, et la rumeur de la ville leur souffla au visage, un coup de vent isolé et soudain – puis plus rien. Et ceux-là dirent que quelqu’un vendait des riches épices inconnus et des senteurs parfumées qui n’existaient pas en ce monde, qu’on y faisait le commerce d’idées et de secrets, qu’il y était échangé des énigmes et des chefs d’oeuvres. Cette ville est la plus belle des merveilles du matin ; le soleil crie de bonheur quand il la voit ; pour Arameth le Soir pleure, quand il passe sur ses toits.

Et Edeleon conta combien d’honorables périls étaient rassemblés autour de la ville, dont le chemin n’était pas connu ; c’était aventure légendaire. Puis tous les guerriers se levèrent et chantèrent la splendeur de l’aventure. Et Cardone jura qu’il parviendrait, mort ou vif, à Arameth. Et quand il demanda à ses guerriers quand devaient-ils partir, tous répondirent « Maintenant ! ». Et Edelon prit la tête et chanta Arameth. Et ils allèrent en guerre contre le Destin.

Ils marchèrent, ils traversèrent contrées et territoires et bientôt la Nature se leva contre eux. De sombres bêtes emportaient les plus imprudents, le froid de la nuit et la chaleur du jour emportaient les plus faibles, le désespoir et la fatigue emportaient les plus sensibles, l’adversité et la mort emportaient finalement les plus terribles. Les autres résistèrent et Edelon chanta Arameth. Mais le Temps bientôt fit d’eux ses esclaves. Car leur voyage ne cessait pas, et les rides sur leurs visages se dessinaient, et leurs forces s’amenuisaient. Et les plus âgés disparurent. Et désormais Edeleon ne chantait Arameth que pour Cardone et lui-même.

Mais ils continuèrent leur chemin, et bientôt leurs barbes devinrent terriblement blanches. Ils avaient voyagé loin, à la dure ; il était temps pour eux de se reposer de leur labeur et de rêver, dans un sommeil léger, des années qui furent et non point de celles qui seront.
Longtemps ils regardèrent vers le sud, et le soleil se coucha sur des mondes plus lointains encore, et les vers luisants allumèrent leurs lanternes, et l’inspiration d’Edeleon se leva et l’abandonna à jamais, pour aller contenter, qui sait, les rêves d’hommes plus jeunes.

Et Edeleon dit :
« Maître de tous, je ne sais plus le chemin d’Arameth. »
Et Cardone sourit, comme sourient les vieux, sans grande joie et il dit : « Les années passent sur nous comme d’énormes oiseaux que le Sort et la Destinée ont levé de je ne sais quel vieux marécage gris. Et il se peut fort que contre cela aucun guerrier ne puisse lutter, et que le Destin en effet est notre conquérant, et que notre quête a échouée. »
Après quoi ils ne parlèrent plus. Puis ils tirèrent leurs épées, et côte à côte descendirent dans les landes, cherchant toujours Arameth.

Je crois qu’ils n’allèrent pas bien loin, car il y avait un grand et long désert mortel plus loin dans ces landes, et une chaleur qui durait plus longtemps que les jours, et des bêtes effroyables faites à ces contrées. Et il n’est aucune légende, qu’elle soit en vers, ou dans les chansons des gens, qui parle d’un héros parvenu à Arameth.


le serviteur de vos désirs, le maître de vos songes,
Umbre


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Umbre

Le Julung 3 Manhur 1507 à 21h20

 
Je viens préciser que tout ce que les gens, du Luth ou non, déclameront ici (je le rappelle : chanson, histoire, poême, légende ou que sais-je) sera ensuite archivée dans la Bibliothèque d'Arameth (si elle n'y est déjà bien entendu puisqu'il peut s'agir de vos créations personnelles ou de vieilles choses dépoussiérez par vos soins, que la ville posséde peut-être déjà), dans la section adéquate. Elle y sera entreposée avec le nom de l'auteur, évidemment !

A bon entendeur salut, n'oubliez pas de nous faire partager vos découvertes ou vos illuminations !


