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La Bulle Bleue

Voies alternatives de lutte contre le Tark'Nal

Discussions théoriques afin de ne pas perturber l'exposé pratique.
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Sujet lancé par Thaironpu Minopre
Le 28-09-1510 à 10h34
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Posté par Jeaneudon,
Le 07-10-1510 à 23h19
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Thaironpu Minopre

Le Matal 28 Saptawarar 1510 à 10h34

 
Bien, je me permets donc d'ouvrir ce nouveau fil de pensée -ça fait bizarre quand même- pour continuer la discussion entamée sur les méthodes anti Tark'Nal. Surtout pour y discuter, sur un aspect plus théorique.
Bon, on peut y aller ?

Ouais, parce que là, c'est déjà chiant, en fait.
Vous pouvez vraiment pas vous empêcher de vous engueuler, hein ?

C'est vrai que c'est pénible, à la longue.
Mais enfin, c'est juste pour...
Il a dit quoi, Bibé ?
Fermez-là.
Il a dit de la fermer ?
Mouarf !
Mais non, c'est...
VOS GUEULES !


Bien. S'il est impossible, comme le demandait le frère Tchik, de laisser une fratrie de côté, restons sur un dialogue de spécialistes. Structeur, tu reprends les questions.
Oui, bon. Donc, première question : sachant que le Tark'Nal n'est pas entièrement lié à notre réalité, comment une décohérence peut-il l'affecter ?
Et bien tout dépend du point de vue adopté. Dans celui de la Traméga, il s'agit en fait...
Stop. Plus tard la Traméga.
Hum, certes. Pour autant, pas de problème. Au contraire ! Selon la vision classique de la Trame, nous vivons sur un fil de trame défini, ce qu'on pourrait appeler de réalité totale. Les sortilèges nous permettant de sauter d'un fil de trame à un autre.
Le Tark'Nal, lui, ''partiellement là'', est dans ce cas en fait dans un cas de coexistence simultanée sur plusieurs fils de trame. La différence entre lui et nous est que nous sommes chacun pleinement présents sur les fils, mais menant une existence indépendante. Le Tark'Nal, lui, existe aussi sur chaque fil de trame, MAIS chaque état dépendant de l'autre.

Donc on ne peut le détruire que sur un fil de Trame à la fois, c'est ça ?
Crétin. Ils sont en nombre infinis. Donc non. Soit on doit drainer tout les fils de la trame pour forcer son existence totale ici – ce qui implique une action possible sur d'autres fils de la trame, ce qui pose un problème que la théorie de la Traméga explique -
Popopop.
Soit on déclenche une déchirure de la Trame. Pas juste de notre fil de Trame, mais bien de TOUTE la Trame. Celle-ci entremêlant ces fils, la perturbation majeure serait donc dans notre fil de réalité, mais elle serait au final présente dans tout les fils. Si le Tark'Nal paraît invulnérable car chaque attaque n'est subie que par une partie infime de son être, une déchirure de la Trame l'affecterait aussi de façon infime, mais sur une infinité de réalité différentes.
Mais comment atteindre tout cela ? Déjà que pour faire UNE déchirure ce n'est pas coton...

Mais si, c'est simple. La nature même de la Trame fait que, comme un coup de lame destiné à trancher un fil unique au coeur d'une pelote, une déchirure affecte, de proche en proche, une quantité énorme de fils. Et un pull tricoté de ces fils tombera en lambeaux.
Ahem. Donc tu ne te contentes pas de violenter une réalité -ce qui pourrait tous nous tuer- mais toutes les réalités.
On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs.

Ouais, mais pas la peine de nous briser les notres.
Tsss...
Bon, questions suivantes. Alors, heu... Ah, oui. Si on parvient à créer une telle déchirure, qu'arrivera-t-il de notre trame de réalité ? Absorbée ?
Pas ''absorbée'' au sens courant, non, certainement pas.
Ouf ! Bonne nouvelle.
Absorbée ou avalée implique une volonté. Attirée implique une force d'attraction. Non, je dirais qu'elle se contenterait de se déliter, de proche en proche, jusqu'à disparition totale.
Arrrrgh... En combien de temps ?
Une éternité, une fraction de seconde... Qui sait ? Selon que la Trame est en équilibre stable, instable, ou plus certainement globalement stable mais localement instable, la déchirure pourrait se propager à n'importe quelle vitesse, et se stabiliser à n'importe quel niveau. On a pas d'expérience en la matière.

Bon, ben... Question suivante. Comment faire pour refermer la déchirure ?
Même réponse. On a pas d'expérience en la matière. J'aurais tendance à dire que c'est impossible, que c'est à elle de le faire.
Donc on reste là et on attend ?
Non. On lance au mieux de nos possibilités des sorts puissants, partout.
Pour redéformer la Trame ? Une technique de contrefeu ?

Surtout pas ! Pour sauter de fils en fils, pour s'éloigner d'un fil plus ou moins condamné, jusqu'à un fil de trame où la déchirure sera suffisament réduite pour se résorber d'elle-même.
Ca pue, comme technique.

Oui, ce n'est pas encourageant.
Moi au moins, je propose !

Mais on comprend rien.
BON ! J'avais dit quoi, sur les spécialistes ?
Pardon Potent.
Oui, bon... Dernière question, je crois. Comment réussir à détruire la Trame ? Qui peut le faire ?
Personne...

Oh, si.
Comment ça ?
Comment briser un fil de laine avec un bâton ?

Hé bien, on... On tape dessus ?
Trop mou, il s'enroule autour du bâton.
On casse le bâton en deux, on frotte, on fait du feu ?
Bien essayé mais non.

Moi j'ai accroché mon pull à un buisson, et il s'est cassé.
Bravo Thaironpu.
Hein ? En quoi ça aide ?
Pour briser un fil, on l'ATTACHE ! Et ensuite on frappe le fil tendu, immobilisé.


Et comment on immobilise les fils de Trame ?
C'est déjà fait.
Ah bon ?
C'est déjà fait ! L'existence même du Tark'Nal en est la preuve. Sa coexistence dans les fils de Trame ne peut s'expliquer que par une imbrication des fils. Le Tark'Nal lui-même est un noeud de réalité, où s'entremêle une infinité de fils de Trame. D'où une tension, des contraintes infinies sur chaque fil de Trame à l'endroit précis où il se trouve. La moindre perturbation d'importance -comme celle proposée sur l'infiltration de mana et son explosion- aux environs du Tark'Nal peut déchirer la Trame – et centrer la déchirure sur lui. Il nous offre par sa seule existence le moyen de le détruire ET de ne pas nous tromper de cible.
Donc c'est... Waho. En fait c'est quasi sans risque ?
Plus ou moins... Disons que d'une part, ça minimise les risques de propagation de la déchirure, par rapport au cas précédement envisagé d'une déchirure faite en conditions ''normales''. Par contre...
Oui ?
Il pourrait -simple hypothèse, hein- il pourrait y avoir, après destruction du noeud du Tark'Nal, un éloignement temporaire des autres fils de trame, en réaction.
Et donc ?
Et donc impossibilité de voyager entre les fils tant que ceux-ci sont trop loins.
Donc impossibilité de...
De lancer des sorts, oui.
Combien de temps ?
Tu demandes de formuler une hypothèse -un temps- dans le cas d'une hypothèse -éloignement suite à rupture de noeud- basée sur une hypothèse -déchirure de la trame- dans le cadre d'une théorie -celle des fils de trame. Entre un instant et une éternité. Impossible de faire mieux.

Moi je dis, ça fait quand même beaucoup de peut-être...
Qu'on le fasse, on verra vite si les hypothèses étaient bonnes.


Thaironpu Minopre : 8 cerveaux pour une seule bouche.
Ou comment discuter pendant un mois pour simplement établir le menu de la semaine...

 
Tchik

Le Matal 28 Saptawarar 1510 à 16h51

 
Vous vous doutez bien qu'en vous posant la question, j'attendais plutot une réponse originale. Le Tark'nal ne travaille pas pour la Poussière, dois-je vous le rappeler. D'ailleurs, il ne s'explique pas seulement par une imbrication de fil. Il peut aussi s'expliquer par l'insertion d'un élément extérieur au tissu de la Réalité. Un élément absolument pas relié et donc totalement libre d'apparaitre et de disparaitre quand il le veut. Il suffirait d'un seul fil de réalité pour que nous puissions l'atteindre. Mais ce n'est pas le cas.

