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Le Matal 1 Jangur 1508 à 17h40
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Fiers sujets fraternels et défenseurs d'Oriandre,
La situation, bien que très inquiétante, est sous contrôle.
Le Général et son aide de camp à l'intérieur des remparts, le lieutenant Trempe, ont fermé les portes de la cité. La capitale est donc, officiellement et effectivement, en état de siège : cela signifie qu'à moins d'escalader ses murailles, non sans s'être préalablement identifié, il est impossible d'y entrer... ou d'en sortir.
Les hauts gradés présents dans l'enceinte municipale ont la responsabilité de la protection et de la défense des habitants. Tout combattant non-noir présent à l'extérieur des murs doit aviser les autorités militaires - en l'occurrence le Général - s'il entend prêter assistance aux assiégés : il est primordial de ne pas désunir notre action, de ne pas provoquer d'attaque inconsidérée, de ne pas engager des hostilités alors même que l'essentiel des renforts avérés ou potentiels ne s'est pas mis en branle, voire ne s'est pas fait connaitre.
Compte tenu de la situation d'urgence, j'autorise le Général et plus généralement, les membres de la Bulle Noire, à procéder à l'arrestation de tout frère dont les agissements seraient contraires à l'intérêt du peuple.
Toute opposition à une mesure de mise aux arrêts est passible de la peine de mort, immédiatement exécutoire.
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Le Matal 1 Jangur 1508 à 20h39
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Bien, dans le cadre de cette coordination, est-il prévu de tenir au courant les défenseurs ne faisant pas partie de la bulle noire des actions entreprises ?
Ceci afin de luter efficacement contre les envahisseurs et ne pas reproduire les erreurs récentes qui, je n'en doute pas, nous ont servi de leçon.
En l'absence d'ordres précis d'ici mon arrivée à Oriandre, je me mettrai en devoir d'éradiquer la vermine indépendante des envahisseurs, loups malfaisants et gambols, par exemple.
Mais je participerai à toute action collective dès qu'on m'y aura convié, conformément aux directives.
Pour information, je prendrai la route demain, depuis la porte est de Farnya et au rythme de la marche forcée, il ne devrait pas me falloir plus de dix jours pour rallier notre capitale, peut-être moins.
Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !
Le Castel Iucounu
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Le Merakih 2 Jangur 1508 à 01h54
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La situation actuelle, telle que je la connais, est la suivante :
Aux portes Est de la ville, sur le parvis qui mène au dispensaire et aux arènes, un gambol et un loup malfaisant harcèlent depuis plusieurs jours les imprudents qui passent. Le problème est qu'un spectacle, précisément donné dans les arènes, celui du cirque de monsieur Tiriak, se donnait depuis près d'une semaine.
Nous avons du l'interrompre et fermer les portes, faute de combattants en nombre suffisant pour éradiquer les créatures susnommées. Laisser se poursuivre les représentations, c'était envoyer les gens du peuple dans la gueule du loup, au sens strict !
Simultanément, des Kropocles se sont regroupés aux abords des portes Ouest de la cité. Depuis la tour de garde, le secrétaire palatial dit compter six de ces créatures, à portée de sa vue. D'autres sont peut-être camouflées dans la montagne.
Un élément isolé, peut-être placé là pour prévenir de l'éventuelle arrivée de renforts, a été débusqué et trucidé par les frères noirs Stennar et Dardalion.
Compte tenu de la situation, j'ai ordonné ce jour qu'on ferme les portes Ouest à leur tour, après m'être assuré que les campagnards et marchands ambulants encore hors les murs avaient eu le temps de rejoindre l'enceinte fortifiée de la ville. Nous sommes donc en état de siège.
A ce stade, les ordres sont les suivants :
A l'intérieur d'Oriandre, les frères symbiosés décidés à combattre, à commencer par les frères noirs, doivent se regrouper devant les portes Ouest.
A l'extérieur, les combattants arrivant par l'Ouest doivent également se regrouper dès lors qu'ils seront en contact visuel avec l'ennemi, donc un peu avant le pilier de poussière.
Personne ne doit attaquer sans ordres clairs ! Si les Kropocles ne tentent rien d'ici là, nous effectuerons alors une attaque simultanée, en tenaille. L'objectif est d'éradiquer la menace en n'essuyant aucune perte : c'est tout le sens de cette préparation, et de mes ordres. Je les adapterai, évidemment, à tout changement de situation, et je vous demande de me rapporter tout évènement susceptible de modifier notre stratégie.
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