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Jemori Colcook

Le Vayang 4 Manhur 1507 à 01h48

 
Il y a des moments dans la vie d'un homme où ce dernier se sent bien seul...
Cela ne vous ai jamais arrivé? C'est donc que vous êtes un menteur!

Et dans ces moments de Solitude, il est bien rare qu'une âme charitable vienne aider.
Mais c'est bien ce que je fais!

Voici donc le ''Temps'':


Un ‘jour’, ne sachant comment l’appeler, le Temps n’existait pas.
Le Temps ne voulait rien dire.
Mais un jour, et là je peux le dire, le Premier Mortel naquit. Et le Temps avec.
Partout où le Temps passait, les Mortels vieillissaient, mourraient, naissaient.
Mais le Temps lui, ne changeait pas. Il continuait de marcher. Seul.
Les Mortels le méprisaient et le craignaient.

Il vivait alors sans personne, isolé. Car lui, perdurant toujours, rendait jaloux et envieux les Mortels.
On l’accusait et le blâmait.
Les Mortels auraient voulu être le Temps eux aussi. Pour pouvoir s’arrêter quand ils le désirent. Mais le Temps, toujours craint, ne s’arrêtait jamais nulle part.
Il errait, seul et sûrement pour toujours.

Mais voilà qu’arriva un Mortel devant le Temps. Il avait le courage de l’affronter en face.
Il lui demanda : ‘’Temps, où vas-tu ?’’
Et le Temps lui répondit : ‘’Nulle part. Je ne fais que passer.’’

Et recommençant à marcher, des rides apparurent sur le visage du Mortel.
Et à chacun des pas du Temps, ses mains se craquelaient, sa peau se fripait de plus en plus.

Il cria alors : ‘’Temps ! S’il te plaît ! Arrête toi !!’’
Mais le Temps ne se retourne jamais. Cela le fait trop souffrir de voir les gens mourir sur son passage.

Et le Temps passa. Il passait. C’était lui qui faisait naître les enfants aussi… Mais ça, les Mortels l’oubliaient.

Et puis quelque chose surpris un jour le Temps.
Il vit une chose qui portait son nom. ‘’Temps’’. Un objet rond, dont les aiguilles immobiles à l’intérieur indiquaient des chiffres.
Il s’approcha alors, intrigué. Mais soudain, dans un tourbillon funeste, le Temps disparut, aspiré dans l’objet.

La première aiguille tourna. Un coup, puis deux, puis Trois.
C’était les minutes, les heures, et les jours et les années qui s’écoulaient.

Les Mortels l’avaient enfermé, mais le Temps ne s’arrêta pas, et ne pouvant plus marché, il se mit à tourner.

…Un jour, en passant devant une horloge, arrêtez vous, prenez le Temps.
Écoutez, tendez l’oreille… Vous entendrez sûrement le lent tic tac de ses pas…
Et au milieu de chaque jour et de chaque nuit, ses douze longs sanglots.


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Umbre

Le Luang 7 Manhur 1507 à 02h41

 
Le Désir

Aux portes d’Ulmendya la belle d’où les Nemens observent le monde et se protègent de ses dangers, vint un jour se présenter, cinq personnes aux allures d’étrangers.
Leurs ancêtres étaient sortis des piliers de poussières et eux, désormais, venaient rendre visite aux maîtres du monde

Il n’est pas précisé ce qu’ils venaient chercher en cette grande cité, ce qui est important, c’est qu’ils voulaient y entrer.

Le gardien, un grand Nemen au teint sombre et aux runes superbes, sortit de la torpeur où l’insoutenable frimas l’avait jeté. Et devant ce spectacle intrigant, s’avança vers les nouveaux arrivants.