L'existence du Tark'nal est donc surtout la preuve de notre incapacité à effleurer la puissance dont vous parlez. Que ce soit Loia ou un autre Nemen, ils sont bien les seuls à avoir ce genre de pouvoir. En comparaison, nos moyens sont bien en deçà des prérequis aux hypothèses que vous émettez.


Je me languis que vous découvriez le monde, Potent. Vos pensées fusent à grande vitesse, elles manquent simplement d'éléments solides. Puisque, sans parler de la constante et singulière déconcentration dû à votre situation, elles font par moment des sauts, des bons, comme un sortilège sur la Trame dans votre vision Tramégaesque. Un raisonnement scientifique ne peut se baser sur ce que j'appellerais une "décohérence mentale". Même si il peut s'en inspirer. Et là dessus, je ne doute pas que vous serez pris à défaut.


*** La déception laisse à nouveau place à un certain enthousiasme. ***


Les sauts entre les lignes justement. Revenons y. D'où vous vient ce postulat, Potent?

Je dois reconnaitre que l'idée est plaisante et vous semblez y adhérer pleinement puisque votre raisonnement -sur ce point au moins- est cohérent. Même si je préfère vous déclarer tout de suite que je ne la partage pas. Mais plutôt que de dire pourquoi, je voudrais déjà mieux comprendre tout le tissu théorique de cette Traméga.

Vous estimez donc qu'un sortilège fait sauter les lignes de la Réalité. Une chose qui se trouve à un endroit de la Trame serait soudainement déplacée à un autre endroit. La sorcellerie nous permettrait d'accéder à une espèce d'omni-capacité.

Dans cette vision là du monde, la matière utilisée par la sorcellerie se trouve uniquement dans la Trame. On ne ferait donc que réutiliser et déplacer la Réalité.

Parmi toutes les questions qui me viennent, je choisis les deux plus anodines :
- y a t-il un élément détruit par la sorcellerie dans cette vision là?
- comment expliquer que les Nemens décrient la sorcellerie et furent obligés de la cadenasser -en terme de puissance- si finalement elle n'affecte pas la Réalité en profondeur? puisque dans votre vision, les éléments sont simplement déplacés. En quelque sorte : la somme de tous les éléments de la Réalité reste toujours la même.



Interrupteur Enclenché!

 
Thaironpu Minopre

Le Matal 28 Saptawarar 1510 à 17h35

 
L'origine du postulat ? Hum... La cervelle, mon bon ami. On ne peut décement pas souscrire à une théorie incomplète, il convient de la remplir, quitte à en remplacer certains morceaux lorsque la mise à l'épreuve de la réalité les fait sauter.
Avant que je ne me penche sur la théorie de la Traméga, celle du saut entre les fils de réalité fut la seule qui me permit d'appréhender pleinement la réalité magique. En cela, j'y souscris. Pour autant, si elle n'est pas perclue d'incohérences elle présente certaines faiblesses qui m'ont poussé à envisager une autre voie - la Traméga. Structeur ?

Hum ? Oh, oui, je finis de mettre les idées en place et je pense que nous devrions pouvoir nous y atteler.

Potent. Donc ne comptez pas sur moi pour défendre trop ardemment une théorie que je juge dépassée. Mais Structeur devrait être assez familier pour y répondre.

Hein ? Ho... Tu es sûr que tu ne veux pas t'en occuper ?
Sinon j'peux le faire moi...
Ho ?
Nan, j'déconne, arf !
Bon...
Alors en fait, en terme d'omnicapacité, non. Théoriquement, oui, certes, mais dans la pratique, non. Car on ne peut sauter que sur des fils ''relativement'' proches, même s'il est difficile de quantifier l'éloignement de ceux-ci. Et les fils ont tendance à se rassembler par similitudes, on ne pourra jamais ''trop'' altérer la réalité, puisque les fils restent proches.
Potent. En théorie. Ca pourrait expliquer le Tark'Nal.
Ce qui serait... Dérangeant. Structeur, pardon. L'existence même du Tark'Nal nous parait très éloignée de notre propre réalité, mais il est peut-être bel et bien issu de la réalité. Mais d'un faisceau de fils très éloignés du notre, qu'une main aurait fait bifurquer il y a bien longtemps, afin d'amener ces lignes de réalité ''avec Tark'Nal'' de celles sans lui, les mixant pour... Le ramener dans notre ligne de réalité.


Par contre, votre question semble montrer une différence de conception importante.
Vous semblez parler de la Trame de la réalité comme si elle représentait l'intégralité du monde. Alors que dans la théorie des fils, chaque ligne de réalité, chaque partie de la Trame, est déjà le monde dans son intégralité. Il existe donc, à un instant donné, une infinité de réalités parallèles, chacune ''complète'', mais différente.
De fait, chaque sortilège ne change pas la Trame, ni même notre fil de réalité, elle... Transpose notre point de vue dans un autre fil de réalité.
Donc non, la sorcellerie ne DETRUIT rien en elle-même. Mais elle peut nous transporter dans un fil de réalité où, par rapport à celle que nous avons quitté, il manque quelque chose.
Je pense qu'il ne parle pas de destruction physique, mais de destruction au sens de destruction de la Trame.
OH ! Oui, dans ce cas... Plus que détruire, c'est une perturbation. Comme une araignée qui marche sur sa toile : elle ne la modifie pas, mais elle vibre, elle la perturbe. Si la cohérence de la Trame est vue comme une grandeur physique, oui, c'est elle qui est entamée. Une perturbation trop grande - on pourrait dire un saut trop fort, destiné à sauter trop loin- peut percer la toile, endommageant quelques fils. C'est la déchirure de Trame.
Ce qui explique la crainte : oui, la Trame reste inchangée, en tant que somme de tout les fils de réalité. Mais elle bouge, et c'est cela que les Nemens ont sans doute voulu éviter : une perturbation, non par ajout ou retrait de quelque chose, mais par une force intangible, une onde comme celle que provoque les canards et qui influe sur l'eau de la mare. Il reste autant d'eau, mais les mouvements altèrent la mare.


Thaironpu Minopre : 8 cerveaux pour une seule bouche.
Ou comment discuter pendant un mois pour simplement établir le menu de la semaine...

 
Tchik

Le Matal 28 Saptawarar 1510 à 18h35

 
Ma question ne semble montrer rien du tout, Structeur. Je ne fais qu'appréhender votre vision en fait. La mienne, pour le moment, je ne l'ai point exposé. Si j'ai estimé que la Trame représentait "l'intégralité du monde", ce n'est que parce que votre vision en donnait l'impression. Mon empathie scientifique a provoqué ce quiproquos.

Vous avouerez d'ailleurs que la différence que vous apportez, à savoir que les lignes sont en réalité autant de dimension potentielle de la Réalité, n'apporte qu'une légère nuance à mon interprétation. J'irais même jusqu'à dire que votre théorie n'exclue pas traiter de la Réalité comme un objet "entier". Multiple, mais entier.

Vous parliez donc de dimension. Hum...cela apporte un lot de complication que vous allez aussi devoir éclaircir. Car même si vos images sont frappantes, leur correspondance avec la Réalité n'en sont pas moins absente. Comme par exemple, l'intangibilité du Tark'nal qui me parait bien impossible dans votre vision puisque même si il provenait d'un fil lointain, cela ne l'empêcherait pas d'être réel. D'être dans notre Réalité et donc tangible. Nous aurions du être en mesure de l'affecter physiquement si tel avait été le cas.

D'autre part, si les fils de la Réalité constituent un ensemble de Réalités, alors sur laquelle somme nous?
Il n'est d'ailleurs pas si difficile à imaginer qu'il existe forcément une réalité où nous tentons de lancer des sortilèges qui affectent notre réali...arf...nous atteignons là, la limite des mots. Utilisons des variables :
Soit deux réalités, provenant de deux fils différents. La Réalité A et la Réalité B.
A et B sont proches et sont constitués d'éléments pratiquement semblables. Ainsi nous y retrouvons par exemple, la variable P qui vous représente, Potent. Pa et Pb plus précisément.
Pa ne fait rien.
Mais Pb lance un sortilège pour faire apparaître une grande forêt. Il affecte donc le fil de B et va puiser des éléments dans le fil de A. La Réalité B tremble, mais hormis la perturbation du sortilège, elle ne souffre d'aucune perte, d'aucun changement profond. Excepté l'apparition soudaine et décohérente d'une forêt dans le salon de Pb.
Mais qu'en est il de Pa?
Lui devrait se rendre compte qu'il manque une forêt, sa réalité est clairement perturbée.


