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Le Vayang 11 Saptawarar 1509 à 09h03
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L'expérience a déjà été tentée.
Soeur Lupis pourrait vous en parler...
En soit, il est possible de cultiver des plantes à la valeur artisanale ou surnaturelle certaine. Mais trois obstacles sérieux s'y opposent, à la fois sur un plan théorique et d'un point de vue pratique :
Le premier obstacle tient à la philosophie qui prévaut à la tenue des jardins d'Ykena : ils ont pour vocation première de créer un environnement pur, idéal à la recherche, en reproduisant au mieux une image de la nature syfarienne débarrassée des affres de la corruption. En aucune manière, ils ne sont un verger, ou un potager, en clair une exploitation agricole à buts lucratifs ou même simplement pratiques.
Cela n'empêche pas, en principe, d'y mener des expériences sur la culture de plantes-ressources (d'ailleurs, il y en a), mais cela interdit leur exploitation... professionnelle. Ce qui, en l'occurrence, ruine d'entrée l'esprit de votre projet.
Le second obstacle tient à la rareté de ces plants : elle s'explique, notamment, par leur fragilité. Difficiles à recueillir, nombre d'entre eux ne supportent pas d'être rempotés et meurent en cours de route. Ceux qui survivent n'apprécient généralement pas le changement de terre et de climat qu'impliquent le repiquage sur nos terrasses. Ils demandent des soins de tous les instants...
Il fine, le coût des ingrédients ainsi récoltés dépasse celui de ceux qu'on ramasse en pleine nature ; là encore, le remède est pire que le mal.
Enfin, le troisième obstacle tient aux soucis de sécurité liés à la valeur marchande des plants concernés. Nos serres, qui servent à l'étude de quelques végétaux rares et chers, ont été visitées à plusieurs reprises par des gens malintentionnés : vitres brisées, serrures forcées, jardiniers corrompus ou petites mains molestées...
Ces faits sont peu fréquents, compte tenu de la modestie de nos possessions, mais nul doute qu'ils fleuriront comme de la mauvaise herbe s'il nous prend l'idée saugrenue de vouloir développer une activité rentable (ou faussement rentable). Or, la mission de nos jardins est d'offrir un Eden, un havre de paix propice à l'étude : tout le contraire d'une pétaudière protégée comme une banque.
Voilà, mes frères. J'espère avoir répondu à vos légitimes questionnements.
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Le Vayang 11 Saptawarar 1509 à 09h36
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| Ma Dame, tout d'abord, merci d'vos éclairciss'ments c'ci dit...Qui a parler d'sacrifier les somptueux Jardins d'Ykena pour en faire des terres d'culture intensive?
Néanmoins, on a d'l'espace non? On pourrait entr'prendre une extension des Jardins, qui s'rait elle dédiée uniqu'ment à la r'cherche et à la culture d'plantes rares et fragiles. C'la permettrait dans l'même temps d'mettre à contribution deux autres d'nos Bulles : la Noire pour la surveillance des locaux et la Rouge, pour l'invention d'gadgets pour, par exemple, réguler la température d'l'air et d'la terre, son humidité et plein d'trucs du genre. Certes, l'coût est grand mais l'intérêt l'est aussi. Imaginez, un serre abritant des tas d'espèces d'tout Syfaria, sa en jèt'rait non?
J'insiste bien sur l'fait qu'les Jardins d'Ykena n'doivent en aucun cas s'voir transformer en terrain d'recherche, tant y nous permettent d'trouver la paix quand l'b'soin s'fait sentir.
Série de Notes | |
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Le Vayang 11 Saptawarar 1509 à 17h16
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| Hum...
Notre Dame-Sœur Thanakis a brillamment résumé notre pensée.
En ce qui concerne les Serres abritant ... tout un tas d'espèces comme vous le dites si bien, elles existent, vous pouvez d'ailleurs les voir du sommet des Escaliers d'Ykena. Nous possédons en tous cas la technologie pour faire cela à petite ou grande échelle. Je suis étonnée que vous ne les ayez pas encore visitées, il suffit de me demander de vous faire le guide.
Mais ce n'est pas ici que sont entretenues les plantes ... extrêmement rares. Tout ce qui concerne les plantes critiques est à l'abri, dans nos laboratoires, dans des micro-serres particulières, et ces bâtiments ne demandent guère à s'agrandir du fait que ... ils protègent un nombre très réduit de spécimens, hu hu...
Nous avons un certain nombre de projets pour l'exploitation intensives de plantes particulières, qu'elles soient médicinales, thérapeutiques ou alimentaires, mais nous nous heurtons systématiquement à des soucis d'ordre ... financier.
En gros, nos études montrent que l'investissement et la production sont plus élevés que la rente. Et cela, c'est une chose que la Rouge a du mal à entériner.
Vous pouvez vous renseigner sur les capacités réelles des Jardins à la bibliothèque
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Le Vayang 11 Saptawarar 1509 à 18h23
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| ...si j'ajoute 1 là et que je soustrais 3...hum...et donc là par rapport à l'algorithme de l'évolution des plantes...et...
La pensée de Tchik est incompréhensible comme toujours jusqu'à ce que son esprit réapparaisse sur un ton un peu plus cinglant que ce que l'on avait connu de lui jusque là...cinglant ou naïf.
Donc en conclusion, si nous souhaitons mener ce genre de projet, nous devons :
Premièrement, ne pas utiliser les Jardins, ou juste nous en inspirer.
Deuxièmement, ne pas froisser les comptes de la Rouge.
Troisièmement, ne pas trop prendre de place.
Ce qui explique pourquoi j'ai toujours travaillé dans une cave. L'équation parle d'elle même.
Évidemment tout cela n'est valable que pour ceux qui prennent le temps de poser la question poliment avant de se lancer. Ce paramètre là a une fâcheuse tendance à toujours ruiné les calculs...
Tana dit : comment ça?J'aurais mieux faire de pas te demander...
Bah quoi?...qu'est ce que j'ai dit de mal?
Tana dit :Ah c'est pas gagné de le rendre sociable c'uilà...
L'esprit de Tchik s'égare à nouveau dans d'autres calculs et tout ce que l'on perçoit ce sont ces quelques mots:
Ah! mais si je créée une boucle de dérivation, comme pour recycler une machine, il y a un moyen de débloquer l'équation...c'est tout bonnement génial!!
Interrupteur Enclenché!
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Le Dhiwara 27 Saptawarar 1509 à 21h37
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| Mmh ... comment dire ...
Nous faisons beaucoup de découvertes en botanique. La plupart de ces découvertes prennent la forme d'ingrédients utilies à la décoction d'alchimie. Là aussi, les recherches avancent à tâtons, mais elles avancent.
Pour ce qui serait de produire un type de plante en quantité ... tout dépendrait du besoin à satisfaire. En ce qui concerne les ventres à remplir, les herboristes à fournir, le besoin est minime, et ne requiert pas un développement massif. Demandez-moi de vous produire une quantité d'une plante particulière en vue d'une utilisation particulière, et je le ferai.
Nous connaissons une multitude de plantes aux propriétés intéressantes, mais de là à ce qu'elle participent à une innovation technologique... Une de mes idées, à l'époque, était de développer la culture d'une plante que nous avons recueillie, en expédition. C'est une algue qui a la capacité de filtrer l'eau de mer, pour la transformer en eau pure. Je pensais, innocemment, que de la développer permettrait de résoudre le problème de l'étendue d'eau salée qui nous entoure et de nos lacs empoisonnés, mais il s'avère que nous avons toujours de l'eau pure, et que de développer la culture de cette plante serait investir des pierres dans une entreprise ... inutile..
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