Tous descendirent de leurs montures et découvrirent leurs visages

Une grande femme chauve se présenta tout d’abord…
« Tu as devant toi Dizna du Matriar… »
« Parles sans détours, il te faut payer pour rentrer. » répondit abruptement le gardien
« Il n’y a de monstres qui ne succombent à mes coups, il n’y a d’armes plus affûtées que les miennes, il n’y a point d’esprit plus solide et entraîné que celui qui m’habite…J’offre aux tiens mes talents de guerrière, mon courage et ma force. Laisse moi passer. »
Le gardien hocha lentement la tête mais sa réponse fut brève « Il n’y a rien de tel dont nous ayons besoin, retourne à ton déclin »

S’avança alors un petit homme aux grands yeux fous et qui s’exprima en ces mots :
« Tu as devant toi Gardo Zdin, de la Fratern… »
« Parles sans détours, il te faut payer pour rentrer. » répondit abruptement le gardien
« Il n’y ait pas d’inventions qui me soit inconnue, il n’y a pas de génie créateur dont je ne fusse le maître, il n’y a pas de mains plus habiles et dextres que les miennes…J’offre aux tiens mes talents d’inventeur, mon adresse et mon ardeur. Laisse moi passer. »
Le gardien hocha lentement la tête mais sa réponse fut brève « Il n’y a rien de tel dont nous ayons besoin, retourne à ton désordre »

S’approcha alors de lui une femme aux traits doux et au regard serein, elle dit :
« Tu as devant toi Sima Laoun, de l’Equil… »
« Parles sans détours, il te faut payer pour rentrer. » répondit abruptement le gardien
« Il n’y ait aucun créature ou plante de ce monde dont j’ignore l’existence, il n’y aucun déséquilibre que je ne puisse régler, il n’y a pas d’âme plus harmonieuse et paisible que celle qui me porte…J’offre aux tiens mes talents de sage, mon intelligence et mon amour. Laisse moi passer. » Le gardien hocha lentement la tête mais sa réponse fut brève « Il n’y a rien de tel dont nous ayons besoin, retourne auprès de ta déesse »

Un grand Nelda au poil fin et au port sûr, se démarqua alors du groupe
« Tu as devant toi Astaran, Haut-Rêv… »
« Parles sans détours, il te faut payer pour rentrer. » répondit abruptement le gardien
« Il n’y a de songes dont je n’ai percé les mystères, il n’y a de vérité dont je ne sois pas le détenteur, il n’y a pas d’être plus éveillé et plus accompli que moi…J’offre aux tiens mes talents de penseur, mon sens de l’ordre et mon temps. Laisse moi passer. »
Le gardien hocha lentement la tête mais sa réponse fut brève « Il n’y a rien de tel dont nous ayons besoin, retourne à tes rêves »

Puis tous se tournèrent finalement vers le cinquième qui s’était tu jusque là et tous rirent doucement car ils le méprisaient. Il se tint humblement devant le gardien et le regarda droit dans les yeux. « Il n’est guère important que je me présente » dit-il. Le gardien, intrigué, l’invita à parler.
« Indépendamment les unes des autres, il n’y aucune de ces propositions que je puis dépasser en intérêt ou en qualité. Mais comme par le passé ils ont eut tôt fait de me vendre ces choses, je peux te les proposer, toutes. Cependant, il serait stupide de ma part de faire cette proposition alors que tu as répondu non à chacun d’entre eux, signifiant par là que tu avais tout cela chez toi, dans tes murs. J’ai donc préparé une denrée qui t’es inconnue et qui pourtant est saisie de toutes ces éléments qu’ils t’ont fait miroiter. »

Plus intrigué encore, le gardien invita l’étranger à poursuivre

« Il y a dans ce que je te propose la force de la première et le génie du second, la perfection de la troisième et les charmes du dernier. Je les accumulés et mélangés et voici :
Cela se nomme Désir, et je sais que tu le veux. Paré de la beauté de tes espoirs les plus fous, il est éternel et éphémère, à la fois superbe et terrible, il est le Tout et le Rien fait tiens...Qu’en dis-tu ? »

« Rentre, il n’y a rien de tel ici ! » le commerçant s’avança donc, sous les regards surpris de ses compagnons de route. Il s’arrêta cependant à quelques centimètres du gardien

« Non, non, tu as mal saisi, je ne veux pas pénétrer dans ta ville. Je veux que tu m’achètes ce que je te vends, toi et seulement toi, comme eux l’ont fait auparavant. Je te propose ce que tu veux, tu ne peux refuser…. »
Ce qu'il advint reste un mystère, Mais...