Voyez vous ce que cela signifie?
Alors, je me demande simplement si dans votre théorie dimensionnelle, la sorcellerie ne serait en fait pas un moyen pour les fils de se mangeaient entre eux? Théoriquement toujours, ce ne devrait avoir de fin que lorsqu'il ne restera plus qu'un fil et qu'il aura absorbé la réalité de tous les autres. Une pelote de fil?
Mais si cela se produit, aucun saut ne pourrait se produire. Ni plus aucune sorcellerie.

N'oubliez pas que je ne fais qu'approfondir votre raisonnement. Je cherche à mieux le comprendre. Non pas à vous présenter mes théories, ce qui serait source d'incompréhension.



Interrupteur Enclenché!

 
Thaironpu Minopre

Le Merakih 29 Saptawarar 1510 à 10h19

 
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement.
Heu... Oui ?
Et inversement, Structeur.
Comment ça ?

Il dit que t'as rien compris.
Non ?
Si.
Mince, le seul truc que j'avais compris, c'était que Structeur avait compris.
Ben nan, il a rien pigé.
Si, mais pas tout.

Pourtant j'ai déjà fait un tel exposé à des étudiants charmés, et...
Une première approche ne poursuit pas les mêmes buts qu'une discussion approfondie.

Ouais, genre les recrues tu leur dit de respecter les charges. C'est aux vieux de la vieille que t'apprends à bourrer le canon jusqu'à la gueule.
Bon, quelqu'un pour prendre la relève de Structeur ?

Moi je veux bien.
Mouarf !
Mais t'as rien pigé !

Non, mais si on a besoin d'un coup de main.

Sinon, il y a moi.
Moui... Au moins toi tu as compris. Par contre essaye de parler normalement.
C'est mon style, et c'est la seule chose qu'il me reste.
ON L'EMMERDE, ton style, Bibé. Dubitable, à toi.
Plutôt mourir que faire ça !

Mais moi je peux...
NON ! Bon, autrement dit c'est moi qui m'y colle. Comme si je n'avais que ça à faire.
C'est bien toi, qui disait que le génie ne prend pleinement son essor qu'une fois reconnu à sa juste valeur ?

Donc ça te fais plaisir, avoue !
Tsss...

Potent. Bon. La théorie des fils de réalité explique beaucoup de choses même dans son énoncé le plus simple, mais elle est aussi dotée de plusieurs particularités plus poussées, chargée d'expliciter les cas particuliers. Pour autant, elle reste ''faible'' sur ceux-ci, et le point que vous avez soulevé et l'un de ceux m'ayant conduit à la Traméga.
Les deux exceptions notables à la macro-théorie des fils de réalité parallèles sont la coexistence et la condivergence.

Sur la coexistence, tout d'abord, qui est la plus simple. C'est l'explication au Tark'Nal.
En principe, les fils de réalité sont effectivement assimilables à une pelote, ou une trame. Ils se collent, s'enchevêtrent, mais ne se mélangent pas. Si une pelote en trois dimensions peut s'avérer complexe, imaginez ce que cela donne en en rajoutant une demi-douzaine - le nombre de dimensions précis de la trame de réalité n'étant clairement abordé et démontré dans aucune publication portée à ma connaissance. Pour autant, ce n'est qu'un ajout de complexité, pas une nouvelle étape. D'où coexistence, partielle ou totale. Il s'agit là de fils se mélangeant, selon au moins la moitié, ou toutes les dimensions. Le Tark'Nal est de ceux-ci, du moins est-ce ainsi que la théorie des fils l'expliquerait. Coexistence partielle ponctuelle entre plusieurs fils, au moins le notre et le sien, d'origine. Il est une jonction, sa tangibilité dépendant du degré de coexistence entre nos fils. En l'amoindrissant, il disparaît, en l'augmentant, il redevient tangible. Plus ou moins.
Dans tout les cas, pour ne pas se laisser balloter, et rien que pour amener son fil en coexistence avec le notre, cela nécessite un contrôle du positionnement des fils de Trame, ce qui est ''théoriquement'' possible, mais que je préfère largement remplacer par le concept de lentille réalitaire à facettes dans le cadre de la Traméga. Hors de portée pour nous à l'heure actuelle, mais au moins envisageable.

Pour votre exemple, il convient d'aborder le principe de condivergence, qui a lui seul occupe au moins trois dimensions de la Trame. On peut voir la Trame comme une infinité de fils mêlés les uns aux autres, certes. Maintenant, prenons un seul de ces fils, et isolons le. A un instant donné, il n'est pas, comme la macrothéorie le laisse penser, unique, mais il est le point où convergent une infinité de fils possibles, et d'où divergent une autre infinité de fils. Autant de futurs possibles. Qui pour certains atteignent directement d'autres fils de réalité, mais qui pour la plupart ne sont que des variations infimes entre des fils, des sorts de ponts, des transitions subtiles et éphémères.
Plutôt qu'un saut, il s'agit au final de prendre une multitude d'embranchements et de raccourcis, un sort puissant nous faisant carrément prendre à travers champ, traçant notre propre chemin -autrement dit créant une réalité transitoire de toutes pièces, le temps de nous mener à bon port.

Revenons à Pa et Pb.
Pb lance son sort pour faire brûler une grande forêt -oui, gardons un minimum de cohérence.
La réalité B tremble, mais ne subira, à terme, aucune perturbation, la forêt restant intacte.
Pb se retrouve quant à lui dans la réalité A, où la forêt est déjà absente. Pa, lui, ne bouge pas -sauf s'il avait, lui, assisté à un sort visant à faire apparaître une forêt, il aurait alors pu se retrouver dans la réalité B, mais ça reste improbable.
Bref, au terme du sort, nous avons donc Pa et Pb, tout deux dans la réalité A, où il n'y a pas de forêt. Si on figeait le temps, oui, on aurait un instant de coexistence entre ces réalités.
Mais aussitôt après, on trouve une divergence : Pb se dit ''bien, mon sort a réussit'', Pa pense à autre chose. Les deux réalités redivergent aussitôt.
A l'instant t, l'une des divergences de la réalité B -celle où Pb détruit la forêt- est partie à la rencontre d'une des divergences de la réalité A -celle où Pa ne fait rien- et elles sont entrées en coexistence à t+1. Dans une réalité qu'on pourrait nommer A -puisqu'elle n'a pour ainsi dire pas bougé- mais aussi B' -puisqu'elle provient d'une divergence de B.
A t+2, quand Pa et Pb ont réfléchit, on a une divergence de cette réalité A, ou B'. Avec une branche partant vers A, toujours, et une autre vers B'', une réalité caractérisée par l'absence de forêt et par la pensée ''mon sort est un succès''.

De fait, on garde l'appellation de ''théorie des fils'' fils de Trame ou fils de réalité, selon les régions, parce qu'elle permet de visualiser le concept de façon aisée, comme un écheveau en 3 dimensions.
L'aspect pointu de cette théorie -qui ne me plait toujours pas pour autant- mériterait de s'appeller la théorie des trous de vers multidimensionnels, puisque entre réalités proches, elles s'interpénêtrent sans cesse, comme des vers forant leurs tunnels dans d'autres trous.

A noter que si la coexistence et la condivergence apparaissent comme similaires, il n'en est rien : la condivergence implique un croisement permanent des fils, à chaque instant, on a une infinité de croisements, mais sur une durée infime.
La coexistence implique que deux fils restent liés, confondus. Deux fils et leurs infinités de condivergences, bien sûrs, sinon une simple pensée pourrait briser cette coexistence.
De fait, il faut détruire le Tark'Nal pour briser cette coexistence.

Vous n'imaginez pas comme c'est pénible de devoir expliquer une chose qu'on ne cautionne pas... J'espère néanmoins que cela vous aura apporté les lumières nécessaires à un entendement clair et précis de la chose.


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Tchik

Le Merakih 29 Saptawarar 1510 à 15h03

 
Si Pa et Pb condivergent à l'instant t du sort, et que lorsque t est passé, Pb rejoint sa réalité, alors il y a un élément que vous n'expliquez pas : la forêt de la réalité B.
Dans la réalité A, effectivement, il n'y a plus de forêt. Mais lorsque Pb revient dans sa réalité d'origine, la forêt s'y trouve toujours. Nous n'avons pas besoin d'expérimenter un feu de forêt à grand renfort de Décrépitude pour savoir tous deux qu'une fois brulée, la forêt reste brulée. Pour nous deux. Pour tous. Et pour toujours. Ce devient un fait qui ne changera plus.

Bien qu'ingénieuse, la condivergence me parait plus contestable que la coexistence qui finalement permet d'expliquer la jonction entre deux fils, qui resteront ainsi pour constituer un fil plus "solide"? Peu importe leur solidité -ou leur densité réalitaire comme vous l'appelez-, il est nécessaire qu'existe un lien permanent pour justifier la Réalité telle que nous la vivons. Sinon, la notion d'éloignement des fils fera tomber votre théorie dans l'écueil que j'ai relevé dans mon exemple : des fils distants mais qui interagissent entre eux, finissent par se détruire les uns les autres.

D'ailleurs, je trouve vos explications sur le Tark'nal bien plus solides en fin de compte, puisque fondé sur la coexistence des fils. Cela m'amène à une extrapolation qui n'a d'autres buts que d'aérer le débat :
Puisque nous sommes coincés sur notre fil -avec les moyens que nous possédons, la sorcellerie ne nous permettant qu'un accès restreint et éphémère aux autres fils-, il existe sans doute un fil très éloigné du notre où, au contraire, nous ne sommes pas coincés. La question serait alors de savoir ce qu'attendent ces Poussiéreux là pour venir nous libérer.

Ahah!


Tana dit :
Ahem, plutot que de faire des blagues, tu devrais lui dire les deux 'petites astuces' qui permettraient de consolider sa théorie...

Non, pas maintenant.
Je ne suis pas pressé d'en finir. Bien au contraire!



Interrupteur Enclenché!

 
Da'regh

Le Merakih 29 Saptawarar 1510 à 19h03

 
C'est bon de voir que certains se bougent les méninges pendant que d'autres bouffent du sable.
Bonne chance pour vos recherches et communiquez nous un bilan final assez compact,
m'enfin s'il y en aura une fin à ce débat...

N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Thaironpu Minopre

Le Julung 30 Saptawarar 1510 à 12h05

 
Pb ne revient pas, sa nouvelle réalité est celle sans forêt.
Il faudrait un schéma.
Ca va être coton, de dessiner en esprit, tiens.
Il faudra se concentrer, mais... Bon, quelques expériences préalables avant de se lancer là dedans.
Merci pour vos encouragements, Lieutenant, mais après tout, c'est l'essence même de la Fraternité : la réflexion en prélude à l'action, non pas en entités indépendantes.

En attendant, je me permets une traduction du poème de notre Astrologue Tydale.
Comme toujours, c'est assez flou, mais par le passé, les interprétations correctes ont révélé des perles dans le domaine de l'information.

Ouais, et une interprétation foireuse nous a collé le bec dans l'eau. Et on saura pas si on a raison ou tort avant qu'il soit trop tard.
Il faut voir cela comme un défi intellectuel : si nous sommes incapables de comprendre une Prophétie, c'est que nous n'en sommes pas dignes.
Thaironpu, tu veux essayer de répéter ?
En poême ???

Ce serait l'idéal, oui.
Non Bibé, ne brûlons pas les étapes. Concentre toi sur le fond, Thaironpu.

Alors, heu...
Même dans une super armure, il y a toujours un défaut.
C'est pas un monstre Nohanur, ni une bestiole qui est blessée quand on lui parle.
Mais dans le nom du Tark'Nal, il y a le moyen de le vaincre.

Un moyen, du moins, même s'il n'y en a pas des masses, et souvent ce qui reste c'est une chanson.
Si on utilise bien la chanson sur le nom, on saura comment lui mettre une rouste.

Bravo Thaironpu. Quelques petits contresens, mais c'est pas mal du tout.


Thaironpu Minopre : 8 cerveaux pour une seule bouche.
Ou comment discuter pendant un mois pour simplement établir le menu de la semaine...

 
Thaironpu Minopre

Le Julung 30 Saptawarar 1510 à 14h07

 
Bien, la visualisation devrait fonctionner à peu près. Tout le monde est relaxé ? Bien. Alors on commence. D'abord un trait, puis...

DUBITABLE !
Oui ?

Non mais ce n'est pas croyable, tu n'as pas honte ?
Qu'est-ce qui vous dit que c'est de moi que ça vient, d'ailleurs ?
C'est quoi ?
Attends, je termine.
Pas question !
Sérieux, merde.
Rho... Z'êtes pas marrants.

Bon, recommençons.


Voilà. Les lignes représentent les lignes de réalités, les points, les personnes.
Dans la réalité A, il y a Pa et pas de forêt, dans B, il y a Pb et une forêt, dans C, Pc, Bc et une forêt dans 0, personne ni personne.
Bien sûr c'est extrêmement simplifié, tant en terme de nombre de réalités qu'en nombre d'interactions à chaque instant et en nombres de dates de condivergences.
Puisqu'une infinité de réalités transpercent d'autres réalités d'une infinité de façons différentes, à chaque infime portion de temps, oui.
Mais donc, si rien ne change en 0, la réalité reste identique, se renommant juste A'.
En A0, si rien ne change, on arrive en A1, soit Pa et pas de forêt. A noter qu'en se suicidant, il arrive en A' aussi : pas de forêt, plus de Pa.
Mais si en B0 Pb lance son sort, il se retrouve en A1 aussi, plus de forêt mais avec un Potent existant.
Si Pb, en B0, échoue, il arrive en B1, forêt et Pb. Autrement dit au même endroit que Pc, qui vient de tuer Bc dans la forêt.

Sans nous intéresser à ces autres réalités, concentrons nous sur A1, pas de forêt, et Potent. S'il pense ''j'ai réussi'', il diverge vers B', si c'est ''j'ai faim'', il passe en A''.
Par contre inutile de parler densité réalitaire ici, c'est hors propos.
Oui. Structeur. La notion de densité réalitaire est liée à la théorie de la Traméga. Dans la théorie des fils, au sein de chaque fil, la densité réalitaire est en principe totale.
Si dans chaque version de la Traméga elle vaut 0 ou 1, dans la réalité, elle ne sera perceptible que à partir de... Mettons 1 milliard -soit une résonance sur 1 milliard de versions- le Tark'Nal sera donc à une dizaine de milliards et entouré d'images de quelques centaines de millions, un être vivant sera à 100 milliards, un diamants, à mille milliards, etc.
Si on veut utiliser la densité réalitaire dans la théorie des lignes, n'importe quoi -air, être vivant, diamant- a la même réalité, et ne cède donc que suivant d'autres considérations, mais la différence intervient en cas de coexistence. Si le Tark'Nal est à la jonction de 15 fils, sa densité réalitaire est réduite à 1/15ème sur chacun de ceux-ci.
Potent. Ceci dit, je suis d'accord avec le fait que deux fils connaissant une coexistence trop longue sont fragilisés, d'autant plus qu'ils sont éloignés. C'est une action non naturelle, et dangereuse, comme exposé précédement, cela rend le noeud vulnérable aux coups de batons qui briserait tout les fils impliqués.

Structeur. Quant à l'hypothèse d'une aide extérieure... C'est une question de perspective. Nous existons, nous sommes réels. Notre définition de la Réalité est liée à celle que nous vivons. Les autres réalités ne sont que des vagues pensées, des fantômes, et pour eux, nous sommes de même. Pour que des Poussiéreux viennent nous aider depuis un autre fil, cela signifierait que eux viennent se coincer, nos réalités se confondant. On ne peut pas vraiment imaginer une guerre entre réalités parrallèles, car toute interactions entre elles se traduirait par une interaction avec nous, une fusion.
Potent. En fait il serait impropre d'envisager que le Tark'Nal puisse avoir été ''amené'' volontairement sur notre fil de réalité. A moins que son fil n'ai été manipulé totalement au hasard, cherchant une réalité à parasiter.
Au contraire, cela signifierait que son fil a été attiré DEPUIS LE NOTRE, dans un but précis, et selon un processus défiant l'entendement.
D'où mon penchant pour la Traméga et sa réalité unique, qui permet au moins d'expliquer que ce foutoir a été fait par quelqu'un qui savait globalement où il mettait les pieds.