...voilà dit-on, le secret révélé de notre nécessité !


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Umbre

Le Matal 8 Manhur 1507 à 16h26

 
....

Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Umbre

Le Julung 10 Manhur 1507 à 02h57

 
Voici l'un des plus célèbres et des plus vieux poèmes d'un artiste aussi talentueux qu'oublié, comme il y en a tant dans notre magnficiente Confrérie des Six. C'est sur ce bienheureux modèle, en interprétant aussi scrupuleusement que sournoisement ses sublimes idées que j'ai bâtis avec ferveur et entrain les Six Verbes du Luth, conseils précieux pour tous ceux qui se consacrent à l'irréductible et majestueuse expression de notre superbe univers et de ses terribles civilisations : l'Art.

Donc, ce qui a été judicieusement nommé par son auteur inconnu :

(Auto)Portrait

Créateur
De tes mains sortiront des sorcelleries oubliées
Aucun charme ni sortilège ne fera ce que tu fais
Des fantasmes de ton esprit et des songes de ton cœur
Emergeront des chimères aux troublants atours
Des énergies colorées et des idées déguisées
Dont tu seras le maître habile, le maestro sublime

Sacrifice
Malgré tout et contre tout tu seras vie
Tu plongeras et te noieras dans l’abîme du monde
Flirtant avec ses dangers, ses crimes et ses vices
Transporté par ses dons, ses grâces et ses vertus
Victime sensible de l’invisible, tu te sacrifieras.
Les raisons de ta mort seront les passions des vivants

Beauté
L’harmonie ou le déséquilibre seront tes outils
Sorcier des sens et des plaisirs, tu es le Valet de Coeur
Initié aux hypnotiques mouvements de l’âme
Tu plieras les consciences à ton aise, selon tes envies
Tu es le visage attendu, l’insoupçonnable traître
Ton habit de perfection est un costume de tradition

Guide
Sinueux seront les chemins que tu emprunteras
Terribles seront les horreurs que tu fuiras
Mais sur les fondations de la connaissance
Tu bâtiras ton savoir et cultiveras ton talent
Ton armée rampante d’attentives vigilances
Saisiront ce que les autres oublient et cachent

Nom
Tes formes seront des idées et tes gestes des pensées
Toujours tu deviseras, dans ton cachot ou dans ta tombe
Sur les lignes opaques ou diaphanes de tes poèmes infâmes
Devront fleurir les messages et les déclarations.
Tu parleras plein d’esprits, et nommeras de ton sang
Pour partager ta souffrance et blâmer tes penchants

Muse
Tu abandonneras les faux dieux pourrissants
Et t’adonneras en entier aux Arts tout-puissants
De tes créations naîtrons les aspirations du peuple
Des tes œuvres viendront les décisions des élites
Des flots assemblés aux merveilles échangées
Tu nourriras l’écume sans rancune, de ton espoir d’étranger


Notes :
1 - le (Auto) n'est pas un rajout et fait bel et bien parti du titre original
2 - pour les correspondances avec les Six Verbes : Créateur = Créer, Muse = Inspirer, Nom = Communiquer, Sacrifice = Sentir, Beauté = Charmer, Guide = Chercher

Bien à vous,
L'incomparrable serviteur de vos nuits

Umbre


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Umbre

Le Julung 24 Manhur 1507 à 02h09

 
...

Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Jemori Colcook

Le Vayang 18 Dasawar 1509 à 00h06

 
Et qui est-ce
Parfait
fou...?
LAS,
Dans les sagas d'antan,
LÉGENDE de FEU,
de barde, de druide,
ne vint-il pas
verdoyant comme le
PRINTEMPS ?
Ô toi,
Air et Eau à la fois,
en qui tout complexe est
RÉSOLU !!

OH oui !
emplissez les amphithéâtres de viles pensées !
introduisez l'honnêteté à la Pyramide
rédigez des lettres dans des langues mortes
à des gens que vous n'avez jamais rencontrés !
Peignez des Obscénités sur les
fronts des enfants !