Bien... Interprétation de l'aide du Matriarcat, maintenant ?


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Thaironpu Minopre

Le Julung 30 Saptawarar 1510 à 15h00

 
Alors, pour l'interprétation... Le début est très clair, il dit qu'il y a un moyen d'abattre le Tark'Nal, malgré son apparente invulnérabilité.
Le plus intéressant est peut-être même avant cela.
Comment ça, ''avant'', Bibé ? Elle n'a rien dit !
Justement, elle a déjà signalé des erreurs du passé, par... Le passé.
Ouais, elle se mêle de ce qu'elle ne connait pas.
Moui... Pas faux.
Ah, tu vois !
Pas avec toi, Dubi. C'est avec Bibé que je suis d'accord. En effet, elle ne dit rien sur une fausse route. Donc, avant même de commencer, on pourrait dire ''vous avez tout bon les gars, essayez donc de le coller d'un bloc dans le monde, et ensuite voilà la recette de sa destruction''. Après, elle fait référence au monstre Nohanur et...
C'est quoi un monstre Nohanur ?
Il me semble que Berbe en a déjà chassé un.

Oui.
Tu peux nous en parler ?
Non.
Oh... Bon. Un monstre Nohanur est en fait une appellation pour une association créature-mot. Un Koprocle-Blasteur ou un Gambol-merci pourraient être de ce type, mais on les appelle en général des monstres Nohanur, pour ne pas créer de faux-sens, en référence à la légende du premier monstre Nohanur.
Mais c'est quoi, un monstre Nohanur ?
Un monstre invulnérable, mais qui meurt net en entendant son nom -ici, Nohanur.
Bien. Ensuite, Thaironpu a fait une petite erreur, ce n'est pas une bestiole, mais une ''chose'', brisée en prononçant son nom.
Ouais, ça c'est connu, c'est une énigme, il suffit...
Silence.

Pour une fois qu'il était pas trop chiant...
Non, c'est la réponse à l'énigme, ''nommez-moi, vous me briserez'', c'est le silence.
Donc, sans être aussi vulnérable que ces deux exemples, le Tark'Nal cache dans son nom le moyen de l'abattre.

...
...
Ca veut dire quelque chose dans une autre langue ?
Possible, mais je ne pense pas. La Prophétie se doit d'être exploitable, donc c'est une solution dans le nom que nous lui donnons. Si son nom véritable est tchikitchikiboum, peut importe, ça ne change rien à la prédiction.
Par contre ça lui donne l'air sacrément con !
La deuxième partie est plus floue.
Le début nous dit qu'il n'y a pas trente-six clés pour un boulon, et la fin que ça conduira à sa destruction.

... Et que ce sera bien fait pour sa gueule !

Moui, en gros. Par contre, le milieu de la deuxième partie nous dit qu'il faut... Appliquer une chanson au nom, le modifier. C'est une clé, je le sens, mais...
J'ai ''Lant'Kar''. ''Car'' est un rappel de la cause. ''Lente Car'' signifierais donc que sa création même contient les germes de la destruction. Trop instable.
Pour ma part, j'ai bien ''Lan'Trak''. Un lent trac. La musique peut faire des vibrations. Une chanson lente, basée sur des sons sourds ?

Ils n'ont pas déjà essayé quelque chose de semblable ?
Je crois que si, mais au moins il y a un rapport avec la musique.
Nan, mais de toutes façons, appliquer une chanson à un nom, c'est carrement... OH PUTAIN !
Tsss... Quoi Dubitable ?
J'ai trouvé, bordel, j'ai pigé son truc.
Quoi ? J'ai un doute.
Nan, sérieux ! J'ai trouvé le mot, et la chanson !

Et ça donne quoi ? ''Je vous ai bien eu, bande de crédules'' ?
Nan, sérieux ! C'est... Tu connais, la chanson ?
Quelle chanson ?
Celle aux bals, là, où tout le monde danse !
C'est vague...
Mais si, celle qui fait Ta-da-DI-Lalala-LA !
Ah, oui. Et ?

On l'appelle la Tournette. Parce qu'on se retourne au début, et à la fin. Et aux troisièmes et septièmes pas, les pas de croisements, on se retrouve avec les pieds croisés.
Oui, je connais. Et ?
Tu m'apprendras à danser la Tournette ?
On prend le nom. On le retourne. On échange les troisièmes et septièmes lettres. Et on retourne.
Oui, et ?
Ben fait-le !
Oh ! Heu...
Nark'Tal. Nul.

Nan nan nan. Parce que toi tu tournes deux fois, mais ta partenaire, une seule, t'étais face à face, tu te retrouves à la coller dans le dos.
Ouiiiii ?
Donc son point de vue change qu'une fois. Changement de repère PUIS de perspective.
Ouiiiii ?
Tark'Nal => Lan'Krat => Lat'Kran.
Latte-crâne ? Faut lui pêter la tête ?
Non, dernier retournement, la perspective, de l'autre côté de la tête...
C'est les pieds.
Et par rapport à la perspective, on était devant, on se retrouve...

Derrière. Derrière le pied ?
Le tendon, juste au dessus du talon.
Moui. C'est...

Là je suis bluffé.
Moi aussi. Ca se tient.
Oui, ça se tient.
Pour une fois...

Bravo, Dubitable.
Ouais, comment je vous ai mis minable, là. AHAH ! La grosse MI-SÈ-RE !


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Tchik

Le Julung 30 Saptawarar 1510 à 17h56

 
Ohlà, attention, vous parlez là d'un meurtre, mon cher ami. Mais un meurtre n'est pas un sortilège, c'est une action tout ce qu'il y a de plus tangible et cohérente. Votre théorie fonctionne donc pour les actes physiques et normaux. Le Temps devient donc un facteur de l'expansion de l'Espace. La moindre seconde voit naître des milliards de fils, qui ensuite font donner naissance à d'autres milliards, et ainsi de suite.

Je comprends mieux pourquoi vous cherchiez à améliorer cette théorie avec la Traméga.
D'ailleurs, peut-on vraiment parler de "Réalité" quand l'espace ne semble qu'une illusion pour décorer nos choix? Votre théorie tourne énormément autour des choix que l'on fait. Autour de nous, êtres conscients. Cela pourrait même soulever la question de notre "réelle" existence. Le doute est permis en tout cas. A moins de ne résumer l'existence qu'à une simple "perception". Ce qui rejoint assez la théorie de la Traméga.

Que deviennent les réalités d'origine de Pa, Pb et Pc, après leur "saut" ou leurs "actions"? Tout porte à croire -d'après ce que vous dîtes-, qu'elles restent là, figées dans le temps, juste avant le "l'instant t" où les entités vivantes ont sautés vers une nouvelle réalité. Ce qui nous pousse à nous demander inévitablement quel est le point d'origine de toutes ces réalités. Le fil originel, celui où le Temps est né.

Peu importe l'intention des entités, si l'espace dans lequel elles progressent se croisent, alors les entités se superposeront. Comme des ombres qui passent l'une sur l'autre.


Mais passons à la Traméga, puisqu'elle est moins obsolète désormais. Ce qui me pose le plus de problème est l'infinité des fils. Car l'infini suppose l'existence du Tout et du Rien. Et si l'on joint cela à la "superposition statistique d'états", alors cela signifie que dans l'infini existe la probabilité, la potentialité, que n'importe quel évènement se produise sur une réalité donnée, puisque pour chaque seconde que l'on vit, il existe une infinité de futur, donc une infinité de fils. L'infinité des fils devrait donc être la source d'un chaos permanent, ce qui est en totale contradiction avec la réalité que nous vivons.

Car la stabilité existe. Les évènements rares restent rares et les évènements communs restent communs.

Pourtant, selon votre théorie, il existe en ce moment même une réalité potentielle où vous décidez de me tuer en me noyant. Et une autre réalité potentielle où vous m'écrasez avec un chariot. Ou vous me tirez dessus avec une arquebuse. Ou que sais-je encore. Ces situations existent bel et bien dans la notion d'infini, alors qu'est ce qui va faire que vous ne me tuerez pas? Vous? Votre esprit?
L'individu n'étant défini que par sa perception, son esprit, ses choix en deviennent des notions très vagues puisqu'elles sont autant différentes qu'il existe de réalités potentielles. Donc infini. Les statistiques infinis détruisent à mon sens la notion de choix, de décision. De libre arbitre.



Interrupteur Enclenché!

 
Thanakis

Le Julung 30 Saptawarar 1510 à 18h50

 
*** La pensée est prudente, tant dans la forme que dans le fond ***


Mes frères,

Loin de moi l'intention de vouloir réfréner un débat que je trouve très intéressant, mais n'oubliez pas qu'une théorie n'acquiert ses lettres de noblesse qu'aux conditions sine qua none de s'accorder au mieux - enfin, mieux que les précédentes façons de voir - avec la réalité du moment, d'une part, et la réalité en devenir d'autre part. Pour le dire autrement, elle doit être testable et, si possible, permettre des prédictions.

Sans ces deux qualités, elle demeure purement spéculative, aussi cohérente voire élégante puisse-t-elle nous sembler.

Pensez-y. La Fraternité pourrait s'enorgueillir, à travers vous, de faire avancer notre connaissance du monde "Syfaria" et de ses mystères.
Mais cela n'arrivera que si vous pouvez présenter des résultats... exploitables.


 
Tchik

Le Julung 30 Saptawarar 1510 à 19h55

 
Quel coup du sort!
En somme, vous nous intimez de revenir à la...Réalité. Ahah!

Ne vous inquiétez pas, chère Erudite, cela n'a jamais quitté mes pensées qu'il faudrait -à un moment ou un autre- expérimenter. Produire. Tout l'enjeu de notre débat est justement de savoir "quoi expérimenter". En développant des éléments précis, des détails, des hypothèses spécifiques, nous pourrons ensuite décréter si la théorie est valable partiellement ou en partie. Et de la théorie naîtra les prédictions.

D'ailleurs, ce que vous dîtes sur l'aspect spéculatif reprend en partie ce que je m'apprêtais à dire aux Sieurs Minopre.


Tana dit :
Oué, il s'apprêtait tellement que les mots continuent de flotter dans ses conduits télépathiques. Tenez, j'en ai trouvé un bout là...

*** imite la voix de Tchik ***

« ...vous devriez songer à joindre vos deux théories, parce qu'entre le voyage permanent de fils en fils ET la réalité unique sur laquelle se superposent tous nos futurs, il me semble qu'il manque d'élément tangible dans tout cela. Un sens, une direction, voyez vous? Nous qui sommes des travailleurs de la Science, nous pouvons nous amuser à jongler avec les concepts lors de débats avec des frères philosophes, mais quand il s'agit de faire progresser notre Fraternité, nous avons besoin de donner un sens à la matière. Pas de la rendre illusoire, car cela rendrait illusoire notre travail aussi.

Dans cette optique, j'ai d'ailleurs peut être deux axiomes à vous suggérer...
»



Tana!


Interrupteur Enclenché!

 
Thaironpu Minopre

Le Julung 30 Saptawarar 1510 à 21h35

 
Ouais, bien dit. Mes gars avaient beau m'expliquer qu'ils savaient viser, je les rayais de la liste des corvées de chiottes que quand ils touchaient un Girasol à 500 pas !
A 500 pas ?
Oui, on le voit plus, dans l'herbe.
Je le coinçais dans la branche d'un arbre.
Même... Ca me semble effroyablement loin.
Avec un bon officier, tu arrives à tout.
Allons bon ! A moins d'un véritable virtuose de l'arquebuse, un vent nul et une chance de pendu, personne ne peut faire ça !
J'étais instructeur blasteur, bonhomme. Pas arquebuse.
Mais... C'est pire. Ce n'est absolument pas assez précis ! Le projectile est bien plus gros que la cible, et même, c'est trop loin !
Pour la distance, rajoute de la poudre. Pour la taille, j'ai jamais dit que l'arbre survivait.
Ceci dit, c'est vrai.
Quoi donc ?
Heu... Tout, en fait. Les analyses et le coup de la poudre. Une théorie, c'est comme un blasteur, ou un nouveau sort. On la peaufine, on y travaille, on en remodèle des parties... Mais ce n'est que quand on entend le cri de l'ennemi qu'on peut la valider. Donc des applications, des applications.
Mais... La théorisation connait sa propre beauté, qui...

Tatata. Du sang, de la sueur, des larmes, de la poudre. C'est ça la vie.
En plus ce n'est pas toi qui avait dit que notre Fratrie réunissait ''les qualités d'un futur Génie Créateur'' ? La partie pratique ne saurait être négligée.

Heu... On fini de peaufiner un peu avant, non ?
Si tu veux.
Bien. Structeur. A propos des choix et des actes... Oui. Mais même un simple phénomène minéral -le grain de sable qui se retourne ou non sous le vent- crée un phénomène de condivergence. Pour autant, nos exemples précédents sont erronés car bien trop ''gros'', il y aurait eut des milliards de condivergences entre A0 et A1 par exemple. Mais là où les actes diffèrent des sortilèges, c'est dans... L'éloignement des fils. Un acte naturel arrivera sur un fil infiniment proche, baiser comme meurtre. Un sortilège aboutit à des événement beaucoup plus lointains, et tellement abérrant qu'on assiste à des condivergences ''forcées'', comme dans l'exemple du raccourci qui se transforme en balade à travers champs. Le massacre à la main de la population d'une ville restera plus naturel, avec moins de perturbations, que le plus simple des sorts, qui créera un tremblement de la Toile.


Mais que ce soit par sort ou par actions, les réalités se font et se défont en permanence. Ce qu'elles deviennent après une condivergence ? Nous l'ignorons.
TU l'ignores.
Tu le sais ?
Non. Mais je réfute l'obligation d'y penser.
Comment ça ?

Je peux avancer. Reculer. Une dimension, deux sens. Le temps n'a pas à avoir une place à part dans la théorie des fils, à partir d'un point rien n'empêche de repartir en arrière.
Remonter le temps ?
Remonter un fil. Parmi tout ceux convergeant vers notre réalité. Il y aurait dans ce sens autant de divergences qu'il y a eut de convergences.
Mais on ne peut pas voyager dans le temps !
Le carré ne peut pas devenir cube, la ligne ne fait que rêver du plan, le point n'envisage même pas d'autre existence que la sienne. Nous, au moins, nous pouvons envisager un voyage dans une dimension pour laquelle nous ne sommes A PRIORI pas fait. Mais une chose n'est impossible que pour ceux qui la considère comme telle.
Mais en remontant... Nous risquerions de retourner à... A UNE Réalité, la première !
Si elle existe... Si le temps n'est pas cyclique. Difficile dans le cadre de la théorie des fils -il nécessiterait idéalement un point unique à la fois Génèse et Apocalypse- mais pas impossible. Avec la Traméga, aucun problème, on peut même supprimer la notion de Temps en tant que grandeur qui s'écoule. Ce n'est qu'une création artificielle pour mesurer l'écart entre deux états de la Traméga. Une relation d'ordre absolue, permettant de placer un ''avant'' et un ''après'' sans que passé et futur aient un sens particulier...
Heu... Hem. Bon, pour ma part, voilà un domaine où je rends volontiers les armes pour l'instant.

Te bile pas, avoir tenu jusqu'ici... C'est un exploit, moi je dis.
Vous comprenez maintenant la détresse du génie enchainé à des esprits inférieurs.
Sinon, pour la superposition d'états, le chaos...


Ah, oui. Oui, chaque événement se produit, et une multitude de fois, même. Simplement, pas de chaos. Pourquoi ? Deux explications, l'une philosophique, l'autre logique.
Tu fais de la philosophie maintenant ? Ah merde ! Planquez les femmes et les enfants, rédigez vos testaments, c'est la fin.
La première est simple. Nous vivons dans la Réalité depuis qu'elle existe, depuis des générations. Nous sommes entrainés à la percevoir telle qu'elle est. Peut-être que des personnes issu d'une autre Traméga moins multiple trouverait que notre monde, même en état de stase apparente, est soumis à un chaos qui dépasse leur entendement -même si je crains qu'une autre Traméga ne puisse être que aussi complexe, ou totalement figée. Ce que nous qualifions de chaos est peut-être ce que nous vivons à chaque instant, sans que cela choque nos perceptions.
L'autre est tout aussi simple. Si chaque élément de notre perception de la Traméga était représenté par un tonneau, plus ou moins rempli selon sa densité réalitaire, et que nous ne percevions que les tonneaux à moitié pleins au minimum -entre la moitié et le quart, ils ne sont que fantômes plus ou moins diaphanes, et que ces tonneaux soient liés entre eux.
Oui, entre deux études de l'ensemble, certains tonneaux ont pu se vider dans d'autres, d'où une impression, en discrétisant le tout, de différence s ''chaotiques''.
Pour autant, les tonneaux communiquent goutte après goutte.
Revoir un ami après dix cycles le change. En lui parlant tout les jours, il ne change que par rapport à un souvenir référent, pas par rapport à dix secondes auparavant. Et pourtant si, il change. Mais de façon continue.
Le fait d'être confronté à une évolution continue ne nous permet pas de pouvoir la voir comme chaotique. Au contraire, nous la jugeons ''stable'' alors que le vent souffle, que nous respirons, que le sang coule. Que tout change et bouge en simultané.
BON ! Sur ce, place aux propositions d'expériences.
...
...
REVEIL, BANDE DE LARVES !