Brulez vos bourses
et portez des talons hauts!
Que les portes de l'Asile s'ouvrent à tout jamais !
semez dans les faubourgs le meurtre et le viol!
AH, FOLIE DIVINE !
Que l'on connaisse l'extase, l'extase dans les rues !

RIEZ et le Monde
Rira avec
VOUS !



Malheureusement,
Un autre que Moi.


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Agliacci

Le Dhiwara 20 Dasawar 1509 à 00h29

 
Et le monde regarde le monde en riant. Très jolies fables, mes saigneurs. Ce dernier poème est particulièrement...captivant.
Ce qui suit est un petit conte fantasque sur le tragique et l'acteur. Il n'a pas de titre à proprement parler, faisant partie d'une plus grande œuvre. Appelons-le " Bicéphale."

***

Cette histoire se passe dans un cirque. Oh, pas n’importe quel cirque ; pour commencer, il n’apparaissait que la nuit. Apparaissait, oui, parce que personne ne voyait jamais les chapiteaux être montées, les animaux être amenés et les artistes se préparaient.

C’était un cirque rond, bombé comme un œuf, et à l’intérieur, - voix, cris, bruits, lumières – et à l’extérieur –silence, drapés de lunes et de nuit. Le cirque n’avait pas de nom, mais parfois, j’ai entendu certains le surnommaient ‘La foire aux monstres.’

De monstres, je ne sais si on peut vraiment parler. Les créatures que j’y ai découvertes étaient profondément poussiéreuses. Pour tout dire - ils nous ressemblent. La seule règle pour rejoindre le cirque, est d’oublier son nom ; et de porter pour toujours, un pseudonyme en guise d’identité.

Le Cirque est un monde d’histoires, de pièces et d’actes décousus ; nous pourrions parler d’Araminthe le Menteur, de Rose la Violoniste, de l’Androgyne trapéziste, de Camélia la Dresseuse, de Revers, de Cléopâtre le Navrant, ….
Mais ce sont des histoires d’un autre temps.

Laissez-moi vous murmurer, aujourd’hui, au creux de l’oreille, les Enigmes et Secrets d’un autre de ces pauvres hères, d’un autre de ces splendides damnés. Il s’appelait Samariel.

Samariel était un Prince, égaré parmi les siens, un bel éternellement inconsolé. Il pouvait faire naître de la paix le chaos primal et sculptait dans la boue les visages des rêves. Le Prince pouvait, d’un seul de ses regards, créer l’émotion au plus profond des cœurs. On murmurait qu’il était en fait un prédateur caché, et qu’en le regardant au fond des yeux, il pouvait capturer votre âme. Car Samariel était un virtuose sans pareil dans le Cirque, car Samariel était beau, car Samariel était un maître ; et il faisait peur, d'autant plus qu'il était.... muet ! Ses mots, ils ne les disaient que par les yeux, et bien qu’on le vît essayer plusieurs fois, jamais il ne put prononcer un son qui ne soit un cri ou un rire discordant. Encore maintenant, j’ignore les raisons de ce demi-mutisme ; de Samariel, que pouvait-on savoir ? Il ne parlait jamais de lui.

Samariel enviait les acteurs de pacotille qui apprenaient si grossièrement à rendre vivant ce qui était mort. Et ça, plus que tout, le rendait inconsolable ; lui jamais ne pouvait dire quelque chose de Beau, lui jamais ne pouvait Créer ou Inspirer. Lui le génie au beau visage, ne pourrait jamais parler, monologuer, soliloquer ; il était damné. Alors, un jour, il décida de passer un marché. Avec qui, et quels en furent les termes, ne fut jamais dit, et quand bien même je le saurai, j’hésiterai à en dévoiler les lignes.

Mais lorsque le Prince revint en son palais, il n’était plus le même, et tout le monde put le voir. Au dos de sa tête, il avait un second visage. Ce visage pouvait rire et pleurer ; c’était celui d’une femme, sa jumelle ténébreuse. Sa voix était la voix la plus belle qu’on ait jamais entendue sur Syfaria. Elle allumait le désir, donnait vie aux mots, modeler le son comme nul autre ne savait le faire.