Hé, oh !
Pourquoi vous criez tout le temps ?
C'est vrai, quoi, un peu de retenue.
Fermez-là. Au boulot.
Sur quoi ?
Des applications.
Immortalité, tout ça ?
Commençons petit, et simple, des expériences de base.
Je veux bien, mais... Par quoi on commence ?
Ca me parait évident.
Ah ?
Le Tark'Nal.
Oh...
Puisqu'il est selon toute théorie une abbération, déterminer le type d'abbération par une expérience basée sur les différences des théories devrait permettre de discriminer.
...
...
Là, comme ça, je vois pas.
J'ai pourtant déjà proposé deux visions d'une même méthode.
Ah oui ? Ah non !

Si. Provoquons une déchirure de la Trame et regardons son évolution. Si elle augmente comme un chandail qui s'éffiloche, la théorie des fils prévaudra. Si elle se résorbe comme un trou dans l'eau, cela confirmera la Traméga.
Pas question.
Propose une expérience.
Je ne sais pas, mais... Pas celle-là. Prudence.
Expériences !
Prudence !
EXPERIENCES !

IDEEEEEE !
EX... Hein ?
Ben déjà, avant de choisir entre les deux, faudrait savoir si elles sont en partie valables, non ?
Mais elles sont parfaitement...
Faudrait valider un morceau si tu préfères.
Moui...
Ben j'ai une idée.
Une idée d'expérience.
Ouais.
Toi.
Ben ouais.
Une idée d'expérience sur des phénomènes magiques.
Une expérience de... Métamagie indirecte, tu dirais.

AH ! Vas-y.
Moi j'appelle ça de l'expérience sociale.
Accouche.
On dit aux Nemens qu'on a trouvé une bonne solution, que c'est pas la peine de stresser, qu'on a trouvé un moyen tout simple de vaincre le Tark'Nal.

Oh. Comment ?
On va provoquer une méga déchirure de la mort qui tue dans la Trame de la réalité, et ça va aspirer le Tark'Nal.
Mais... Jamais ils ne voudront !
Justement. On demande juste, et on regarde à quel point ils gueulent. Si c'est ''c'est difficile, et dangereux, mais si c'est votre choix, on peut sans doute aider'', c'est qu'on s'est planté. Sinon...
Oui ?
Si c'est du genre ''mais vous êtes vraiment qu'une bande d'abrutis crétinisés inconscients !?!?'' c'est que la partie ''bidouiller la réalité c'est dangereux'' est sans doute vérifiée.
Pas faux.
Sans compter qu'en général, face à une proposition vraiment débile, les gens font ''c'est débile, parce que blablabla''. Ils parlent plus que si on avait demandé normalement.

Ah, ouais. Mais comment tu sais ça, toi ?
J'suis expert pour faire chier les gens. Je sais comment ils réagissent. Même les Nemens peuvent pas me blairer.
Ca se tient...

Erudite, il me semble que vous êtes déjà impliquée dans ce processus. Auriez-vous l'obligeance de participer à cette expérience ? En expliquant donc aux Nemens de...
... De rentrer chez eux, merci pour tout, sauf s'ils veulent nous aider à provoquer une giga déchirure qui absorberait cette saloperie.
Voilà. En plus poli, bien sûr.
Ceci dit, plus c'est gros, mieux ils réagiront. Bordel, deux super idées aujourd'hui, je carbure, moi.


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Thanakis

Le Julung 30 Saptawarar 1510 à 23h28

 
Et bien, une telle expérience est concevable bien sûr, mais en l'état, les poussiéreux et les nemens - enfin, la seule qui ait daigné nous prêter attention dans cette affaire - sont partis sur une autre hypothèse de travail. Je crains qu'il ne faille attendre de voir si le rituel programmé avec les confrères et ladite nemen soit accompli, et échoué, pour mettre votre idée en application...

Car si je la propose en l'état, actuellement, elle tombera à plat : tant de gens se sont réunis sur l'idée du rituel, et y ont travaillé (moi incluse), que changer brutalement notre fusil d'épaule apparaitra au mieux inutile, au pire irresponsable. Je puis vous assurer que je ne serai pas crue, encore moins suivie.

Sauf si, bien sûr, nous échouons. Auquel cas je me ferai un plaisir de tester ce que vous suggérez.
Ceci étant, vous pouvez faire de même : les nemens ne m'accordent pas plus d'attention qu'à quiconque.


 
Tchik

Le Vayang 1 Otalir 1510 à 01h55

 
Pour avoir rencontré quelques uns d'entre eux, je peux pratiquement affirmer qu'ils jugeront une telle idée avec mépris et dépit. J'ai encore en tête la réaction de l'un d'entre eux devant une de mes modestes inventions -une petite boite à musique avec un mécanisme glyphique- assez interloqué devant la déformation arkanique infime mais déjà trop insupportable à ses yeux.
Notre sorcellerie a été cadenassé pour cette même raison. Mais aussi et surtout : pour éviter que nous nous détruisions nous même. Car en fin de compte, quoique nous fassions, nous sommes loin d'avoir le pouvoir de provoquer une "déchirure". J'entends bien, Sieurs Minopre, il s'agit seulement d'un stratagème rhétoricien. Mais les mots sonneront creux si nos moyens ne leur donnent aucun poids. Même le rituel des confrères, la technique la plus puissante à notre disposition actuellement, ne parvient pas à fendiller la Trame un petit peu. Attention! Il y a des perturbations, profondes. Mais pas de déchirures, car cela laisserait place à quelque chose qui n'est pas la Réalité. Quelque chose d'encore pire que la résonance de quelques harmoniques.

Leur réponse me parait donc évidente : La Trame ne se déchire pas, même pour sauver la Poussière, puisque c'est la Trame qui justifie notre survie. La détruire reviendrait à casser la branche sur laquelle nous nous trouvons. Et le débat leur semblera futile puisque nous n'aurons pas les moyens de nos ambitions en l'occurrence. Mais si nous les avions, je redoute même qu'ils affichent alors une attitude hostile à notre égard. On ne joue pas avec la Trame. C'est l'enseignement séculaire qu'ils nous dispensent depuis notre arrivée dans ce monde.

Par ailleurs, je ne suis pas convaincu qu'ils aient le pouvoir de la "recoudre". Surtout si l'on considère la taille de la déchirure nécessaire pour faire disparaitre Loïa et sa terrifiante marionnette. Les Piliers sont la vraie source de la Trame. Et en fait, ils sont les seuls à pouvoir la recréer. Tout comme ils sont les seuls à pouvoir la détruire. Car si le Maudit ou un autre ennemi des Eduens et de leur héritage avaient le pouvoir de détruire les fils de la Trame, même partiellement, on peut légitimement estimer qu'ils l'auraient déjà fait.

Quant à "bidouiller la réalité, c'est dangereux", nous le savons déjà. Je ne préconise toutefois pas de leur poser d'autres questions, surtout si il s'agit d'une manœuvre déguisée. La simple intention leur paraîtra dérisoire et désolante. Si il y a des questions à poser, autant qu'elles soient sincères, directes et liées aux évènements présents.



Potent,
Laissons les fils un instant et concentrons nous sur la mécanique réalitaire. Il est des éléments du réel qui nécessite une explication de votre part, afin que nous puissions les expérimenter.
Par exemple, le mana. Les flux. La Grotte de Kysall et son nexus. Le Néant. Le transfert énergétique lors du lancement d'un sort. La Résurrection et l'inter-dimension. La Symbiose. Le Rêve. Et j'en passe.