Samariel put réaliser son rêve et devenir acteur, et il put mentir, et faire semblant, et déclamer, et criait, et complimenter, et se moquer, et murmurait, et tous applaudissaient le bicéphale à la voix merveilleuse.

Lorsqu’il buvait du vin, il pouvait se dire satisfait ; lorsqu’il embrassait une femme, il pouvait lui dire son amour ; lorsqu’il était troublé, il pouvait se confier. Et le Prince fut heureux.

Mais bientôt, Samariel n’employa plus son langage à enchanter les âmes ; bientôt, le vocabulaire qu’il venait de gagner ne devint que routine lamentable, dans laquelle l’indicible n’avait plus de place, duquel le Beau enchanteur avait disparu, remplacé par les Banalités, les Obséquiosités et les Habitudes, les fléaux de l'artiste. Et parallèlement, sa siamoise s’enlaidissait et assumait une vie propre. Lorsque l’acteur tournait le dos, elle crachait sur son public. ([C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle il est interdit de tourner le dos au théâtre.) Mais bien qu’elle soit laide et effrayante, Samariel ne pouvait l’abandonner ; sans sa voix, il retournait aux limbes et au silence qu’il cherchait à fuir.

Mais lorsque le Prince dormait.... elle pouvait parler librement. Pendant que Samariel se reposait, oh, tout lui était permis, à elle. Et de sa voix de miel, elle susurrait, elle se faisait cajoleuse, lui chuchotait des choses qui ne peuvent être dites que dans le pire des cauchemars, et comme chaque ignominie prononcée était belle, et tendre, et si terriblement affectueuse. Samariel, le beau virtuose, ne pût plus dormir en paix ; des cernes se creusaient sous ses yeux, des rides se formèrent sur ses lèvres. Il ne rêvait plus que de meurtres, et de laid, et d’horreurs. Dément, il tenta de se séparer d’elle ; mais les médecins lui dirent qu’ils ne pouvaient rien faire, car ôter son visage le tuerait.

Alors, un matin, il prit une chaîne de fer ; il l’accrocha sur une des poutres du chapiteau et se pendit, lui-même et elle. Lorsqu’on retrouva son corps suspendu, ses visages avaient repris leur jeunesse et leur beauté passée. A ses pieds, il avait laissé une note écrite, un ultime monologue, tâché du sang des lacérations qu’il s’était infligé.
Quelques-uns pensent qu’il est maintenant libéré et qu’il trouva enfin le Beau auquel il aspirait. Mais moi, je la connaissais trop bien.

Je dis que c’est elle qui le poussa au suicide, et que c’est elle encore qui fit semblant d’être sereine, pour que lorsqu’on l’enterre, elle soit près de lui ; et qu’aujourd’hui, elle chuchote toujours dans sa tombe ; et que tant que le langage sera esclave de la bêtise, elle continuera encore à tourmenter son partenaire, sans jamais que Samariel puisse ni parler ni reposer en paix.


Comme si c'était la dernière fois. La première fois.

 
Aliundil

Le Julung 24 Dasawar 1509 à 12h39

 
***
Une petite toux.
Une contribution gastrique.
Un rot sonore.
***


Se suffire, c'est être puissant.

 
Cleya Joranum

Le Julung 24 Dasawar 1509 à 16h15

 
Comme une réponse à la manifestation gastrique, les cordes mentales vibrèrent, outil de l'effroi de la propriétaire.


Aaaah !


 
Antiorn

Le Sukra 26 Dasawar 1509 à 18h50

 
La Joranum ? De retour parmi nous ? Voilà là un "Aaaah ! " qui saura en faire vibrer plus d'un !

N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Agliacci

Le Sukra 26 Dasawar 1509 à 22h01

 

Si c'est là une expression d'un quelconque dérangement organique, sieur Aliundil, je vous prierai de demander conseil au Docteur. Il aura sûrement de quoi guérir vos acidités stomacales. Dans tous les cas, faites attention à vous. Ce serait triste, ici bas, si votre verve piquante et acide devait être remplacée par autres...pets et rots.


Comme si c'était la dernière fois. La première fois.

 
Aliundil

Le Dhiwara 27 Dasawar 1509 à 12h43

 
***
Joranum ?
Joranum ?
Joranum !
Comme un dérapage mental, demi tour et crissement de roues (étincelles et tout, et tout).
Regard étroit. Goutte de sueur. Mouche sur le front.
"Harmonica ?" me direz-vous ?
Et moi de vous répondre "Mais pas du tout !"
***

ET MES THÉIÈRES ALORS !

Se suffire, c'est être puissant.

 
Agliacci

Le Luang 6 Dasawar 1510 à 19h07

 

Une plume piquante qui n’est pas la mienne, mais je m’en serai voulue de ne pas partager ce petit conte qui, à défaut de bien se terminer, aura au moins le mérite de vous égayer – j’espère.


Sifflotements mélodramatiques appuyés.

***


Il y avait une fois un pauvre Bougre… Tout ce qu’il y avait de plus calamiteux en fait de pauvres Bougres.
Sans relâche ni trêve, la guigne, une guigne affreusement verdâtre, s’était acharnée sur lui, une de ces guignes comme on n’en compte pas trois dans le siècle le plus fertile en guignes.

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

Ce matin-là, il avait réuni les sommes éparses dans les poches de son gilet.
Le tout constituait un capital de 1 sardoine et demi.
C’était la vie aujourd’hui. Mais demain ? Pauvre Bougre !
Alors, ayant passé un peu d’encre sur les blanches coutures de sa redingote, il sortit, dans la fallacieuse espérance de trouver de l’ouvrage.

Cette redingote, jadis noire, avait été peu à peu transformée par le Temps, ce grand teinturier, en redingote verte, et le pauvre Bougre, de la meilleure foi du monde, disait maintenant : Ma redingote verte.
Son chapeau, qui lui aussi avait été noir, était devenu rouge (apparente contradiction des choses de la Nature !).
Cette redingote verte et ce chapeau rouge se faisaient habilement valoir.
Ainsi rapprochés complémentairement, le vert était plus vert, le rouge plus rouge, et, aux yeux de bien des gens, le pauvre Bougre passait pour un original chromomaniaque.

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

Toute la journée du pauvre Bougre se passa en chasses folles, en escaliers mille fois montés et descendus, en antichambres longuement hantées, en courses qui n’en finiront jamais. En tout cela pour pas le moindre résultat.
Pauvre Bougre !
Afin d’économiser son temps et son argent, il n’avait pas déjeuné !
(Ne vous apitoyez pas, c’était son habitude).

Sur les six heures, n’en pouvant plus, le pauvre Bougre s’affala devant un guéridon de mastroquet des boulevards extérieurs.
Un bon caboulot qu’il connaissait bien, où pour quatre sous on a la meilleure absinthe du quartier.
Pour quatre sous, pouvoir se coller un peu de paradis dans la peau, comme disait feu Scribe, ô joie pour les pauvres Bougres !
Le nôtre avait à peine trempé ses lèvres dans le béatifiant liquide, qu’un étranger vint s’asseoir à la table voisine.
Le nouveau venu, d’une beauté surhumaine, contemplait avec une bienveillance infinie le pauvre Bougre en train d’engourdir sa peine à petites gorgées.

— Tu ne parais pas heureux, pauvre Bougre ? fit l’étranger d’une voix si douce qu’elle semblait une musique d’anges.
— Oh non… pas des tas !
— Tu me plais beaucoup, pauvre Bougre, et je veux faire ta félicité. Je suis un bon Génie. Parle… Que te faut-il pour être parfaitement heureux ?
— Je ne souhaiterais qu’une chose, bon Génie, c’est d’être assuré d’avoir cent sous par jour jusqu’à la fin de mon existence.
— Tu n’es vraiment pas exigeant, pauvre Bougre ! Aussi ton souhait va-t-il être immédiatement exaucé.

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

Être assuré de cent sous par jour ! Le pauvre Bougre rayonnait.
Le bon Génie continua :
— Seulement, comme j’ai autre chose à faire que de t’apporter tes cent sous tous les matins et que je connais le compte exact de ton existence, je vais te donner tout ça… en bloc.