Certains éléments sont propres à "notre" Réalité si je m'en tiens à votre théorie, mais d'autres sont peut être le reflet de mécanismes universels. Ce peut être un point de départ pour façonner une petite expérience aisément réalisable.



Interrupteur Enclenché!

 
Thanakis

Le Vayang 1 Otalir 1510 à 11h52

 
*** Intense réflexion ***


Mmhhh...

Cette histoire de déchirure dans la trame me rappelle qu'un temps, j'ai eu vent d'un phénomène étrange localisé dans la grotte de Kysall, au coeur des montagnes qui surplombent les collines maudites.
Il s'agissait d'un trou, si je me souviens bien. Un trou dans la trame, qui conférait à cette grotte d'étranges propriétés.

Ca ne vous rappelle rien, frère Tchik ? Sœur Lupis Frère Noril ? ?

Je crois que des sorcières matriarcales avaient enquêté sur cela.


 
Tchik

Le Vayang 1 Otalir 1510 à 12h40

 
Oui, il s'agit du fameux Nexus dont je viens de parler. Et Soeur 'Lupis pourrait sans doute mieux l'expliquer que nous puisqu'elle est la dernière personne à s'être trouvé sur les lieux avant que la grotte ne s'effondre. Ce qui y est frappant, d'après elle, est l'absence de réalité dans ce "trou dans la trame".

Et selon les autres rapports que nous avons, il apparaît que Kysall s'est servi de ce trou pour rejoindre le Néant. Mais elle n'est pas celle qui l'a créée. Je crois me souvenir aussi que les Nemens nous avaient répondu à ce sujet qu'il existait d'autres trous de ce type dans la Trame, signe que la Réalité n'est pas complète. Et que quelque chose la fragilise naturellement. Mais les informations à ce sujet ne sont pas légions et peu sont prompts à les partager, comme si il s'agissait de trésor précieux.
Trésor qu'ils ne comprennent pas d'ailleurs. Alors ils les gardent pour eux et attendent que la poussière -la vraie- les emportent tous dans l'oubli.

Je n'ai donc pour le moment pu qu'établir des hypothèses, en fonction du paradigme NTR -je le précise, car les théories du Sieur Minopre sont sous un autre empire-. Et je tente d'obtenir ces précieuses informations en remontant les pistes, les unes après les autres.



Interrupteur Enclenché!

 
Tchik

Le Vayang 1 Otalir 1510 à 12h57

 
En fouinant dans le maëlstrom, j'ai retrouvé le rapport des sorcières matriarcales. Tana, je te mets à contribution. Projection mentale!

Tana dit :

Ffffouuu...toujours pour moi les sales besognes...




*** imite la joie ***

« J’ai commencé une mission, je devais la terminer. Pour que tout ce qui a été fait n’ai pas été vain.

Voilà ce que j’ai découvert dans cette maudite grotte. Celle de Kysall. De nombreuses questions restaient sans réponses. En explorant cet endroit, en repoussant mes limites, j’ai pu apprendre et comprendre. Un petit peu.

A ma première transe, alors que j’observais les flux inondant l’endroit par vagues cycliques. C’était comme partout ailleurs. Les marées ne semblaient pas dérangées par l’endroit. Mais sans que je comprenne comment, une puissante fatigue m’extirpait de ma méditation. Visiblement magique, aucune blessure, aucune douleur, mais tellement profonde que je m’endormis presque immédiatement, pendant presque deux jours je crois. Bien que je ne sache quel jour nous sommes.

A ma deuxième transe, je pu enfin trouver le trou dont il était question. Là, au milieu de nulle part, flottant dans l’air naturellement, quelque chose me choqua. Les flux magiques l’évitaient, le contournaient, s’échappaient. Par curiosité, je lançais un sort de projectile magique en direction de ce nexus. Il ne se passa rien, probablement parce que le trou est infime. Mais je parie qu’en présence d’un trou plus gros, la boule d’énergie aurait été absorbée. D’un point de vue magique, il ne dérange en rien le lancer de sort et n’interfère pas à l’échelle macroscopique.

Cependant, quelque chose me dérangeait depuis que nous avions reçu le message de Penthésilée. Nous savons que la grotte est insensible aux effluves. Nous savons que Kysall en fait une base. Mais pourquoi alors quelqu’un servant les intérêts de l’Artisan du Déclin laisserait-elle un endroit si dangereux pour eux ? Pourquoi laisser la grotte intacte et les poussiéreux y accéder, risquant de découvrir une façon de se protéger des effluves ? Pourquoi ne pas détruire la grotte ?

Parce que Kysall ne pouvait pas ? Parce qu’elle ne voulait pas ?

Supposons. Je dis bien supposons. Si le trou est une absence de réalité comme il a été dit, peut-il dès lors entrainer une absence de perversion ? Conséquence : vu qu’il existerait d’autres trous, il existerait d’autres absences de perversion, d’autres lieux où les effluves du S’sarkh n’ont pas lieu d’être. Mais si l’absence de ces points noirs fragilise la stabilité de Syfaria, c’est un autre problème qui nous fait face. Comment se forment ces trous ? Que sait le S’sarkh à son sujet ?

A ma troisième transe, tout changea. Tout se clarifia. Je craignais de subir un nouvel épuisement mais ce fut le contraire. Quelque chose de doux, d’apaisant envahissait mon esprit blessé. Je quittais mon corps pour me laisser dériver par les vagues de flux. Je devinais que j’étais là où il fallait, que je faisais ce qu’il fallait. Comme si tout se jouait à la perfection. Puis vint un ensemble de sensations, un bouquet d’impressions que mon esprit percevait passivement. Je voyais le néant en face de moi, un néant qui existait. Un illogisme total et pourtant je l’ai senti.

Nous avions tort. Ce néant n’est pas un danger ou destruction. Notre perception était fausse. Tout comme l’ombre existe en l’absence de lumière, le néant existe en l’absence de réalité. Mais si vous inversez le tout, vous comprendrez…qu’il serait réalité s’il était isolé. Je l’ai senti fortement, il a toujours été là. Bien avant nous, bien avant les premiers sortis probablement. Des milliers de cycles probablement. Mais là, quelque chose de nouveau, je le sentais. Un lien. Le lien entre ces absences de réalité et les piliers de poussière. C’est pour ça que Kysall avait choisi cette grotte. Pour accéder au néant, le monde de Flymeur. Une grotte perdue dans les neiges éternelles, entourée par les collines maudites. Peu de personnes viendraient. Et elle, elle pourrait accéder au Néant.

Mais ce n’est pas tout. Il existe d’autres ruptures de réalité. Pourquoi ce point noir en particulier ? Parce que ce trou est lié à la Poussière. Oui, nous, les races de poussière. Un nouveau triptyque, je l’ai perçu : le néant, les piliers, la poussière. Tout est lié. C’est un tout, un ensemble complet. Je ne comprends pas comment tout cela fonctionne, je doute que quelqu’un puisse. Tellement compliqué pour moi. Mais quelle merveilleuse sensation. Je me sentais tellement bien. Sortant de ma transe à regret, affamée, j’avais toutes ces sensations, difficiles exprimables avec des simples mots. Il n’y avait pas de perversion dans cette grotte, car elle était complète. Les effluves ne pouvaient y tenir place. Une grotte complétée par un Néant et tellement plus derrière.

Voilà ce que j’ai pu trouver. Car après tout, nous devions bien découvrir ce qu’il se passait là-dedans. J’ai fait ce que je devais faire. Je vous transmets ce que j’ai découvert. Non pas par plaisir. Mais par devoir.
»



Interrupteur Enclenché!

 
Thanakis

Le Vayang 1 Otalir 1510 à 14h26

 
Donc, lorsque les frères Minopre disent :

Citation :
Provoquons une déchirure de la Trame et regardons son évolution. Si elle augmente comme un chandail qui s'éffiloche, la théorie des fils prévaudra. Si elle se résorbe comme un trou dans l'eau, cela confirmera la Traméga.


Et que l'on apprend de la matriarcale (à propos du trou dans la trame) :

Citation :
Il a toujours été là. Bien avant nous, bien avant les premiers sortis probablement.


Doit-on en déduire que ces deux théories - les fils, la tramega - échouent toutes deux face à cette première confrontation au réel, puisque le trou n'évolue pas (ni résorption, ni renforcement), ou que la fille du Déclin se trompe ?

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