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

Tout ça en bloc !
Apercevez-vous d’ici la tête du pauvre Bougre !
Tout ça en bloc !
Non seulement il était assuré de cent sous par jour, mais dès maintenant il allait toucher tout ça… en bloc !

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

Le bon Génie avait terminé son calcul mental.

— Tiens, voilà ton compte, pauvre Bougre !

Et il allongea sur la table 7 sardoines et demi.
Le pauvre Bougre, à son tour, calcula le laps que représentait cette somme.
Un jour et demi !
N’avoir plus qu’un jour et demi à vivre ! Pauvre Bougre !

— Bah ! murmura-t-il, j’en ai vu bien d’autres !

Et, prenant gaîment son parti, il alla manger ses 7 sardoines et demi avec des danseuses.



Comme si c'était la dernière fois. La première fois.

 
Agliacci

Le Matal 16 Otalir 1512 à 20h52

 
Mes doux confrères, belles consoeurs, j’ai une histoire pour vous dont je suis sûre que vous saurez apprécier la pertinence.

Cette histoire concerne deux confrères du temps passé, d’une époque dont nous n’avons plus guère de souvenirs. Or, le premier est le maître de l’autre ; dans la matinée, il envoie son second au souk pour remplir son panier.

Lorsque ce dernier revient, c’est les bras ballants et plus paniqué que jamais. A genoux, il supplie son maître de le laisser partir. Lorsque celui-ci lui demande pourquoi, le second de répondre :

« - Ah ! Maître ! C’est que j’ai croisé la Mort sur la place du marché, et elle m’a regardé, mais d’une manière… ! Je suis sûr qu’elle viendra me chercher ce soir ; laissez-moi m’enfuir jusqu’à Lerth, je vous en prie ! A l’autre bout du monde, je ne craindrai rien !»

Le maître, qui est un bon maître, donne un sac de sardoines à son second afin qu’il puisse se réfugier jusqu’à Lerth, où il est certain d’être sauf.
Condamné à retourner au souk de lui-même, le maître recroise la même Mort dans l’après-midi. Comme celle-ci ne l’observe pas de manière particulière, et comme c’est un maître curieux, ce dernier part la questionner.

« -Mais dites-moi, Madame, vous avez grandement effrayé mon serviteur ce matin.
- J’ai fait cela ? répond la Mort.
- Oui, il s’est plaint de ce que vous l’avez regardé de façon affreuse, et il en a bien pris peur. »

Et la Mort de s’étonner : « Si je ne le regardais ainsi, ce n’était que parce que j’étais très surprise de le voir au souk d’Arameth : j’ai rendez-vous avec lui, ce soir, à Lerth ! »


Sur ce, ma chère Confrérie, faites de beaux rêves – et de beaux verres.



Comme si c'était la dernière fois. La première fois.

 
Nelle

Le Merakih 17 Otalir 1512 à 18h27

 
Knüt dit :

Hé dis-donc, elles sont chouettes tes histoires, m'dame !
J'vais les raconter à Nellou, elle aime bien les histoires !
T'en as d'autres ?!


 
Agliacci

Le Julung 18 Otalir 1512 à 00h04

 
Douce, pensive.

J'ai une très belle histoire sur un mou très puissant qui parvient à acquérir les moyens de sauver tout ce qu'il a jamais aimé, et bien plus encore. Il vit dans un monde merveilleux dans lequel chaque seconde qui s'écoule est en soi un miracle et un drame tout à la fois. Et il est parfaitement libre de faire ce qu'il souhaite. Or ce monde est gravement menacé ; cela fait des années et des années que chacun y mène sa guerre, des années et des années que des vies se lient et se délient.
Malheureusement, je ne sais comment la clore.
Quelle fin devrais-je choisir ?

Qu'en pensez-vous ?


Comme si c'était la dernière fois. La première fois.

 
Nelle

Le Julung 18 Otalir 1512 à 13h43

 
Knüt dit :


Bha... moi j'aime bien les histoires qui finissent bien, nan ?
Genre ils furent heureux et eurent plein de petits mous... hu hu


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